13. Le gage

22 minutes de lecture

 Le lendemain matin, je me réveille seule dans le lit. Avec le soleil qui filtre des volets, je constate qu’il fait non seulement jour, mais que l’heure est déjà bien avancée. Je suis d’excellente humeur, avec l’impression d’avoir fait un rêve torride… Mais ce mélange d’odeurs sur ma peau me rappelle cette réalité des choses, et je l’assume. Je prends mon petit kimono sur la chaise et file à la douche pour me rafraîchir. C’est apparemment encore une belle journée qui s’annonce, quoique très chaude au vu de la température qu’il fait déjà. Douchée, rafraîchie, je m’habille simplement : bikini, mini short en jean. Dans la maison, il n’y a aucun bruit, je perçois juste une discussion dans le jardin.

J’enfile mes lunettes de soleil avant de sortir car la luminosité est intense. Le sol de la terrasse me chauffe la plante des pieds à chaque pas. Je vois mes deux hommes dans la piscine qui discutent tranquillement. Ils tournent la tête et me sourient tous les deux. Moment agréable, leur regard n’a pas changé depuis la veille, cette parenthèse enchantée n’a pas trop bouleversé leur façon d’être. Je me rapproche doucement, éblouie malgré mes lunettes. La douceur de la pelouse sous mes pieds est très agréable.

- Bonjour les garçons.

- Bonjour mon amour.

- Salut Carole.

- Vous allez bien ?

Presque en chœur : - Oui et toi ?

- Oui ça va, merci.

- Bien dormi ?

- Oh oui, je me suis endormie presque instantanément et je n’ai pas vu passer la nuit.

En répondant cela, je trempe le bout du pied dans l’eau de la piscine qui est fraîche à souhait, elle se réchauffe doucement, elle est presque à température idéale. Je ne tiens plus, je tombe mon short, pose mes lunettes sur le bain de soleil à proximité et sans plus attendre je pique une tête dans l’eau. La caresse aquatique sur mon corps est d’une douceur si agréable que je voudrais presque pouvoir être dans une piscine olympique et faire toute la traversée en apnée. Je ressors à leur niveau, entre eux pour m’accrocher au cou de mon homme. Je colle mon corps contre le sien et l’embrasse passionnément. Puis je me tourne vers Alex, et passe une main derrière son épaule pour lui déposer un baiser au coin des lèvres. Bise plus tout à fait amicale mais pas tout à fait non plus amoureuse. Le juste milieu. La bise complice de l’amante innocente, quoi... vous voyez ?

La fraîcheur de leurs corps me fait un petit quelque chose, je comprends vraiment à cet instant ce que l’eau peut être sensuelle en terme de sensation sur les corps... entre les corps. Je repars ensuite en brasse tranquillement, histoire de me dégourdir un peu les membres et profiter de la piscine avant que le soleil ne tape de trop. Les garçons me regardent m’éloigner, en silence, puis reprennent leur discussion presque comme si de rien n’était. Arrivée au bout du bassin je m’accroche au rebord et sors de l’eau pour aller m’allonger sur le transat le plus proche, en soupirant de bien être. Sur le dos, je profite de cet instant, ce petit bonheur sans souci, je mate mes hommes au travers de mes lunettes de soleil. Je vois leurs corps en flottaison, brillant au soleil... oui, c’est le bonheur Ah ! Si le temps pouvait s’arrêter dans ces instants là.

Au bout de quelques minutes, je me relève et retourne à la maison pour prendre un verre de jus de fruit. La sensation des carreaux tout chauds du bord de la piscine et de l’herbe tiédie par le soleil sous mes pieds frais me donne l’impression d’être la belle naïade en maillot de bain jaune de la publicité pacific de notre jeunesse. On peut toujours rêver, mais c’est l’image qui m’est venue à l’esprit. Du moins c’est l’image que j’aurais aimé donner à mes deux amants. En ouvrant le frigo, j’ai l’agréable surprise de voir que les garçons ont pris le temps de faire du jus de fruits frais. Je me sers donc un verre, puis je vais dans le salon et mets un cd dans la chaine pour mettre un fond musical.

Je ressors ensuite et me pose sur la terrasse à l’ombre de la pergola et profite de l’instant comme j’ai envie de profiter de la journée. La matinée se passe donc tranquillement, je prends le temps de me mettre de la crème solaire pendant que les garçons préparent apéro et barbecue. Je me sens, comment dire, comme une princesse, à leurs petits soins… et, j’aime ça.

Après-midi farniente et piscine, j’en ai aussi profité pour rattraper le sommeil qu’il me manquait de la nuit précédente… Je me suis donc allongée sur un bain de soleil à l’ombre d’un arbre dans le jardin et je me suis laissée bercer par la chaleur de l’été et le chant des oiseaux et de quelques grillons cachés quelque part. Sentir les rayons de soleil jouer avec mon corps au travers du feuillage balancé par le peu d’air qui circule dans l’atmosphère. Je suis réveillée un peu plus tard par les garçons qui, bons princes m’ont préparé un petit rafraîchissement. Ils ont installé la petite desserte et leurs transats à proximité du mien.

Je regarde ces deux hommes au travers de mes lunettes de soleil, ces deux mâles torse nu devant moi, le corps bronzé, je vois la sueur couler sur le front d’Alex qui me regarde en souriant. Je suis allongée lascive, une jambe relevée qui se balance, et je suis contemplative devant ces garçons, et mon désir revient doucement. Mais rien ne se passe de plus que le fait de siroter une boisson fraîche tous les trois en discutant de tout et rien. Bien sûr, ici ou là de petites allusions mais aussi d’habiles compliments plutôt coquins glissés très discrètement.

En fin d’après-midi, nous jouons tous les trois dans la piscine, et de temps à autre je sens des mains glisser sur ma peau, mes fesses, pendant que moi aussi je laisse traîner les miennes sur quelques muscles qui traînent à portée de moi. C’est drôle mais ces gestes presque innocents font doucement grimper la température ou juste assez pour l’entretenir sans pour autant verser dans l’orgie permanente. Par exemple, je ne fais pas de monokini devant Alexandre, bien que Christophe lorsqu’il me met de la crème sur le dos, défait le haut de mon maillot, mais je reste bien sur le ventre ou alors je relace mon maillot. En appréciant cette caresse crémeuse, j’ai la tête tournée vers Alex et le regarde l’air de rien au travers de mes verres fumés, et je vois bien qu’il se délecte de mon corps bronzé, luisant de monoï, allongé, là à quelques mètres de lui. Je profite aussi de regarder ce corps dont j’ai envie, ce membre plaqué sous ce caleçon mouillé. Cet après-midi là, je n’ai plus honte de ce désir presque infidèle. A la fin de la journée, nous reprenons le même rituel, sauf que c’est Alex qui va se doucher le premier pendant que nous commençons à préparer le repas avec Christophe.

Alex revient ensuite dans une belle tenue estivale, chemise légère et pantalon en lin. Pour ma part, après ma douche, j’opte pour une robe champêtre, longue mais légère sur une petite lingerie blanche en dentelle. Encore un repas sympa pris sur la terrasse tous les trois. La complicité est installée, ce n’est plus les même silences qui s’installent, peu être un peu moins lourds que la veille… En fin de repas, nous restons là, paisibles, à profiter du soleil couchant. Par contre, c’est l’heure du lever des moustiques. Nous débarrassons vite la table, rangeons tout, puis rentrons, une fois dans la maison, nous faisons le petit brin de vaisselle puis nous nous installons ensuite dans le salon pour prendre le café. Fenêtres ouvertes et volets à claire-voie pour la fraîcheur, la mère de Christophe avait installé des sortes de moustiquaires afin de pouvoir profiter de la fraîcheur sans faire rentrer ces terribles prédateurs ailés.

Christophe prend la parole :

- Ça vous dit de vous faire un film ? Alexandre : - ben oui, qu’est ce que tu proposes ?

- Je sais pas, -il cherche dans le meuble- Alors, euh, on a "Thelma et Louise", "Nikita", "Reservoirs dogs" ou encore "Basic instinct", c’est vous qui choisissez.

Moi : - comme vous voulez.

Alex : - Le Tarantino me branche bien, si ça vous dit.

- Ok.

- Allez, c’est parti .

Alex et moi nous nous asseyons sur le canapé, pendant que Christophe prends la cassette en question et la glisse dans le magnétoscope. Petite cigarette et verre de digestif à la main, la « projection » commence.

Comme la veille je suis assise entre ces deux hommes. Au bout de quelques minutes, je n’arrive plus à me concentrer sur le film. En fait, c’est clair, mon esprit revient 24 heures en arrière.. et j’ai nettement envie de remettre ça.

Je commence à m’agacer doucement, j’ai du mal à tenir en place, assise sur le feu de mon corps qui reprend à vitesse grand V. Je me penche légèrement vers Christophe, et le dévisage gênée. Sentant le poids de mon regard, il tourne la tête.

- Qu’est ce qu’il y a, amour ? Me glisse-t-il doucement.

- J’ai.. j’ai encore envie de vous deux.. lui répondis-je en chuchotant.

Il me regarde les yeux pétillants, puis :

- Et bien, dis-le. Dans le même chuchotement :

- J’ai envie de vous deux .

- Non, tu n’as pas compris..dis-le aussi à lui.

Le salaud, il reprend son petit jeu si mesquin mais si excitant.

Je tourne la tête vers Alexandre, qui est apparemment absorbé par le film, je sens le rouge me monter aux joues puis :

- Alex ?

- Oui ?

- J’ai… j’ai encore envie de vous deux...

Je vois qu’il est surpris, agréablement surpris.

- Ah.. puis semble réfléchir. Il reprend ensuite la parole :

- Mais dis-moi, Carole, tu ne devais pas nous faire un strip-tease, toi ?

Il me regarde en souriant, et sur le coup je suis prise au dépourvue, alors je tourne la tête vers Christophe, comme pour trouver du soutien, mais :

- Il a raison, c’est ton gage, et tu ne l’as pas fait..

Je soupire, les saloupiauds, ils ne perdent pas le nord.

Je prends la télécommande du magnétoscope et coupe le film puis je me lève en soupirant et :

- Ah.. vous êtes terribles, tous les deux.. mais regardez, je n’ai même pas la tenue adéquate..

- Elle est bien cette robe... ça va le faire.

- Et soyez indulgents, je ne sais pas trop faire ça !

- Mais ça va vraiment le faire, ne t’inquiètes vraiment pas...

Ils me font donc comprendre que tout ira bien, qu’ils feront effectivement preuve d’indulgence mais je me demande quand même si, en fait, tout effeuillage qui soit, ne ferait pas l’affaire. Le tout est que je remplisse mon gage… donc que je me déshabille bien sûr. Mais, sincèrement, là de but en blanc, se jeter dans un strip-tease.

D'une, je me répète, je ne suis pas dans une tenue des plus affriolantes, une robe longue champêtre, légèrement fendue, sous-vêtements en dentelle, et petites baskets blanches en toile.. rien de plus, pas maquillée, pas de bas, etc. bref, une tenue simple, quand même jolie mais pas vraiment adaptée pour un « show » de ce type.

Ensuite, le lieu : un salon un peu à l’ancienne, avec des gros bahuts en bois massif contre les murs, un vieux piano. Un pétrin comme meuble télé. Et au milieu, deux canapés 3 places en tissu couleur crème, recouverts de vieux draps blancs pour les protéger. Ils sont placés en L, et au milieu de celui-ci, une vieille table basse en bois sur laquelle on avait posé le jeu la veille. Dans un renfoncement, il y avait le coin salle à manger, avec une grande table ovale sur laquelle on peut tenir aisément à 10 et, au fond, un buffet sur lequel étaient disposés les éléments de la chaîne Hi-Fi. Une cheminée était placée dans l’intervalle entre ces deux pièces. Voilà, un peu vieillot, quoi. Et puis les lumières, des lustres, pour tamiser, impossible, c’est soit par demi-lustre soit lustre entièrement éclairé.

Je sais, comme tous bons mâles que vous êtes, vous allez me dire, il n’y a pas de pièce forcément dédiée au strip-tease, exemple, le film "9 semaines et demie".

Mais bon, avec la soudaineté de la demande et l’évidente surprise dans laquelle celle-ci m’a plongée, moi qui m’attendais plus, à des baisers, des caresses, car j’étais dans ce désir là, difficile de se projeter, ici, là, tout de suite dans la peau d’une strip-teaseuse.

Bref.

Je me dirige donc vers la chaîne Hi-Fi, pour essayer de trouver dans les CD ce qui pourrait faire l’affaire. Je passe tous les disques en revue, pas évident de trouver une musique pour faire ce type d’exercice. Tout le monde n’a pas, par exemple, le fameux tube de Joe Cocker sous la main. De plus, nous n’avons pas forcement la discographie adaptée pour cela. Je zappe donc vite tous nos groupes de rock alternatifs, de reggae et puis tout le reste pour jeter un œil dans les disques de ma belle-sœur.

Je pioche au hasard, et part à la recherche de la chanson. Je ne veux pas non plus prendre n’importe quoi, j’ai envie de bien faire les choses… ou au moins mettre toutes chances de mon côté afin d’obtenir le meilleur effet possible. J’attrape enfin un disque, et regarde au dos de la pochette. Ben voilà ! Parfait ! Ça y est j’ai trouvé ! Je me rappelle bien de ce rythme un peu entêtant et si je me souviens bien, le clip en noir et blanc était un peu chaud.

Maintenant, je souffle un bon coup, je ne suis, en effet, pas totalement sereine, car on ne s’improvise pas strip-teaseuse comme ça, de prime abord. On peut rapidement verser dans quelque chose de hasardeux, ou encore dans le trop mécanique ou, pire, dans le vulgaire... Alors, oui, il faut prendre son courage à deux mains, ce que je fais. Je glisse donc le cd dans le tiroir du lecteur, et choisis la piste que je mets immédiatement sur pause. Je prends la télécommande en main et me rapproche des canapés où attendent plus ou moins sagement mes spectateurs. Le cœur battant, je débranche mon cerveau, les regarde et leur dis :

- Bon ben... vous êtes prêts ?

Alors, je tends la télécommande en direction de la platine CD, comme une arme pointée vers sa cible, et lance la musique.

La mélodie commence…

Justify my love . Madonna

Je me déhanche doucement en suivant la ligne rythmique. Mes deux spectateurs sont apparemment emballés par le choix artistique. J’essaie de ne plus réfléchir et de me laisser transporter.

I want to kiss you in Paris I want to hold your hand in Rome

Je tourne doucement sur moi même en bougeant sensuellement... Les garçons sont concentrés, l’un avec un verre à la main en train de siroter son digestif et l’autre avec une cigarette qui à l’air de se consumer toute seule. L’image est belle, je ne me vois plus trop dans un salon mais commence à imaginer être dans une salle privative d’un club de strip comme on en voit dans les séries américaines.

Make love in a train cross-country You put this in me

Je dois être toute rouge, je suis concentrée, je veux être la plus sexy possible, sans faire d’impair… je respire doucement et ressens le désir qui me tiraille et voilà que quelque chose se débloque en moi et je me laisse complètement porter par la musique.

So now what, so now what ? Wanting, needing, waiting For you to justify my love (my love)

En tenant le jupon sur les côtés, je m’amuse à soulever ma robe en tournant, puis petit à petit, je tourne la tête vers eux, en les fixant tour à tour avec mes yeux pleins de désir, qui de ce que je vois, à l’air réciproque.

Hoping, praying For you to justify my love

Je défais les trois boutons qui ferment mon décolleté et fais glisser mes doigts sous une de mes bretelles, je la fais descendre doucement sur mon épaule.. puis je la fais remonter, je joue avec celle-ci quelques instants puis la laisse définitivement pour laisser apparaître la dentelle de mon soutien-gorge…

I want to know you Not like that I don't want to be your mother I don't want to be your sister either I just want to be your lover

Au tour de l’autre bretelle, je me retrouve donc en soutien gorge. Je fais glisser mes mains sur ma peau, et sur la dentelle de mon sous-vêtement. Puis je fais voleter doucement le tissu de ma robe tout en me balançant doucement. Je me tourne et me mets dos à eux, en me cambrant joliment, je fais glisser le voile sur mes fesses pour faire tomber la robe à mes chevilles.

I want to be your baby Kiss me, that's right, kiss me Wanting, needing, waiting

Passage difficile, ne pas se prendre les pieds dans le vêtement, mais je m’en sors pas trop mal, j’arrive à la relever de la pointe du pied pour la récupérer de la main pour ensuite l’envoyer sur le visage d’Alexandre.

Je continue à danser au rythme de cette musique qui est effectivement envoutante. Je bouge lascivement, en soutien-gorge et culotte avec aux pieds mes petites baskets blanches en toile toutes simples.

For you to justify my love Yearning, burning For you to justify my love

Je vois que les garçons sont également en train de se déshabiller. Je crois que mon show leur plaît. Ils n’en perdent pas une miette, ni ne parlent, ni ne rigolent, ils restent fixés sur moi…

What are you gonna do? What are you gonna do?

Je reprends mon jeu de bretelles mais avec mon soutien-gorge, cette fois-ci. Je suis contente d’avoir encore opté pour de la dentelle blanche car mon bronzage est mis en valeur. La première bretelle est au pli de mon bras. Je passe à la suivante.

Talk to me, tell me your dreams, Am I in them ? Tell me your fears Are you scared ?

Mes bretelles descendues, je glisse mes mains dans mon dos et me tourne avec les doigts sur les agrafes. Je tourne la tête par dessus mon épaule et les regarde, l’air de bouder mon plaisir en les faisant languir…

Tell me your stories I'm not afraid of who you are We can fly

Je les décroche, puis passe un bras sur ma poitrine pour retenir la pièce. l’autre, je sors mon deuxième bras de la bretelle et me retourne, tout en dansant doucement.

Poor is the man Whose pleasures depend On the permission of another

je suis face à eux, je crois qu’avec le désir qui me brûle le ventre, je dois avoir un regard de feu, je suis transcendée. J’ai l’impression de, déjà, leur faire l’amour en bougeant sur cette musique. Mon deuxième bras remplace l’autre sur ma poitrine pour que celui-ci puisse à son tour sortir de la bretelle. J’opte pour des gestes très lents, afin de ne pas saccader mes mouvements et ne pas faire n’importe quoi dans la précipitation.

Love me, that's right, love me

Et je fais doucement glisser le sous-vêtement vers le bas avec un bras pendant que l’autre est bien plaqué contre mes seins. Je ne peux m’empêcher de tendre mon bras sur ma gauche en tenant du bout des doigts le soutien-gorge que je le laisse ensuite tomber en les regardant fixement tour à tour.

I want to be your baby Wanting, needing, waiting For you to justify my love

Puis délicatement je remonte mon bras, pour venir pousser ma deuxième main et ainsi empaumer mes deux seins.. je continue bien sûr de me déhancher doucement, et me penche un peu en avant en serrant mes seins l’un contre l’autre... Je fais mine de les libérer, et leur tourne le dos, pour lever mes mains vers le ciel, et me caresse un bras puis l’autre, et, enfin me retourne avec les mains sur les hanches.

I'm open and ready For you tojustify my love To justify my love Wanting, to justify Waiting, to justify my love

Et puis vous connaissez la suite, il n’y a pas trente six façons de retirer le bas...je me mets de profil en me cambrant bien et je glisse mes doigts sous l’élastique pour jouer avec, en l’écartant, le tirant vers le bas ou vers le haut. Puis je leur tourne le dos, et fais glisser ma culotte jusqu’à la cheville et fais de nouveau face à eux. J’arrive à sortir un pied, et puis de l’autre je la lance en direction du canapé, elle vient finir sa course sur le dossier entre les deux garçons. Je place ensuite un bras devant ma poitrine et une main sur mon pubis en les regardant d’un air faussement innocent en roulant du bassin doucement… Et je m’avance nue, avec mes petites baskets en toile, vers eux, qui sont nus également, et me place à genoux sur l’assise pile entre les deux.

Praying, to justify To justify my love To justify my love I'm open, to justify my love (my love)

la chanson s’arrête presque au moment où je dépose mes mains sur leurs corps brûlants, et déjà tendus vers moi.

Je sens leur désir grandir encore et encore sous mes doigts, leurs mains viennent de concert sur ma peau.

Quelle sensation d’avoir cette caresse à 4 mains, presque simultanément, sur son corps ! La caresse devient plus sensuelle et les caresses de l’un viennent sur ma poitrine et celles de l’autre vers mon bas ventre qui n’attend que cela.

Effectivement, je prends conscience que mon corps est trempé de désir, mes papillons dans le ventre me supplient de leur apporter leur dû. J’ai deux sexes en main, et je les veux. Je me penche pour embrasser doucement mon homme tout en les caressant encore, puis je me relève pour venir embrasser mon amant à son tour. N’y tenant plus, je fais le choix de commencer par cet autre, et me redresse pour venir le chevaucher.

Je sens déjà, son énorme gland à l’orée de mon corps, et je me laisse glisser dessus tout doucement, pour me retrouver littéralement empalée sur lui, il est complètement en moi. Dans un premier temps, je suis comme figée, je n’ose plus bouger, tellement remplie de ce corps en érection.

Au bout d’un petit moment, je recommence quelques petits mouvements pour gérer au mieux cette pénétration. Je sens les mains vigoureuses d’Alex qui s’accrochent à mes hanches, ses doigts crispés dans mes fesses, et qui réagissent à chacun de mes allers et retours sur son membre.

Le souffle coupé par cette pénétration lente mais intense, je tourne la tête vers mon chéri qui, là, à moins d’un mètre, nous regarde fébrilement, il profite du spectacle offert à lui. Il est beau, mon homme, le sexe dressé attendant son tour, à mater ce couple illégitime s’ébattant devant lui dans la chaleur de cette nuit estivale. Alex, qui me regarde intensément, presque de manière bestiale, commence à monter en intensité, je le sens, sa main gauche me comprime la fesse, et sa main droite me pétrit littéralement mon sein. Rien que d’y penser, tant d’années plus tard je sens encore la sensation de ses doigts dans ma chair.

Il veut prendre la mesure, maîtriser cet événement, je sens que son bassin donne de plus en plus d’à coups pour intensifier tout cela.

Gagnée par son excitation, emportée malgré moi par sa bestialité mais aussi par ce plaisir grandissant, j’en ai le souffle coupé. Mais, il commence à venir un peu trop fort, je ne me sens plus pénétrée, je me sens percée. C’est bon mais ça devient trop, il est emporté lui aussi par son plaisir, ses coups de reins sont très forts et désynchronisés par rapport à moi, je ne le maîtrise plus, il ne se maîtrise plus, je ne suis plus pénétrée, je commence à être littéralement, bien que je n’aime pas ce terme, je commence à être littéralement défoncée. Le plaisir laisse place à la douleur, je me relève alors d’un coup en posant une main sur son ventre pour le calmer, je lui susurre essoufflée :

- doucement..

Comme si je parlais à une monture endiablée.. Je vois que cet espèce de voile intense et animal qui couvrait son regard laisse place à l’Alex que je connais mieux. Je n’étais pas préparée à tout cela... Nous reprenons, ainsi, de manière plus douce, plus lente notre corps à corps. Un ton en dessous. Cependant au bout de quelques minutes, ses mains trahissent la montée de son plaisir. Il tente de contrôler son bassin et son envie d’intensité. Mais ses doigts incrustés me prouvent que c’est difficile, qu’il est au bord de l’explosion. J’ai beaucoup de plaisir à le faire jouir, ainsi, en le contrôlant malgré tout, en sachant ce qu’il a en réserve, qui fait un peu peur mais qui est un temps très tentant d’expérimenter…mais plus tard, en tout cas, à compter de ce jour, je saurais à quoi m’attendre… Il pousse un mugissement quasi animal, comme un grognement, à l’instant précis où il atteint l’orgasme, je l’embrasse, il attrape ma lèvre inférieure, sur le moment, je crains la morsure, mais il me la pince juste entre les siennes… Toute cette ferveur m’a transportée loin et je suis très excitée malgré les petits instants de retenue, mon corps en redemande. Je me relève un peu et me laisse glisser au sol à genoux devant Alex en lui embrassant le ventre et le sexe se ramollissant. Mon amant, le légitime, lui vient se glisser derrière moi et me caresse les fesses et l’intimité. Je roule du bassin et lui demande alors de venir en moi. j’ai tellement envie de sentir à nouveau une pénétration. Il fait glisser son sexe entre mes fesses, dans cette zone qui est encore chaude de plaisir et si humide de désir. Il rentre sans peine entre mes lèvres, en m’arrachant un cri de plaisir. Je regarde Alex dans les yeux, mes mains accrochées en haut de ses cuisses. Il semble impressionné par cette vue.

Je prends mon plaisir, bouche ouverte face à ce sexe, qui ne tarde pas à se ragaillardir.

Rapidement, je viens poser mes lèvres dessus puis ma langue. Je suis enivrée par tout ce mélange d’odeurs, de son sexe, du mien, de nos sueurs et puis cette pénétration profonde qui me tambourine doucement le ventre. Comme une chatte assoiffée, je le parcours du bout de ma langue, et lui, de son côté, ne tarde pas à me faire comprendre qu’il a envie de se glisser dans ma bouche. Avec ma main gauche, je l’attrape à la base pour le relever et poser mes lèvres sur son gland rougi et humide par tout ce qui s’est déroulé il y a quelques instants. Et enfin je le prends en bouche. Je suis encore surprise par la taille de l’engin, mais je ne me reconnais plus, je l’accepte avec gourmandise et avidité. Le yeux mi-clos je devine qu’il se crispe sous le plaisir, avec une main qui s’accroche au tissu de protection du canapé, il n’ose pas me toucher et prends son plaisir. De mon côté, les coups de reins doux et profonds de mon conjoint me donnent tellement de plaisir, que mes mouvements, ma respiration en sont tout perturbés.

On dit jeux de mains, jeux de vilains, alors nous sommes très vilains : une main qui vient se poser sur mon épaule, alors que deux autres me tiennent par les hanches, de l’une je dompte un sacré reptile et de l’autre je m’accroche à la sixième qui, toujours crispée, tire toujours,sur le tissu qui quelques heures plus tôt me couvrait le corps comme une drôle robe de mariée faite de drap.

Je sens que tout s’enchaîne, mes deux hommes tout comme moi sont au bord de l’orgasme. Oui je le sens bien dans mes entrailles et dans l’intensité de mon homme, mais je le ressens également dans ma bouche… mais, je n’ai que très rarement accepté de recevoir de la semence dans ma bouche, une des premières fois pour essayer, une ou deux fois à mes dépens par surprise ou plutôt par manque de self-contrôle de mon amant. J’ai du mal à garder le contrôle avec tout le plaisir qui me traverse. Mais, Alex, commence à me serrer de plus en plus fort l’épaule, il est temps pour moi de stopper. Alors que je commence à atteindre l’orgasme, j’arrive à me maîtriser et sortir son sexe de ma bouche, apparemment au moment crucial, car je sens le peu de liquide qui lui restait être projeté contre ma joue et dans mes cheveux, je vois dans les yeux d’Alex, qui semble très confus après avoir grogné son plaisir, il s’est une fois de plus laissé emporté mais rien de grave car je l’ai senti venir… il n’a pas franchi la barrière, même si, je le sais, il le sait, nous le savons, c’est bien malgré lui... Mais cet échange de regard nous fait rigoler un peu gênés… j’aime cet instant d’échange...

Après un petit instant de répit, nous avons repris doucement les choses, et pour finir, je suis placée entre mes deux amants, appuyée sur l’un qui me caresse et m’embrasse pendant que l’autre me fait l’amour. Encore un moment d’intense communion... La nuit suivante, comment vous dire, au fond de moi, j’avais vraiment envie la partager entre mes deux hommes, voire avec Alexandre… mais par respect pour Christophe, je me suis fait un peu violence et finalement, nous avons dormi de la manière la plus légitime, plus conventionnelle… La suite du séjour, s’est faite sans plus d’effusion. Cependant, nous étions dans une ambiance sensuelle, complice, avec pas mal d’humour coquin et d’effleurements faussement innocents notamment dans la piscine.

j’en ai un peu honte maintenant, car comme je l’ai dit, toutes ces petites envies infidèles me parcouraient le corps et il a fallu faire preuve de retenue pour ne pas déborder, tout simplement par respect pour mon homme… Mais ce n’était pas si simple que cela…

En effet, la boîte de Pandore était bel et bien ouverte.

Le temps est bon, le ciel est bleu,

J’ai deux amis qui sont aussi mes amoureux

Le temps est bon, le ciel est bleu

Nous n’avons rien à faire, que d’être heureux.

Mes deux amants sont beaux

comme des arbres fous

mes deux amants sont doux, doux, doux

Je suis à eux de l’âme jusqu’à la peau

Les nuits sont longues

les jours sont chauds…

    ("Le temps est bon" Isabelle Pierre )

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