24. Le Fruit défendu

16 minutes de lecture


Nous arrivons devant un immeuble bourgeois de standing.
- Je vous invite à monter ?
J'ai bien sûr accepté, d'une part, j'en avais très envie, et d'autre part, je crois que je n'aurais pas su refuser.
Quand nous sommes rentrés à l'intérieur, j'étais estomaquée par tout ce luxe... le hall était magnifique de dorure, fer forgé, et marbre. Si j'avais pu en douter, là j'étais convaincue que cet homme avait beaucoup d'argent.
Au milieu du hall trônait une cage d'ascenseur à l'ancienne.
Je suis rentrée la première, et lorsque la grille de l'ascenseur s'est refermée sur nous avec son bruit typique, je savais que je ne reculerais plus dans cette aventure.. j'avais envie d'aller plus loin..ça tombait bien, car il se colla à moi, en passant ses mains de chaque côté de moi. De sa main droite, il vint caresser mon sein au travers de la robe.
Il m'embrassa dans le cou juste au dessous de l'oreille.. des frissons me vinrent aussitôt.
Je me laissai faire en penchant la tête à droite. Instinctivement je me mis à dodeliner des fesses comme s'il avait besoin de cela pour etre excité... moi non plus d'ailleurs..
Lorsque nous avons franchi la porte de son appartement, il se rapprocha contre moi, et me dit :
- Si vous aviez mis une robe un peu plus courte, je crois que nous aurions commencé dans l'ascenseur.
Je souriais, cette longue robe chaussette est moulante et il est vrai qu'elle n'est pas évidente à relever ou enlever.
Je me suis dégagée de son étreinte, j'ai posé sac à mains et sac de lingerie, puis mis mon manteau sur le dossier de la chaise du secrétaire de son entrée. En lui tournant le dos, j'ai levé les bras au ciel : - Vous m'aidez ?
Il s'approcha, et se baissa pour faire
remonter ma robe sur le corps. La laine crépitant avec l'électricité statique.
Je n'ai pas eu le temps de me recoiffer qu'il était déjà collé dans mon dos.
Il me mordit le lobe de l'oreille et son souffle chaud me donnait des frissons.
Ses doigts glissèrent sous l'élastique de ma culotte, et la firent glisser le long de mes jambes... il se baissa pour la faire passer mes bottes...
- Ah vous avez de jolies bottes... je trouve ça... humm..
J'étais étonnée de sa remarque et souriais.
Il ne m'a pas laissé le temps de faire quoi que ce soit, en effet, qu'une de ses mains, doigts tendus glissa entre mes fesses, pour venir posséder mon intimité.
J'étais debout, en soutien-gorge et bottes jambes légèrement écartées, en train de me faire caresser par cet homme.
J'étais un peu penchée en avant quand son autre main me fit me relever en me prenant le cou.
Il me serra contre lui. Puis passa ses doigts dans la bretelle de mon soutien-gorge pour me libérer un sein et le caresser.
Cette brusque fougue m'excite au plus au point alors, n'y tenant plus, je me tourne vers lui et l'embrasse passionnément, il me soulève et me porte jusqu'à son canapé où il me laisse tomber.
Alors que je me défais de mon soutien-gorge je le regarde se déshabiller.
J'ai tellement envie de lui, j'en perds la raison...
- Vous voulez que je garde mes bottes ?

- Oui ! gardez les !

Il attrape un préservatif dans une boîte posée sur la table basse et s'agenouille vers moi et en tenant mes jambes bien écartées, déchire prestement l'emballage, se déroule le petit capuchon et vient présenter son sexe devant le mien.
Il me prend vite et fort, en m'arrachant cri sur cri.
Il me tient par les hanches, ou plutôt il s'agrippe à mes hanches pour mieux m'investir...
J'atteins l'orgasme très rapidement... alors que ma tension s'apaise un peu, il ralentit le rythme pour se pencher sur moi et m'embrasse dans le cou et descend comme un affamé jusqu'à mes seins, qu'il dévore littéralement et, le vicieux me serre le téton entre ses dents. Je ressens une petite douleur vive mais le laisse faire.
Il sort de mon corps, il continue à m'embrasser, me lécher le ventre, le nombril, il vient me manger les lèvres... puis se redresse. Et m'attire à lui, je me retrouve assise, les jambes ouvertes, il me regarde dans les yeux, puis au moment de me pénétrer, il passe sa main dans mes cheveux... et tire dessus... il a un tempérament un peu brusque, et je le suis dans son délire.
Je résiste en le provoquant du regard, il me donne de grands coups de reins en tirant la tête en arrière, je ne résiste pas longtemps, il pose sa bouche sur mon cou et m'embrasse encore fort.. je m'agrippe à lui moi aussi, mes ongles plantés dans sa chair.
Il a raison je suis joueuse, alors je le repousse d'abord de la main, puis avec le talon de ma botte. Je me lève et marche en direction de la cuisine ouverte, je me déhanche de manière sensuelle en claquant bien du talon avec mes bottes.. je m'appuie sur l'îlot central et lui dit : - Et comme ça, vous me prendriez comme ça ?
Il se rapproche de moi et se colle à moi, il m'attrape un peu brusquement, le menton, et me dit :

- Vous voulez êtes prise comme une chienne c'est ça ?
Je me perds dans ses yeux en lui répondant : - Oui.
Je sens son sexe vigoureux aller et venir entre mes fesses.
Je reste bras tendus et cambre bien mon derrière, il malaxe mes seins en faisant des petits mouvements de bassin..
Peu de temps après, il se glisse en moi, et me harponne fortement en s'accrochant à mes hanches... je ne tarde pas à perdre l'équilibre et m'allonge carrément sur le plan de travail en marbre. Il me fait grimper très rapidement au nirvana... il s'arrête puis me donne une fessée assez vive qui me chauffe bien la peau.. et...ça décuple mon plaisir.
Après avoir m'avoir fait atteint un orgasme mémorable, il me retourne pour me redresser. Il est debout il me regarde en retirant son préservatif, et :

- Vous cherchiez un moyen de me remercier : donnez moi votre bouche. - Quoi ?

- Mettez vous à genoux, offrez moi votre bouche..
Je m'agenouille, et prends son sexe en main, et commence à l'embrasser, le lécher, il sent un mélange de latex et de son désir.
Je m'applique dans mon ouvrage, il prend apparemment beaucoup de plaisir..
J'entends très bas : - oui petite salope... à plusieurs reprises..
D'ordinaire je pense que j'aurais stoppé net. Mais là je ne sais pas pourquoi, je redouble d'effort...
Je sens qu'il va bientôt venir, je vais pour me retirer.

- Non restez, gardez le en bouche !

- Mais non je.. je ne fais pas ça...je.. je n'avale pas...
Il me coupe : - Et bien vous allez faire un effort, et avaler tout mon plaisir...

- Mais...

- Mais vous vouliez me remercier ? C'est une façon de mériter vos petits cadeaux...
Quoi ? Je... non... je ne comprends pas... si je comprends... il veut que je joue la prostituée... il me regarde fixement...
je ne sais pas ce qui me prend, je ne me reconnais pas, en fait, je crois qu'il pourrait me faire faire n'importe quoi... il m'envoûte.. je suis comme sous emprise, et.. et je décide d'obéir à son exigence.
À nouveau, je m'attelle à le caresser et le sucer.
Son plaisir revient rapidement... je n'ai jamais trop fait cela, mais je ne peux, ni ne veux lui résister, je
Je sens qu'il arrive, je ne tiens que son gland turgescent en bouche, et il se répand à l'intérieur, sur ma langue que j'ai essayé de placer en barrage pour ne pas m'étouffer. J'ai une grande quantité de sa semence dans la bouche, qui en fait n'est pas si désagréable..et sans réfléchir, je l'avale... il se ramollit rapidement.. et je le libère.
Il me prend le menton : - Vous voyez quand vous voulez !
Dans un état second, je le regarde et souris comme une salope...
Je repose mes lèvres sur son sexe et lui dépose un baiser...
Je ne sais pas ce qui m'arrive.. il m'envoûte complètement et son côté dominateur me transcende carrément.
Il me soulève et me porte vers le canapé.
Puis après avoir enfilé son caleçon me propose un verre que j'accepte, il s'assied à côté de moi et je me love nue contre lui, la tête au creux de son épaule et en caressant les poils grisonnants de son torse, je lui glisse :

- Merci.
Il me caresse les cheveux ne dit rien.

Après quelques minutes silencieuses, je me lève traverse son immense salon pour récupérer mes cigarettes dans mon sac. Je retourne m'asseoir sur le fauteuil jouxtant le canapé.. jambes croisées, je fume ma cigarette en silence en regardant cet homme qui a l'âge d'être mon père. C'est vraiment un bel homme. Il est troublant dans sa façon d'être. Il a su être très doux et prévenant et en même temps il a un côté animal auquel je n'ai pas pu résister...
après cet instant calme, je regarde son horloge.
Bon... ben il va falloir que je rentre, en plus j'ai ma voiture à récupérer aux Celestins.
J'attrape mon soutien-gorge sur le tapis. Jean se lève, et va dans l'entrée chercher le reste de mes habits. J'en profite pour me servir un verre d'eau.
Il revient quelques instants plus tard, avec ma robe et ma culotte.
Nous nous rhabillons, puis je récupère sac à main, mes cadeaux et mon manteau dans l'entrée de l'appartement. Au moment de me passer le sac de lingerie, il me regarde et me dit :
- Vous savez quoi mettre pour notre prochaine rencontre...
Je le regarde en souriant :
- Oui c'est vrai.
- Je vous raccompagne ?
- Je veux bien merci.

Et nous voilà partis dans les rues de Lyon. Nous marchons doucement, je lui tiens le bras. Je flotte sur un nuage... du bien-être... bien que je sente encore dans mon corps et sur ma chair tout ce qui vient de se passer...
Arrivés à l'entrée du parking, je me tourne vers lui, silencieuse, je ne sais pas si je le reverrai un jour... il me pose un bisou sur les lèvres et :
- Vous avez mon numéro...
- Oui.

- Au revoir Carole.

- Au revoir Jean.

Je quitte ses bras et cette parenthèse surréaliste pour m'engouffrer dans le parking.
Le chemin du retour, je le débute la tête ailleurs, je suis bien...
Mais, kilomètre après kilomètre, la culpabilité monte en moi... qu'ai-je donc fait ?
Christophe ne devra pas savoir ce qui vient de se passer...mais...en même temps, c'est le premier à me pousser dans les draps des autres... il serait fier... il doit avoir raison, je suis désirable... mais mais non il ne doit pas savoir... ce n'était qu'une parenthèse.
N'empêche qu'au fond de moi se battaient deux sentiments : la culpabilité et la satisfaction...
Arrivée à la maison, je pose mes sacs et vide mes poches et je trouve une enveloppe.
Ah ? Je la sors, mon prénom est écrit dessus je l'ouvre et dedans une petite carte avec écrit :
Merci pour cette belle après-midi, accepteriez-vous de faire une nouvelle après-midi en ma compagnie ? Nous pourrions refaire les boutiques ensemble.

Où il voulait en venir ? C'était bizarre... Simple générosité ? Ou petit jeu ?
Oui il avait été généreux mais si en fait, il ne jouait pas.
Avait-il le sentiment d'avoir... acheté mes faveurs ? Je n'en revenais pas.
Un malaise s'empare de moi.
Une fois de plus j'avais l'impression que l'on m'avait vraiment prise pour une prostituée...
Mais, ce n'est pas ce qui me perturbait le plus car le pire c'est que j'ai adoré y jouer cet après-midi... mais je me sens tellement bizarre de réaliser que, ce n'était pas vraiment un jeu...
En même temps, je suis extrêmement troublée rien que d'y penser, et surtout rien que le fait de penser à cet homme.. ça me fait... comment l'expliquer je ne ressent pas de sentiment amoureux.. c'est une vraie attirance physique... du désir purement charnel...
J'étais prise dans une tourmente intellectuelle.. tout ce mélange de sentiments contradictoires... en tout cas, avec ce mot, il m'a semblé plus raisonnable malgré tout ce désir de ne pas le rappeler... peut-être un jeu trop dangereux..
Tout se mélangeait dans ma tête..
Je redresse la tête, j'ai besoin de me laver, je rentre dans la salle de bain et retire mes fringues... je me regarde, dans la glace...

C'est clair, aujourd'hui j'ai vécu des choses intenses :
J'ai des marques sur les seins, des traces de mains sur les fesses... et... oh putain ! Il m'a laissé un gros suçon à la base du cou...
Comment vais-je faire si Christophe rentre ce week-end ? La panique s'empare de moi...
J'ai la tête qui tourne, c'est la goutte d'eau...c'est trop pour moi... des nausées arrivent, je me jette dans les toilettes pour vomir tripes et boyaux... je me mets à pleurer...

J'ai dû passer une bonne demi-heure sous l'eau de la douche pour me laver de tout ça...
Je tournais et retournais tous ces éléments dans mon esprit.
J'avais passé un superbe après-midi, il faut le reconnaître. J'avais adoré jouer à ce jeu, j'ai aimé, me faire offrir ces cadeaux et, et m'offrir en retour. Cet après-midi adultérin.
Le problème, ce suçon. Je vais le garder quelques temps, il va falloir le cacher, le maquiller.
Ce week-end si mon homme rentre, ça va être très compliqué. Jean avait imprimé sa marque sur moi...
Une chose était sûre, bien que cet homme avait un pouvoir terrible d'attraction pour moi. Je ne devais pas le revoir. Je devais lutter contre cette attraction. Au fond de moi, je savais qu'il fallait ne pas retenter l'expérience.
Le plus terrible est que cette idée m'attristait un peu... et que si je n'avais pas eu cette maudite marque dans le cou, j'aurais vraiment aimé avoir mon homme avec moi pour me consoler...
Quand je vous parle d'ambivalence.
Je n'ai ouvert le sachet de lingerie que pour glisser les petites boîtes dans le haut du placard du couloir, dans le coin fourre tout que jamais sans une balise argos mon homme ne mettra le nez.
Nous sommes jeudi soir, marquée comme je suis, il va deviner... c'est sûr. Il me manque tant, mais cette idée me terrifie soudain..
Je me passe de la crème hydratante sur tout le corps en espérant qu'au moins ça atténuera les traces sur les fesses.
Je fais différents tests avec du fond de teint sur le suçon, j'arrive un peu à le recouvrir.. mais ce n'est pas ça.
En journée c'est clair : col roulé ou col haut. Le soir... qu'est-ce ce que je vais faire...
Vendredi en cours, ça file comme une lettre à la poste... il n'y a que Marion une copine de promo qui m'a trouvée un peu bizarre... j'ai mis cela sur le fait que mon homme me manquait... pour seule réponse, j'ai eu un peu de réconfort et une invitation à sortir ce week-end pour me changer les idées s'il ne rentrait pas...
J'étais encore perdue...
Après les cours, je rentre dans ma vieille Ford à la maison.
Je cherche mille excuses dans ma tête... je me suis cognée... avec le manche à balai, avec la poignée d'une porte, ou d'une fenêtre... c'est un homme terriblement sexy qui m'a fait ça quand il m'a baisée sauvagement dans sa cuisine de luxe, non c'est rien, un vaisseau qui a claqué... j'étais complètement perdue. quand le téléphone sonna :

- Allo bébé ?

- Oui mon amour.

- Bébé, je vais pas pouvoir rentrer ce week-end, on a mis en place un petit protocole pour les expérimentations dans la serre et il va falloir faire des relevés tout le week-end. Je suis désolé.


Comment expliquer ce que j'ai ressenti... à cet instant précis, le soulagement l'emportait clairement sur le manque...
- Ah mince.. sinon ça se passe bien ?
- Oui c'est super, mon patron est super sympa et l'équipe est jeune. Toi ça va ?
- Oui oui j'en profite pour réviser. Et faire pleins de trucs... tiens d'ailleurs Mag et Fred t'embrassent, on a mangé ensemble l'autre soir..
- Ah c'est bien tu ne restes pas toute seule.


S'il savait, ce que j'avais fait la veille, oh non je n'étais pas toute seule...


- Non t'inquiète. D'ailleurs, Marion m'a proposé de bouger ce soir ou demain... je me tâte encore...
- C'est bien.. profite si tu veux...tu sais que tu me manques toi ? J'aime pas l'idée de te savoir seule..
- C'est gentil. Toi aussi tu me manques mon amour.


Après une bonne vingtaine de minutes à papoter avec mon chéri, nous avons raccroché.
Il me manquait c'est certain.. mais c'était mieux ainsi.
Triste mais soulagée tel était mon état d'esprit.
Pour ce qui est de la sortie... je n'avais pas trop envie ce soir... en même temps ça pourrait me faire du bien, bouger entre filles, sans arrière-pensée que celle de rigoler ou verser dans l'ivresse ou un peu des deux...
Coup de téléphone à Marion pour savoir si elle sort ce soir. Oui apparemment, il est prévu qu'elles aillent manger un petit bout avec Amélie puis aller sur les quais rejoindre les autres.
Elle est contente, ça faisait un bail qu'on ne s'était pas retrouvées entre nous.
Amélie est de la partie, ça tombe bien espérons qu'elle ne vrille pas comme en juin.
C'est vrai que cela m'avait changé les idées cette sortie. Pas de prise de tête, comme si la vie reprenait ses droits et que tout ce qu'il s'était passé n'était qu'un rêve..
J'avais juste bien fait attention de porter le collier qu'il fallait pour cacher l'indécence dans mon cou même si celle-ci avait été atténuée sous le maquillage...
J'étais plutôt satisfaite quand elles m'ont déposée à la maison en rentrant, je n'ai pas eu de coup de blues.
Ces quelques nuits passées sans rêve m'ont aussi permis de mettre un couvercle sur cette faute que je me taisais secrètement.
Pour la semaine qui suivait, je me suis plongée comme jamais dans mes études (révisions-cours-revisions). Juste un soir ou deux en sortant de cours on a été boire un coup pour se détendre mais rien de bien festif.
Pendant quelques jours, j'ai laissé traîner le petit mot sur le petit meuble de notre entrée... puis je me suis, enfin, décidée de ranger l'enveloppe et le petit mot dans mon agenda perso. J'étais convaincue par le fait de ne plus le revoir, mais j'ai décidé de conserver ses petits mots...
Le samedi, Christophe, n'était toujours pas rentré, il avait l'air un peu déçu, moi aussi, mais d'un autre côté je ne m'en plaignais pas. En effet, il avait la tête dans son stage et son rapport, et le voir s'y plonger avec tant d'implication faisait plaisir à voir. J'avais le cœur léger, le suçon avait quasiment disparu, ce n'était plus qu'une trace jaunâtre que j'arrivais facilement à masquer.
La dernière semaine de stage de mon homme, je l'ai passée en cours, elle a donc filé super vite.
Lorsque nous nous sommes retrouvés, nous étions contents de nous revoir. Il avait l'air fatigué de ces 3 semaines intenses. Je lui ai préparé un petit dîner sympa pour fêter son retour et le soir. Alors qu'il s'était couché et qu'il lisait un magazine. Je m'approchais du lit, simplement vêtue de ma petite nuisette en satin.
Je me glisse à côté de lui et commence à caresser son ventre puis descends un peu plus bas.
J'aime la sensation de sentir ce membre prendre de l'ampleur dans ma main, le sentir se déployer sous mes caresses...
Christophe me regarde en souriant et pose son magazine.
Il fait ensuite glisser son caleçon.
Je le chevauche alors, en le regardant
dans les yeux. Je fais doucement glisser sa hampe entre mes lèvres déjà humides...
- Tu m'as manqué.
- Toi aussi tu m'as manquée.


Ses mains chaudes viennent glisser sous le satin de ma nuisette... je me redresse et il me l'enlève.


Il me caresse les seins en disant :
- Ceux-là aussi m'ont manqués..
- Moi y en a un qui m'a manqué... et je sens que c'est réciproque... dis je en agitant les fesses.


Je me soulève un peu pour faciliter la suite et je me glisse sur lui... doucement cette lente pénétration est si délicieuse...
Je pose mes mains de chaque côté de sa tête, et le regarde dans les yeux...
Je lui fais l'amour doucement... tendrement...
Dans un soupir je lui glisse que je l'aime puis l'embrasse...
Je le regarde prendre ce plaisir, je ferme les yeux sous le mien...
Je lui fais l'amour aussi tendrement que l'autre jour, j'ai aimé que l'on me fasse l'amour un peu plus... brusquement.
Après coup, je me demande si je ne lui ai pas fait l'amour de cette manière comme expier mes fautes, pour me faire pardonner de mes actes... inconsciemment ou un peu consciemment car j'ai eu ce soir là quelques flashs de mon jeudi après-midi...
Ce soir là, pourtant, c'est la femme amoureuse qui donne du plaisir à son homme, en roulant doucement du bassin, en jouant sur le rythme et les hauteurs.. faire doucement glisser ma poitrine contre la sienne, l'embrasser...
Je le trouvais beau, ça me faisait du bien tout ce plaisir que je lui transmettais. Je n'étais pas rassasiée de ses baisers, de son odeur, du contact de ma peau contre la sienne..
Je ne sais combien de temps ça a duré mais toute cette douceur a fait que nous l'avons vécu comme au ralenti.
Il y des orgasmes explosifs mais celui-là a été plutôt en pente douce mais haut, très haut... je me suis ensuite lovée dans ses bras, contre lui, et me suis endormie comme cela.
Ainsi, nous avons dormi dans les bras l'un de l'autre comme au tout début de notre relation. De belles retrouvailles..
Son retour a été egalement très agréable dans notre vie quotidienne. Nous avions retrouvé une belle complicité faite d'humour et de tendresse même si nous ne l'avions pas perdue, ça nous la reboostée...

Là où je me suis étonnée c'est la facilité avec laquelle je lui ai caché ce que j'avais fait une quinzaine de jours auparavant.
Et le plus fou, c'est que je crois que j'avais presque réussi à me convaincre que ce n'était pas arrivé...

Mais en ouvrant cette boîte de Pandore.. ce coffre à fantasmes... il avait réveillé quelque chose en moi, la bête dont il ne se doutait pas de la dangerosité... ni moi d'ailleurs !!




Annotations

Vous aimez lire L'essence des sens ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0