12. Le plan

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La discussion revint vite sur le sujet Alexandre.

- Dis moi bébé, le 31 tu avais vraiment envie d'Alex ou c'était juste un délire ?

- Ben euh.

j'étais gênée comment lui dire que oui au départ j'avais envie de sentir cet autre homme en moi et qu'ensuite Christophe est venu titiller en moi l'idée du trio qui m'a beaucoup plu...

- Tu sais ça ne me gêne pas, je peux comprendre, c'est humain.

Forcée d’avouer :

- Oui. Oui, c'est vrai j'avais envie de lui ensuite, je vous ai imaginé tous les deux avec moi..

- Si tu veux on peut essayer d'organiser un truc genre une soirée où on l'invite à passer la nuit et puis on voit si il veut bien. Tu te souviens du jeu qu'on avait trouvé dans l'écho des savanes, le torride poursuite, quand on y avait joué on a fini presque à poil... ça peut-être une bonne excuse pour aller un peu plus loin...

- Tu crois ?

- Si tu en as envie... oui.

- Oui j’en ai bien envie. ça marche, on peut tenter !

C'est ainsi, que nous avons préparé notre piège, au fil des semaines, des mois.

Il nous arrivait lors de petits jeux de rôle amoureux de l'inclure dans nos échanges et bien que physiquement nous étions deux, symboliquement nous étions trio.

Les études avançant, les mois passèrent jusqu'à ce que la conjonction des planètes soit favorable.

La patience a du bon , l'été arriva et les parents de Christophe avaient prévu de partir en vacances, il fallait garder leur maison.

L'occasion tant espérée allait se présenter. L'été, une belle maison isolée avec jardin et piscine, je pense que tout s'y prêtait.

Christophe accepte bien sûr de prendre la garde de la maison. Il ne manquait plus qu'à mettre en place notre piège.

Nous avons donc passé un coup de téléphone à Alex, quelques semaines plus tard, pour qu'il vienne passer quelques jours avec nous à la campagne. Invitation qu'il accepta.

Le jour convenu, Christophe a pris sa voiture et s'est rendu chez Alex, pour aller le chercher, celui-ci n'étant pas véhiculé.

Il faisait bon ce jour là, nous avions préparé la maison pour accueillir notre invité : un peu de rangement bien sûr, faire le lit dans la chambre d'amis et bien évidemment quelques courses avec de quoi faire apéros, barbecues, salades en tous genres.

En attendant qu’ils reviennent, j'en ai profité pour faire trempette dans la piscine. J'avais calculé le délai de route pour avoir le temps de me mettre à l'aise, en monokini.

Au départ je pensais me mettre nue, mais, comment dire, j'avais toujours la crainte d'une visite à l'improviste et que cela fasse mauvais genre !

Donc j'avais bien une heure devant moi. Le petit haut posé sur la petite desserte située à côté de mon Transat. Ainsi je me suis baignée, dans un esprit qui se voulait zen mais j'avais quand même l'appréhension qui montait car cette invitation n'était pas dénuée d'arrières pensées.

Je me prélassais en train de sécher sur mon bain de soleil quand il fût l'heure de se rhabiller.

Bien m'en a pris, à peine une dizaine de minutes plus tard j'entendais la voiture de mon homme arriver dans l'allée.

J'étais allongée sur le ventre à l'ombre du parasol, j'avais la tête tournée vers la terrasse quand je les vis s'approcher à pied de la porte de la maison.

Je relevai le buste et saluai Alex :

- Salut Alex ! J'arrive les garçons.

Ils s'engouffrent dans la maison pendant que j'enfile mon petit short en lin, mes tongs... et rentre derrière eux.

On se fait la bise dans l'entrée. Il fait sombre, nous avions mis les volets à claire-voie pour conserver la fraîcheur à l’intérieur.

D'ailleurs, pour moi qui ai lézardé dehors ça me fait un petit choc thermique. Ma poitrine vient pointer sous mon petit maillot.

Nous lui faisons faire le tour de la maison, du moins des lieux importants : pièces de nuit, la sienne, la nôtre, pièces d'eau et pièces de vie.

L'après-midi midi se déroula tranquillement : Alexandre s'est installé, on a bu un rafraîchissement, puis piscine pour tout le monde.

Sages.

Le temps de prendre nos marques en quelques sortes.

Mais de les voir en maillot de bain, de le voir en maillot de bain, en train de se faire des passes avec le ballon, de les avoir là tous les deux pour moi, avec cette arrière pensée, cette invitation pas si innocente qu’il n’y paraît ; Alors ça commençait à m'exciter de manière plus réelle... nous commencions à toucher du doigt ce fantasme.

Bref, je me sentais bizarre car excitée et un peu flippée par ce que nous avions concocté mais aussi être là, allongée sur mon bain de soleil avec ces deux hommes en train de jouer dans la piscine. En train de s’amuser, certes, mais qui ne sont là pour que moi, qui sont à moi. Cette idée, me donnait un sentiment de pouvoir.

Une fois séchée, je laissais mes deux mâles à leur occupation :

- Les garçons, je vous laisse je vais aller cueillir des tomates cerises pour ce soir.

J'enfilais de nouveau mon short, réajustais un peu mon maillot et me voici partie vers la maison pour aller chercher un saladier.

J'avais l'impression de flotter au dessus du sol, nous passions déjà un bon moment, certes mais j'avais cette idée grandissante dans ma tête.

Petit plaisir pour moi que d'arpenter les travées de ce potager ayant toujours vécu en appartement dans la banlieue lyonnaise. Ramasser les tomates, les haricots n'était donc pas une corvée à mes yeux. Et pour tout vous dire ce jour là cela me permettait de me vider un peu la tête de tout ça et de faire baisser la pression.

Quand je suis revenue après ma cueillette, les garçons préparaient l'apéro sur la terrasse, et les tomates cerises une fois lavées furent les bienvenues.

Je laisse alors mes comparses pour aller me doucher et me changer.

Comment allais-je m'habiller ? Bonne question.

Je pensais au départ faire dans le chic type robe de soirée estivale mais je me suis ravisée parce que cela allait faire trop. J'ai donc opté pour lingerie dentelle, blouse légère blanche avec beau décolleté et short en jean. J'ai pris aussi le parti de ne pas me maquiller, vu que j'allais me badigeonner de crème hydratante pour apaiser ma peau après cette exposition.

Dans la salle de bain, je me suis passée au crible en me déshabillant et je me suis trouvée pas trop mal.

J'étais contente, ma peau était bien bronzée, pas ou très peu de marque blanche sur la poitrine ! Les couleurs claires vont mettre en valeur tout ça.

Je me glissais sous la douche... j'aime cette odeur d'été avec ses senteurs de monoï, de tiaré. Je me délasse donc sous cette eau fraîche qui me fait du bien. J’apprécie toujours cet instant après le soleil, je me sens belle, j’ai l’impression d’avoir une peau bien cuivrée, toute douce.

Je me sèche tranquillement, puis je file dans la chambre enroulée dans ma petite serviette, je perds un peu de ma pudeur, sachant ce que nous préparions.

Arrivée dans notre chambre à coucher, je me déleste de ma serviette et m’assieds sur le lit.

Je prends ma crème hydratante et mon petit rituel estival commence, le me masse doucement une jambe après l’autre, ce qui me permet de checker, voir s’il n’y a pas une petite imperfection qui traîne. Puis je me lève, pour faire le haut des cuisses et les fesses, puis le ventre et enfin la poitrine, le cou et les épaules et les bras.

Ensuite je m’habille tranquillement, et retourne sur la terrasse, où Christophe était en train de finir de préparer.

- Il est où, Alex ?

- Il est parti se doucher. Ça va bébé ? Tu es belle comme ça !

- Merci, tu as vu simple c’est pas plus mal ? - il acquiesce - .

Je lui dépose un baiser léger du bout des lèvres.

- Bon je vais finir de préparer le repas.

Ce soir on ne se prend pas la tête : viande froide, salade composée, fromage et fruits.

Je prépare mes plateaux et reviens sur la terrasse, Christophe a fini de préparé l’apéro.

Je m’installe sur une chaise, profitant encore du soleil du soir, il fait encore chaud mais c’est supportable, et je m’allume une cigarette que je fume en silence avec mon homme à mes côtés. Les yeux au lointain, nous profitons de la vue sur les montagnes à l’horizon, la dent du chat nous dit bonsoir mais fort heureusement pas le Mont Blanc, car signe de mauvais temps.

Une voix derrière nous surprend :

- Ah ça fait du bien une bonne douche bien fraîche !

Nous nous retournons, Alex est là en bermuda et polo, et bien sûr toujours bien coiffé.

- Oui, tu as vu ?

Christophe se lève pour prendre son tour.

Alex vient s’asseoir à mes côtés, je lui souris, je pense timidement, je suis un peu troublée de me retrouver seule avec lui, ne serait-ce que le temps de la douche de Christophe.

- Bon alors ton début d’été s’est bien passé ?

- Oui, on est parti dans le Jura avec Julie et ma mère, histoire de faire un peu de rando.

Depuis le divorce de leurs parents, Alex et sa grande sœur Julie, ont tissé des liens très fusionnels avec leur mère, d’autant plus que le père a, comme qui dirait, presque disparu du jour au lendemain. Il est parti faire sa vie à l’autre bout de la France, ou du monde, ils ne savent pas trop vu qu’ils n’ont plus aucun lien avec lui.

Donc il n’y a rien d’étonnant à ce qu’ils prennent encore leurs vacances tous les trois ensemble.

- Et vous ?

- Ben nous, on a bougé un week-end chez Hervé en Savoie, sinon, depuis on squatte ici, histoire de garder la maison. Et puis c’est cool, on profite de la piscine, du jardin.

- Vous auriez eu tort de vous priver.-silence- En tout cas, merci, c’est sympa de m’avoir invité .

Quoi, lui répondre ? Lui dire la vérité ? Déjà ? Non, bien sûr que non. En fait, malgré l’idée cachée derrière cette invitation, on ne voulait pas à ce point préméditer les choses. On voulait laisser notre chance au hasard et à la spontanéité. Que cela se fasse naturellement, même si on avait donné un petit coup de pouce au destin.

Faire en sorte que cela se présente sans le rendre obligatoire ou l’organiser au sens militaire ou administratif du terme.

- Ben, écoute c’est normal, on t’apprécie bien, on aime passer du temps avec toi et tu as vu la baraque, ce serait gâchis de ne pas la remplir un peu, non ?

- Oui tu as raison...

Nous sommes ensuite restés plus ou moins silencieux, ne parlant que pour échanger diverses banalités, jusqu’à ce que Christophe revienne.

Nous avons ensuite pris l’apéro et dîné simplement.

Après le dessert, Christophe proposa de rentrer prendre le digestif car la fraîcheur tombait doucement. A peine installé dans le salon, il sortit les bouteilles, réfléchit deux secondes puis :

- Tiens j’y pense, J’ai un super jeu à faire, ça vous dit ?

Alexandre : - Oui pourquoi pas, c’est quoi ?

- Bon, c’est une sorte de jeu de l’oie, pour adulte, tu vas voir, il est rigolo !

Moi : - Ok je vous suis.

Il sort, alors, un numéro de « L’écho des savanes » vieux de 2 ou 3 ans à l’intérieur duquel, en page centrale, il y avait une espèce jeu de l’oie assez spécial.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’Écho des savanes c’était un magazine où l’on trouvait des bandes dessinées, des sujets de société traités avec légèreté, ça parlait souvent de sexe, il y avait aussi de l’humour plus graveleux ( les sales blagues de l’écho de Vuillemin). Mon chéri était abonné, il assumait ce côté humour et sexe un peu transgressif, il appréciait, particulièrement, je me souviens, le striptease des copines, où une lectrice se déshabillait sur plusieurs photos qui étaient découpées comme des photos type polaroïd.

A cette époque, le numérique n’existait pas et, pour faire des photos dénudées soi-même, il fallait soit les développer à la maison, soit assumer le fait d’aller chez le photographe. Ce qui voulait dire qu’il allait d’une part, forcément voir vos photos et d’autre part vous les montrer au moment de les récupérer pour vous faire vérifier s’il n’y avait pas de problème de développement, je vous laisse imaginer.

Bref, bref, bref, j’avais le cœur qui commençait à tambouriner dans ma poitrine et j’avais le souffle un peu court.

Nous sommes tous trois assis dans le canapé, je suis assise entre les deux garçons, mon homme à ma gauche et Alexandre à ma droite.

Christophe lit les règles :

- Alors, il est dit de prévoir à boire, alcoolisé et non alcoolisé, à manger, sucré et salé, de la bonne volonté, un foulard et peu de pudeur.

- Waow ça annonce la couleur !

- On se lance ?

Alexandre : - Allez.

Moi : - Allez… pendant que tu finis de préparer, on se boit un petit digeo ? Alex ? Tu prends quoi ?

Alex : - du Get, si vous avez...

Christophe : - tiens, moi aussi.

- c’est parti pour du Get...

Ainsi, je me lève, et vais à la cuisine préparer la glace dans les verres, je souffle un bon coup, car on y est presque. Je reviens, leur sers du Get 27 et je me prends un bourbon sans glace.

Je m’installe, et allume une cigarette, nerveuse.

Je trouve que malgré nos mesures pour tenir au frais cette maison, il fait plutôt chaud dans ce salon.

Non tirons chacun le dé pour savoir qui va commencer.

Je fais 5, Alex fait 3 et Christophe 2.

- Bon ben, je commence.

Je lance une nouvelle fois le dé qui s’arrête sur le 3.

- Trois : Il fait chaud, et pour bien commencer la partie retirez un vêtement et offrez le à votre voisin de droite .

Quoi ! Déjà ? Nooon. Alala ça commence trop vite... je retire une tong et la donne à Alex... pas folle la guêpe... je veux bien me déshabiller... mais je n'ai pas non plus envie de perdre... je vous l'ai déjà dit j'ai ma petite fierté.

On tourne ensuite dans le sens des aiguilles d'une montre, donc, c'est au tour de Christophe.

- Cinq : faites goûter quelque chose de sucré à votre voisin de gauche... c'est encore pour Alex.

Je prends le foulard et lui bande les yeux... c'est bizarre mais ça me fait quelque chose.. Christophe choisit un abricot bien mûr dans la panière de fruits posée sur la table de la salle à manger, l’ouvre en deux et se sert d'une petite cuillère pour prendre de la pulpe. Il lui lui fait goûter...

- Facile ! Abricot ! Exulte Alexandre.

Il tire à son tour le dé :

- Quatre : Fais boire un alcool fort à l'adversaire de ton choix.

- Carole c'est pour toi.

Il me sert un verre d'eau de vie.

- Waow dès le premier tour vous me faites picoler je ne sais pas dans quel état je vais être.

- Allez, Carole.

Et je vide le verre à liqueur cul-sec.

Le feu dans la gorge... je bois une petite gorgée d'eau pour adoucir tout ça. Bon ça va mais il ne faudrait pas, qu'à chaque tour, ils me fassent boire parce que je vais rouler sous la table au bout de cinq.

A mon tour, je fais rouler le dé qui s’arrête sur 5. Je tombe donc sur la case 8 :

- Fais un massage à ton voisin de gauche.

Christophe se tourne et je lui masse les trapèzes. Et c’est reparti. Ainsi, au fil du jeu, on se fait goûter différents aliments, différentes boissons.

La « difficulté » augmente bien sûr au fur et à mesure : Outre les vêtements, qui tombent petit à petit, il y a plus sensuel, comme faire déguster des choses sur des parties de son corps :

- Tu dois faire boire un alcool dans ton nombril à ton voisin le plus jeune.

Ah. le plus jeune c’est Alex. Moi je suis encore en short et soutien-gorge, Christophe et Alex sont torses nus. Ça devient terriblement troublant, je suis légèrement « pompette » comme on dit, je me lève du canapé, j’ai la tête qui tourne un peu. C’est dingue, nous sommes pris dans le jeu, donc, nous rigolons beaucoup en lisant les gages, mais certains de ceux-ci nous perturbent. Je prends la bouteille de bourbon la tends à Christophe et m’allonge sur le tapis. Je suis allongée sur le dos comme offerte à ces deux mâles. Mon homme se rapproche et vient verser doucement le breuvage dans mon nombril. C’est tout frais, ça vient presque me couper la respiration. Alex se lève et vient s’agenouiller à mes côtés. Je sens son souffle chaud qui se dépose sur ma peau. Je n’ose plus bouger, j’ai la sensation que quelqu’un est en train de venir déposer un baiser sur mon ventre.. ses lèvres chaudes entrouvertes se posent sur mon nombril.

Mon cœur s’accélère, je tourne la tête et vois Christophe qui me regarde les yeux bien brillants, c’est tellement étrange, j’ai la bouche d’un homme sur ma peau, et cet homme n’est pas le mien… et le mien, est là, à me regarder en souriant, comme pour valider l’instant. Je perçois une douce succion qui s’opère, je lui dis provocatrice :

- Et tu fais ça bien, s’il te plaît !

Je sens la succion plus intense et le bout de sa langue venir s’immiscer au creux de mon nombril. J’ai du mal à retenir un petit « hmm » de plaisir... C’est très particulier, cette envie plus que naissante et très intense mais cette sorte de retenue, comme de la timidité, de la pudeur… Une fois terminé, Alexandre se relève en souriant, il m’aide à me relever et je lui souris également, mais je sens que je suis rouge comme une pivoine.

Nous nous réinstallons à nos places respectives, et la partie reprend. Il y a aussi des moments cocasses aussi, comme Alex qui doit faire goûter quelque chose de sucré avec une partie de son corps à… Christophe ! Il lui fait donc manger de la chantilly avec le bout de son coude. J’ai aussi eu droit à un massage des jambes par Alex, fort agréable. En effet je suis restée assise sur le canapé, et il s’est agenouillé devant moi, j’ai ainsi posé mes pieds sur ses cuisses pendant qu’il me prodiguait le massage. Il a commencé à passer ses mains sur mon mollet en descendant bien jusqu’à la cheville, puis en passant le genou pour aller plus haut. Naturellement, entre le mouvement de ses mains, et mon relâchement musculaire, mes jambes s’écartaient petit à petit. De l’endroit où il se trouvait, il devait entrapercevoir un peu de la dentelle qui couvrait ce feu ardent qui attendait quelque chose de plus concret que l’effleurement d’un regard. Et, je vous avouerai que lorsque ses doigts remontaient le long de mes cuisses, ça commençait à faire beaucoup, mais tout se faisait si naturellement et dans un bon état d’esprit.

Voilà, petit à petit, grisés par l’instant, et par la prise d’alcool, le jeu avançait doucement à son rythme.

Il a fallu que je fasse découvrir une partie de mon corps à Alex, les mains dans le dos, avec sa bouche : je lui ai fait découvrir le côté de ma fesse droite.

Et ainsi, de suite, et voilà que je tombe sur une case, où je dois retirer mon soutien gorge.

Je regarde mes deux hommes du coin de l’œil, je dois être toute rouge, et enlève mon dernier rempart. Mais, nous savons pourquoi nous en sommes rendus là, et.. le jeu c’est le jeu.

Donc je retire doucement mon soutien gorge et le pose délicatement sur le côté de la table basse comme un trophée, ou plutôt comme une mise au poker…

Je suis extrêmement troublée, et ramène une jambe contre ma poitrine, histoire d’avoir un semblant de pudeur. Et je regarde, Alexandre qui est torse nu, je lui souris gênée. Il me rend ce sourire, son regard a changé, ce n’est plus le regard amusé qu’il arbore, c’est un regard troublé.

A partir de cet instant, je sens au fond de moi que la partie est gagnée, pas celle de la table basse, mais celle de la réalisation de notre fantasme qui à l’air d’avancer à grands pas maintenant.

On avance, encore, Christophe se retrouve en caleçon, puis Alexandre.

Et, nous arrivâmes à la fin de partie où tout semblait s’enchaîner. Intérieurement, je ne contrôlais plus rien, j’ai l’impression que Christophe , lui, savait encore où nous en étions. Alexandre quand à lui, il devait encore se demander si oui ou non, tout ceci était réel.

Je perdis ma culotte dont je me défis lentement… mais sûrement, et j’étais là, nue, à attendre que tout bascule.

Nue entre mes deux hommes. Une certaine tension sexuelle très palpable venait de s’installer... pour ce qu’il restait de la partie, je cachais, plus ou moins, mon corps avec mes bras notamment en jouant fébrilement avec mon médaillon.

Soudain, Alex, tomba sur la case où il devait se défaire de son dernier vêtement :

- Non, je ne peux pas.

Quoi quoi quoi ? qu’est ce qu’il nous fait ? On arrive jusqu’ici, et il refuse de se mettre à nu devant moi, qui lui suis déjà depuis quelques minutes.

- Alex, c’est le jeu.

- Non, sérieusement, je ne préfère pas.

C’est pas vrai ! Je me suis trompée donc jusqu’ici, a-t-il de sérieux principes qui l’empêchent d’aller plus loin, ou pire… je ne lui plais pas ?

Je suis donc très gênée, j’ai peur que tout ce « soufflé » de désir ne retombe, alors que Christophe insista un peu, et essuya de nouveau un refus.

Le silence venait de s’installer.

Je regarde Christophe, gênée et un peu perdue, il me regarde en souriant, et prend ma main droite qu’il posa sur le caleçon d’Alex, qui, lui, était figé. Je sentis, ce que je devais sentir, une fermeté bien brûlante, un gros feu qui couvait sous le tissu.

Troublée, et de peur de me faire remballer je retire ma main.

Christophe la reprend, et la repose. Je constate alors qu’Alex, ne proteste pas.. il profite, je crois, en fait, il se faisait juste prier en quelque sorte.

Je sens, sous son caleçon, son sexe palpitant que je caresse doucement, je perçois que ce morceau de chair brûlant est d’une taille assez impressionnante. Je regarde mon homme, troublée, il me sourit.

Mon cœur s’emballe, je suis nue entre deux hommes, en train de caresser un autre homme que le mien, tout en regardant ce légitime qui acquiesce. Je sens cette érection qui prend de plus en plus d’ampleur, et dont j’ai très envie.. nous y sommes.

Christophe me regarde et me dit :

- Viens.

Il se lève en me prenant la main gauche, et je quitte ce bout d’amant à regret. Il me fait faire quelques pas pour m’allonger sur le tapis en face du canapé.

Je ne réponds effectivement plus de rien, j’écarte instinctivement les jambes car je veux faire l’amour de suite. Je suis donc allongée sur le dos offerte. Je tourne la tête vers Alex qui comme par magie a retiré son caleçon... sa pudeur n'aura pas duré très longtemps... le temps d'une caresse qui a laissé entrevoir l'idée de faire un truc complètement dingue ensuite... je le vois bien, il a un sexe imposant en pleine érection. Il me regarde avec un regard plein de désir. Je tourne la tête vers mon homme qui me sourit et vient m'embrasser, je glisse mes mains dans son dos jusqu'aux fesses pour lui suggérer de venir en moi... Je ne tiens plus. Je sens déjà son membre à l'orée de mon corps qui rentre en moi. Qu'est-ce que c'est délicieux, je tourne la tête vers Alexandre qui regarde le spectacle qu'on lui offre en se caressant doucement. Les doux coups de reins de mon homme en regardant ce sexe dressé pour moi comme une promesse de plaisir intense commencent à m'arracher de plus amples gémissements... au bout de quelques minutes, Christophe se redresse en regardant Alex et lui demande :

- Tu veux prendre ma place ? Viens si tu veux..

Christophe m’embrasse, comme un signe d’approbation, et ressort de mon corps ouvert et trempé pendant que nous sommes rejoints par notre invité. Je suis toujours allongée, lascive à attendre ce nouvel amant avec fébrilité.

Il se place au dessus de moi, c’est vraiment étrange, je ne cesse de le dire mais c’est un état de fait, c’est un désir purement sexuel, c’est animal mais tout ce qu’il y a d’humain en moi est en panique… je sens déjà son corps frotter sur mon intimité, c’est tellement agréable, il se penche pour m’embrasser et en même temps glisse à l’intérieur de moi. C’est un sexe très imposant qui me pénètre, en m’arrachant un cri de plaisir, et il entame de lents allers retours plus délicieux les uns que les autres. Ma gêne et ma honte me rattrapent au vol et je tourne la tête vers mon chéri que je se suis en train de tromper. j’ai tellement de plaisir mais je suis au bord des larmes, je suis effectivement une salope. Je regarde donc Christophe et :

- Tu ne m’en veux pas ? Et implorante, Je ne suis pas une salope, hein ?

Mon homme qui est assis à côté de nous en train de profiter de ce film érotique en direct live, me regarde en souriant, et me répond :

- Non, t’inquiètes… nous le faisons ensemble… tu es la plus belle...

- Tu… tu m’aimes encore, alors ?

Je sais c’est con à cet instant, mais c’est comme ça, mon âme un instant dissociée de mon corps en chaleur.

- Bien sûr que je t’aime, ne t’inquiète vraiment pas… profite..

Cette réponse m’a mis un coup de boost et mes réticences morales se sont envolées d’une traite.

Mes mains se sont accrochées au dos de cet homme, ses coups de reins plus intenses me pénètrent si profondément… je sens son odeur, une odeur forte épicée qui m’envoûte. J’ose recevoir ses baisers comme pour l’encourager. Je regarde aussi mon homme, pour lui montrer aussi tout le plaisir qu’il m’autorise et m’offre… Mes mains glissent sur ce dos plein de sueur.

Nous sommes là tous les trois dans cette valse sensuelle sur ce tapis épais au beau milieu d’un salon… et Dieu que c’est bon.

Alex commence à accélérer le mouvement, il me remplit tellement, il vient de plus en plus fort, je lis dans ses yeux qu’il va bientôt venir, et il me transporte avec lui vers ce septième ciel.

Je ne puis plus retenir gémissements et cris sous ses coups de rein… Je jouis très intensément en même temps que cet amant… il m’embrasse en me remerciant… puis se retire de moi… Mon corps en redemande et Christophe reprend place, et ça repart, j’avais à peine atterri que je redécolle aussitôt, emporté par tout cet amour, ce mélange d’odeurs sur ma peau, ces deux hommes qui m’honorent. Au bout de quelques minutes, Alex se rapproche de Christophe et lui chuchote quelque chose à l’oreille, je crois qu’il demande ce qui est autorisé ou non... En effet, je vois qu’il se rapproche de moi, du moins qu’il rapproche sa verge de mon visage. Cela tombe bien, j’ai encore envie de ce sexe que j’attrape du bout des doigts et qui commence déjà à se redresser.

Il avance timidement vers moi et j’ouvre la bouche, grisée par cette semi-érection qui est un mélange de nos odeurs. Il reprend totalement forme au bout de mes lèvres, et je me rends bien compte de sa taille impressionnante, j’ai la bouche presque toute ouverte par son sexe et je ne pourrais jamais le faire rentrer entièrement. Je redoute presque qu’il force les choses d’un trop important coup de rein, mais le plaisir de sucer ce gros bâton de chair est irrésistiblement présent.

Un mouvement synchronisé se met en place entre ces différentes pénétrations. Avoir ces deux hommes au dessus de moi, et en moi est tellement bon. Je ressors le sexe d’Alex de ma bouche pour jouer avec avec ma langue mais rapidement, mon plaisir intense m’empêche rapidement de maîtriser tout cela. Je suis encore prise d’un long et gros orgasme avec ce sexe tendu presque posé sur ma joue.

Christophe jouit avec moi et le ballet recommence Alex revient en moi… Nous avons ainsi fait l’amour une bonne partie de la soirée pour finir tous les trois allongés sur le tapis, harassés par le plaisir et par la chaleur. Après avoir repris nos esprits, nous nous rafraîchissons et j’en profite pour fumer une cigarette, nue, enroulée dans l’espèce de drap qui avait été mis là en protection des canapés. Les garçons ne renfilent que leurs caleçons.

Nous rangeons tout et au moment d’aller nous coucher. Christophe me propose qu’Alex vienne dormir avec nous, histoire que la nuit continue tendrement, et que je puisse avoir mes deux amants contre moi. Chose que je propose à Alex, mais qu’il refuse gentiment, apparemment trop fatigué par toutes ces émotions et ces orgasmes. Peut-être a-t-il besoin de faire le point de la situation à son niveau, ce que je peux aisément comprendre, je n’insiste pas, je suis également très fatiguée. Après avoir pris congé d’Alexandre, nous retournons dans notre chambre à coucher. Je m’allonge nue contre mon homme et m’endors presque instantanément, le corps encore plein de bonnes sensations.

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