Économie et dette : une fable des temps modernes !

Une minute de lecture

Au départ, nul n’était vraiment inquiet.

L’opinion publique s’était habituée à la succession des crises financières.

Le mécanisme était bien huilé : on hurlait « au loup » , et tous les États se mettaient d’accord pour injecter encore plus d’argent public dans l’économie en faisant tourner la planche à billets.

Certes quelques radins râlent , mais personne ne les écoute : c’est business as usual !

Mais cette crise est différente, oubliant leurs conflits égoïstes, tous, les États sont intervenus.

Ils ont tout donné, jusqu’au dernier centime et ont oublié leur fierté, quand la finance internationale a traité leurs demandes avec mépris, ignorant leurs cris désespérés.

Grèves, manifestations, déclarations solennelles ne peuvent rien changer.

Tout est fini.

Oui, c'est fini , tous les États surendettés vont être mis en faillite ! C'est une catastrophe : comment régler les dettes ? Personne n’a de réponse et personne ne veut payer. Chacun vilipende l’attitude de l’autre, mais personne ne s’engage, personne ne veut se sacrifier.

On réunit donc tous les savants , les économistes , pendant des jours. Le problème est simple : il faudrait que tous les États versent l'intégralité de leur PIB, pendant 10 000 ans ! Impossible, sauf si , sauf si , mais oui , la solution est là : il suffit d'accélérer le temps.

Pour cela, on crée un nouveau machin qui aurait fait hurler le Général. Les discussions sont longues et houleuses, mais aucune alternative réaliste.ne s'impose. D’autre part, la solution semble indolore, efficace et personne ne lui trouve d’inconvénient majeur.

Chaque homme, chaque État donne l’intégralité de son temps à une organisation supervisée par l’ONU, à un organisme mondial qui possède le monopole du dernier bien de valeur possédé : le temps, qui est, chacun le sait, de l’argent.

Un plan est mis en place : le premier jour durera 23 heures , puis 22 , 21, 20... Ensuite les jours auront 59 , 58 , 57 secondes , ensuite chaque jour aura un dixième , un centième , un millième de seconde...

Et cela marche , très vite toutes les dettes sont payées : mais , au fait , où sont les hommes ?

Ils meurent dès la naissance , étrange...

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