3- 2019.

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L'année 2019 a été l'une des pires années de ma vie au niveau santé, physique comme morale et peu de choses ont tourné en ma faveur. Seulement, je sais que j'ai ma part de tort mais je suis prête à assumer maintenant. Des problèmes de santé liés au stress, à la pression et à l'anxiété, notamment la dépression qui est le sujet principal de cet écrit. Des traitements qui ne fonctionnaient pas et qui abîmaient mon corps et mon cerveau petit à petit, à chaque fois avec de nombreux effets indésirables. Épuisée mentalement et physiquement mais avec une volonté d'avancer et de me construire malgré tout ce que j'ai vécu et malgré les habitudes trompeuses avec lesquelles j'ai cru me connaître en grandissant.

En 2019 j'ai eu pas mal de problèmes de santé qui m'ont fragilisée, (notamment ce qui est expliqué juste en haut) qui m'ont fait me rendre compte de ce qu'est la douleur et m'ont fait ouvrir les yeux. J'ai pris conscience que la santé est bien plus importante que de se noyer dans ses complexes et qu'on n'a pas tous la chance d'avoir une bonne santé. Comme on dit souvent; c'est toujours lorsque l’on perd quelque chose que l’on se rend compte de son importance dans la vie, dans mon cas c'est la santé. Mais prendre soin de moi après des années de négligence et de mauvaises habitudes est loin d'être facile.

J'ai eu énormément de mal à avoir le permis, ce fut beaucoup de pression, que je me mettais sur les épaules, comme si ma vie en dépendait, comme si j'allais être une ratée de ne pas l'avoir dès le premier coup. Alors j'ai galéré, d’autant plus que mon premier moniteur était loin d’être doux, il s’acharnait et criait presque tout le temps alors j’allais conduire la boule au ventre et je rentrais chez moi en pleurant. Au bout de 30 heures de conduite plus destructrices qu'autre chose, j’ai décidé de changer de moniteur, et la femme que j’ai eu était une personne si gentille, le courant est immédiatement passé et je prenais confiance en moi grâce à elle et à sa façon bien plus pratique d’apprendre les choses, j'aimais même conduire ! J'ai eu le permis au bout du troisième examen (vive les règles ridicules qui font perdre le permis..) et ce fut une toute petite victoire,une toute petite libération. Mais au final, après l'avoir eu, j'ai perdu pied et développé une peur panique et maladive de conduire, par manque de confiance, déstabilisation et peur de mal faire les choses. C’est en me sentant plus bas que terre et à bout de nerfs que je me suis juste rendue compte que je n'avais jamais pris la peine de me soigner des années auparavant quand j'avais commencé à sombrer. Mais cette fois-ci, j'ai décidé de réagir avant de peut-être commettre une erreur qui aurait pu briser la vie de mon entourage proche.

Je me suis vraiment rendue compte que je n'allais pas bien du tout quand j'ai eu une crise de boulimie pendant 1 à 2 mois et que mon corps prenait du poids. Ça m'a bouleversé parce que durant toute mon adolescence je me suis détestée pour mon poids et pour mes problèmes de boulimie. J'avais toujours eu des problèmes de vec la nourriture et de confiance mais je n'avais eu qu'une seule fois dans ma vie une grosse crise boulimique comme celle de 2019. De plus, j'étais loin d'être agréable avec ma famille, je me recroquevillais de plus en plus sur moi-même, je m'éloignais de tout, je me sentais vide et inutile, je pleurais comme jamais je n'avais pleuré et plus rien n'avait d'importance pour moi, je ne trouvais plus de centre d'intérêt, plus rien ne me faisait envie. Je me demandais souvent, même avant 2019, quel était mon putain de soucis, et puis je finissais toujours par me dire que le soucis était moi, et que tout serait plus facile si je ne blessais plus les gens, que tout serait plus facile si je ne faisais plus partie de ce monde.

C'était malsain, dangereux et égoïste de penser de cette façon, je le sais, mais quand on est au plus bas et qu'on n'arrive pas à demander de l'aide, on a pas le même raisonnement que si on était bien dans notre corps et dans notre tête. La seule différence est que je ne pense pas que j'aurais été capable d'assez de cran pour me supprimer, et c'est plutôt positif parce qu'au moins je ne brise pas l'existence de mon entourage. Ma façon de me blesser réellement est de toucher à la personne que j’aime le plus au monde et qui me soutient vraiment, ma mère. Je suis loin d’en être fière, et je fais en sorte d’être le moins possible près d’elle quand je sens que je peux devenir violente, je cherche une façon efficace d’extérioriser cette violence et cette rage presque incontrôlable qui demeure en moi. Je suis toujours très mal parce qu’hélas on ne guérit pas en ayant simplement un déclic, mais j'ai de la chance d'avoir des ressources et la volonté pour aller mieux.

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