5- Les hommes..

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En 2015, j'ai fait une dépression durant une année à cause d’un homme qui m’avait manipulée et avait été irrespectueux envers moi,je m'étais complètement abandonnée, perdue dans l’incompréhension et la souffrance.

La douleur était tellement forte et le mal-être encore plus. J'ai beaucoup fait souffrir ma mère, parce qu'elle s'inquiétait et avait peur pour moi, elle devait se battre pour me ramasser, pour ramasser les morceaux de mon cœur,et me redonner confiance en moi, mais je n'ai jamais cicatrisé. Rien de mon passé n'a cicatrisé parce que je suis incapable de fermer les pages de mon passé, je n'ai pas les bons outils pour, ou pas assez de force.

J'avais pensé avoir réussi par miracle à me sortir de cette dépression,en posant mon cœur et mes tripes sur la table et en disant à l'homme qui m'avait rabaissée plus bas que terre, tout ce que je pensais de lui et toute la douleur qu'il m'avait infligé mentalement et que je ne le méritais pas. J'avais 15 ans, lui en avait 20 mais il avait agit comme un gosse stupide et immature,pourri gâté par ses parents et à la fois sans aucune confiance en lui. À 15 ans, je n'avais pas conscience du danger qu'une personne pouvait représenter enfin,pas de la même façon qu'aujourd'hui, mais après être tombée aveuglément amoureuse et après avoir été manipulée par ce gars qui était sûrement un pervers narcissique vu son comportement.

Pour la première fois de ma vie, un homme m’avait forcé à faire quelque chose sexuellement, que je ne désirais pas. Et en y réfléchissant, je me suis rendue compte d'à quel point j'avais merdé, et je ne me reconnaissais pas, il m'avait transformée, et je n'aimais pas la personne que j'étais devenue avec lui. Heureusement que ma mère m'a fait ouvrir les yeux sur la personne qu'il était, heureusement qu'elle a été là pour moi. Ce fut le réel point de commencement de ma descente en enfer. Alors la première agression sexuelle en 2015, je crois l’avoir un peu surmontée.

La deuxième en 2018, lorsque je dormais pour la première et unique fois chez mon réel premier copain, sans que je ne comprenne vraiment ce qu’il se passait, ce gars a décidé de faire son affaire par dessus mon pantalon, et je suis ravie de ne pas avoir été qu'en sous-vêtements parce l’histoire aurait tourné au viol, vu la douleur que j’ai ressenti et la peur et l’effroi qui m’a empêché de faire ou dire quoique se soit. J’ai par la suite pleuré dans les toilettes alors qu’il dormait, sans se rendre compte du mal qu’il avait fait. Quelques semaines plus tard, il avait décidé de me quitter car j’étais trop ennuyeuse pour lui. Et ensuite il s’était très rapidement trouvé une copine qui répondait à ses critères de petite femme aux ordres du mâle autoritaire, à la pression presque constante de devoir donner son téléphone pour qu'il regarde tout à l' intérieur et à ses envies sexuelle.

Mon second copain avait 25 ans, en début d'année 2019, je suis sortie avec un homme qui était loin d'être stable dans sa vie, et dans sa tête. Je pensais pouvoir l'aider à aller mieux,à le guérir de tout le mal mais la vérité était que je me voilais la face parce que sa vie de A à Z était un chaos total (dépressif, alcoolique, drogué, suicidaire, entourage comme lui ainsi qu’avec beaucoup d’autres soucis..) et au lieu d'être dans une relation où je m'épanouissais, je me suis détruite à petit feu, en m'en rendant compte sans vraiment m'en rendre compte. Je savais que cette relation était toxique et qu'il fallait que je parte parce qu'il y avait plus de négatif que de positif et que je n'avais pas à porter tout le poids du monde sur mes épaules, vu mon jeune âge,mais je trouvais toujours une excuse pour rester auprès de lui,et de me dire que tout allait bien alors que tout allait mal. J'ai toujours été une personne prête à tout pour aider les gens et comme à chaque fois je m'oublie à trop vouloir aider les gens.

Quand j'ai enfin réussi à partir, difficilement, il a compliqué la situation avec du chantage affectif, avec mes points faibles et avec des reproches, des mensonges et un court harcèlement mais je continuais de le trouver gentil, parce que malgré tout c'est une bonne personne qui n'a juste jamais eu de chance et qui est et sera sûrement toujours paumé, à la recherche d'une bouée de sauvetage. J'ai conscience de l'avoir sûrement anéanti un peu plus qu'il ne l'était déjà mais c'était pour ma santé que je le faisais et je ne savais pas que cette relation allait autant marquer ma vie, et me démolir mentalement parlant. Il était très gentil mais faisait pression sur le sexe sans vraiment le faire explicitement et il avait trop de problèmes pour que je puisse me dire qu’il serait bon pour un futur sérieux.

Je n'ai pas eu beaucoup de copains, trois en tout, et presque jamais je ne suis sortie des relations sans blessures. On sait tous qu'une rupture est difficile à surmonter, mais d'autant plus lorsque des traumatismes ont été créés.

À chaque relation j'apprenais un peu plus sur moi et ça me faisait du bien de me sentir confiante et aimée mais à chaque relation ça se terminait mal parce que j'étais incomprise et pas sur la même longueur d'ondes, n'ayant pas les mêmes visions de la vie qu'eux. J'étais trop nulle pour eux, plusieurs fois j'ai subi ces putains d’agressions sexuelles qui m'ont traumatisée au point que chaque jour encore j'y pense et que chaque jour j'angoisse. Je pense que j'ai beaucoup trop minimisé cette partie là, et maintenant ce traumatisme ressort tout le temps, encore plus quand j'ai un copain ou qu'un garçon cherche à s'intéresser à moi.

Cela fait presque deux mois que chaque jour je me fais harceler par un fou qui n’accepte pas le fait que je ne veuille plus de lui dans ma vie. Il est venu sur chacun de mes réseaux sociaux, sur mon ancien site d’écriture pour m’envoyer des centaines et des centaines de messages d’insultes et d’absurdités qui m’ont énormément rendue malade, en plus de mes insomnies et du fait que mon cerveau n'est jamais en repos depuis 2018 et de ma boulimie, j’ai développé une sorte d’anorexie avec le stress maladif, impossible de boire ou de manger sans vomir, même si je crève de faim.

Il se calme un jour ou deux, puis recommence les menaces,insultes,les propos qui ne tiennent pas debout, il harcèle aussi mon frère mais voyant que ce dernier n’en a rien à faire, cet homme appelle chez moi, la nuit, les midis, et laisse des messages vocaux sur mon téléphone qui passent d’une humeur hystérique et affreusement insultante pour ma famille, menaçant aussi de brûler ma maison et des insultes exécrables pour moi, à une humeur où il est calme et s’excuse, avant de nouveau refaire une crise. Enfin, bref il n’a plus que la possibilité de laisser des messages vocaux sur mon téléphone puisque j’ai fait en sorte de ne plus pouvoir être contactée ailleurs. Et puis, je travaille sur moi pour prendre du recul et ne pas lui donner d’importance, parce qu’il veut me manipuler, me démolir et jouer. Et je sais que je vaux bien plus qu’un minable comme ça qui joue la carte de l’humiliation, puis du chantage et qui ne tient pas à la vie.

Je n'ai pas confiance en moi, ou très peu et je ne fais aucunement confiance aux hommes, parce que la plupart de nos jours ne s'intéressent qu'au sexe, et dans ma tête c'est l'alerte rouge, c'est les mauvais souvenirs, c'est le non vouloir de ma part à une quelconque sorte de sexe. Je ne suis pas prête à être comme tout le monde, parce que j'ai un bagage sur les épaules, j'ai un poids que jusqu'à maintenant je refusais de porter parce que de toute évidence les relations avec les hommes ne m'intéressaient pas, mais maintenant que je grandis, le problème est bien là, et tout le passé n'est pas cicatrisé, il revient à chaque instant et renforce mes craintes et mes douleurs face à l'avenir.

Les problèmes sont que premièrement j’ai un peu le syndrome de l’infirmière, à vouloir sauver les gens, sans me sauver. J’ai peur de l'abandon, ne pas être aimée,alors même si je sais que c'est une erreur,je ne refuse pas de m'attacher beaucoup trop rapidement aux hommes qui semblent pouvoir m'apporter de l'amour, même si c'est faux, cliché, de la vieille drague qui ne tient pas debout ou des histoires plutôt bizarres. Je cherche toujours des arguments pour m'endormir moi même et penser que la prochaine fois sera positive, mais en vain, parce que je fais de mauvais choix et j'en suis pleinement consciente. Je cours à chaque fois un peu plus à ma perte même si je fais un peu plus attention à chaque fois.

Pour terminer ce passage concernant les hommes, d’une façon générale, qu’il faut faire très attention à qui vous pensez parler, à qui vous pensez vous confier, qui vous pensez connaître, surtout sur internet,parce que j’ai découvert à quel point internet pouvait être dangereux et dévastateur lorsqu’on parle à une personne qui paraît normale mais qui en réalité est une personne profondément malsaine, malade, folle ou je ne sais quelles autres situations on peut trouver dans les abysses du monde humain.

Dorénavant, je prendrai bien plus soin de moi, je tâcherai d’apprendre la valorisation de soi et d’essayer de savourer chaque moment positif que la vie peut me donner. J’ai compris grâce à un déclic mais aussi grâce à l’aide que j’ai en thérapie psychologique, l’importance d’être aimante envers son propre esprit et corps, et si je n’arrive pas à me rendre heureuse seule,alors personne ne me rendra heureuse.

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