Après la scène, on s’éloigne un peu. Il me propose d’aller marcher. J’accepte.

On parle peu.

À un moment, il s’arrête.

— Tu sais, Sarah… t’as été incroyable.

Je baisse les yeux.
— Tu dis ça parce que tu veux me rassurer.

— Non. Je dis ça parce que je t’ai entendue. Et que c’était beau.

Je le regarde. Et c’est là que je le vois, vraiment.

Ses cernes, ses silences, ses blessures qu’il ne raconte pas.

On est deux abîmés qui essaient de recoller des morceaux.

Et ce soir… ils tiennent un peu mieux.

Il ne fait rien de spécial. Il me regarde juste.

Et c’est tout ce dont j’ai besoin.