J’ai passé la nuit à écrire. À gribouiller des choses moches.
Et à penser.
Penser à ma mère. À moi.
Et à lui.
Ce garçon que j’ai appelé "meilleur ami" et qui m’a détruite.
Je me regarde dans la glace, les cernes creusés, les yeux secs.
Et pour la première fois depuis longtemps, je me dis :
Il faut que je parle.
Pas pour qu’il comprenne. Pas pour qu’il s’excuse.
Mais pour me libérer.
Alors je me lève.
J’enfile un jean. Je coiffe mes cheveux.
Je prends une grande respiration.
Et je sors.
Direction chez lui.
Je frappe à la porte.
Il ouvre.
Et son visage change.
— Sarah ?
— Ta gueule. T’écoute maintenant.
Et cette fois…
C’est moi qui tiens le pouvoir.