Chapitre I – Le Choix du Chapeau

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Quand elle franchit pour la première fois les grandes portes du château, la nouvelle élève resta interdite. Les torches flambaient, et mille chandelles lévitaient au-dessus de la Grande Salle.

Elle avançait d’un pas souple, presque félin. Son regard d’un gris perçant glissait sur les longues tables où s’alignaient les élèves en robes sombres. Ses mains, calleuses malgré son jeune âge, se crispaient sur le tissu rugueux de sa manche. Elle n’aimait pas l’exposition. Elle aurait préféré rester dans l’ombre, tapie quelque part, loin des murmures.

— Lysandra Hawke ? demanda le professeur McGonagall, en scrutant son parchemin.

Elle s’assit alors sur le tabouret. Le vieux Choixpeau, posé sur sa tête, sembla immédiatement intrigué.

— Ah… Voilà qui est intéressant. Une détermination brûlante. Tu es prête à te sacrifier pour protéger ceux que tu aimes. Tu refuses de plier, même devant l’autorité. Oui… tu as la trempe des lions.

Un frisson lui parcourut l’échine. Elle ne savait pas ce que cela signifiait, mais elle n’aimait pas que ce vieux chapeau fouille dans ses pensées.

— Pourtant… je sens aussi une prudence affûtée, une stratégie instinctive. Tu calcules toujours, même quand ton cœur bat trop fort. Les Serdaigle sauraient tirer profit de ton esprit acéré. Et que dire de ta loyauté ? Tu n’abandonnes jamais les tiens, jamais. C’est une qualité de Poufsouffle, indéniablement.

Lysandra serra les poings. Elle voulait aller vite. Attendre, c’était souffrir.

— Tu n’as pas peur du danger. Tu l’as déjà affronté, n’est-ce pas ? Tu as connu la faim, le froid… Tu connais l’arc, la chasse, la survie. Toi, tu es née pour combattre.

Ses yeux s’assombrirent. Oui. Tout cela était vrai.

— Allez, dépêche-toi, lança-t-elle mentalement, exaspérée.

Le Choixpeau rit doucement.

— Impatiente. Tu ne supportes pas que l’on choisisse pour toi. Soit… Allons là où ton courage rugira le plus fort.

Et à haute voix, il tonna :

— GRYFFONDOR !

La table écarlate éclata en applaudissements. Lysandra se leva, le dos droit, la mâchoire serrée. Elle marcha vers ses nouveaux camarades sans sourire, mais avec une flamme farouche dans les yeux. Elle n’était pas venue ici pour se faire des amis. Elle n'avait jamais été très douée pour ça.

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