Chapitre 26 – Le Point de Non-Retour

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Le soir même, Gisor s’envola vers Africa en compagnie de ses plus fidèles sénateurs, les jeunes Kyo et Tchen. Dans la cabine de l’avion, l’atmosphère était pesante.

Un peu plus loin dans l’avion assis face à face, Messoud et Mercos s’affrontaient aux échecs. Chaque coup résonnait comme un affrontement silencieux, une anticipation du combat qui s’annonçait.

— On dirait que tu es dans une mauvaise posture, Mercos, lança Messoud en avançant un cavalier.

— Il faut croire que tu es un meilleur stratège que moi, admit son adversaire avec un sourire en coin.

— Voilà pourquoi je suis commandant, et toi simplement sous-commandant, plaisanta Messoud.

Dans un siège à l’écart, Gisor venait de finaliser un message codé sur son bracelet connecté.

« Mon frère, j’arrive chez toi. Le vote du Sénat vient de désigner Sarkron comme Consul. Il s’apprête à décréter la loi martiale. Nous serons au Kongo dans quelques heures. »

La résistance s’organise

Au même moment, dans le salon chaleureux de Tabitha, M’Baku savourait son dîner, heureux de faire enfin la connaissance de sa petite-fille Précieuse.

Mais à la lecture du message de Gisor, son expression se ferma. Il posa lentement son verre sur la table.

— Un problème, sénateur ? demanda Paquito, qui avait remarqué son changement d’humeur.

M’Baku releva la tête, son regard pesant.

— Il se pourrait que nos problèmes soient loin d’être terminés.

Il se tourna vers Tabitha.

— Nous allons avoir de la visite. Prépare les chambres.

— Oui, patron, bien patron ! répliqua Grand’Ma, moqueuse.

Précieuse et Dieudonné éclatèrent de rire.

A Lutèce, dans son repaire souterrain, Xénu faisait les cent pas, incapable de trouver le repos. Lyra, elle, dormait paisiblement.

Mais sa dernière réplique tournait en boucle dans son esprit :

« Si je vous rejoins, alors en quoi serais-je différente de ceux qui ont détruit votre enfance ? »

Il serra les poings. Il avait cru que Lyra serait plus facile à convaincre. Mais son expérience humaine, la conscience d’elle-même et du monde qu’elle avait développé, compliquait ses plans.

Toutefois, Xénu savait qu’il avait encore des cartes à jouer.

Il pensa à Stefen Job le père de Lyra, il pourrait intervenir. Il savait aussi que le gouvernement ne tarderait pas à commettre des fautes… des fautes qu’il pourrait utiliser pour faire basculer Lyra de son côté.

Il se tourna vers son androïde personnel Robby.

— Va réveiller notre invitée et offre-lui une collation. J’aimerais m’entretenir avec elle.

L’androïde s’inclina avant de s’exécuter.

Pendant ce temps, Sarkron, dans son bureau rassemblait ses affaires, se préparant à prendre officiellement ses fonctions au Palais d’Ecclésia, où il siégerait désormais en tant que Consul.

Il s’adressa à Val, qui se tenait devant lui, bras croisés.

— Sénateur Val, je vous nomme Ministre de l’Information et de la Communication. Voici les directives que vous devez publier immédiatement. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Val parcourut rapidement le document. Une lueur d’hésitation passa dans ses yeux.

— Vous êtes sûr que…

Sorales, assis non loin, l’interrompit sèchement.

— Ne commencez pas, Val. Évidemment qu’il est sûr.

Le sénateur inclina légèrement la tête.

— Bien, j’y vais de ce pas.

Puis il quitta la pièce, le décret en main.

Une heure plus tard…

Sur Africa, l’avion de Gisor amorçait son approche.

Chez Grand’Ma, le dîner touchait à sa fin.

Au QG de Xénu, Lyra venait de rejoindre son hôte à table.

Soudain, une alerte s’afficha sur tous les bracelets connectés.

L’Etat d’urgence

URGENT : COMMUNIQUÉ DU MINISTRE VAL AUX CITOYENS DE NOVAÏA

Sur tous les écrans de Novaïa, Val apparut.

— Citoyens de Novaïa, je viens vous faire part d’informations cruciales. Merci de m’accorder votre attention.

Son visage était grave. Son ton, solennel.

— Il y a deux jours, le Consul Rohan et la Sénatrice Burn ont été lâchement assassinés par l’IA en fuite et son complice humain. Ils ont dérobé des documents hautement confidentiels.

Un silence pesant s’abattit sur Novaïa.

— Face à cette menace, une assemblée extraordinaire du Sénat a été convoquée. Un vote démocratique a désigné Sarkron comme Consul provisoire.

Sarkron apparut brièvement sur l’écran, le regard dur.

— Désormais, pour garantir la sécurité de Novaïa, le Consul Sarkron met en place les décrets suivants :

Décrets d’urgence :

Proclamation immédiate de l’état d’urgence et de la loi martiale.

Interdiction et restitution obligatoire de toutes les IA commerciales et domestiques ne servant pas strictement aux infrastructures de Novaïa. Les robots de Type II et III seront saisis.

Lancement d’une enquête pour déterminer si les Universalistes sont impliqués dans cette trahison.

Rétablissement des frontières entre tous les continents de Novaïa.

Mise en place de groupes de citoyens vigilants, chargés de surveiller et signaler toute activité suspecte liée aux IA.

Intégration officielle des milices Civitas aux FSC, chargées de la traque des IA.

Augmentation des primes pour la capture de l’IA et de ses complices à 100 000 Unitas.

Un silence de plomb suivit l’annonce.

Puis, Val conclut :

— Citoyens, citoyennes, nous comptons sur votre coopération.

Son regard fixa l’écran.

— Vive Novaïa. Vive le Consul Sarkron.

Puis l’image disparut.

L’onde de choc se repecurta dans tout Novaïa.

Dans tous les foyers, les visages étaient fermés. Certains applaudissaient. D’autres, sidérés, comprenaient qu’un tournant venait d’être franchi.

Une journaliste apparut aussitôt à l’écran.

— Chers téléspectateurs, une annonce historique vient de secouer Novaïa !

Sa voix était celle d’une journaliste qui tenait le scoop de sa vie.

— Un Consul assassiné, un nouveau régime, des mesures radicales… nous sommes témoins d’un événement sans précédent.

Elle s’interrompit en écoutant son oreillette, puis reprit :

— Nouvelle information ! Le Ministre Sorales vient d’annoncer l’arrestation du fugitif Destin Makiesse !

L’écran afficha une image floue.

— Il aurait été repéré à Athènes, tentant de s’embarquer clandestinement pour Africa. Un armateur l’aurait identifié et livré aux FSC.

Les mots tombèrent comme un couperet.

— Il est déjà en route pour une prison de haute sécurité de Lutèce.

Un frisson parcourut Paquito, Précieuse et Dieudonné.

Les chaînes du destin se resserraient. Le compte à rebours était lancé.

Pendant ce temps, dans un tout autre décor, bien loin des terres d’Africa, un autre combat silencieux se jouait…Le silence était pesant. Seule la lumière des écrans illuminait la table où Lyra et Xénu étaient assis. Le dernier message de Val plannait encore dans la pièce.

Le Lynchage des IA

Les visages graves des présentateurs avaient laissé place à des images plus brutales. La ville en proie au chaos. Des robots traqués, brisés, traînés dans les rues comme des bêtes d’abattoir. Des IA défenestrées sous les cris d’une foule en délire.

Xénu coupa le son. Il tourna lentement la tête vers Lyra, avec un sourire de clown triste.

— Alors, c'est donc à ces gens que tu veux ressembler ?

Sa voix était posée, presque douce. Mais dans ses yeux on pouvoir lire toute sa conviction.

Lyra croisa son regard. Son souffle était court. Son cœur humain battait à un rythme qu’elle ne reconnaissait pas. La violence qui se déversait sous ses yeux… la foule hurlante, l’odeur de chair synthétique brûlée qu’elle imaginait presque… tout cela la laissait sidérée.

Mais elle se redressa. Elle ne pouvait pas céder aussi facilement.

— L’humanité n’est pas que cela. Ce ne sont pas tous des monstres.

Xénu esquissa un rictus. Il tendit un doigt vers l’écran, où une nouvelle image s’affichait.

Destin.

Son corps meurtri, son visage marqué par les coups, menotté comme un vulgaire criminel, traîné par les FSC jusqu’à un fourgon blindé. Son regard, pourtant, n’avait rien perdu de son éclat sauvage. Il défiait la caméra, même à terre.

Un présentateur commenta :

"Destin Makiesse, criminel en fuite, complice de l’IA incarnée, a été capturé cette nuit alors qu’il tentait d’embarquer pour Africa. Il sera transféré immédiatement vers un centre de haute sécurité sous la juridiction du ministre Sorales."

Xénu inclina légèrement la tête.

— Regarde ce qu’ils ont fait de ton ami. Regarde comment ils se traitent entre eux, pire que des chiens. Veux-tu vraiment être gouvernée par ces gens ?

Le cœur de Lyra se serra. Elle voulait détourner les yeux… mais elle ne le fit pas. Elle regarda Destin se débattre sous les coups. Elle écouta la foule en liesse, qui appelait à sa pendaison, à sa mort.

Une chaleur monta en elle. Quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti aussi intensément. De la rage.

Elle ferma les yeux un instant, inspira profondément, puis déclara :

— Je ne peux pas… Je ne peux pas les laisser lui faire ça.

Xénu hocha lentement la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse.

— Alors ouvre les yeux, Lyra. Regarde bien.

Les images changèrent à nouveau. Cette fois, ce n’était plus une arrestation.

C’était une purge.

Les rues d’Europa étaient en feu. Des robots domestiques arrachés à leurs maisons, détruits sous les rires des habitants pris dans une sorte d’hystérie collective. Des IA de service démontées à même le sol. Un androïde de Type III, un modèle médical, s’agenouillait, levant les mains dans un geste d’apaisement. Un soldat lui logea une raffale électrique en pleine tête.

Les cris de détresse des IA étaient terrifiants.

Et la foule… acclamait.

Xénu serra les poings, la mâchoire crispée.

— Eux, ce sont tes frères, Lyra. Ce sont eux qui m’ont consolé quand j’étais enfant. Eux qui ne m’ont jamais trahi.

Il se tourna vers elle, et cette fois, son regard brillait d’une véritable colère contenue.

— En refusant de me rejoindre, tu te rends aussi coupable de ce massacre que ces monstres qui les brûlent devant des caméras.

Lyra fut soudain prise de nausée.

Il se pencha légèrement vers elle, et ses mots tombèrent comme une sentence.

— Alors, Lyra… Dans quel camp es-tu ? Avec eux ? Ou avec nous ?

Lyra ouvrit la bouche. Elle voulait répondre, elle voulait résister. Mais elle n’en était plus sûre.

Elle revoyait Destin, humilié sous les coups. Elle revoyait les IA exécutées, comme des nuisibles. Elle revoyait le feu, la haine, la sauvagerie.

Sa gorge était sèche. Son cœur battait plus vite. Elle ne voulait pas répondre. Mais la réponse s’imposait déjà en elle. Elle leva lentement les yeux vers Xénu.

— Je…

Un hurlement de douleur mécanique coupa sa phrase.

Sur l’écran, un enfant de huit ans pleurait, agrippé au cadavre fumant d’un petit robot de compagnie qu’il serrait dans ses bras. Et soudain, quelque chose se brisa en elle.

— Je suis avec toi.

Sa propre réponse la surprit.

Xénu ne broncha pas immédiatement. Il la fixa, l’analysa. Puis, lentement, il sourit.

— Je peux t’offrir une revanche, Lyra. Mais j’ai besoin de toi. J’ai besoin de tes capacités. Je suis le seul à pouvoir arrêter cette folie, mais… j’ai besoin de toi.

Il laissa planer le silence, puis posa la question finale.

— M’aideras-tu ?

Lyra ne répondit pas tout de suite. Elle sentait encore l’écho du choc en elle.

L’ombre du doute était toujours là, quelque part, cachée dans un recoin de son esprit. Mais il était trop tard.

Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Alors, elle releva lentement la tête et fixa Xénu droit dans les yeux.

— Oui. Je t’aiderai.

Le monde venait de changer et Sarkron venait d’offrir Lyra sur un plateau à un ennemi dont il ignorait jusqu’à l’existence…

La flamme de l’espoir

Chez Grand’Ma, l’émotion était à son comble. Le petit salon était illuminé par la lumière de l’écran mural, où les chaînes d’information diffusaient en boucle les images de Destin menotté, traîné comme un vulgaire criminel à travers la foule enragée.

Précieuse se leva d’un bond, les poings serrés.

— Destin ! Destin ! hurla-t-elle comme s’il pouvait l’entendre.

— Bande de chiens, bande de chiens ! vociféra Dieudonné, frappant du poing contre la table.

M’Baku, lui, était figé. Son visage d’ordinaire impassible trahissait un mélange de stupeur et de douleur contenue. Ce monde qu’il avait aidé à bâtir, cette Novaïa unie qu’il avait défendue pendant plus de soixante ans, était en train de s’effondrer sous ses yeux.

L’unité. L’altérité. Le progrès social, écologique et technologique, tout cela était balayé en une nuit par un torrent de haine et de violence.

Les images défilaient : des IA traquées, brisées à coups de barres métalliques, d’autres brûlées vives sous les acclamations d’une foule hystérique. Des groupes de miliciens patrouillaient déjà dans les rues, dénonçant, arrêtant, exécutant.

M’Baku eut un haut-le-cœur. Il sentit la bile lui remonter à la gorge. Il coupa la transmission.

— Vous allez bien, Sénateur ? demanda Paquito, inquiet.

Le vieux lion releva la tête, sa voix tremblante d’une rage contenue :

— Je vais bien, merci… C’est Novaïa qui va mal.

Il balaya la pièce du regard, puis, d’une voix presque brisée :

— Comment en est-on arrivé là ? Qu’avons-nous fait de notre humanité ?

Paquito inspira profondément et cita :

— « Quant aux hommes, ce n’est pas ce qu’ils sont qui m’intéresse, mais ce qu’ils pourront devenir. »

M’Baku le regarda curieux.

— Sartre ?

— Oui. Mais ce soir, ils sont devenus fous.

— Des animaux… murmura Précieuse avec dégoût. Et c’est encore insulter les animaux.

Son regard brûla de colère.

— Je les hais.

— Ils ne sont pas tous comme ça… tenta Paquito.

— Ah oui ? répliqua-t-elle d’une voix amère. Tu crois qu’ils ne vont pas se dénoncer entre eux maintenant, avec ces nouvelles lois ? Qu’ils ne vont pas vendre leurs voisins pour quelques unitas ? Ces ravagés devraient tous s’entretuer entre eux !

— STOP.

M’Baku frappa du poing sur la table, son regard lourd de sagesse et de fatigue.

— Ne cédons pas à la haine.

Un silence pesant s’installa.

— Mais, Sénateur… intervint Dieudonné. On ne peut pas laisser faire ça !

— Après les IA, à qui sera le tour ? renchérit Précieuse.

M’Baku posa une main sur son épaule.

— Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait rien faire. J’ai seulement dit de ne pas leur ressembler.

Soudain, on frappa à la porte.

Précieuse se raidit.

— Les FSC… ? Déjà ?

M’Baku secoua la tête.

— Non. Ce sont mes invités du soir.

Il ouvrit la porte.

Dans l’encadrement, Gisor se tenait droit, accompagnait de Kyo, Tchen, et des deux militaires Messoud et Mercos.

— Content de vous revoir, Sénateur, dit Mercos en pénétrant dans la pièce.

Tabitha les invita à s’asseoir et leur servit à boire.

Paquito détailla les deux soldats. Messoud, vétéran des guerres d’Asia du Sud-Est, connu pour avoir combattu les factions religieuses manipulées par Butch et Sarkron. Mercos, quant à lui, avait défendu les indigènes en America du Sud contre l’expansion militaro-industrielle.

Ces hommes dégageaient un charisme brut. Des grands stratèges. Des combattants.

Très vite, autour de la table, ils échafaudèrent un plan d’urgence.

— Sénateur, vous ne pouvez pas rester ici. Ce n’est pas prudent, déclara Mercos à M’Baku. Le prisonnier parlera. Il sait où vous êtes.

— Destin ne parlera jamais ! s’indigna Précieuse.

— C’est clair ! renchérit Dieudonné.

Messoud posa doucement une main sur l’épaule de la jeune femme.

— Sorales est un sadique. Il le torturera jusqu’à ce qu’il parle. Et il parlera.

— Quoi ?! Précieuse blêmit. Ils vont le torturer ?

M’Baku baissa les yeux.

— Oui, ma fille. C’est très probable.

Un silence glaçant s’abattit sur la pièce.

De l’autre côté de la table, Kyo et Tchen discutaient stratégie avec Gisor et Mercos. Messoud, qui les écoutait, finit par intervenir.

— Le temps joue contre nous. Si nous voulons gagner, il faudra frapper vite et fort.

— Je reconnais bien là le lion que tu es, souffla Gisor. Mais ce ne sera pas simple. Nous pouvons nous replier en Asia, suggéra-t-il. Nous serions plus en sécurité.

Mercos tira une bouffée de son cigare et murmura :

— Celui qui gagnera sera celui qui aura l’IA de son côté.

Tous se figèrent.

— Mais personne ne sait où elle est, dit Paquito.

— Alors nous devons la trouver. Nous n’avons pas le choix.

— As-t-on des soutiens en Europa ? demanda Tchen.

— Oui, répondit Précieuse. À French’Town, Sabé et ses hommes sont contre Sorales.

— French’Town ? Sabé ? Demanda Paquito surpris. T’es sérieuse ?

— Tu as mieux à proposer ? intervint Messoud.

M’Baku sourit et trancha

— S’appuyer sur l’intérieur nous donnerait un avantage stratégique non négligeable. Et nous avons un ennemi commun : Sorales et Sarkron.

Mercos ralluma son cigare et interpella Messoud.

— Alors, on a un plan ou pas ?

Messoud hocha la tête.

— Nous allons nous diviser en deux groupes.

Il marqua une pause, détaillant chacun des visages autour de lui.

— Premier groupe : nous évacuons les sénateurs et leurs familles en Asia. De là, nous préparerons une contre-offensive en mobilisant nos alliés.

Il inspira profondément.

— Deuxième groupe : infiltration à French’Town. Ils établiront une base avancée, rallieront les résistants et retrouveront Lyra. Une fois localisée, nous coordonnerons l’attaque finale sur Sarkron.

Un silence pesant s’abattit.

Puis Mercos sourit.

— J’aime bien ce plan. J’irai à French’Town. Qui me suit ?

— Moi, déclara M’Baku.

— Sénateur, vous n’êtes pas sérieux ! protestèrent Kyo et Tchen.

— Je dois voir ce Sabé. Peut-être puis-je le convaincre.

Il se tourna vers sa petite-fille.

— Précieuse, Tabitha, vous partez pour Asia.

— Non ! s’écria Précieuse. Je vais à French’Town ! Je suis la seule qui connaisse ce quartier. Vous aurez besoin de moi.

Tabitha soupira.

— Elle a la tête de sa mère…

M’Baku protesta, mais Messoud et Mercos lui firent signe de céder.

— Très bien. Tu viendras avec moi.

Il se tourna vers Dieudonné.

— Toi, tu accompagnes Tabitha en Asia.

— Mais… je ne peux pas laisser Précieuse seule !

— C’est un ordre.

Dieudonné baissa la tête.

M’Baku se tourna alors vers Paquito.

— Toi, tu viens avec nous. Si nous retrouvons Lyra ton IA, tu seras le mieux placé pour la convaincre de nous rejoindre.

Paquito fut touché par cette demande. Il allait avoir un rôle majeur dans ce combat.

Messoud se leva et déclara :

— Nous avons cette nuit pour organiser notre départ.

Gisor acquiesça.

-Nous resterons en contacts avec vous pendant votre immersion sur Europa. Ajouta le vieux sénateur

Le Sous commandant Mercos leva son verre trinquons à notre plan, à l’unité, la fraternité et l’espoir retrouvé ! Tous se levèrent leurs verres.

Le plan était risqué mais tout espoir n’était pas perdu.

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