Ô RAGE Ô DÉSESPOIR

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Ce soir, je rentre à la maison désespéré, anxieux et tendu : de quoi la journée de demain sera faite ? Manquera-t-il quelqu’un à l’appel ? Quelle piste reste-t-il ? Et d’ailleurs, où trouver une nouvelle piste ?

Peut-être que Louisa va me serrer dans ses bras, me caresser et me faire ronronner. Oh, oui, c’est ça qu’il me faut : une soirée câlin !

Alors hop, le muret, la fenêtre et j’atterris dans la cuisine pour me poster dans l’entrée et guetter l’arrivée de mon humaine chérie. J’entends déjà ses pas dans le couloir et quand la porte s’ouvre, je découvre son visage rayonnant : ce qu’elle est belle !

Elle se penche vers moi, me câline :

- Mon Popeye d’amour, comment s’est passée ta journée ?

- Mal !

- Bien, j’espère ! Oh oui, c’est toujours calme pour toi. C’est bon la vie de chat !

- Pas exactement en ce moment…

- Moi, ma journée a été très belle ! Gabriel m’a appelée. Oh, quel malentendu ! J’ai cru qu’il m’avait oubliée, lui a cru que je ne voulais plus de lui. Tout ça pour un problème de téléphone. Quelle idiote j’ai été de désespérer ainsi !

- Mais non, tu n’es pas idiote, tu es sensible !

- Et dire que je t’ai laissé de côté pendant ces sombres heures en plus. Mon pauvre minou qui n’y était pour rien.

- Bah, en fait.... si.... un peu….

- Bon, je papote, je papote mais je n’ai pas le temps. J’enfile une belle robe et je me sauve : je suis invitée au resto... soirée romantique en perspective !

Et dans un nuage de parfum, elle s’échappe vers la chambre, puis sautille vers la salle de bain. Je l’entends se préparer en chantonnant. Et déjà elle est prête, elle enfile ses souliers et m’embrasse (je n’étais pas loin, j’étais resté planté là, dans l’entrée, à la regarder virevolter).

- Et bien, bonne soirée ma belle Louisa…

- Bonne soirée mon chaton !

Et elle claque la porte derrière elle.

Elle m’a appelé “mon chaton”. J’adore quand elle m’appelle “mon chaton”, c’est comme si elle faisait de la balançoire sur mon cœur. Mais elle est partie, et je suis seul. Elle est à nouveau heureuse et j’aime ça.

Je vais donc vivre ma soirée désespoir tout seul... Bien fait pour moi ! Pauvre de moi ! Je suis perdu dans mes émotions...

Je vais noyer mon chagrin dans les croquettes et me coller contre le radiateur pour dormir au chaud au moins !

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