GRABOUILLA : TROISIÈME ESSAI

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Quand Louisa me réveille le lendemain matin, j’ai du mal à ouvrir les yeux, mon sommeil a été mouvementé et je ne me sens pas très reposé. Mais le bisou de Louisa me remplit de bonheur, je compte encore pour elle !

- Alors, tu as vu Guignol ?

- Coucou mon Popeye ! Quelle belle journée ! Tu as vu ce soleil ? Tu vas pouvoir bronzer... Bon, ne m’attends pas à midi, je rentre ce soir avec une surprise !

- Oh, chouette ! J’ai bien besoin d’une belle surprise ! Et pour ce midi, ça me laissera plus de temps pour mon enquête.

- Bonne journée, à ce soir mon chaton !

Et hop, un p’tit tour de balançoire !

- Bonne journée ma gentille Louisa !

Dans un premier temps, je vais me remettre le cœur à l’endroit (oh, ce que je l’aime !).

Dans un second temps, je vais manger pour pouvoir commencer ma journée de recherches dans les meilleures conditions.

En cinq minutes, je suis prêt, je suis trop stressé pour prendre mon temps.

Et hop, ventre rentré (quoiqu’avec toutes ces émotions, je crois que j’ai perdu du muscle de ventre...), fenêtre, muret et direction poubelles ! .... poubelles qui semblent bien seules ce matin...

Mona-Lisa et Scarlett avaient prévenu, elles ne pouvaient pas être là... mais Sébastien ?

J’appelle :

- Séb ! Séb ! Séb ! SÉB ! SÉB !

Je crois que je vais hurler de désespoir ! Je n’ose pas croire qu’on ait pu capturer mon Séb. Il est trop costaud, trop brave !

Je tourne en rond, j’ai l’impression que tout le sang de mon corps afflue vers ma tête, ça bout, ça bout ! Je suis une véritable cocotte minute !

Il faut que je me ressaisisse sinon je serai incapable de venir en aide à mes amis (ou plutôt “connaissance” pour Minette...)

Zen, zen, zen, zen, respiration : inspirer, expirer, souffle long, je me recentre...

Ok, que ferait Séb s’il était là ? Oh, je sais, il me dirait d’aller voir Grabouilla……pfffffff !

Je lui dirais : “Mais, elle nous a donné deux pistes bien fumeuses !”

Il me répondrait : “Il faut lui faire confiance !”

Et je conclurais : “Comme tu veux, de toute façon, je n’ai pas d’autre piste.”

Du coup, après ce dialogue intérieur, je fais quoi ? Bah, j’y vais. Sébastien m’a convaincu à distance. Après tout, qu’est-ce que je risque ? Allons-y !

Je vois sa fenêtre au loin, mais j’ai l’impression qu’elle n’est pas couchée, elle a l’air assise. Serait-elle un peu plus réveillée que d’habitude ?

Une fois arrivé, je constate que mon impression était la bonne. Grabouilla m’accueille assise, les yeux bien ouverts :

- Salut Popeye ! Tu es seul ? Qu’as-tu fait de Sébastien ?

- Bonjour Grabouilla... qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as l’air toute drôle... enfin je veux dire, en forme.

- Ah, ça c’est parce que je viens de prendre mon café. Ça me donne un vrai coup de fouet le matin, même si ce n’est que momentané. C’est mon plaisir quotidien ! Alors dis-moi, où est Sébastien ? Tu as encore un souci de disparition ?

- Tu as tout juste Grabouilla. Ce matin, c’est Séb qui s’est évaporé, ça fait maintenant quatre chats du quartier. Et autant dire que les restaurateurs comme le véto n’y sont pour rien.

- Oh, ça je m’en doute, ce ne sont pas eux qui feraient du mal aux animaux. Tu sais, mon humain est le facteur du quartier, il connait tout le monde, il ne m’a jamais mise en garde contre eux. En revanche (elle s’arrête tout à coup pour réfléchir et faire appel à ses souvenirs), en revanche, je me souviens maintenant qu’il m’a toujours dit de me méfier de la “vieille aux chats” qui habite entre le cabinet de vétérinaire et le restaurant. Ça lui parait louche qu’elle collectionne autant de chats chez elle ; et quand il sonne chez elle, elle s’arrange toujours pour empêcher les chats d’accéder à la porte. On les entend, on les sent, mais on ne peut pas les voir. C’est intrigant n’est-ce pas ?

- Ça c’est vrai ! (En fait, ce qui est intrigant c’est l’effet de la caféine sur Grabouilla, on dirait une autre chatte).

Je réfléchis... cette piste a l’air plus solide. Peut-être aussi parce que Grabouilla a l’air plus convaincante !

Par où commencer ? Comment agir alors que je suis seul ?

Je lève la tête pour lui demander son avis et je vois qu’elle vient de se coucher, ses yeux ont l’air un peu éteints.

- Tu as une idée de la façon dont je devrais m’y prendre ?

- Ah, bonjour Popeye ? Alors ces clés, tu les as retrouvées ?

Ah oui, d’accord ! Quand elle dit que l’effet du café est momentané, effectivement, c’est momentané !

- Oui, oui, Grabouilla, je les ai retrouvées... Allez, bonne journée...

Lentement, je tourne les talons et je repars.

Il me faut un plan mais je suis seul. En plus, si c’est bien une voleuse de chat, il faudrait l’intervention d’un humain. Quel humain passe par là ? Quel humain pourrait s’inquiéter de cette vieille ?

Mais bien sûr : le facteur ! Il faut y être en même temps que lui !

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