1. L’ombre d’un complot

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Quelque part au Kongo, dans une pièce sombre, des hommes parlaient à voix basse.

— L’heure approche. Tout est en place.

— Et nos contacts sur le terrain ?

— Ils attendent le signal. Dès que le message est transmis, nous déclenchons l’opération.

Ils restèrent silencieux. Seule la lueur d’une cigarette rougeoyait dans l’obscurité.

— Il ne doit rien rester. Pas de témoins. Pas de fuite.

Kinshasa.

La nuit était lourde. L’humidité collait aux vêtements, et l’air vibrait d’une tension invisible. Les rues paraissaient calmes… mais ce n’était qu’une illusion. Quelque chose couvait. Quelque chose d’énorme.

Dans un appartement de la commune de Gombe, un homme était assis, les yeux rivés sur un document. Il avait découvert des informations qu’il n’aurait jamais dû voir. Et il savait que cette vérité allait lui coûter cher. Il se leva lentement et fixa la clé USB avant de la cacher dans la doublure de sa veste. Il savait ce que cela signifiait : il ne pouvait plus garder ces informations pour lui. Il devait parler, mais à qui ?

Un nom lui vint en tête. Afi, un homme discret, mais qui avait ses entrées partout. Et puis il y avait ces deux hommes d’affaires kongolais. Des figures respectées, influentes, qui semblaient déjà au courant de certaines choses. Il devait organiser une rencontre. Rapidement. Il attrapa son téléphone et composa un numéro. Il porta le téléphone à son oreille et attendit. Une sonnerie. Deux. Trois. Personne ne décrocha. Il hésita. Devait-il insister ou attendre ? Il regarda l’heure. Ce soir. Il leur donnerait rendez-vous ce soir. Mais une pensée le traversa. Et si c’était déjà trop tard ?

Il tapa un message rapide à Afi. « On doit parler. Ce soir. Urgent ». Puis, il contacta les deux hommes d’affaires. Ils n’étaient pas à Kinshasa, mais il fallait qu’ils sachent. « J’ai quelque chose pour vous. Venez à Kin. C’est plus urgent que prévu ».

L’air était lourd dehors. Kinshasa vibrait encore du tumulte de la journée, mais Mulumba avait l’impression que quelque chose dans l’atmosphère avait changé. Il regarda sa montre. Encore quelques heures avant le rendez-vous. Il devait choisir un endroit discret. Un lieu où les murs n’auraient pas d’oreilles.

Il envoya un dernier message à Afi.

Et maintenant il ne restait plus qu’à attendre. Elle était insupportable, cette attente. Il avait l’impression que les minutes s’étiraient à l’infini. Et si Afi ne venait pas ? Et si ces messages avaient été interceptés ? Il chassa ces pensées et tenta de rester calme. Pour occuper son esprit, il décida de jouer à son jeu vidéo préféré, Total Overdose. Un jeu qu’il avait découvert quand il était étudiant.

Plus tard dans la soirée, un lieu discret.

Kamathe et Kisonia, deux hommes d’affaires influents du Nord-Kivu, attendaient dans une bicoque délabrée au quartier Pakadjuma. Ils étaient arrivés à Kinshasa deux heures plus tôt. L’odeur de moisissure et de terre humide leur soulevait le cœur. Kisonia jeta un regard dégoûté autour de lui. Même les porcs refuseraient d’y dormir.

— Pourquoi ici ? gronda Kisonia. Il aurait pu nous parler dans son bureau.

Kamathe haussa les épaules.

— S’il veut tant de discrétion, c’est que ce qu’il a à dire est grave.

Cinq minutes plus tard, la porte s’ouvrit sur Mulumba. Son regard était fuyant, sa respiration saccadée. Derrière lui, Afi, Professeur de droit, entra à son tour en fronçant les sourcils. Il se figea un instant, retenant son souffle : une odeur insoutenable de putréfaction lui attaqua les narines. À trente-huit ans, il était Professeur de droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et à l’Université Catholique du Graben (UCG) de Butembo. Mais il était surtout connu pour son émission Dialogue entre Kongolais, diffusée sur Radio Okapi, où il débattait avec les figures politiques du pays.

Mulumba était un avocat redoutable. Son éloquence captivait, son engagement pour les opprimés forçait le respect. Dans les tribunaux, il maniait les mots comme des armes, et dehors, il était une lueur d’espoir pour les sans-voix.

Kisonia avait tenté de dissuader Mulumba. S’il avait quelque chose d’important à dire, il pouvait l’envoyer par mail ou le dire au téléphone. Mais l’avocat avait refusé catégoriquement. Trop risqué, avait-il insisté. Nos conversations peuvent être écoutées, nos messages lus avant même d’arriver à destination.

Il n’avait pas tort. Aujourd’hui, n’importe quel téléphone pouvait être mis sur écoute, piégé par un logiciel espion invisible. Mulumba, lui, semblait savoir que ce qu’il avait à révéler pouvait lui coûter la vie.

— Maître Mulumba, j’espère pour vous que ça vaut la peine de nous convoquer dans un taudis pareil.

— Je lui ai dit la même chose, renchérit Kisonia, soulagé de ne pas être le seul à trouver ce lieu infect.

Mulumba ne releva pas.

— Professeur Afi, nous n’attendions plus que vous. Vous connaissez Messieurs Kamathe et Kisonia, n’est-ce pas ?

Les trois hommes se saluèrent brièvement. Ils se connaissaient de nom, mais ne s’étaient jamais rencontrés. Mulumba ne perdit pas de temps.

— Ce que je vais vous dire est une affaire délicate. Très délicate. Trop risqué de vous appeler ou d’envoyer un mail.

— Nous vous écoutons, Maître.

Il prit une profonde inspiration.

Sept mois plus tôt.

La pièce était vaste, climatisée, décorée avec sobriété. Pas d’excès. Rien d’africain. Tout venait d’Europe ou du Moyen-Orient. C’était un bureau pour les affaires sérieuses, pas pour les photos de famille. Kanza, assis derrière un large bureau noir, tenait une tablette. Il faisait défiler des chiffres. Des cartes. Des visages.

Il n’était ni président, ni ministre. Il ne passait pas aux journaux de 20 heures. Et pourtant, dans les couloirs du pouvoir, Kanza était le maître invisible. C’était lui qui soufflait les noms des candidats à promouvoir, lui qui dictait les grandes lignes économiques sous couvert d’investissements. Il ne dirigeait pas le pays. Il dirigeait ceux qui le dirigent.

Il était seul, mais quelqu’un parlait dans l’interphone.

— Le type s’appelle Katembo. Trente-sept ans. Enseignant. Militant dans le mouvement « Debout Kivu ». Ils ont publié un manifeste hier. Ça commence à circuler dans les radios locales. Il a parlé de « réseaux mafieux politico-économiques » dans les mines d’or de l’Est. Sans donner de nom, mais on comprend vite. Et…

— Et ? coupa Kanza.

— Et… il a prévu une conférence de presse dans trois jours à Bunia. Il veut présenter un rapport sur l’impact environnemental des exploitations…

Kanza posa lentement la tablette.

— Tu penses qu’il a des preuves ?

— Peut-être. Mais ce n’est pas encore public.

Silence. Kanza se leva. Il marcha jusqu’à la vitre. Kinshasa s’étendait sous ses pieds comme un vieux serpent endormi. Il resta quelques secondes à regarder la ville. Puis, toujours de dos, il dit :

— Faites-le taire. Sans bruit. Pas de sang. Pas de scandale. Faites-le disparaître comme les autres. Et détruisez tout ce qu’il a.

— Compris.

— Et s’il a déjà parlé à quelqu’un…

Il se retourna, croisant les bras.

— …faites en sorte que ce soit lui le fou. Lui le menteur. Vous connaissez le protocole.

Il retourna à sa chaise.

— On me présente dans le prochain sommet à Genève comme « modèle de partenariat public-privé responsable en Afrique ». Je veux que rien — je dis bien rien — ne vienne salir cette image.

Et quelque part dans la ville, un homme venait d’être condamné par un simple mot. Quelques minutes plus tard, le téléphone vibra. Kanza reconnut le nom sur l’écran : Me Mulumba. Un des avocats qui avaient été chargés — officiellement — de vérifier la conformité de ses activités minières dans l’Est du pays. Un appel de routine. Rien d’alarmant. Il décrocha calmement.

— Maître, dit-il d’une voix posée. Vous avez reçu les documents ?

Un bref silence au bout du fil.

— Justement, c’est pour ça que je vous appelle, répondit Mulumba. Je crois qu’il y a eu une erreur. Ce n’est pas le bon dossier.

Kanza fronça les sourcils.

— Erreur ?

— Oui. Je pense que le fichier que vous m’avez transféré ne correspond pas au dossier de conformité attendu. Il y a des pièces jointes qui ne me semblent pas être destinées à notre mission. Rien de grave. Mais je préfère vous prévenir pour que vous puissiez rectifier.

Kanza ne répondit pas tout de suite. Il sentait son front chauffer.

— Vous avez ouvert le fichier ?

— Je l’ai juste parcouru, par réflexe. Je me suis rendu compte très vite que ce n’était pas ce qu’on attendait. Mais je n’ai rien transféré ni partagé, bien sûr.

Kanza fit un effort pour sourire — même si personne ne le voyait.

— Merci, Maître. Je vais faire le nécessaire tout de suite. Merci pour votre discrétion.

— Il n’y a pas de souci. Je suis toujours joignable si besoin. Bonne soirée, Monsieur Kanza.

— Bonne soirée.

Il raccrocha. Resta un moment immobile. Et pour la première fois depuis très longtemps, Kanza avait senti quelque chose glisser sous ses pieds. Ce n’était pas la peur de la prison. Ni de l’échec. C’était la peur de l’exposition. Car il savait une chose : dans ce système, ceux qui se font repérer…meurent. Kanza venait de comprendre qu’il avait commis une faute impardonnable. Seule une poignée de personnes connaissait l’existence de ces documents. Désormais, Mulumba s’ajoutait à la liste. Dès cet instant, l’avocat était devenu une cible.

Le lendemain matin, Kanza n’avait pas bien dormi. Le visage de Mulumba s’était imposé dans ses pensées comme un rappel indésirable. Son ton calme. Sa précision. Sa manière de dire « je préfère vous prévenir » avec un naturel trop parfait. Assis dans le silence de son bureau, Kanza avait appuyé sur un bouton. Un agent entra. Silencieux. Sans uniforme. Un homme de l’ombre, surnommé le chacal.

— Il s’appelle Me Mulumba, dit Kanza. Avocat. Respecté. A travaillé sur plusieurs dossiers miniers. Actuellement, il est censé m’accompagner sur une procédure de conformité. Hier, je lui ai transféré un fichier… par erreur.

Il marqua une pause.

— Je veux savoir où il va, qui il voit, ce qu’il dit. Rien d’agressif. Pas d’interpellation. Pas de menaces. Il ne faut pas qu’il sache qu’il est observé.

L’agent nota dans un carnet.

— On le suit, on le comprend. On évalue le niveau de danger.

Il s’approcha de la fenêtre.

— S’il commence à parler, à contacter qui que ce soit à propos de ce fichier, vous me le dites avant qu’il n’ait le temps de prononcer mon nom. Et si vous sentez qu’il s’apprête à faire une erreur…

Il se retourna. Son regard était tranchant.

— …vous agissez. Mais proprement.

L’agent hocha la tête.

— Vous pensez qu’il a compris ce qu’il a vu ?

— Je ne sais pas. Et c’est justement ça, le problème.

Kanza se rassit, ouvrit un dossier banal. Comme si rien ne s’était passé. Mais au fond de lui, il le savait : la chasse avait commencé.

Depuis, Mulumba de son côté ne dormait plus. Les cauchemars le hantaient. Chaque nuit, il se réveillait en sueur.

— Chéri, ça va ? lui demandait sa femme, inquiète.

— Juste un mauvais rêve. Rendors-toi.

Mais les nuits suivantes, c’était la même chose. Elle le suppliait de parler, d’aller voir un prêtre, un psy, quelqu’un. Mulumba refusait. Ce n’était pas la peur qui le rongeait, c’était le poids du secret.

Aujourd’hui, il avait décidé de parler.

Il fixa tour à tour Kamathe, Kisonia et Afi. Un silence écrasant se fit sentir. Puis, d’une voix tremblante, il lâcha enfin la vérité.

— Un vent de malheur va souffler sur le pays. Bientôt, l’Est ne sera qu’un champ de ruines. Des milliers d’innocents vont tomber sous les balles, sous les flammes et les coups de machettes.

Mulumba inspira profondément avant de poursuivre, la voix tremblante.

— Ils ont déjà choisi les premiers villages à raser. Les milices sont en place. Les financements sont bouclés. Il leur reste plus qu’un signal et ce sera l’enfer.

Les trois invités se regardèrent sans rien comprendre. C’était pour une affaire apocalyptique qu’il les avait réunis dans ce trou à rat ? Kisonia n’en revenait pas. Comment cet avocat pouvait-il avoir le toupet infernal de les inviter dans un endroit pareil pour leur raconter des crottes de bique ?

— Et puis quoi encore, les zombies vont débarquer pour nous bouffer les boyaux et réduire le pays en Z-Nation ? Cher Maître, vous devriez arrêter de trop regarder les films d’horreur et vous concentrer à lire des jurisprudences ou faire des analyses à propos de la loi Tshiani par exemple.

Kisonia avait ce mauvais caractère de s’énerver pour un oui ou pour un non. Au Kongo, cette proposition de loi dite « loi Tshiani », du nom de son initiateur Noël Tshiani, vise à réserver les plus hautes fonctions de l’État, dont la magistrature suprême aux seuls kongolais nés de père et de mère kongolais.

Kamathe et Afi gardaient leur calme en demandant à Mulumba des amples explications.

— Maître Mulumba, vous savez que nous n’allons pas vous croire sur parole, il faut nous donner des preuves de ce que vous avancez.

— Je sais, Professeur.

Il sortit une farde dans son sac et le donna au Professeur. Il se souvenait du jour où tout avait basculé, ce jour où Kanza lui avait envoyé ce dossier classé secret-défense. Afi sentit un frison lui parcourir l’échine. Ses mains tremblaient légèrement alors qu’il tournait les pages. Quelques secondes après, il releva la tête, le regard planté dans celui de l’avocat, cherchant dans ses yeux un signe qui le trahirait. Mais non, Mulumba était sérieux.

Une goutte de sueur roula sur la tempe du Professeur. Il déglutit avec peine avant de murmurer.

— Mon Dieu… c’est impossible.

Le Professeur avait étudié les documents pendant presque deux minutes avant de les donner à Kamathe et Kisonia. Deux minutes après, les hommes d’affaires venaient également de parcourir tous les documents. Kamathe referma brusquement le dossier, comme s’il lui brûlait les mains. Kisonia, lui, s’appuya contre le mur, cherchant son souffle. Afi passa une main sur son visage, son regard dans le vide. Ce qu’ils venaient d’apprendre les prenait aux tripes.

— Dites-moi que c’est une blague, balbutia Kamathe.

L’avocat secoua la tête lentement.

— Malheureusement non.

Kisonia éclata soudainement.

— Mais c’est du délire ! Ils ne vont pas oser ?

Cela faisait froid au dos rien que d’y penser. Le Professeur se demandait pourquoi il n’était pas encore au courant, alors qu’il connaissait du monde dans le gouvernement du pays.

— C’est un cercle restreint formé des gens extrêmement puissants qui sont derrière cette affaire.

Afi se mit à faire les cent pas. Il respirait fort.

— Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Si c’est vrai, alors…

Il s’arrêta, regarda les documents que Mulumba avait récupérés.

— Vous allez vous faire tuer. Nous allons tous nous faire tuer.

Mulumba ne répondit pas immédiatement. Un silence de mort s’abattit dans la pièce. Il croisa les bras, et sa voix, cette fois, était presque un murmure.

— Oui, je sais. Mais ça, c’est juste le résumé de ce que j’ai découvert.

Mulumba baissa la voix et jeta un regard autour de lui. Même dans ce taudis abandonné, il se méfiait des murs.

— J’ai des preuves. Tout est là, sur une clé USB.

Il tapota sa veste, puis s’arrêta.

— Pas sur moi, évidemment. Je ne suis pas suicidaire.

Les autres le fixaient, inquiets. Un courant d’air glacial s’infiltra par les fissures du mur. Afi sursauta légèrement et tourna la tête vers la fenêtre. Il fixa l’obscurité pendant un instant, comme s’il s’attendait à voir une ombre.

— Je l’ai caché. Un endroit sûr. Si quelque chose m’arrive, quelqu’un saura quoi en faire.

Ils comprenaient ce que cela voulait dire. S’il mourait, la vérité ne mourrait pas avec lui. Kamathe et Kisonia imaginaient l’ampleur de la situation en se demandant comment des gens pouvaient se réunir pour ourdir une horreur pareille. Un pandémonium ignoble que seuls les démons pouvaient imaginer.

— Ils sont vraiment capables de faire cela ?

— Ce sont des politiciens, ils n’ont pas d’amis, seulement des intérêts.

— Quelle horreur ! Pourquoi nous avoir avertis ?

— Vous êtes tous les deux originaires de là où le désastre va se passer. Si je vous ai averti, c'est pour que vous alertiez les autorités tant civiles, politiques et religieuses pour qu’elles prennent des mesures afin d’empêcher cette calamité d’arriver. Vous êtes des gens honnêtes et respectueux dans votre région, les autorités vous croiront. Mais, attention, je ne sais pas jusque-là à qui l’on doit faire confiance.

Mulumba les avertit.

— Dorénavant, vous êtes tous en danger, parce que vous connaissez la vérité. Vous connaissez ce que le Diable prépare. Les événements qui suivront dépendront de ce que chacun de nous fera de cette vérité.

Chacun était plongé dans ses pensées. Ils oublièrent l’odeur nauséabonde et la malpropreté qui régnaient dans la maison. Même Kisonia ne fit pas attention quand deux rats passèrent sur ses pieds. Il demeurait interdit. Il était comme cette personne qui cherche avec ardeur la vérité. Arrivée près d'un vieillard coiffé d'un chapeau circulaire en paille, fumant la pipe et habillé en blanc, elle lui demande : je cherche la vérité. La vérité sur quoi ? Lui répond le vieillard. La vérité sur tout. Et là, il lui met en garde par ces mots : « Mon enfant, une fois que tu franchiras cette porte, il n'y aura plus de retour possible. Tu vas sortir de l’ignorance, tu seras guidé vers la vérité. Cependant, elle ne ressemble pas à ce que tu pensais jusqu’à présent ».

Kisonia venait de franchir la porte de la vérité, le voile se déchira pour lui laisser entrevoir le sombre futur de sa région. Il aurait voulu ne pas être au courant de ce qui se tramait. Connaître cette vérité était insupportable, car une lourde responsabilité pesait désormais sur sa tête. Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à savoir, parce qu’elles rongent au compte-gouttes votre cœur, votre cerveau jusqu’à ce qu’un jour vous pétez les plombs. Kisonia voulait rester ignorant, mais comme disent les Chinois, « les vérités qu’on aime le moins à apprendre, sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir ».

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