Apprivoisement

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Après cette tempête, la vie repris son cours. Edwin bâtissait la maison pour Elerinna, pendant que celle-ci s'occupait du logis. En parallèle, quelques villageois venaient la consulter pour profiter de ses dons de guérisseuse.

Le printemps fût aussi l'occasion pour Elerinna de s'occuper du potager. Même si Edwin se contentait bien de quelques pommes de terre, elle voulût, en bonne présence féminine, équilibrer les apports nutritifs avec quelques légumes. Ce fût l'occasion de voir pousser quelques tomates, haricots, aubergines, salades, ...
La récolte fût superbe, au point que certains experts venaient questionner cette dame à la main si verte, pour connaître le secret d'une croissance si belle.

Elerinna répondait simplement qu'il n'y avait aucun secret, juste du temps, de l'amour et de la passion pour les petits gestes du quotidien.
Il est vrai qu'Edwin ne reconnaissait plus son logis, briqué comme un sou neuf, pimpant, et petit à petit aménagé par des touches féminines.
Même si l'emménagement de sa belle colocataire n'était que temporaire, force est de constater tous les petits signes d'installation plus sérieuse.
Edwin ne pouvait pas imaginer comment il avait pu vivre avant sans ces petits gestes, ces petites attentions. Elerinna n'arrivait également pas à se projeter, s'imaginer vivre au bord de la plage, même si elle en revait parfois.

Ses rêves revenaient essentiellement lorsqu'elle voyait poindre à l'horizon les nuages noirs. Lors de simples orages, elle restait apeurée à dormir dans les bras d'Edwin. Mais quand une tempête approchait, elle partait se réfugier dans sa chambre.
Et alors, à chaque fois, recommençaient ses angoisses, ses cris, ses crises. Edwin, derrière la porte, ne pouvait rien faire qu'attendre, se rongeant les sangs pour son amie. Attendre la fin des cris, attendre la fin de la tempête, attendre d'entendre le bruit de la serrure pour se précipiter et la prendre dans ses bras.

Edwin devenait presque fou de cette situation, mais il avait promis. Elerinna parvenait à le convaincre que la maison sur le bord de la mer serait plus appropriée pour elle lors des tempêtes, elle serait plus apaisée derrière ces solides murs de pierre taillée.

Alors Edwin se remettait à la tâche avec encore plus d'ardeur, épaulé par Sture, son fidèle compagnon, qui ne rechignait jamais, et qui recevait sa récompense par les soins de la belle Elerinna.

Le soir, en rentrant, mort de fatigue, Edwin allait se laver avant de rentrer. En homme qui vit et travaille au grand air, il se lavait à l'eau froide, nu devant le puits. Souvent, il apercevait Elerinna qui l'observait de loin. Voulait-elle s'assurer de son hygiène ? Lui ne l'avait jamais vu nue, du moins pas depuis qu'il l'avait sauvée, apporté jusque chez lui et habillée avec les premiers vêtements trouvés.

Depuis ce jour-là, elle avait toujours évité de se montrer en tenue d'Eve devant lui. Par pudeur ? Impossible de le savoir. Cependant, Elerinna devait forcément se laver. Et Edwin découvrit comment par accident.
Un jour, en rentrant plus tôt que prévu suite à la casse d'un de ses outils qui l'avait obligé à retourner dans son atelier pour le réparer, il l'aperçut à travers la fenêtre de la pièce principale. Elle était devant l'évier, entièrement déshabillée, et frottait un tissu mouillé, probablement imbibé de savon, sur sa peau diaphane. Tout en sensualité, elle parcourait la moindre partie de son corps.
Quand elle arriva à sa poitrine, Edwin se mit à rougir. Elle avait pris ses seins en main et les massait, à en faire ressortir ses tétons.
Puis elle descendit ses mains en dessous de sa taille. Le jeune homme ne pouvait pas voir, à cause de la fenêtre et du plan de travail, mais il imaginait très bien aux traits de son visage qu'elle faisait bien plus que se laver. Ce moment sembla durer une éternité pour lui, tiraillé entre l'envie d'en découvrir plus, la honte de se faire surprendre, et le désir de ne pas mettre son amie mal à l'aise.

Il faut dire qu'Edwin n'avait jamais eu d'expérience avec les femmes. Il avait dû très jeune se débrouiller seul, et le métier de tailleur de pierre est très solitaire, et surtout reste un monde très masculin. Il n'avait jamais eu de présence féminine dans sa vie, sa mère étant morte en couche, en le mettant au monde. Personne ne lui avait appris les rudiments de la sexualité, hormis par l'observation de la vie animale.

Discrètement, il alla jusqu'à l'atelier, et se mit à y faire du bruit, pour signaler sa présence. Puis, comme à chaque fois, il alla au puits et se mit à se laver. L'eau froide n'eut aucun effet sur son entrejambe, toujours raide de son imagination.
Quand il entendit son amie arriver derrière pour lui tendre une serviette, ce qu'elle ne faisait jamais, il devint rouge pivoine. Quelque chose brillait dans les yeux de la belle femme lorsqu'elle lui tendit le morceau de tissu.
Elle s'approcha de lui, passa la main sur son torse humide avant de la descendre, saisissant délicatement sa verge érigée.

  • Mon ami, as-tu une rechute ? Il est vrai que cela fait quelques jours que je ne me suis pas occupé de tes palpations. Veux-tu que je m'en occupe ?

Sans même lui laisser le temps de répondre, elle se mit à genoux devant lui, l'oeil brillant. Elle observa le membre sous toutes les coutures, le décallota et le recallota pour s'assurer de l'élasticité du prépuce. Edwin, les mains appuyées sur la margelle, sentait ses jambes trembler, lorsque la langue de la belle toucha son gland, et qu'elle enfourna tout ce qu'elle pouvait au fond de sa gorge. Elle commença alors ce massage qu'elle aimait tant lui prodiguer, pour la bonne santé de son ami.

A une exception près, cette fois-ci, ils n'étaient pas à l'intérieur, allongés sur le lit et habillés. Il était debout, entièrement nu. Ils étaient en extérieur, bien visibles du premier passant venu, et potentiellement du moindre villageois qui passerait leur rendre visite. Mais il était trop perdu par toutes ses sensations, la fraicheur de l'air sur sa verge lorsqu'elle la ressortait de sa bouche, le vent sur sa peau nue, le froid de la pierre sous ses fesses ...

Lorsque la fin approchait, inconsciemment, il mit ses mains derrière la tête d'Elerinna, et commença des mouvements incontrôlés de son bassin, d'avant en arrière. Son membre entrait et sortait de la bouche de la belle, en cadence, pendant que celle-ci se maintenait fixement, la bouche ouverte au maximum, observant son ami droit dans les yeux.
Quand il se figea, elle enserra de ses belles lèvres la hampe afin de ne laisser échapper aucune goutte, et avala avec délectation, mais en masquant son plaisir, tout ce qui en était sorti. Puis elle se redressa, se colla contre son torse et murmura :

  • Mon ami, il est temps de rentrer, le repas est bientôt prêt.

Elle mit sa main dans la sienne, et conduisit un Edwin un peu perdu, toujours nu, jusqu'à la maison, où elle l'aida tendrement à s'habiller avant de le faire s'asseoir et de lui servir un magnifique repas.

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