12. Un Être au centre du monde

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J’ai accumulé des documents qui sont disponibles, prises de sang et test du cœur. Pour valider ma théorie, j’avais besoin de preuves. Pourtant aujourd’hui, je me rends compte que ces preuves ne sont qu’une échappatoire que j‘avais créée pour ne pas voir la réalité en face. Je suis malade et j’ai mis beaucoup de temps à l’assumer.

Dans mes délires, je pensais avoir été « baptisé officiellement » par Dieu, à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu en décembre 2013, il me semble que je ne suis qu’un pauvre pécheur. Si j’ai promis à Dieu d’arrêter de fumer, il faut que je tienne parole, chose promise chose due. J’essaye d’arrêter de fumer, car je n’ai pas envie de rencontrer Dieu un jour et de ne pas avoir tenu parole. Je me suis mis une fois de plus la barre trop haut. Je pense que je suis bien décalé. Je pense que Dieu n’attend rien de nous, mis à part de respecter certaines notions de base, comme ne pas tuer son prochain. Des nœuds dans le cerveau difficiles à délier, comme pour un aliéné. À l’hôpital, après avoir discuté avec un jeune présent dans l’enceinte, j’en suis venu à la conclusion que je n’étais pas dans mon état normal. J’ai donc pris la télécommande de la télévision et je l’ai cassée par terre pour jouer au fou. La réponse à cet acte fut de m’enfermer dans une chambre d’isolement pendant neuf jours. Les autres humains qui s’occupent de vous peuvent aussi être fous, comment traiter un jeune malade de cette manière ? Personne n’a essayé de discuter avec moi pour me faire entendre raison. J’ai eu droit à être attaché au lit, car j’ai essayé de défoncer la porte de cette cellule. La prison doit rendre malade, on se fait traiter comme des animaux par d’autres humains soi-disant plus aptes à nous gérer dans ces circonstances. En réalité, ils font leur travail et s’occupent de nous pour avoir la paix à grands coups de calmants. Bourrage de « médocs », lorsqu’ils sont venus à sept pour m’attacher, j’ai demandé « le formulaire A38 » (comme dans « Les 12 travaux d’Astérix ») pour leur signaler qu’ils étaient eux-mêmes dans une maison qui rend parano.

Une vision inventée du monde, un délire. J’ai cru que le monde tournait autour de moi, que j´étais au centre de tout. Avec le nombre de caméras présentes partout, nous sommes capables de filmer quelqu´un partout comme dans le film « The Truman show ». J´ai cru que l´on me suivait par internet et que l´on voyait tout ce que je vivais. J´avais le sentiment d´être suivi par beaucoup de monde, comme si quelqu´un avait commencé un jeu « Facebook » où il fallait découvrir une personne et que l´on pouvait suivre ses déplacements par GPS.

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