1. Introduction (janvier 2014, Suisse)
Deusdata est le mémoire d’une vie chaotique, « Entre rêve et réalité ».
« Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse. » Friedrich Nietzsche
Chacun de nous se lève le matin, certains savent tout de suite quoi faire et occuper le sablier éternel du temps. D’autres ont beaucoup plus de mal à se lever et à faire briller la lumière en eux, ils ont sous les yeux la marque de profonds « cernes » liés à leur lassitude de vivre. Ce livre est issu de cette réflexion. Il est difficile de s’animer, je pense que les humains s’épanouissent seulement grâce à des valeurs. Il faut, je pense, de profondes convictions pour s’animer. Nous sommes tous des chasseurs de plénitude, ceci afin d’optimiser ce que certains appelleraient « notre karma ». Je pense que les vecteurs essentiels du bonheur doivent être les plus simples possibles. Ils passent, je pense, essentiellement par la capacité à relativiser, le rire, le courage, le partage de l’amour pour son prochain et enfin la patience.
Ce livre a plusieurs objectifs, les principaux sont :
Faire guérir le plus de personnes de la maladie la plus connue au monde, j’ai nommé la « dépression ». Aider certains lecteurs à tisser leurs propres toiles du bonheur dans leur cortex. Partager mes nombreuses réflexions sur la vie et sur mon vécu ainsi que les leçons que j’en tire. Populariser et vulgariser la schizophrénie lorsque ma pierre sera déposée. Divertir de nombreux internautes. Aider un maximum de personnes sur terre à avoir accès à l’eau potable.
À travers ces lignes se dessine un voyage qui a pour vocation la recherche d’une paix intérieure. Tout a commencé en mars 1985, naissance à Enghien-les-Bains (nord-ouest de Paris, département 95). Une enfance simple dans le confort, beaucoup de temps libre et une imagination débordante (je devrais être le meilleur client de l’« INPI »). Profondément « cocooné » par celle qui est à mes yeux la meilleure des mamans, un père plutôt absent dans l’éducation (ce que j’ai ressenti enfant). Si ce n’était, j’ai longtemps pensé par une éducation autoritaire, il remplira cependant très bien son rôle d’homme des cavernes partant à la recherche de nourriture, avec son lot de sueur et de stress. Éducation qui influence sans doute ma manière de vivre encore aujourd’hui. Je pense qu’il ne faut pas oublier qu’« il y a deux types d’éducation, celle que l’on reçoit et celle que l’on se donne à soi-même ». Je ne suis pas un jeune de banlieue comme le « slameur » qui se fait appeler « Grand Corps Malade ».
Mes souffrances sont tout autres, j’ai longuement réfléchi sur la manière de voir et d’interpréter les impacts psychologiques issus de mon enfance. Je pense aujourd’hui que je n’avais pas assez le moyen de m’affirmer, étant le troisième garçon de la famille. Je n’avais que peu de fois la parole « à table » lorsque j’essayais de m’exprimer et donc sans doute peu de possibilités de m’affirmer en famille. Le dernier est souvent peu écouté, comme dans un meeting, on déconsidère souvent celui qui s’impose le moins. Les relations humaines sont toujours les mêmes. Comme au théâtre, chacun joue un rôle, il me semble que la réalité est une pièce de théâtre qui ressemble étrangement à un drame humain. Enfin, tout dépend de notre manière de voir les choses.
Pour retrouver de la lumière, il faut sans doute essayer de se dire qu’on a la chance de se lever, donc qu’on existe par un beau jour. Que chaque jour doit être un cadeau et qu’il faut embrasser tout ce que ce nouveau jour présent nous apportera. Il faut trouver une occupation qui nous apporte satisfaction personnelle et sentiment d’employer son temps de manière utile. Comme disait Danut, une connaissance à moi, « on se lève, on se regarde dans le miroir et on se dit que l’on vit encore ». J’ai actuellement trouvé deux occupations : écrire et écouter de la « bonne musique ». Il n’est pas difficile pour un lecteur averti de se rendre compte que je suis, ou que je sors d’une période de forte dépression. Les personnes qui connaissent cette maladie savent que c’est un fléau. Cela n’empêche pas que l’on arrive à y puiser une force cachée au plus profond de nous-mêmes. Nous verrons que je souffre d’une maladie encore très mal connue du monde médical et encore plus du monde populaire. Elle effraie, car elle est incomprise et non maîtrisée. Plus le temps passe, plus je pense personnellement que c’est ce que j’appelle « un cadeau ou un poison de Dieu ».
À l’âge adulte et encore aujourd’hui, je doute malheureusement ou heureusement souvent de l’existence de Dieu. Ceci, car ma vie de rêveur comme un petit prince n’a pas souvent eu la possibilité d’être comblée par rapport à certaines attentes que j’avais. La première attente sera dévoilée dans mon prochain livre, soyez patient. J’espère pouvoir inspirer d’autres personnes pour qu’elles puissent aussi venir apporter leur pierre au grand édifice de l’humanité. Je pense vraiment aujourd’hui que « dessine-moi un mouton » prend tout son sens. Je ne suis pas un mouton, je vois inconsciemment, semble-t-il comme beaucoup de personnes, ce que j’appelle comme Warren Buffet « le plan des maîtres du monde ». Une révolution intérieure se prépare, il faut se cultiver, Paris ville de culture et des lumières. Vous avez le choix : continuer à jouer aux jeux abrutissants que l’on vous offre sur votre Smartphone et ne pas faire attention à ce qui se trame autour de vous, ou sinon vous cultiver pour comprendre d’où vous venez.
Allez danser la nuit pour oublier votre vie si routinière, comme le dirait le chanteur « Stromae ». Qui sera le dernier templier, gardien du temps et de la réflexion positive ? La guerre des religions reprend, voire n’a jamais cessé. La stratégie est simple : occuper les peuples à s’affronter au nom de la religion, sachant qu’il en existe plusieurs. Alors qu’il n’y a dans la réalité sans doute qu’un seul Dieu. Je pense que nous sommes notre propre Dieu. Ceux qui détruisent les édifices au nom de Dieu détruisent toute la culture et donc tous les apprentissages ancestraux. Ainsi, ceux qui gouvernent et qui ont le savoir pourront par exemple facilement dire ce que doit être « la vérité » ou réalité. Ceci ressemble à une manipulation par le haut. La réalité est bien plus complexe, le monde ne tourne pas à la même vitesse dans tous les pays, comme on les appelle à mon époque. Les modes de fonctionnement de la civilisation n’ont pas évolué de manière linéaire sur l’ensemble du globe. Par contre, je me demande si l’effet de la mondialisation et de l’interconnectivité va réduire ce clivage.
Voilà un aperçu de ma façon de penser, je passe mon temps à délirer, « buller » de manière calme. J’imagine sans cesse qu’il y a des personnes qui ont assez de pouvoir en ce « bas monde » pour influencer son fonctionnement à une échelle plus importante. Ils sont capables de forger par étapes l’image de notre monde futur. Je considère les États comme étant les responsables de presque tous nos maux actuels. Ces dirigeants qui nous disent comment nous devons nous comporter et dictent nos lois. Il me semble pourtant qu’ils sont les derniers à les respecter. Je suis pour la mise en place d’un mouvement plus libre avec un pouvoir de décision commun à chaque individu. Je suis pour que nous mettions en place un « système », une organisation où chaque voix humaine compte pour influencer les lois votées. Une sorte de référendum collectif généralisé à toutes les lois principales. Nous avons à notre époque les outils pour mettre en place ce système de votation qui influencerait directement et efficacement notre manière de vivre et d’interagir avec l’organisation (plus communément appelée « le système »). Les États se font la guerre, ceci se retranscrit par la mort physique de pauvres âmes qui se sont retrouvées dans l’engrenage. Ces États ne nous laissent pas le choix. Nous sommes sous le « courroux » d’un système qui nous a réduits à l’esclavagisme moderne. Ils partent en guerre contre d’autres organisations et justifient cela sous couvert du voile fantôme du terrorisme moderne. Ils enferment des personnes qui ont tué, mais eux, qui est-ce qui pourra les enfermer ?
Il faut que vous sachiez que pour moi, tout est lié, qu’on le veuille ou non, le vécu d’hier véhicule des idées pour la vie de demain. La vraie difficulté étant de vivre au présent, l’instant passe et la vie aussi. Il faut savoir vivre dans l’instant présent. Ceci est très facile à écrire, à dire, mais parfois si compliqué à mettre en pratique. Imaginez-vous que vous passiez votre nuit entière à observer les étoiles les yeux rivés vers le ciel et qu’à votre seul instant d’inattention, vous ratiez une étoile filante. Pour moi, vivre à l’instant présent, c’est voir passer cette étoile filante, le reste du temps ne compte pas sinon. D’autres nous diront que passer la nuit à admirer les étoiles devrait être la plus belle satisfaction. De mon côté, je veux « contempler » l’étoile filante. Dans une démarche de bonheur stable et équilibré, je pense qu´il faudra pourtant apprendre à se contenter de ce que nous avons afin d’être heureux. Il semblerait que ma maladie a tendance à me rendre impatient et m’amène à m´échapper du monde réel grâce à la fantaisie.
Le problème est identifié : la dépression. Personnellement, je ne pense pas que la peur de mourir soit le problème, par contre la peur de vivre est le problème, l’ennui et le goût à rien. Pour ceux qui se reconnaîtront dans ces lignes, je vous souhaite beaucoup de courage et une excellente lecture approfondie. Un sentiment plus fort que la peur de souffrir, la croyance que la vie a du sens. Pour combattre cela, je me dis souvent que chaque instant avant la mort est un bonus. Ceci est la théorie qui consiste à voir la vie tous les jours comme un enfant regarde le monde qui l’entoure. Prendre chaque moment non pas comme une corvée, mais comme une nouvelle découverte de la vie. Et pas à pas, reprendre le dessus sur les choses de la vie, apprendre la patience et garder le sourire. Je ne me considère pas comme un intellectuel, plutôt comme un « homme du peuple », c’est-à-dire un homme simple, pas plus doué que la moyenne. L’intelligence, à mon avis, peut se mesurer de tellement de manières différentes que même l’ordinateur le plus puissant aurait sans doute besoin de « siècles astronomiques » de calculs pour en venir à bout. Les siècles astronomiques sont une invention de ma part, pour moi cela signifie que dans l’espace qui nous entoure, le temps est relatif donc nous aurons du mal à aboutir un jour à un calcul concluant. Chaque personne est unique et dispose d’un panel de couleurs mélangées représentant son intellect personnel. Le cerveau est une « machine » magnifique et extrêmement complexe. Nous n’avons, à l’heure actuelle, que peu exploré tous ses potentiels. Nous regardons souvent vers l’espace extérieur et pas assez vers l’espace intérieur. Connaître les galaxies et les étoiles ne nous sert pas autant que si nous connaissions mieux notre propre galaxie de neurones et ses interactions. Le cerveau est un « organe » passionnant, amis chercheurs ne lâchez rien, aidez-nous à y « voir plus clair ».
Les épisodes dépressifs font très souvent suite à la perte d’un être cher, un parent ou un enfant notamment. À travers le vécu dramatique du deuil, c’est comme si « l’être vivant en soi » disparaissait aussi. La vie devient vide, comme gelée, une tristesse froide envahit le « sujet ». Ne se manifestent alors plus que : la plainte, une lamentation, une revendication d’injustice. La bataille contre la maladie demande énormément d’énergie. Cette énergie doit être puisée dans un puits ou une source. Celui-ci peut et sans doute doit être créé mentalement. Il faut faire tomber les remparts et les barrières nébuleuses de l’ennui et remplacer le tout par un champ fertile d’occupations. Ne pas se laisser tétaniser par tous les sentiments négatifs que véhiculent nos pensées dans notre cerveau. Pour faire simple, les pensées véhiculent des sentiments et ces sentiments influencent nos actes. Alors, ayez la volonté de formater votre cerveau pour qu’il pense le plus souvent de manière positive. Nous verrons dans la partie du rêve une enquête menée à bien pour prouver ou non que le rêve peut se mélanger à la réalité et que la lumière de notre propre Dieu intérieur peut, je l’espère, nous éclairer sur notre chemin. J’étais quelqu’un de souffrant et je me suis rendu compte que je m’étais trompé de rêves. Seules les personnes ayant déjà eu des hallucinations pourront sans doute vraiment partager avec moi cette partie de ma vie. J’ai eu, je pense, en mars 2012, en décembre 2013 et en avril 2015, des hallucinations visuelles et auditives. Accepter la maladie, c’est très dur. Je vous raconterai dans ce livre tous mes délires et inventions, aussi fantaisistes soient-ils. Je n’ai pas de problème concernant les jugements ou interprétations que vous pourrez en avoir, je vous demande seulement de me respecter en tant qu’être humain qui finira comme vous dans un beau chêne massif ou emporté par notre ami Éole.
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