2. Des idées pour sortir du chaos

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Pour commencer un livre, il faut prévoir l’introduction et la conclusion (pour la conclusion, on va essayer !). La structure de ce livre me permet de changer de thème en fonction de mes envies. J’ai tout simplement pris des sujets chers à ma pensée actuelle et mis en place de manière systématique un tri pour éviter de rentrer dans le sujet réalité, rêve, dépression ou résilience sans y être préparé. Ainsi nous avons des thèmes qui s’entrechoquent, mais qui s’entrecoupent le minimum possible, du moins c’est ce que je pensais au début. Vous verrez qu’au contraire, l’ensemble de ce livre se marie telle une toile de neurones tissée au fil de l’eau. Une structure aide à garder le lecteur dans le courant de la pensée. Nous verrons ensemble que les idées sont mélangées et s´entrechoquent, il va falloir faire marcher sa mémoire. Veuillez excuser mon manque de structure traditionnelle. Je serai partout dans le livre à la fois, que je retravaille la matrice ou la conclusion, je n’ai pas d’obligation. C’est vraiment agréable d’écrire un livre au fil de ses envies, j’essaye d’utiliser la nacre de mes idées prémâchées pour aboutir à des perles de réflexion. Il suffit de changer de rubrique et « hop », on tourne la page sur le type de questionnement qui nous occupe le cerveau. Ce changement d´idée appelé « fuite des idées » est sans doute une caractéristique de la maladie ou bien tout simplement naturelle chez moi. J’étais à l’instant dans la réalité en pleine effervescence sur le monde « contemporain » de mon époque et la guerre des classes sociales ainsi que le casse-tête chinois du monde administratif et me voici dans la réflexion sur ma manière d’organiser mon discours et mes idées dans le flux imperturbable du chaos qui me porte. Pour tout problème d’écriture ou de compréhension d’un mot de vocabulaire, « Google est ton ami ». Quel puits de savoir sans fond pour un homme comme moi. Enfin, je pense comme pour beaucoup d’hommes et de femmes. La phase de contenant et de contenu est périodique, c’est-à-dire que l’on essaye d’écrire tout ce que l’on pense tout en essayant de classifier dans des rubriques. Ensuite, on donne une forme à toute cette pâte de mots liés pour former des phrases. Tout n’est pas question que de forme, les idées et la formulation apportent aussi leur touche à l’édifice. De nombreuses recherches et recoupements d’informations sont nécessaires pour donner à ce livre une bonne valeur de fond. J’ai de toute façon une fâcheuse tendance à accumuler beaucoup d’informations, liée à un important saupoudrage d’imagination.

Je ne suis pas un grand écrivain, je suis un amateur, je n´arrive pas facilement à formuler mes idées avec des phrases bien construites et fournies en vocabulaire décent. Je ne suis pas toujours très bien inspiré, donc lorsque le puits d’idées se tarit, il devient pour moi difficile d’écrire. Pour y remédier, je pense qu´il suffit de retravailler les parties afin de les approfondir et de les corriger ou rebroder. Formulation, tournure de phrases, fautes d’orthographe, intelligibilité. Voilà la démarche que j’ai suivie pour « produire », créer, « tisser » ce livre (j’utilise le mot « tisser », car je suis inspiré par la ville de Lyon, anciennement capitale de la soie, où j’ai vécu plus de vingt-cinq ans). Surtout, j’espère avoir créé une structure logique pour tous les lecteurs. Je le répète, ma logique de base est un chaos d´idées lié à une très forte distractivité.

J´ai commencé à écrire ce livre en laissant libre cours au fil de mes pensées. Organiser ses pensées dans le chaos, voilà une tâche qui me semble difficile. On perd vite la structure lorsque l’on écrit de manière désorganisée. J’ai écrit vingt-cinq pages avant de me rendre compte du bourbier dans lequel je m’étais engagé ! Vous ne lirez que le résultat alors, si vous trouvez ce livre désorganisé, vous ne pourrez qu’avec beaucoup de peine imaginer le désordre où demeurent mes pensées. Seuls la relecture, la patience et le fait de retravailler sans cesse apporteront à ce livre toute ma fierté (voir le film « Seven » concernant les sept péchés capitaux). Je me répète souvent, cependant, j’aurai, je pense, le sentiment d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. Comme dirait Antoine de Saint-Exupéry : « Être homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » Je ne m’exprime qu’à travers un « je » qui à la fois est nécessaire pour combler mon besoin personnel d’autosatisfaction. En effet, je ne vois pas l’intérêt de vivre sans être reconnu. Par contre, je déteste aussi ce « je », car quand je lis moi-même mon livre, je fais aussi partie du genre de personne qui pense que cet homme n’est qu’égocentrique. En conclusion, en cherchant à me satisfaire, je me déteste, quel choix cornélien. J’espère que les lecteurs comprendront que j’écris pour me soigner et pour développer un cheminement de pensée qui puisse être utilisé par d’autres pour guérir ou tout simplement pour occuper leur temps. Je partage dans ce livre toutes mes pensées et tous mes doutes. Si ce livre peut aider d’autres personnes, j’en serai très fier, heureux et satisfait. En plus bien entendu d’aider à financer la construction de puits en Afrique.

Après trois ans de travail, j’ai décidé que la structure de ce livre se découpera essentiellement en cinq phases de relecture et de correction. Vous verrez souvent une découpe basée sur la pensée au moment présent (ce que je ressens et pense). Une phase de correction des idées et d’ajustement. Une phase d’analyse sur la situation dans mon cerveau (en gros, pourquoi j’ai écrit le paragraphe). Ensuite, une phase étant la conclusion, les enseignements que j’en tire après être sorti de dépression. Je produis en quelque sorte une analyse rétrospective mettant en valeur des clés que j’ai réussi à utiliser pour sortir de dépression. Il s’agit de ma propre psychanalyse, je ne cherche pas à choquer les lecteurs. Je veux seulement partager mon vécu, mes sentiments et mes réflexions qui me semblent hors du temps contemporain. Pour une personne en dépression, partir en voyage loin de tout est souvent un souhait profond. On veut s’échapper de notre condition redondante et ennuyeuse. Cela explique pourquoi j’offre un voyage à celui qui résoudra l’énigme finale du livre.

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