5. Les différentes définitions
Le trouble schizo-affectif, schizophrénie dysthymie ou la psychose aiguë schizo-affective, est un terme psychiatrique désignant un trouble mental caractérisé par plusieurs épisodes dépressifs ou la présence simultanée d’épisodes dépressifs et de manie. La schizophrénie dysthymique affecte plus particulièrement la cognition et l’émotion. Les anomalies auditives, la paranoïa, des délires, ou un langage et pensée désorganisés avec dysfonctions sociales et personnelles sont fréquents. Les symptômes apparaissent habituellement au début de l’âge adulte.
La schizophrénie dysthymique appartient aux « troubles psychotiques et au spectre de la schizophrénie », d’après le comité du DSM-5. Le spectre de la schizophrénie comprend la schizophrénie, le trouble de la personnalité schizothymique, le trouble schizophréniforme, le trouble psychotique bref, le trouble délirant, le trouble psychotique lié à des substances et les troubles catatoniques. Ces troubles sont associés à une condition médicale généralisée. Ce spectre des troubles psychotiques est comparable au spectre bipolaire du trouble bipolaire.
Les troubles schizo-affectifs sont caractérisés par une envie cruelle d’affection, de câlins (comme lorsque l’on était gosse) et l’on a des idées, des réflexions un peu hors du temps. En quelque sorte, nous sommes restés à l’âge enfant (dans les réflexions et le mode de vie). Pour contrecarrer la dépression, j’ai travaillé sur mes pensées pour les rendre positives. La sérotonine serait liée à l’humeur dans les deux sens. C’est-à-dire que le taux de sérotonine influencerait l’humeur, et que les pensées positives ou négatives influenceraient à leur tour le taux de sérotonine. Cette maladie mentale est issue d’une base génétique et d’un environnement favorable à l’éclosion de la maladie.
Voici d’autres définitions plus abordables pour essayer de mieux comprendre la schizophrénie et ses symptômes.
Désorganisation ou dissociation
C’est la perte de l’unité psychique qui provoque un relâchement des associations entre idées, émotions et attitudes. La pensée devient floue, discontinue (diffluence). Le discours est parfois illogique et difficile à suivre. Le langage perd sa fonction de communication. L’expression émotionnelle est sans rapport avec la situation. Le contact peut être froid. On peut constater la présence simultanée de sentiments contraires (ambivalence affective). Cette désorganisation se traduit par une bizarrerie, des sourires immotivés, des conduites qui paraissent étranges, voire absurdes. Le comportement ne semble plus toujours dirigé vers un but compréhensible. La réalité est que les personnes atteintes de cette maladie sont souvent en prise avec des délires qui guident leurs actes, elles se croient dans un film et interprètent les interactions avec leurs interlocuteurs de manière différente. Elles ont aussi des hallucinations qui viennent souvent renforcer leurs croyances à leurs délires. Ces personnes ne sont pas plus dangereuses qu’un être humain normal, elles doivent aussi être bien « traitées ».
Délire paranoïde et symptômes dits positifs ou productifs
C’est une perception erronée de la réalité : la personne voit, entend, sent ou ressent des choses qui n’existent pas pour ceux qui l’entourent. Il n’est pas possible de la convaincre de son erreur, enfin c’est ce qu’il semble aux experts, pourtant je ne suis pas d’accord, il m’apparaît possible d’essayer de dévier la perception de la personne et de la ramener un peu à la réalité. Ce délire est flou, mal structuré, non systématisé (les idées délirantes n’ont pas a priori de lien entre elles). Il évolue vers la chronicité, avec des périodes de rémission.
Il repose souvent sur des hallucinations acoustico-verbales (entendre des voix) et intrapsychiques avec automatisme mental (impression que la pensée est devinée, commentée ou volée, que des actes ou des pensées sont imposés). Souvent, les hallucinations sont repérées indirectement : attitudes d’écoute, suspension de la parole, expression de peur ou de surprise, soliloquie (la personne converse avec elle-même à haute voix). D’autres mécanismes délirants (intuition, illusion, interprétation, imagination) peuvent être présents.
Les thèmes délirants sont souvent récurrents pour une personne donnée. Ils peuvent être persécutifs, mystiques, mégalomaniaques, d’influence (conviction d’être sous l’emprise d’une force extérieure), hypocondriaques, de référence (la personne attribue à l’environnement une signification particulière ayant trait à elle-même : les émissions de télévision, de radio ou Internet s’adressent à elle par exemple) ou de transformation corporelle. La personne est souvent réticente à exprimer ses convictions délirantes.
Symptômes dits négatifs ou déficitaires
Désinvestissement de la réalité, repli progressif de la personne, diminution des capacités de penser, de parler et d’agir qu’elle avait avant d’être malade, diminution des réactions émotionnelles et des troubles cognitifs (concentration, attention, mémoire et capacités d’abstraction).
« Les psys ne comprennent rien et souvent vont pire que nous : nous sommes des borgnes guidés par des aveugles ». Citation d’un internaute anonyme.
Entrée dans la maladie
Une bouffée délirante aiguë (expérience psychotique transitoire de début brutal), un trouble de l’humeur (épisode dépressif, maniaque ou mixte) ou un passage à l’acte (tentative de suicide, fugue, délit…) peuvent être les signes d’entrée dans la maladie. La fin de l’épisode aigu n’est pas suivie d’un retour à l’état antérieur. La présence de symptômes dissociatifs, d’éléments délirants ou déficitaires, peut être le signe d’une entrée dans la schizophrénie. Les personnes vivant avec une schizophrénie ont souvent une consommation de tabac importante. La nicotine peut atténuer certains effets indésirables des antipsychotiques (médicaments). Ceci pourrait expliquer leur plus grande dépendance à la nicotine.
Pour le reste, il existe deux types de schizophrénies, à savoir les schizophrénies de type I et II. Celle de type I est, si je me souviens bien, d’apparition plus brutale et se manifeste principalement par des troubles de la perception (hallucinations visuelles, olfactives, etc.). Elle est aussi celle qui se traite le mieux et où il y a possibilité de rémission complète (dans les faits, un pourcentage élevé des individus connaîtra un épisode schizophrénique au moins une fois dans leur vie). La schizophrénie de type II est d’évolution plus lente et est incurable, je crois, bien que traitable dans une certaine mesure. Elle peut être diagnostiquée entre autres par imagerie (dilatation des ventricules cérébraux... ce qui laisse entrevoir sa gravité distinctive par rapport à la I).
Pour les symptômes précis du type I vs du type II, je ne saurais dire avec exactitude. Cependant, il semble que l’on puisse définir la schizophrénie de manière générale comme étant une incapacité de distinguer le réel de l’irréel (distorsion de la réalité). Un peu comme lorsque nous sommes plongés dans nos rêves.
« There is no definition of mental desorder it's bullshit. I mean you just can't define it. » Allen Frances
J’étudie de plus en plus les maladies psychologiques, j’apprends à comprendre la manière de fonctionner sans doute de mon cerveau pour mieux le maîtriser. Ce que j’ai compris pour faire simple : les schizo-affectifs sont des personnes qui sont à la fois capables de s’inventer une vie comme les bipolaires et qui ont déjà eu des hallucinations visuelles et auditives comme les schizophrènes. Je me sens donc bien appartenir à cette classification, je sens surtout que j’ai vécu cette crise à cause de mes gènes et de mon environnement, si je puis dire « de mon vécu ». Il ne faut pas oublier que l’on ne peut pas mettre tout le monde dans la même « boîte », « case ». Il semble aussi que les gènes ont un rôle important à jouer dans l’apparition de la maladie. Les antécédents dans ma famille expliquent plus facilement la composition de mes gènes. On peut décrire l’expérience du trouble schizo-affectif comme étant semblable « au fait de rêver en état d’éveil » ; c’est dire qu’il peut être difficile, pour une telle personne, de faire la distinction entre le réel et l’imaginaire.
Voici les principaux symptômes qui résultent de la maladie :
• Hallucinations
• Idées délirantes bizarres
• Discours incohérents
• Comportements catatoniques (passivité, inaction)
• Émotions inappropriées ou absentes
• Manque de motivation
• Humeur déprimée
• Idées suicidaires
• Euphorie
• Idées de grandeur
• Hyperactivité
Le trouble schizo-affectif est une maladie mentale grave semblable à la schizophrénie. Il peut affecter tous les aspects de la vie quotidienne : le travail, les rapports sociaux et les aptitudes à s’occuper de soi-même (comme l’hygiène et la toilette personnelles). Les patients atteints du trouble schizo-affectif peuvent présenter un large éventail de symptômes : contacts avec la réalité (hallucinations et délires), humeur (p. ex., dépression marquée), manque de motivation, incapacité de connaître le plaisir et manque de concentration. La nature grave des symptômes de ce trouble oblige les personnes affectées à être hospitalisées à diverses reprises pour recevoir leur traitement.
Les personnes schizophrènes sont différentes et évoluent différemment. La maladie se stabilise en vieillissant, surtout vers l’âge de 40 ans. La famille ou l’entourage est un facteur important dans l’amélioration de la maladie et les différentes formes de traitement visent à diminuer les risques de rechute et à améliorer le pronostic, d’où l’importance de l’alliance de la pharmacothérapie et des traitements psychosociaux.
Sachant que la schizophrénie est une maladie capricieuse, le traitement n’a pas la même exigence chez chacun. La médication présente actuellement le moyen le plus efficace de maîtriser les délires, hallucinations et incohérences, et empêche la réapparition de ces symptômes. Nous y reviendrons un peu plus loin. Pour ce qui est de briser l’isolement, développer de l’intérêt et fonctionner de façon autonome, une thérapie de soutien vise à améliorer la condition de vie.
Le médecin, le travailleur social, l’infirmière, le psychoéducateur et l’éducateur s’intéressent au fonctionnement dans la vie quotidienne et aident la personne à retourner dans son milieu de vie et à lui redonner le goût de vivre. Bien entendu, si vous avez accès à cette armée d’aide. Moi, je galère à obtenir un rendez-vous chez un psychiatre, car soi-disant ils ne prennent pas de nouveaux patients.
Le schizo-affectif
Les délires se caractérisent par de fausses croyances perçues par le patient. Ces croyances ne doivent pas être considérées comme délirantes. Les hallucinations, elles, sont un dysfonctionnement de la perception impliquant les cinq sens, les hallucinations sonores (le fait d’entendre des voix) étant les plus répandues.
Les symptômes de la manie impliquent des troubles mégalomaniaques, une irritabilité, de l’agitation, un comportement à haut risque, de l’insomnie, une mauvaise concentration, un langage rapide, et des pensées rapides. Les symptômes de la dépression impliquent une baisse de moral, de l’apathie, des changements des habitudes alimentaires et gain de poids, dysfonctions du sommeil, de la fatigue, de la culpabilité et des pensées suicidaires. Au risque de me répéter : le terme « schizophrénie » est souvent utilisé de manière impropre et considéré à tort comme un dédoublement de la personnalité. La schizophrénie est une dissociation entre les perceptions et les croyances d’une part, et le monde réel d’autre part. Cette perte d’unité du psychisme est associée à une impression d’être assailli d’informations que le patient ne peut ni intégrer ni filtrer.
D’après les psychiatres, les facteurs psychosociaux, et plus précisément les facteurs sociodémographiques (être isolé socialement et économiquement, avoir un nombre très réduit d’expériences professionnelles, être récemment immigré et par conséquent brutalement coupé de sa culture d’origine), peuvent apparaître comme des facteurs favorisant l’éclosion de la maladie.
De même, la survenue d’événements de vie très stressants pourrait précipiter l’apparition de la maladie chez une personne prédisposée.
Certains facteurs biologiques, et plus précisément des agents toxiques (notamment les drogues, dont le cannabis) ou traumatiques, ont été évoqués comme favorisant l’émergence de troubles schizophréniques.
L’institut Lilly propose Schiz’ose : une approche globale pour mieux vivre la schizophrénie. L’objectif de cette initiative est d’informer, de déstigmatiser la schizophrénie, de montrer qu’un patient schizophrène peut et doit bénéficier d’une prise en charge globale et pas seulement d’un traitement médicamenteux avec antipsychotiques.
L’apragmatisme est un symptôme psychiatrique qui se traduit par une incapacité à entreprendre des actions.
Schizophrénies, prise en charge, traitement
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique qui peut prendre des formes très variées (on parle des schizophrénies). Elle peut avoir un impact important sur l’adaptation sociale et entraîner une grande souffrance chez la personne et ses proches.
Nous allons voir maintenant :
• Symptômes
• Entrée dans la maladie
• Diagnostic
• Évolution
• Comment prendre en charge la schizophrénie ?
La schizophrénie est une affection psychotique, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un trouble qui aboutit à une désorganisation de la personnalité et altère sévèrement les rapports à la réalité. Elle touche 1 % de la population mondiale, soit en France en 2014 environ 600 000 personnes. Les troubles débutent entre 15 et 30 ans et évoluent sur la vie entière.
De nombreuses hypothèses existent sur ses causes, mais son origine reste inconnue. Actuellement, les chercheurs pensent que l’addition de facteurs génétiques et de stress psychologiques et environnementaux créerait une vulnérabilité, permettant le développement des troubles.
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