16. La présentation d’une philosophie de vie

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Fin mars 2014, début du printemps et de ses airs purificateurs, je viens d’avoir une idée pour me forcer à être heureux. Comme les pensées véhiculent les émotions et les émotions dirigent les actes, je me suis dit que j’avais 99 ans et que je recommençais ma vie. Alors un homme de 99 ans dans le corps d’un trentenaire, normalement cela devrait me redonner le sourire. J’ai décidé de faire un effort pour me prendre en main. J’ai décidé d’oublier Jasmine, de la laisser faire sa vie et seulement espérer du fond du cœur qu’elle sera heureuse. Nous sommes chacun responsable de faire briller notre propre étoile. Nous aimons tous les étoiles qui brillent, car elles nous indiquent la marche à suivre. Alors pourquoi ne pas aider les autres en les illuminant ? Je note cette nouvelle base pour redéfinir ma vie. En gros, je pense avoir besoin d´aider les autres pour être heureux et si je suis heureux, je peux aussi motiver les autres à l’être. Je suis passé par de nombreux moments difficiles et j’ai l´impression d´avoir pris les sentiments et le corps de beaucoup d’êtres sur la planète par test empathique. Ce que je veux dire par là, c’est que nous sommes tous capables de vivre plein de ressentis, alors si on peut choisir, il faut se forger une base sur laquelle on façonne sa façon de voir le monde de manière à être heureux. Ce matin, j’ai donc décidé d’ouvrir la forge et d’aller jouer l’apprenti forgeron. Nous avons tous un enfant intérieur qui ne rêve que d’une chose : redécouvrir à nouveau. Comme un gosse, j’ai pris de la poussière d’étoiles, que j’ai posée dans un réceptacle. J’y ai coulé toute la volonté disponible dans mon corps pour jouer le rôle de liant. J’ai ensuite entreposé le tout au-dessus d’un feu d’espoir. La petite étoile qui en est ressortie, je l’ai prise dans ma main pour m’aider à y voir plus clair à travers ce vaste voile noir qui compose l’horizon. Le chemin va être long, mais j’ai trouvé ainsi la boussole qui me manquait sur mon minuscule rafiot anecdotique.

Il faut guider son esprit et le tailler de manière à faire les bons choix, je pense et j’espère avoir pas mal de sagesse en moi. Je vais me laisser le temps de réfléchir en ce qui concerne mon envie de déménager et de me retrouver tout seul. Caroline (mon actuelle compagne) partirait peut-être en Suisse romande. Moi, je resterais ici en Suisse allemande, peut-être est-il temps pour moi de bouger. J’avais au fond de moi l’envie d’attendre que Jasmine me revienne. Je ne sais pas, j’ai laissé mon cœur à Jasmine et décidé d’en créer un nouveau dans cette forge. Qu’il est dur de quitter un port où l’on se sentait si bien pour partir de nouveau à l’aventure. Pour bien se lever le matin, il faut avoir une profonde conviction. Comment décrire des lignes directrices dans un chaos ? Se laisser porter par des illusions ou tout simplement sortir ce qui nous vient par la pensée. Une partie de ma philosophie de vie passe à travers la musique. Si je suis seulement le courant de ma pensée actuelle, je dirais tout simplement que je suis accro à une bonne musique de fond, comme la bande originale de Pulp Fiction par exemple ou du Queen ou bien Saez en passant même pourquoi pas par Orelsan et sans oublier Barry White. Pourquoi ne pas aussi écouter Jack Johnson ? Tout ceci afin de décrire le fond de la pensée de mon appartement. En réalité, je pense que seul l’amour donne des ailes imperturbables. Chacun de nous aime et a besoin d’aimer pour vivre heureux, tout ceci en commençant par s’aimer soi-même. J’ai suffisamment de personnes à aimer, en effet j’aime presque tout le monde quand je suis heureux, donc quand je m’aime. Je pensais être capable de pardonner tout à tout le monde. Je suis devenu trop méfiant, car je n’ai plus confiance en moi même et en l’humanité.

Vivre l’instant présent, voilà une quête qui a de la valeur. Lorsque l’on vit à l’instant présent, on oublie de se projeter dans le futur ou dans le passé. Ce que j’ai beaucoup trop tendance à faire. Depuis que je suis en Suisse, j’ai presque oublié ce qu’est le temps présent. Toujours à m’inquiéter de ce qui est prévu dans le futur. La notion d’argent prédomine sur le tout. Nous passons notre temps dans le système à nous soucier de comment faire rentrer l’argent dans les caisses. Car la vie passe et le futur apporte des besoins en capitaux. Aujourd’hui, je me concentre sur mon capital le plus important, la santé. Le travail est synonyme de sécurité en Suisse et le mot sécurité est ici la clé de voûte d’une vie bien réussie. Ceci n’est qu’une image de ma propre réflexion, tous les Suisses ne sont pas comme ça. Cependant, j’aime à penser que j’ai raison et que le côté « latin », comme je l’appelle, prédomine dans la culture française. Ce côté est bercé par le « carpe diem » (vivre l’instant présent).

J’ai pour l’instant un gros défaut que j’essaye de corriger : j’essaye d’arrêter de fumer la cigarette. Pour ce qui est d’un bon modèle, j’aime à penser plusieurs choses contradictoires : nous faisons des enfants sans pour autant avoir les capitaux nécessaires pour assurer leurs vies dans la sécurité. Ceci rejoint le plan des maîtres du monde (regardons ce qui se passe en Espagne et dans beaucoup de pays avec le débat sur l’interdiction de l’IVG). Les pauvres seront encore plus pris à la gorge par des dettes financières. Une autre analyse se dirige sur la richesse actuelle, nous avons dans les pays développés beaucoup plus de richesses accumulées que nous le croyons, cependant chaque enfant qui naît en France a une dette de plus de trente mille euros envers l’État, la dette totale en 2016 est de plus de 2200 milliards d’euros. Ne devrions-nous pas inverser la tendance ? Faire naître des enfants qui ont une richesse de côté ? Quand bien même il faudra leur expliquer qu’ils doivent la dépenser de manière intelligente. L’argent n’est pas vraiment la chose qui est importante, la richesse intellectuelle et la valeur sont deux mots beaucoup plus importants. Je dirais qu’il faut aujourd’hui investir dans des valeurs refuges. La pierre est souvent vue depuis des années comme un bon investissement, le danger est sa liquidité. En effet, si nous prenons les deux exemples de l’Espagne et de la Grèce, les deux pays ont investi dans le bâtiment, aujourd’hui ils vont très mal et sont obligés de brader aux étrangers (chinois entre autres) leurs investissements. Les Chinois sont les nouveaux grands joueurs de la place forte du monde, bien entendu à l’époque où j’écris ce livre et avec les informations dont je dispose. Nous nous enfonçons inexorablement dans un futur plein de clashes, où les maîtres du monde seront où ils veulent sur la planète et deviendront de plus en plus riches, pendant que les pauvres se battront chaque jour pour survivre. Imaginez, si je puis m’exprimer ainsi, l’« Afrique » mondiale. Les armes ne seront plus nécessaires, les robots et systèmes automatisés ainsi que la police contrôleront que tout se passe comme prévu (je me prends pour un grand visionnaire). Le savoir-faire sera détenu par une poignée de personnes et les riches en profiteront. Nous courons vers un asservissement des peuples, la nouvelle richesse future sera le savoir-faire. Il faudra absolument savoir lire, si possible traduire. Ce livre a aussi pour objectif d’alerter sur la probable monstruosité des prochaines années. Un krach boursier n’est pas à omettre. En effet, nous vidons la planète de ses ressources, changeons le climat et la structure même de l’espace qui nous entoure. Le recyclage est un secteur porteur, combien de temps tiendra la planète à ce rythme-là ? Ces réflexions sur la planète ne me quittent malheureusement jamais. N’oubliez pas qu’en 2016, les informations vous concernant alimentent des statistiques et qu’il est possible de modéliser tout doucement le monde. Nous sommes déjà géolocalisés, et nos actions sont suivies par des algorithmes très puissants. Ainsi, après analyses, on peut en tirer des tendances comportementales. J’essaye de prévenir, alerter par rapport au danger de l’information d’aujourd’hui lié à la bourse. En effet, si vous êtes capables de représenter le monde sur « Google Earth » avec le maximum d’interactions et d’informations, vous pouvez modéliser au mieux la Terre. Ceci était mon rêve le plus fou, cependant je pense qu’il existe un danger extrême concernant cette modélisation. Le risque que les humains emploient ces informations à des fins négatives pour les autres. C’est comme la découverte du feu ou d’E=MC² (l’humain a créé la bombe atomique).

Si un homme avait le choix de prouver que Dieu existe, même s’il devait en échange brûler en enfer, quel serait son choix ? Soit il prouve au monde que Dieu existe et l’humanité elle-même le mettra en défaut comme pour Jésus-Christ, voire Jeanne d’Arc (brûlée au bûcher). Même si quelqu’un donnait son âme au Diable, je ne suis pas sûr que l’humanité se laisse convaincre. Faut-il pour autant essayer ? Je pense qu’un homme qui croit suffisamment en Dieu est prêt à le faire. Serait-ce une nouvelle fois ma vision de la vie qui fait que je me mets la barre trop haut ? Si la fin des temps arrivait vraiment, les hommes auraient besoin d’un message fort pour construire une arche (Noé, le film, vient de sortir au cinéma donc je me pose ce genre de questions). Je ne suis pas Jésus, je ne suis pas Noé, je ne suis que Morpheus, un simple mortel. J’ai pourtant le choix d’essayer d’influencer ou de diriger ma vie comme bon me semble. Mon meilleur ami m’a dit un jour : le libre arbitre est une notion extrêmement importante, je pense que je ferai le bon choix le moment venu.

Parfois, cela ne sert à rien de vouloir tout comprendre. Je pense que les seules choses qui comptent sont : la santé, l’amour, le bonheur et le partage. J’ai tellement envie de partir sur une île tout oublier. Écrire toutes ses pensées et sa vie privée pour guérir, je me demande si cela va fonctionner. Quoi qu’il en soit, je me trouve fatigué d’écrire tout ça. Après tout, c’est faire partie du monde moderne que d’étaler sa vie privée sur « Facebook » ou dans les shows de téléréalité. De mon côté, je fais cela tranquillement dans un livre. Je pourrais mourir demain, je serai tranquille. Ceux qui voudront une trace laissée par moi seront servis. On lit trop souvent des biographies écrites de la main d’une personne tierce. Je me permets une petite révolution personnelle. J’ai besoin de partager la vérité me concernant, tout du moins ce que je pense être la réalité. J’ai aussi envie de laisser cette petite trace dans le sable que les passants pourront « admirer » ou simplement « regarder ». Que l’on me prenne pour un fou ou pas, je m’en fous, chacun sera seul juge de ce qu’il lira et interprétera. Je partage tout simplement mon vécu. Partager, voilà un mot qui me plaît. Sur notre terre, certains travaillent pour d’autres, le partage n’existe pas autant que dans le monde utopique dont je rêve. Certains hommes ont plus de temps que d’autres pour réussir à se réaliser. Je me contredis déjà intérieurement. Je me dis que la vie est pour tout le monde un voyage. Nous naissons sur cette terre et nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend. Nous serons soit riches soit pauvres soit dans une classe appelée « moyenne ». Chaque pays est différent et chaque culture aussi. L’esprit de l’homme va s’y adapter et y pousser. Je suis d’origine française avec un certain « background », vécu et un formatage lié à mon éducation. Par contre, en moi, je sens une tout autre perception. Je cherche sans cesse à voir le monde d’un regard différent de celui de mon formatage. Certaines personnes voyagent pour voir ailleurs ce qui existe, moi je partage mon voyage à travers l’écriture, ne sommes-nous pas tous des philosophes en herbe ?

Prenez le temps de regarder votre vie, êtes-vous satisfait de votre condition ? Voulez-vous plus d’argent ? Ou encore du changement dans ce monde ? Je pense que chacun d’entre nous aspire à quelque chose. Beaucoup de personnes dans mon système cherchent à se marier, à avoir des enfants et à acheter une maison, il ne manque plus qu’un chien et le stéréotype sera parfait. Là, je parle d’un certain modèle, j’ai l’impression qu’il nous est susurré inconsciemment à l’oreille comme le modèle à suivre (dans les films et autres). De mon côté, j’essaye de comprendre le sens de la vie. Je passe et perds sans doute mon temps à essayer de comprendre quelque chose d’aussi complexe que cela, tant pis, c’est ma nature. Il faut sans doute ne pas se poser de questions pour être heureux, je ne cesse d’être curieux comme un enfant. Je dois explorer en moi pour comprendre ma manière de fonctionner. Mon cerveau est de toute manière plutôt compliqué. Ce que j’ai vécu en décembre 2013 m’a choqué au point d’avoir commencé à écrire ce livre. J’ai eu à un moment l’impression d’être connecté à quelque chose de différent. Comme si je faisais partie des étoiles et que je communiquais avec elles. Je n’oublierai jamais ce moment de délire sans prendre de drogue (à moins que l’on m’ait drogué ;-)).

La philosophie qui nous vient du grec et signifie « l’amour de la sagesse », je suis tombé dedans tout petit lorsque ma mère m’a baigné dans la mythologie grecque. Depuis tout petit, j’ai commencé à voir le monde de manière « fantastique ». La réalité peut paraître bien plus cruelle parfois, nous perdons tous des proches et comprenons alors que nous ne sommes pas éternels. Certaines personnes sont dans des chaises roulantes ou ont d’autres handicaps. Comment pourrais-je alors me plaindre de mon sort ? J’exprime ce que je pense et ressens à travers l’écriture, quelle merveille cette invention ! Je peux grâce à elle laisser une trace en espérant que les guerres ne l’effaceront pas. Voilà pourquoi on dit que l’art est intemporel. J’ai lu aujourd’hui une citation qui m’a plu : « La perfection, c’est comme les étoiles, on ne peut pas les atteindre, mais on peut s’en servir pour se guider ». Il faut apprécier chaque moment à sa juste valeur, chaque instant est unique. Partons en voyage ensemble à travers les âges. Il faut vivre sa vie pleinement et éviter de se laisser enchaîner par un système qui nous conditionne comme des animaux que l’on dirige à la baguette. Je viens d’avoir l’idée de donner à une association les fonds que procurera ce livre. L’idée est simple : je donnerai l’argent que pourrait apporter ce livre à la cause de l’accès à l’eau potable pour tous. Je suis né pour aimer du soir au matin.

Beaucoup d’entre nous vivent sans but éternel, nous vivons au rythme de notre respiration, j’espère apporter ma pierre à l’édifice avant mon dernier souffle. Je ne suis pas le sage que j’aimerais être, je ne suis pas le guerrier que j’aimerais être. Je ne suis qu’un pauvre pêcheur le long d’un rivage sur une barque qui me guide vers l’inconnu. J’essaye quand même de décider de la direction à prendre et j’ai l’impression ainsi de choisir ma destinée. En réalité, je ne contrôle rien, je ne suis que la marionnette d’un Dieu qui m’a brodé un écusson indiquant ma date de péremption. Je pensais autrefois rattacher le cœur de cette marionnette qui s’était envolée pour naviguer avec une autre marionnette autrichienne. Je ne veux jamais me laisser porter par le courant, je me bats contre les flots. Je me torture l’esprit comme si je cherchais à sonder mes limites. Je sens pourtant en moi cette pierre philosophale qui pourra m’apporter paix et sérénité. Je n’ai pas encore trouvé le moyen de l’atteindre, je feins tous les jours le contentement. Pourtant, je connais le vrai sentiment de béatitude, car j’ai déjà touché cette pierre parfois. Là, j’aimerais une bonne fois pour toutes la puiser au fond de moi, la prendre en main, la ficeler et l’accrocher autour de mon cou. Afin de l’afficher fièrement aux autres pour qu’ils voient que dans la vie, on peut être heureux malgré les difficultés que l’on peut rencontrer.

Peut-on mourir d’un chagrin d’amour ? Je pense plutôt que le chagrin d’amour ressemble à l’enfer, donc il se situe après la mort. Je suis seul responsable de ce chagrin d’amour, j’ai choisi de quitter cette femme sans savoir que je l’aimais autant que mon corps aime l’air que je respire tous les jours de manière inconsciente. Sinon, pourquoi penserais-je à elle à chaque respiration ? Je me donne toujours une autre explication. Peut-être suis-je sadomasochiste et je m’imagine amoureux d’elle à tel point que je peux en souffrir et me nourrir de cette souffrance pour avancer. Cette nouvelle explication me semble intéressante, car comme nous l’avons déjà vu, les pensées nourrissent nos émotions et nos émotions véhiculent de la force à nos actes. Je suis sans doute un animal si faible à la base que j’ai besoin de ce genre de torture pour avancer. Quand j’avais 19 ans, j’ai « galéré » à partir pour la première fois à l’étranger, je suis allé à Baden-Baden en Allemagne en quittant cette belle ville de Lyon. J’avais peur sur la route de ne pas arriver à bon port et de mourir dans un accident. Le temps s’écoule si vite quand on vieillit. Pourtant aujourd’hui, je ne demande qu’à mourir, tellement j’ai eu du mal à oublier Jasmine. J’ai à peine le temps de me relire, j’ai à peine le temps de formuler ces phrases de la plus belle manière qui soit. J’effleure la simplicité de formulation des doigts, je ne prends plus assez le temps de m’aimer tout simplement. Je devrais plus réfléchir avant d’écrire, ce n’est pas grave, avec un peu de relecture et de correction vous n’y verrez que du résultat incandescent. La vie est pour moi, à cet instant et grâce à ma psychologue, une fluctuation de pensées et de sentiments. Ce livre n’est que le reflet de cette fluctuation, je laisse ruisseler mes mots comme des gouttes qui formeront petit à petit un ruisseau pour finir, je l’espère, en un océan de pensées qui alimenteront des puits pour nos successeurs. Si l’inspiration me manque, je n’ai qu’à expirer mes pensées et reprendre une nouvelle inspiration, la suite viendra se présenter d’elle-même. Je me recueille deux secondes sur ma vision du monde, je sais maintenant que je peux tout y voir, tout y ressentir. Je m’oriente alors vers l’espoir, car sans lui, les rêves ne sont qu’étoiles inaccessibles. J’approfondis ma vision éclairée par ces mêmes étoiles. Je vois alors un univers de possibilités, je ressens ainsi la lumière de certaines étoiles filantes. Ce petit instant de réflexion et de voyage dans mes pensées m’a apporté calme et volupté.

Pensez à votre situation, imaginez alors que vous allez mourir dans une minute, prenez bien votre temps. Prenez ensuite une longue inspiration en vous concentrant dessus. Imaginez ou cherchez votre rêve à portée de main, tout en expirant, laissez-le ainsi s’envoler pour rejoindre les étoiles. Laissez-vous ainsi guider dans la vie par cette ou ces étoiles que vous aurez créées dans votre univers imaginaire. « On ne voit bien qu’avec le cœur ». L’imagination et les pensées n’ont pas de limite, ainsi en est-il des sentiments. Alors je pense que nous comprenons mieux tous les actes humains, les plus beaux actes sont ceux qui sont bercés, orchestrés par les rêves.

Nous sommes le 1er avril 2014 et aujourd’hui, pas de blague, je me sens vide. Je me mens depuis trop longtemps. La vie est une tragédie, alors vivons-la pleinement, tout en gardant le sourire. Je vais déménager cet été pour rejoindre un appartement de célibataire. Ensuite, je me consacrerai à l’écriture de ce livre. Pour le reste, je garde mon plan secret. J’ai toujours des idées loufoques, cependant des fois, il faut vivre ses envies. Se laisser surfer sur une vague de rêves au lieu de se laisser bercer par une vie tranquille. Je me sens mourir de rester ici en Suisse à faire le vélo, boulot, dodo. J’ai envie d’aller aider une association pour enfants défavorisés. Au moins, je me sentirais utile une année de ma vie. Peut-être arriverais-je à y puiser une nouvelle énergie. Gagner 5000 euros nets par mois n’est pas ce qui me rend heureux. Voilà pourquoi en 2015, j’ai travaillé bénévolement pour « les Restos du cœur ».

Le noir, le néant, je suis perdu au fond du chaos créé par le manque de réalisation de mes rêves. Je brise le cœur de Caroline à petit feu. Je ne sais pas comment me convaincre qu’elle pourrait être la bonne personne pour vivre à mes côtés. Elle le mérite un million de fois, moi tout ce que je fais, c’est gâcher cette nouvelle chance qui s’est présentée à moi. Je ne me le pardonnerai sans doute jamais. Cette incertitude me hante et me ronge lentement. Je suis au bord d’un gouffre et je veux me jeter la tête la première. Je dois faire le deuil de Jasmine et guérir de cette maladie qui me détruit elle aussi à petit feu. Je ne serai jamais le guerrier que je m’imagine. Ce livre ne sera qu’un pauvre torchon que personne ne lira. J’ai beaucoup trop de pensées négatives.

Ne nous laissons jamais envahir par la tristesse, la vie est un cadeau offert par les cieux. Nous ne vivons qu’une fois, alors autant le faire avec classe. Avoir une idée et s’y tenir. Combattre ses propres démons. L’amour doit nous porter plus loin, au-delà des sentiers connus. Si seulement vous pouviez me rejoindre dans mon cerveau, vous n’y verriez qu’un monde de quêtes. Je ne me laisserai pas détruire par l’amour que j’ai eu pour Jasmine. Un plan, voilà ce qui est devenu ma profonde conviction. J’ai trouvé l’idée que j’ai longtemps cherchée, j’aime et je m’en sers. Ne sommes-nous pas des créatures sacrées ?

« Un homme qui n’est plus capable de s’émerveiller a pratiquement cessé de vivre. » Albert Einstein

Parfois, on se rend de plus en plus compte que la vie n’est qu’un processus par lequel il faut passer sans avoir à se soucier de la fin. Il faut remplir sa vie et occuper son temps, comme dirait un ami : « nous ne sommes que des visiteurs sur la planète ». La famille est essentielle pour nous aider dans le chemin de la guérison. Il faut s’armer de patience dans la vie et rester confiants, ne pas oublier que nous ne sommes pas seuls. Écarter le doute qui gronde en nous et nous battre pour un futur meilleur, chaque brique que l’on pose a pour objectif de construire notre maison de sérénité qui sommeille en nous. Grandir au travers des épreuves que nous subissons sur le chemin de la bohème. Évacuer le mal qui nous ronge à l’intérieur de notre passé entaché d’idées noires. Je veux vivre avec un sourire constant, affrontant mille et une difficultés sans jamais retourner mon regard vers le passé qui ne peut être changé. Je veux devenir plus fort, capable de soulever des montagnes. Nous sommes tous en quête de vérité, nous cherchons tous une voie qui nous apportera bonheur et sérénité dans un monde en perpétuelle mouvance. Le cerveau humain nous offre des possibilités infinies. Il nous incombe seulement de le modeler et de le définir de manière à vivre une vie paisible en paix avec nous-mêmes. L’estime de soi est la première clé d’une vie réussie.

Il faut s’oublier pour revivre, il faut sortir de sa propre enveloppe corporelle et penser à toutes les personnes qui nous entourent avec les difficultés qu’elles rencontrent. Nous sommes bien plus forts lorsque nous prenons conscience que nous ne sommes pas les seuls à vivre un long chemin de croix. Il est plus simple de réaliser que nos difficultés sont relatives par rapport à d’autres personnes qui affrontent tous les jours des situations bien pires et souvent s’en sortent sans une égratignure. La réalité ne doit pas empêcher les rêves d’exister. Que serions-nous sans ces désirs enfouis qui nous donnent la force d’avancer ? Pour construire une forêt de rêves, il faut commencer par planter le premier arbre. Bien choisir la graine dans un premier temps et ensuite s’armer de patience.

Le monde qui nous entoure n’est qu’un résultat représentant une phase de l’humanité. La majorité des problèmes que je vois sont issus de ce que j’appelle « la déresponsabilisation collective ». Chaque période est unique et façonne l’histoire. La manière de fonctionner des êtres humains est représentée au travers de tous les âges vécus. Je ne comprends pas pourquoi nous vivons dans une société si disparate, je n’accepte pas de voir des gens dans la rue, je pense que je n’aime pas le modèle individualiste qu’une grande partie du monde utilise. Le facteur le plus important qui a changé nos habitudes est la « mondialisation ». Nous ne vivons plus comme avant, dans des villages où la population se connaissait bien et s’entraidait. Nous avons transformé notre méthode de fonctionnement pour en arriver à un modèle que je trouve complètement égoïste, où nous devons en grande partie penser à nous d’abord, avec pour slogan « charité bien ordonnée commence par soi-même ». J’aimerais tellement vivre dans un monde où tout le monde au moins se respecte. Je me dis souvent que Dieu s’est trompé de planète quand il nous a créés, il a oublié d’insuffler plus de croyances communes et une ouverture d’esprit individuelle sans limites. Pour bien vivre sur cette terre, je vous conseille de faire le vide dans votre esprit et de regarder ce qui vous entoure avec le plus de recul possible. Ce qui est important, je pense, c’est de décider ou non de changer certaines choses. J’ai été élevé dans la sécurité et le confort, je ne suis pas le genre de personne à être habitué à combattre, mon rêve égoïste est de laisser une trace sur cette terre. Afin d’avoir le sentiment d’avoir contribué à l’humanité, j’offre le témoignage de mes pensées les plus folles et des histoires sur ma vie. Dans ces moments, je me demande si je vais avoir des enfants. Je me dis que oui, j’aimerais avoir des enfants même si cela sera dur, j’arriverai à surmonter les difficultés. Une partie de moi a envie comme beaucoup de personnes d’avoir des enfants qui portent mon sang et mon code génétique (en vérité, ceci est aussi égoïste, je pourrais très bien adopter). Je suis parfois retenu par ma maladie, puisque je ne souhaite pas à mes enfants de vivre le même calvaire que je vis. Je suis malade de l’intérieur, je souffre beaucoup, car je pense trop aux difficultés de la vie. Le fait que nous ne puissions faire des enfants sans les avoir rendus suffisamment riches, de manière à ce qu’ils ne doivent pas obligatoirement aller travailler dans un domaine qui ne leur plaît pas. Qu’ils puissent au moins avoir le choix de faire le métier qu’ils veulent et s’épanouir. Je me rends compte à quel point c’est possible d’avoir un tel mode de fonctionnement, pour cela il faut sans doute le sacrifice d’une génération.

Notre système en France a créé du chômage et ne cesse d’empirer les disparités de richesses. Nous n’avons pas instauré un salaire commun avec de petites variations. Je pense que chaque métier est nécessaire, le salaire doit être secondaire. Les études doivent être un plaisir pour accomplir une destinée d’occupation. J’ai de la chance, car je vis dans un pays en paix, la Suisse, qui a de très bonnes méthodes de fonctionnement. Je recommande le modèle suisse pour beaucoup de choses telles que la ponctualité, la qualité et l’effort mis dans le service rendu. N’oublions pas que chaque génération forge l’histoire, je veux dire que la Suisse de demain ne sera pas forcément identique à celle que je connais, pourtant je pense que le parti conservateur suisse sera toujours présent pour défendre des directives essentielles au bon fonctionnement futur. Ceci est mon avis et n’implique que moi, je peux très bien me tromper, la critique constructive est toujours la bienvenue.

On apprend souvent à nos dépens de nos expériences, elles nous rendent plus forts et plus capables de choisir correctement pour les futurs aléas de notre vie. Je pense en ce moment au chapitre 2 d’un film qui s’appelle « Into the wild ». Le chapitre qui s’intitule « Grandir ». Sortir de son esclavage mental est un combat de tous les jours. Mais je ne suis pas le genre de personne à abandonner en si bon chemin. Je me prouverai que je suis capable de faire mieux que de broyer du noir. Écrire est une très belle distraction, cela me permet de m’évader de ma vie de mortel et de laisser un témoignage à des personnes qui me sont chères. Mes pensées fluctuent au fur et à mesure que j’écris ce livre, je sens que j’approche de nouvelles vérités qui me réconfortent sur ma vision du monde. Je suis bien le genre de personne à croire en la théorie de Darwin. Penser que nous descendons du singe me semble totalement plausible. Quand je regarde le monde d’aujourd’hui, je vois souvent des singes complètement inconscients qui continuent à faire la guerre et qui ont perdu toute croyance forte et positive. Nous nous automutilons, car nous sommes dans un système complexe qui a tendance à nous rendre fous. La terre est une grande cage dans laquelle nous ne trouvons pas facilement la paix intérieure. Je pense au comportement de Jasmine à mon égard, je cherche chaque jour à comprendre psychologiquement les raisons de son acte. Ma meilleure version est qu’elle a eu une enfance difficile et qu’elle est allée aussi chez un psychologue, donc elle avait misé beaucoup sur notre relation, que j’ai détruite au bout de sept mois par peur de l’engagement qu’elle me demandait. Je souffre beaucoup trop d’avoir eu un tel comportement. Je n’ai jamais eu de deuxième occasion pour me rattraper et cela m’a fait longtemps souffrir. Je comprends aujourd’hui que j’ai eu une phase de manie où je pensais être le meilleur. Le pire, c’est de se rendre compte qu’un autre être nous habite et prend le contrôle sur nous-mêmes. J’apprends à aller de l’avant avec cette cicatrice. J’apprends à puiser de la force dans les malheurs de ma vie, chaque personne doit en faire autant pour être heureuse. La vie n’est pas aussi facile que dans les contes de fées.

Nous sommes tous des arbres, certains ont des racines plus profondes que d’autres, personnellement en ce moment, je me considère comme un bonzaï, petit et fragile. Je suis profondément enraciné dans des pensées souterraines. Je n’accepte pas la réalité de la vie. Je préfère vivre dans le rêve, car rien ne me semble plus important qu’une passion. Nous voulons souvent être des stars, nous cherchons dans le regard des autres une reconnaissance, nous voulons tous vivre sereinement. La cruauté humaine n’a d’égale que la beauté du monde que nous détruisons. Sans cesse, je cherche un moyen de vibrer de nouveau à l’unisson. Sur l’échiquier, je suis le fou du roi. Voyageur sur la terre sans répit, privé de l’étincelle de la vie, voguant à travers les étoiles à la recherche du destin. Prenons l’exemple d’une personne normale : elle grandit, se marie, a des enfants et elle meurt de vieillesse. Pourquoi accepter ce modèle ? La nature fait-elle vraiment bien les choses ? Nous ne vivons pas les mêmes événements, nous sommes forcés par le destin d’accepter nos défauts et de ne plus les cacher, je désire forger mon destin et vivre une vie en adéquation avec mes rêves.

Nous évoluons à travers toutes nos expériences, nous forgeons notre caractère et nos caractéristiques. Suite à une grande dépression, nous en sortons plus forts et prêts à affronter les prochaines étapes avec moins de peur. Serons-nous alors un jour tous des anges ? Voyagerons-nous plus près des étoiles ? Il faut bien remplir sa vie pour ne pas trop se poser de questions. Faire en sorte qu’un soleil intérieur brille de mille feux en chacun de nous. Avoir la classe sans pour autant vouloir écraser les autres. Choisir de vivre d’une certaine manière et s’y tenir, la patience est une arme, autant s’en servir. Accepter la réalité, se sentir fort et ne plus avoir peur de tout, laisser respirer l’enfant qui vit en nous. Prendre les choses avec le plus de recul possible. Vivre dans le divin, forger son esprit et tenir à ses rêves. Ne jamais abandonner l’espoir d’une vie meilleure. Chaque jour, je dois contribuer à atteindre mes rêves, décider de mon avenir et ne pas avoir peur de l’échec, casser ces liens qui nous tirent vers le bas.

Adam et Ève, une conception de la vie particulière, l’histoire nous apporte des façons de voir le monde au niveau spirituel. Devons-nous croire l’histoire ? Je ne sais plus en quoi croire. J’ai perdu les bases d’une philosophie forte. Je suis perdu dans les explications, je ne cesse d’essayer de comprendre pourquoi nous sommes sur cette terre. Quel est le sens de tout ça, la folie m’a envahi plusieurs fois. J’ai cru que l’on m’avait empoisonné tellement j’ai halluciné. Je suis traumatisé par cette vie difficile, je dois me battre chaque jour contre la force de mon propre esprit. Je cherche en vain la réponse unique qui forgera ma façon de vivre. J’étudie toutes les possibilités de chemins à prendre pour vivre de nouveau sereinement. Je crois que seul le temps m’apportera des réponses, j’ai peur du futur, alors qu’avant je vivais dans une réalité différente. Je souriais tout le temps à la vie, j’étais heureux de faire partie de ce monde que je m’imaginais rempli de « bonnes » personnes se battant pour le bien de tous les autres. Je n’intégrais pas le mal comme les autres. Je cherchais à parler avec tout le monde, comme si je n’arrivais pas à tarir le puits source de ma parole. Je voyais la beauté de l’univers partout. J’aimais tout le monde et croyais en chacun, il semble cependant que je ne me laissais pas assez le temps pour bien réfléchir au choix de mes orientations. Ma plus grande tristesse est d’avoir brûlé deux amours par accident, sans savoir que ma maladie m’avait orienté vers un chemin différent. Impossible de réparer le mal fait.

« On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. » Goethe

Petite phrase issue du groupe Sniper : « La vie, ça ne laisse que des cicatrices, c’est triste à dire, mais il faut savoir garder le sourire ». La résilience est une façon de repartir de plus belle dans la vie et de faire abstraction du passé. Je me demande si je vais réussir à aller de l’avant et retrouver un moteur de vie capable de déplacer des montagnes. La représentation mentale du bonheur est un exercice particulier qui demande beaucoup de certitudes et de convictions. Le temps s’écoule et nous ne voulons pas passer à côté du bonheur de vivre. Il faut savoir se contenter de ce que l’on possède et ne pas chercher à toujours avoir plus. Il faut sourire et rire le plus souvent possible et surtout garder la foi en un futur meilleur. Il faut s’aimer et se satisfaire de petites choses de la vie. Garder sa fierté bien ancrée au fond de soi. Il faut voir la vie avec des yeux d’émerveillement, tel un enfant qui contemple la beauté de la nature. Il faut surtout ne pas trop se poser de questions comme je le fais, car sans doute la seule vérité est qu’il n’y a pas de réponses. La vie est ainsi faite : nous naissons et puis nous mourons dans un cycle perpétuel, sans but réel. Il faut s’armer de patience et de croyances positives.

La vie est un cercle d’apprentissage, de transformation et de transmission. Je me demande parfois si l’amour est plus fort que le sexe. Je cherche une personne à aimer du plus profond de mon cœur et de mon âme. J’étais obstiné à penser que Jasmine était cette femme, pourtant, j’ai bien fait de remettre en cause cet amour utopique qui m’a bouleversé pendant des années. J’ai au fond de moi le besoin de croire en un amour réciproque éternel. J’ai l’impression que le cycle de l’évolution qui nous impose de nous reproduire pour la survie de l’espèce oublie fortement de prendre en considération la perte de savoir qui en découle. J’ai le sentiment qu’à chaque fois, les êtres doivent réapprendre les connaissances de la vie à travers leur vécu. Je transmets mes pensées à travers un livre pour ne pas mourir oublié de tous, le sentiment de laisser une trace sur cette terre me réchauffe le cœur et me donne l’impression d’appartenir à l’éternité. Ce journal de bord m’aide à affronter la réalité de la vie, si difficile soit-elle dans ma perception. J’ai tellement mal intérieurement, j’ai l’impression que je n’avais pas vécu de crise d’adolescence avant. Le temps se rétrécit et on compte les journées passées sans en profiter. J’ai beau essayer de trouver la raison de ma présence sur cette terre, je ne vois que certaines théories possibles pour aller mieux. Tout d’abord, je me dis que nous sommes là pour faire le bien autour de nous. Le bien se définit à travers le cœur. Il faut avoir beaucoup de cœur pour être heureux. Il faut aimer et transmettre la joie de vivre. J’ai une maladie qui fait parfois disparaître mes sentiments et j’ai alors le sentiment de ne plus aimer, je dois à ce moment me convaincre que c’est normal et que ça va revenir. Sinon, je quitte la personne avec qui je suis et je me retrouve tout seul. Il faut vivre chaque journée comme la dernière et garder le sourire. Être convaincu que nous sommes sur terre pour une bonne raison. Apprendre de ses erreurs, de son vécu. Accepter la réalité des choses de la vie et ne voir que le côté positif des choses, croire en un monde meilleur et aider à sa création.

Le cycle de la vie ne s’arrête jamais, seule la mort est la destination de chacun. Il faut trouver la paix en soi pour avancer jusqu’à la fin. Le reste du temps, nous le passons à construire un paradis sur terre, nous essayons de construire une belle tombe fleurie. Nous essayons de marquer l’histoire par nos actes. Nous vivons avec les cicatrices que nous laisse la vie sur son passage. Ne jamais éteindre la lumière avant l’heure écrite pas Dieu. Croire en un monde meilleur m’aide à avancer, comprendre les autres et leur planète, découvrir sans cesse de nouvelles manières de penser. Ne pas tourner en rond dans sa propre tête, arrêter de voir le monde comme un champ incompréhensible. Se donner des bases de croyances à suivre le long de sa vie. Je pense que je n’échapperai jamais à mes visions intemporelles du monde, je ne pourrai jamais tout comprendre et accepter. Un pavillon de croyances me manque terriblement, cet aveuglement qui m’avait guidé le long du chemin jusqu’à la trentaine. J’ai en moi un penseur indomptable qui ne se rend pas compte que la vie défile devant ses yeux, il en oublie de capturer chaque instant à sa juste valeur. Tout simplement vivre l’instant sans se poser trop de questions philosophiques. Le deuil d’une personne que l’on aime, c’est comme traverser un désert sans savoir si l’on va arriver un jour à l’autre bout. Une armée de questions n’apportera qu’un déluge mental et une perte de connaissances. Les réponses viennent d’elles-mêmes s’offrir à nous dans ce désert. Tel Antoine de St-Exupéry réparant son avion dans le désert et imaginant le livre du Petit Prince. Devenir fou par amour, c’est comme oublier de vivre, on a l’impression d’être une montre cassée qui ne peut pas avancer dans le temps. Une montre qui forme un huit, comme le symbole de l’infini. On passe au travers de la vie comme le vent passe au travers des nuages bleus dans le ciel. Les plus beaux instants de la vie laissent des marques indélébiles dans le cœur. Parfois, repenser à ces moments de bonheur fait extrêmement mal, car on sait au fond de nous qu’on n’aura jamais la chance de les revivre. On n’a pas envie de retomber amoureux lorsqu’on a vécu des séparations tragiques.

Nous sommes le mercredi 2 juillet 2014, le projet « Deusdata » est né. Après avoir détruit ma maison de malheur, voilà enfin que ces moments infinis de réflexions ont porté leurs fruits. J’ai décidé de consacrer ma vie à la construction d’un monde meilleur. Je pense créer une société à but non lucratif qui aura pour objectif de mieux répartir les richesses dans le monde et surtout de proposer un modèle de fonctionnement différent de la société, comme beaucoup d’autres organisations qui existent déjà dans le monde. Le but est de démontrer aux autres que le partage apporte du bonheur. Bien entendu, je réussirai à être heureux et fier de contribuer à ce changement. Ceci m’apportera sans doute la paix intérieure que je cherche. Je me trouve un peu mégalomane, cependant si c’est pour un monde meilleur, cela vaut le coup. Ce livre est donc la clé de voûte de plein de projets qui mûrissent dans ma tête. Il permettra à d’autres personnes qui sont perdues de trouver un modèle de réflexion, un cheminement de pensées qui apporte la paix intérieure. Il faut creuser profond pour trouver de l’eau, j’étais tel un aveugle sur le chemin qui attendait la lumière divine. Maintenant, j’ai des projets pour les prochaines années. Bien entendu, je vais commencer tout doucement, je pensais faire quelque chose pour autrui, pour voir si cela me plairait. En attendant, j’écrirai ce livre, je me conditionnerai et je mettrai de l’argent de côté pour aider les plus défavorisés. Cette idée s’est concrétisée en allant travailler trois mois bénévolement pour « les Restos du cœur ». Il faut un équilibre dans ce monde de brutes. Il faut des modèles, il n’en existe pas assez. Je veux aider l’humanité à aller dans le bon sens. Pour moi, les enfants sont l’avenir de notre civilisation. Je m’occuperai peut-être à aider d’autres enfants à voir le monde comme moi lorsque je suis dans le rêve. Ceci passera par l’éducation des enfants orphelins et défavorisés, peut-être à travers des livres. Dans la vie, pour avancer, il faut faire des projets et en réaliser le maximum. Donc voilà le modèle économique de la société. Possibilité de venir sur place aider à donner des cours pour instruire ces enfants qui n’ont pas la chance d’avoir accès à l’éducation, mathématiques, français, allemand, anglais, etc., possibilité de faire un don. J’utiliserai des sites internet pour cela. Des idées se bousculent sans cesse dans ma tête pour essayer de me faire rentrer en période de manie et me redonner le sourire.

Un tourbillon de questions m’enveloppe, l’œil du cyclone ne me laisse pas entrevoir de réponses. La prison mentale dans laquelle mes pensées restent enfermées me fait oublier à quel point les étoiles de la vie sont importantes. Je désire plus que tout au monde remarcher sur le chemin de la sérénité et de l´amour pour mon prochain. Une partie de moi s´est volatilisée, je me sens comme incomplet. Je dois pourtant accepter mon sort et aller de l´avant en retrouvant le sourire qui me caractérisait si souvent. J´ai perdu toute flamme de vie, je suis assis là et je regarde la vie défiler sans étincelle. Je recherche sans cesse au plus profond de moi la force cachée qui me rendra de nouveau le souffle de vie qui fait battre mon cœur de sentiments positifs. J´écris pour ne pas disparaître au fond de ma tristesse, j´ai réalisé à quel point nous sommes insignifiants et fragiles. Tous nos actes sont si futiles à l´échelle d´un univers si vaste. Pourtant, il est important de se sentir soi-même comme un univers dans lequel un diamant brille de mille éclats. Nous sommes tous uniques et capables de trouver en nous la clef du bonheur. Un jour peut-être, nous serons en mesure de comprendre le but de notre existence, pour l´instant, chacun de nous doit se forger une opinion et vivre dans le système de pensées et de croyances qui lui est propre. Nous sommes tous des visiteurs sur cette terre de solitude. Nous cherchons tous l´âme sœur qui apportera la tranquillité à notre esprit troublé par tant d´incertitudes et de questionnements. Pourtant, la réalité veut que certaines personnes soient délaissées sur le bord de la route, tels des chiens errants à la recherche d´une famille d´accueil. Je porte en moi les stigmates d´une maladie mentale assez rare et je ne sais pas comment la combattre de la meilleure manière qui soit. J´ai vécu dans une sphère imaginaire de bonheur où mon monde tournait à plein régime dans la sérénité. J´avais des piliers fondateurs qui me portaient très haut. J´avais beaucoup d´amour pour les personnes qui m´entouraient. Une des personnes que j´ai le plus aimée m’a assassiné, elle a détruit d´un coup tous les piliers sur lesquels reposait mon bonheur. Je vois désormais le monde d´une autre manière et je recherche à nouveau ce sentiment de légèreté et de légende qui me traversait le corps de part en part. Je dois redéfinir chacun de ces piliers, l´un serait de ne jamais abandonner, l´autre de profiter de la vie à chaque instant.

Vivre au présent, aimer les autres, ne pas trop se poser de questions, trouver des activités qui nous plaisent pour passer le temps, se cacher derrière son sourire. Je ne trouve pas la paix, je vais mourir sans avoir eu le temps d´être réconforté. J´ai l’impression d´avoir perdu un être cher à mes yeux et que cet être ne m´a pas aimé comme elle le prétendait. Je veux mourir au fond de moi pour terminer ce film dramatique de ma vie, ce cauchemar vécu de mon vivant. Je ne suis pourtant pas le plus à plaindre sur cette terre, ce que je ne cesse de me répéter. Je m´ennuie profondément, je n’ai plus aucune motivation pour avancer. Je n´accepte pas la réalité, elle me consume de toutes ses forces. Je doute de l´existence de Dieu, je ne comprends pas pourquoi il y a tant de misère et de cruauté dans ce monde. Nous sommes des animaux bien étranges, sans cesse à la recherche d´un avenir meilleur. J´ai vécu sur une sphère de bonheur qui a laissé place à un concert de solitude mentale. Je ne vis plus dans le présent, j´exerce mon art de la mélancolie sur du papier moderne. Je souffre comme si mille lames transperçaient mon cœur de part en part ; voilà ce que l´on peut appeler un chagrin d´amour qui guide les âmes égarées dans le tourbillon des enfers. J´aurais déjà pu me suicider plusieurs fois, je ne l´ai pas fait par peur des représailles de Dieu qui m´a fait cadeau de la vie, aussi pour éviter du chagrin à mes proches. La modernité nous a apporté la prise de conscience de l´immensité du monde, j´ai beaucoup de mal à me sentir comme une fourmi. J´ai beaucoup de mal à oublier Jasmine, que j´ai croisée sur le chemin de ma vie. Je ne cesse de penser à elle tous les jours, de mes yeux ruissellent sans cesse des larmes d´une tristesse que je pense éternelle. Pourquoi suis-je si attaché à Jasmine ? Comment être sûr que mon idéalisation ne prend pas le dessus sur la réalité ?


Certaines personnes emploient la méthode « zazen », qui aide à revenir à des perceptions purifiées de toutes nos projections mentales et à vivre plus en contact avec le monde sans rester enfermés dans notre monde. J´ai par pure « chance » ou hasard (s’il existe) trouvé une vision que je partage sur la « chose », du moins ayant lu l´intégralité du texte, je trouve la « présentation » très pertinente.

PS : Ceci n´est pas un plagiat, je dirais que ceci est plutôt un « hommage ». Si je peux donner ma vision d´hommage à travers une citation, je dirais : « seul celui qui a des idées personnelles est capable de rendre hommage aux idées d´autrui. Seul mérite un hommage celui qui est capable de rendre hommage à autrui. » Arnold Schoenberg

En vous souhaitant une bonne lecture : texte écrit par Dominique Guinard.

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…

Depuis toujours, l’être humain cherche, invente, pense, développe. Ce génie créatif plus ou moins intensifié est le propre de l’homme. Il lui permet de se distinguer des autres êtres vivants, il rend chaque individu unique de par sa pensée. De cette fantastique capacité d’imager les choses, de vouloir tout comprendre, est née la plus belle chose que l’homme n’ait jamais inventée : la science. Cet art d’innover, de comprendre, a permis depuis la nuit des temps de fulgurantes avancées technologiques comme de véritables révélations sur le monde qui nous entoure. Utilisant la science comme son outil favori, le chercheur a peu à peu réussi des exploits que personne n’aurait osé imaginer dans ses rêves les plus fous.

Si l’on soustrait à l’homme sa connaissance donc sa science il nous reste une conscience, essence même de l’âme de chaque individu. Une conscience qui devrait permettre au génie créatif de peser le pour et le contre de ses découvertes. Mais le fait-il toujours bien ? N’aborde-t-il parfois pas les choses sous l’aspect seul de la science ? Ne néglige-t-il pas encore de consulter ce qui fait de lui un être responsable ?

Rabelais le dit bien : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », en effet l’homme doué d’un goût pour les sciences ne doit jamais négliger sa conscience. Les exemples de dérapage de la science sont nombreux, ils viennent soutenir la thèse de Rabelais, une thèse intemporelle et universelle. Ainsi lorsqu’Albert Einstein, empereur de la relativité, découvrit qu’on pouvait obtenir de la fission des atomes une énergie inégalable, il s’empressa de divulguer l’information au commun des mortels. Alors même que cette information allait s’avérer être extrêmement dangereuse puisqu’elle fut très vite utilisée à des fins militaires.

Lorsque quelques années plus tard, monsieur Einstein découvrit avec horreur que son invention, que sa science avait tué des millions de personnes, il en fut bouleversé et ne se remit jamais de son erreur. Il avait divulgué des informations que le peuple n’était pas prêt à recevoir, il avait fait une découverte qui avait en réalité bien plus de dangers que de bienfaits. Dans sa hardiesse, son élan scientifique, il avait publié des résultats qui étaient capables de détruire toute forme de vie en quelques secondes. Il l’avait fait sans même s’en rendre compte. À vouloir trop chercher, il avait fini par oublier de faire appel à sa conscience, il avait oublié de réfléchir posément à sa découverte. Notre société moderne ne semble pourtant pas avoir vraiment retenu la leçon puisqu’elle utilise aujourd’hui encore la science sans conscience. Ce qui l’amène aux pires dérapages comme les OGM, le clonage ou la bombe biologique.

Plus que la science en elle-même, c’est sa diffusion qui est dangereuse. L’accès autrefois protégé aux plus éminentes recherches est aujourd’hui mis à la portée du premier venu. L’Internet et les médias diffusent l’information à la vitesse de la lumière. Ne permettant même plus à l’homme de réfléchir de façon plus abstraite, plus philosophique à sa découverte. Notre société va trop vite, si bien qu’à chaque virage, c’est le dérapage qui l’attend. L’homme passe aujourd’hui la plus grande partie de son temps à s’instruire des dernières nouvelles, des dernières découvertes. Il est friand de nouveautés, il veut tout savoir. Il devient donc tellement surchargé par l’information qu’il en oublie parfois le sens profond. L’homme reste aujourd’hui dans le monde du sensible, un monde fermé qui ne lui permet pas de voir la face cachée de chaque chose. Platon se retournerait dans sa tombe s’il réalisait à quel point l’homme surinformé et le scientifique oublient tous deux de se poser l’ultime question à l’heure d’utiliser leur génie créatif : « cela est-il Bon, cela est-il Juste ? ». Lorsqu’on ne pense pas, on agit mal, lorsque l’on crée ou que l’on utilise la science sans faire appel à notre conscience, on agit donc forcément mal.

Le fait d’utiliser notre connaissance dans le but seul du profit maximum et de la popularité nous amène vers les pires déluges. Ainsi nous construisons, sans en prendre conscience, nos pires ennemis. La maladie de la vache folle, la bombe H, le transgénique, la démagogie et le clonage sont le miroir des dérapages trop fréquents de notre société qui ne sait plus que penser dans les basses sphères du concret, sans essayer de voir un peu plus loin ce qui pourrait en découler.

La science, on le voit, n’est donc pas qu’une source de bienfaits. Mise entre les mains d’êtres sans conscience, elle peut infliger à notre société tout entière les pires supplices.

Pourtant la science, c’est le propre de l’homme. L’homme en a un besoin vital, il doit connaître toujours plus, toujours plus vite et toujours plus loin. Il veut comprendre, apprendre pour pouvoir à son tour créer. Beaucoup critiquent notre science moderne et ses dérapages.

Le monde doit pourtant évoluer, comme il l’a toujours fait. Il s’agit là d’une règle à laquelle nous ne pouvons nous dérober. À force de mêler conscience et science, on finit par avoir peur d’avancer, peur de ne pas bien faire. On se perd dans de multiples réflexions, puis l’on finit par abandonner, par baisser les bras parce qu’on a peur des effets néfastes de notre science.

Les catastrophes liées à la science sont bien plus montrées et médiatisées que les réussites.

Il finit donc par y avoir une psychose de la découverte, de l’avancée technologique. L’esprit novateur, le génie créatif se perd donc au profit du politiquement correct.

La Suisse n’a jamais été si peu créative que ces dernières années, nos génies s’exilent en masse vers des pays où la prise de tête collective est remplacée par un climat propice aux élans créatifs. À force de vouloir trop bien faire, on finit par ne plus rien faire du tout. Et l’on risque du même coup de passer à côté d’innovations bouleversantes par leur utilité.

Cette peur de mal faire finit en plus par rendre le créateur, le penseur ou le scientifique incapable de se responsabiliser. Il perd son assurance en lui-même, il n’est plus sûr de la cause pour laquelle il se bat. Et puis, soyons réalistes, toute bonne chose possède sa part de mal, et vice-versa. Rien n’est totalement bon, totalement juste, tout est relatif !

Lorsque Rabelais affirma que « science sans conscience était ruine de l’âme », il n’avait pas tort. Bien au contraire, cette phrase devrait s’afficher comme une règle d’or qui devrait dominer l’empire scientifique. Les sciences, on le sait, peuvent être nos pires ennemies si l’on en use à des fins indignes. Le chercheur comme le découvreur devrait utiliser son génie créatif pour l’utilité publique et non pour son seul plaisir. C’est l’égoïsme qui pousse ces chercheurs à aller dans une direction contraire aux bonnes mœurs. Il est donc important de trouver un juste milieu, d’utiliser la science et de l’orienter vers des fins bénéfiques à notre société. L’imagination est notre plus bel outil, mais il n’est pas seul. Apprendre sans penser, c’est apprendre sans comprendre. C’est encore plus dangereux qu’inutile. Essayons donc d’utiliser tous les outils qui nous sont offerts pour utiliser la science à une juste cause. Ne soyons pas dupes : l’homme évoluera toujours, c’est inscrit dans ses gènes, il doit avancer, toujours assoiffé de connaissances vers des ères nouvelles. Il doit créer en pesant le pour et le contre de chacune de ses découvertes. Il doit faire de son mieux, faire ce qui lui semble bien pour ses semblables. Mais ne l’oublions pas, l’homme fait partie du genre humain, et l’erreur est humaine, ou devrais-je dire l’erreur n’est qu’humaine ?

Si seulement je pouvais réaliser quelque chose d´important et bien entendu de positif pour le monde, marquer l´histoire. Je suis triste d´être une personne lambda, je pense pourtant a contrario que je serais très heureux si je pouvais contribuer à aider ce monde à évoluer. Une maladie mentale me contrôle, je ne suis plus qu´une marionnette dans les mains d´un Dieu inconnu. Les souvenirs de ma vie avec Jasmine font sans cesse surface dans l´océan de mes pensées. Je n´ai de cesse de plancher à la découverte d´un nouveau moi heureux. J´attends un signe divin m´apportant de nouveau le courage d´affronter la réalité de la vie. Pourtant, la réalité glacée fait rage dans mon présent à tel point que mon futur ressemble à une banquise de solitude. Je me lève depuis huit mois complètement frigorifié par le monde qui m´entoure, je suis perdu dans mes pensées. Mes désillusions sont profondes, j´ai pourtant cru à l´appel au secours de Jasmine lorsque je lui manquais. J´ai réanimé cet amour enfoui au plus profond de moi, cet amour qui m’a consumé pendant plus de trois ans. Je voulais, à cette période, tous les jours mourir pour arrêter de souffrir, la peur du futur me hante. Ouvrez-moi les portes de la vérité, sortez-moi de ce monde de rêves. Dieu, laissez-moi vivre en paix, faites disparaître cet égoïsme de ma pauvre carcasse mortelle, tuez en moi ce qu´il y a de mauvais, faites jaillir la bonté dans mes actes. Je suis totalement perdu dans le futur qui m´attend, je ne sais pas si je serai capable de vivre. Je suis un chemin de vie complexe sans grandes convictions. Je me laisse tirer par le destin vers une destination complètement inconnue. Je ne veux pas briser le cœur de Caroline, qui a tant fait pour moi. Être malade mentalement et l´accepter sont deux choses, je suis totalement désemparé devant cette maladie. Quand j´étais jeune, je voulais modéliser le monde. Je pense que je ne me rendais pas compte de sa complexité. Je suis tout simplement à « côté de mes pompes », j’ai bien fait d’oublier Jasmine et d’aller de l´avant.

Vivons-nous sur cette terre à une fin utile ? Ne sommes-nous que de pauvres voyageurs en quête d´un sens à toute cette folie ? Devons-nous ne jamais abandonner ? Tant de questions sans réponses. Je m´enferme sans cesse dans une vision restreinte de la vie. Je me demande si je dois aller aider les autres qui sont plus en difficulté que moi sur cette terre. Passons-nous un test ? Devons-nous voir le monde comme une machine qui nous broie et qui nous apporte la mort ? Ou devons-nous créer un monde de rêve de nos propres mains ? Je ne suis qu´un pauvre grain de sable dans le désert. Je ne suis qu´une infime chose sur cette terre remplie de complexité. J´ai perdu toute faculté mentale, je ne sais plus trop ce que je vais devenir. Comment peut-on savoir quel est le but de notre vie ? Devons-nous le définir nous-mêmes ? En quoi devons-nous croire ? Je ne sais plus du tout quoi penser. Je ne sais plus du tout quoi faire. Je veux mourir ici et maintenant pour comprendre le but de tout ça. J´ai envie de réaliser quelque chose d´unique de mes mains pour me sentir accompli. Pourtant, une pensée à l´intérieur de moi me dit que c´est vain. Nous sommes des animaux pensants, nous avons une forte capacité à inventer le futur. Pourtant, je reste dans le passé avec mes regrets. J´aimerais écrire un livre qui a du sens sur ma vie, je suis en pleine crise de la trentaine. Je suis sorti de ma sphère de bonheur imaginaire pour rentrer dans une autre réalité de la vie. Cette réalité où la mort est totalement présente, où je dois faire des choix concernant mon futur. Soit je continue une carrière et collecte de l’argent jusqu’à la retraite, soit je réalise quelque chose qui a du sens pour moi. Nous sommes des animaux capables de nous adapter, sans cesse en évolution. Je me demande si mes choix m´apporteront la paix intérieure comme je l´avais déjà trouvée auparavant. La dépression, ça permet de faire le point sur sa vie. Cela apporte une multitude de questions auxquelles il faut apporter des réponses bien pensées et pesées. Je pense que le maître mot est la patience, pour éviter de tout chambouler trop vite dans sa vie. L´idéal n´existe pas, tout se déroule dans notre tête. L´environnement ne joue qu´un rôle infime en vérité. Je suis à la conquête du besoin essentiel de la pyramide de « Maslow », je veux m´accomplir. Une autre de mes pensées est de me contenter stratégiquement des besoins d´ordre physiologique. Pour être tout le temps heureux, il devrait nous suffire d´avoir de quoi nous nourrir et dormir, j´entends bien que le besoin de sécurité va aussi de soi. Je devrais sans doute faire un voyage dans les pays du tiers monde pour y connaître la dureté de la vie. Il est dans la nature des êtres humains d´en vouloir toujours plus, nous ne sommes jamais satisfaits. Nous sommes des animaux qui n´ont de cesse de se reproduire et qui perpétuent un cercle, pourtant, bercé par les images des médias, je ne vois que chaos et destruction. Comme si nous étions incapables de vivre tous ensemble dans une cohésion intéressante. Nous avons créé des pays, des cultures, des civilisations et nous ne sommes toujours pas capables d´avoir un fonctionnement que je qualifierais de « correct » ensemble, vivre en harmonie. Je vois sans cesse des guerres qui n´apportent que la haine et la tristesse. Je me sens meurtri par toutes ces images de guerres qui sont si représentatives de la jungle humaine dans laquelle nous vivons. Les informations véhiculent sans cesse les pires images du monde, que ce soient les scandales politiques, la guerre ou les catastrophes naturelles, nous sommes submergés par un cyclone d´informations négatives. À tel point qu´on se demande s’il faut encore regarder les médias. Comment croire en un monde meilleur lorsque l´on reste baigné dans cet océan amer de déchets visuels ?

Ne pas se laisser dompter par la colère, éviter de plonger dans les limbes de la fatigue mentale. Nous avons tous notre croix à porter le long du chemin de la vie, il faut savoir quel poids on veut bien lui donner. Il suffit de se sentir léger pour vivre sereinement, il faut avoir foi en la vie et ne pas oublier que la mort viendra tous nous libérer de nos faux malheurs créés par une vision trop idéaliste de la vie. Nous sommes bercés dès notre plus jeune enfance dans des contes de fées que nos parents nous racontent pour se rassurer eux-mêmes sur la beauté de la vie. La réalité est celle que nous voulons bien voir de nos propres yeux, celle que nous puisons au fond de notre être. La mort n´est qu´une délivrance dont nous nous rapprochons chaque seconde. Mentalement, il est possible de tout imaginer, nous pouvons nous concentrer pour voir ce que nous voulons. Le bonheur est à portée de jugement sur ce qui nous entoure. Selon ma psychologue, il paraît que la colère aide à délivrer de certains maux et à fixer aux autres une limite. Personnellement, j´ai toujours fui la colère, car elle ne me rappelle que de mauvais souvenirs de mon enfance. J´ai toujours cherché à ne pas me mettre en colère pour avoir le sentiment de garder le contrôle sur ma personne. Lors de ma crise mentale, la colère enfouie au plus profond de moi s´est échappée tel un taureau entrant puissamment dans l´arène de la corrida. J´ai totalement perdu mon sang froid, j´ai voulu enfoncer la porte qui me retenait enfermé dans cette chambre d´isolement.

Les restes de mes croyances, je suis dans une période de vie où je remets tout en cause. Je cherche à établir de nouveau une pierre angulaire sur laquelle je pourrai construire un édifice de conviction. Tel un paradigme érigé en étendard pour la suite du chemin de croix qu´il me reste à marcher. Ceci m´apportera une foi inébranlable me permettant sans doute de vivre mieux, heureux, et d´aller reposer en paix. La spiritualité ou l´intime conviction, ces deux mots font référence à ce dont chaque personne, je pense, a besoin pour guider ses pas. Le monde est si complexe que je n´arrive pas à définir ma conviction de manière certaine. Je doute en ce moment de l´existence de Dieu lui-même. J´ai reçu une éducation catholique et aujourd’hui, je me demande s’il y a vraiment un Dieu qui fait des miracles. J´ai le droit de me poser la question. En effet, des certitudes peuvent être dangereuses lorsque je vois comment certaines personnes se laissent instrumentaliser par la religion. Ils commettent des crimes comme tuer quelqu´un d´autre au nom d´un Dieu. Il est intéressant aussi de délimiter soi-même ce que nous pensons être un crime ou pas. Je veux être libre de pouvoir penser comme je l´entends. Je me demande en ce moment même si tuer une mouche ou une araignée est un crime. La nature nous force pour survivre à ne pas nous laisser dominer. Pourtant nous avons aussi appris à aimer, enfin nous devons quand même nous nourrir pour survivre. Se nourrir intellectuellement surtout. Où est le bien, où est le mal dans tout ça ? Dois-je accepter les choses telles qu´elles sont ? Je pense par exemple que je ne pourrai jamais accepter l´esclavagisme. Je pense que nous pouvons de manière raisonnable et acceptable changer ce que l´homme fait, mais pas ce que la nature a fait. Descendons-nous du singe ? Nous qui nous considérons comme supérieurs à toutes les autres espèces sur la terre. Nous sommes bien aussi des animaux, par contre nous avons le sentiment d´appartenir à quelque chose de plus « grand ». Nous sommes dotés de la conscience et ne faisons pas tout par réflexe. Nous sommes différents à tel point qu´on se demande quel est le sens de la vie. Nous vivons dans l´esclavagisme moderne où la domination mentale est de rigueur. Nous avons un mode de fonctionnement dans la société qui est essentiellement, depuis des siècles, défini, régi par l´argent. Cet argent qui nous offre la possibilité d´être libéré de nos besoins d´ordre physiologique et de sécurité. Je ressens comme une bataille entre les hommes qui abandonnent leurs richesses au profit d´une vie de spiritualité et ceux qui ne cherchent qu´à s´enrichir pour combler leur manque de croyances. Personnellement, je cherche à me libérer de cet esclavagisme moderne par les deux moyens. Nous devrions pouvoir nous satisfaire de manger et dormir. Avec les moyens technologiques que nous avons, nous pourrions nourrir la planète et nous occuper de manière à passer le temps. Au lieu de cela, nous avons créé des millions d´emplois tout aussi futiles et factices les uns que les autres. Le système capitaliste est voué à une fin horrible, les peuples affamés se révolteront contre les tyrans qui les dominent. Nous avons des emplois pas totalement liés à l´offre et à la demande réelles d’une planète saine. Je me révolte contre le système que nous avons mis en place, je ne comprends pas pourquoi l´homme est un loup pour l´homme. Nous faisons tous partie de la même famille et je ne vois qu´une famille qui s´entre-tue ou qui cherche à se dominer.

Voici un des principes qui me semblent importants : ne pas fumer pour faire fonctionner la machine de mort qu’est l’industrie du tabac. Je rêve d’un monde où l’on s’entraide et où la guerre n’existe pas. J’ai décidé de prendre un chemin de vie différent, en utilisant des symboles-clés. Je n’en peux plus de voir cette humanité se déchirer.

Si un jour, un homme vient vous voir et vous dit que dans le coin de la planète d´où il vient, on vit jusqu´à 150 ans, que l´on ne travaille pas et même qu’à l’inverse, on occupe son temps comme bon nous semble, il va créer le besoin et l’envie en vous. Vous allez vouloir immigrer vers ce monde meilleur que le vôtre. Voilà ce qu´il se passe : sur terre, des peuples crient famine et voient à côté d´eux des gros porcs qui s´engraissent, alors ils cherchent à aller les rejoindre. Il suffirait pourtant de vivre ensemble en harmonie et avec des valeurs pour que le partage ait lieu. Ceci devrait être mis en place dans nos standards de fonctionnement et d´éducation.

Les pensées sont comme des allumettes qui enflamment les sentiments. Nous pensons beaucoup trop en tant qu´être humain, nous cherchons à occuper le temps que la vie nous offre afin de ne pas trop penser. Lorsque mon cerveau était concentré à résoudre les équations financières au travail, je n´avais pas le temps de me concentrer sur le but de l´existence. Aujourd’hui, je passe mes journées à me concentrer pour trouver une solution à la maladie mentale que mon vécu a fait ressurgir. Je me demande si je suis vraiment malade constamment ou si mon choc mental n´était qu´épisodique. Je recherche en vain une vérité pour me rassurer, pour me redonner cette confiance en moi que j´ai perdue. J´ai l´impression que Jasmine m´a volé toute la fierté et tout l´ego dont je disposais. Je me sens complètement diminué. Je souffre beaucoup de ne pas avoir la chance d´être une personne normale. Pourtant, une partie de moi, « la petite voix intérieure », me dit de profiter de cette chance de ne pas vivre la même vie que beaucoup d´autres et surtout d´aller chercher au fond de ces problèmes la force pour me reconstruire. Je me rassure en me disant que mon mental peut changer et être capable de me rendre heureux malgré les difficultés.

La vie n´a pas de sens pour moi, à part celui d´aimer et d´être aimé. Quel est le sens que je peux bien donner à ma vie en délivrant toutes mes pensées sur du papier ? J´ai l´impression de remplir le vide créé par toutes mes questions sans réponses. Je réalise à quel point mes choix passés sont issus d´une manipulation mentale inconsciente. Je n´ai pas cette chance, je suis né avec des défauts auxquels je ne peux rien changer. Je ne suis même pas frustré, je suis juste triste de ne pas faire partie du même monde que les autres. Je ne peux faire confiance qu´à mon cerveau et il est lui-même endommagé, voire malade. Si j´avais eu un problème de poids, j´aurais pu faire quelque chose. Je pense que le monde matériel n´est pas fait pour moi, je ne suis pas un singe qui ne pense qu’avec son sexe. Je me rassure en me disant que tout ça n´a aucun sens et que l´on va tous mourir un jour, nous sommes en quelque sorte tous à égalité face à la mort. La vie m´a joué un sale tour, elle m´a volé un des amours de ma vie. Je n´ai plus que les souvenirs de bonheur auxquels me rattacher. J´ai appris que seul le destin compte, je ne ferai plus de choix désormais, je laisserai ma nouvelle compagne décider pour nous deux. Je ne peux qu´avec horreur réaliser que la vie ne me laisse pas beaucoup le choix, je ne suis pourtant pas à plaindre, comme je me le répète éternellement.

Entre le désir et la réalité, il me reste le monde des rêves. Ce monde où l’on peut s´évader et oublier que tout n´est que temporaire et que la mort viendra nous sauver de tous les malheurs, que l’on va avoir « la joie de vivre ». Que pensez-vous, chers lecteurs ? Ne suis-je qu´un pauvre homme qui réalise que la vie n´est pas un rêve ou suis-je un homme qui grandit en apprenant que le monde n´est pas un terrain de jeux pour les enfants ? J´aimerais pouvoir me relire et me trouver intéressant dans mes propos. Pourquoi ne puis-je pas trouver la paix ? Je pense que j´ai beaucoup de colère enfouie en moi contre la vie. Je passe mes journées à voir des chiffres et je n´arrive pas à y trouver celui du bonheur. Peut-être que je manque d´espérance. J´ai le sentiment de ne plus arriver à trouver du goût à la vie. Tout me semble fade, les plats cuisinés par Dieu chaque jour sont-ils fades ou ai-je perdu le sens du goût et je ne peux déguster ces succulents plats ? La dépression est une maladie très intéressante, elle me permet de réaliser à quel point beaucoup de personnes souffrent sur cette terre. Je me demande des fois si j´ai fauté dans une autre vie et si je dois payer pour ces fautes dans ma vie actuelle. Je suis pourtant bien loin de la réalité de la planète terre où des personnes souffrent encore plus que moi. Devons-nous payer pour nos erreurs passées ? Nous ne sommes que des pauvres voyageurs sur le chemin menant à la mort, devons-nous chercher à partir en paix ? Ou devons-nous construire notre bonheur en attendant que la mort vienne tout nous ôter ? Des milliers de mots j´ai écrit et des milliers de questions je me suis posées. Pourtant, aucune lucidité n´est arrivée, mis à part que le monde est malade et qu’il faut changer tout cela. Trop de richesses accumulées pour certains et la mort sans eau pour d’autres. Où est passée l’humanité dont beaucoup rêvent ? Je compte donner ma vie de manière moderne pour aider à la construction d’un monde meilleur.

La compréhension de la vie passe par l´expérience et la réflexion. L´imagination appartient au domaine du rêve, mais pas forcément à celui de la clairvoyance. Croyons-nous en Dieu pour nous rassurer ? Tant de douleurs dans ce monde de brutes, tant d´esclavagisme de la pensée. Aucune vérité ne peut remplacer la croyance. Nous sommes obligés, il me semble, de croire en quelque chose de supérieur pour ne pas sombrer dans la folie. L´amour ne doit pas laisser place à la haine, par contre l´oubli peut libérer des chaînes de l´amour, l´oubli peut s´acquérir grâce au temps. Commettre des erreurs appartient à la nature de l´homme, le regret nous envahit alors. Les émotions sont fortes et laissent place à des actes inattendus. On peut ouvrir des multitudes de portes après un chagrin d´amour. Celle qui me semble la plus belle est celle du pardon. Celle de la haine est néfaste et va faire souffrir encore plus après la vengeance. J´ai subi les dégâts de la haine et je me lève chaque matin avec cette cicatrice sur le corps. Je ne vois que ça dans le miroir, cette blessure qui m´avait ôté une partie de mon âme et de mon sourire. Je dois pourtant continuer mon chemin de croix et porter ce fardeau au-delà des montagnes qui jalonnent le paysage de mon futur. Trouver de nouveau la force d´avancer dans le noir sans flambeau ni épée. Comment voir de nouveau la vie comme une formidable aventure ? Continuer à mettre un pied devant l´autre sans penser aux futurs pièges que la vie va me tendre. Penser de nouveau positivement, laisser place à la guérison, nous avons tous notre manière de réagir après une rupture difficile. Souvent on se laisse mourir, on ne s´occupe plus de soi et on se meurtrit. Sourire ne signifie pas que nous sommes heureux, cela peut indiquer qu´on se cache derrière un masque pour ne pas montrer aux autres ses faiblesses. On peut même, comme dans mon cas, sourire, car nous sommes mentalement manipulés par une « force inconsciente » ou croyance qui nous est inconnue. Mentalement, tout est possible, explorer toutes les facettes du monde imaginaire et vivre dans un rêve de liberté qui s´oppose à toutes les difficultés que la réalité peut nous présenter.

Il est compliqué de n´être qu´une seule personne, de ne pas réaliser la vie dans son ensemble. Ce que je veux dire, c´est qu´une seule vie ne suffit pas pour comprendre la réalité. Je ne supporte plus de parler de moi et de mes pauvres malheurs. Ils sont si futiles comparés à l´échelle des malheurs possibles de cette planète. Nous créons des mythes et des légendes pour nous occuper l´esprit, pour trouver en nous le calme et le repos. D´où vient cette idée de dragons ? Notre esprit n´a pas de limites dans l´imaginaire. Notre salut passe à travers le mystique, nous pouvons alors nous libérer de l´emprise d´une certaine réalité glacée. Les enfants ont plus accès à ce monde de rêve et d´insouciance, les adultes, eux, doivent faire face à la dureté du monde qui les entoure. Nous protégeons nos enfants dans une bulle imaginaire au lieu de leur apprendre dès le début que la vie ne fait pas de cadeau. Pourquoi construire pour nos enfants le monde de rêves que nous aimerions nous-mêmes avoir ? Pourquoi leur mentir dès le début et leur faire croire en un monde idyllique ? Je suis resté trop longtemps bercé dans ce monde de rêves. Je suis tombé bien bas lorsque je me suis réveillé et que j´ai enfin intégré la réalité de la vie, et surtout sa dureté. Fini de rêver à l´état d´éveil, fini de croire en un monde meilleur et juste, fini de voir le bien partout. J´ai l´impression d´avoir pris une douche glacée… Je n´ai plus aucun espoir en l´avenir, je n’attends plus rien de la vie. Jasmine m´a tué en me sortant de mes rêves, elle a complètement détruit mes croyances. Je n´ai pas de chance dans cette vie, je dois porter cette croix de dégoût de moi-même. Je doute de moi et de mes capacités, je me hais et me détruis lentement à petit feu. Dieu ne joue pas avec des dés, il faut que je retrouve la foi. J´ai une maladie mentale, que vais-je bien en faire, serai-je capable de surmonter ce chaos mental ? Écrire de manière libérée est compliqué, il faut ne pas avoir honte de ce que va penser chaque lecteur. Je ne cherche pas de la pitié, je cherche juste à guérir. Je ne suis qu´une fourmi sur la terre et j´essaye de faire mon « bonhomme de chemin ». Le processus de guérison à travers la thérapie par l´écriture semble en partie fonctionner. Après 70 pages écrites, on sent que l´on a moins de choses à épancher et que l´on a vidé son sac de linge sale. Je n´arrive pas à penser que je vais passer ma vie loin d´elle. J´ai écouté les conseils d´une amie, qui m´avait dit à l’époque de laisser sa chance à Caroline et je l´ai fait. Aujourd’hui, je me sens comme prisonnier. Je ne veux pas quitter Caroline par peur de lui briser le cœur. Je dois rester avec elle jusqu´à qu´elle décide elle-même de partir. J´imagine déjà tous ces singes qui se moqueront de moi et de ma misérable vie. Pourtant, je garde espoir pour tous les êtres humains qui partageront mes souffrances et comprendront ma démarche de survie dans mon monde de rêve. Où vais-je ? Merci de me donner une carte avec la destination à atteindre. Merci de m´aider à sortir de ce trou béant que j´ai creusé sans y trouver d´eau potable.

Cela n´intéresse que peu de personnes que je sois en dépression. « L’espèce humaine est une fois pour toutes et par nature vouée à la souffrance et à la ruine. La vie heureuse étant une contradiction dans les termes ». Telle était la vision très sombre du philosophe Schopenhauer.

La tristesse inconsolable, signe de dépression

Le premier signe de la dépression est bien sûr une profonde tristesse, un sentiment que tout va mal, que tout est noir, et que rien de positif ne peut nous advenir. Mais bien sûr, il nous arrive régulièrement d’être tristes : la vie n’est pas uniquement constituée de joie ! Mais la mauvaise humeur finit toujours par passer… sauf chez le déprimé. Celui-ci est enfermé dans sa douleur. Même après un événement traumatisant, tel que le deuil d’un proche, on surmonte son chagrin dans les six mois… sauf dans la dépression.

Idées noires le matin, symptôme dépressif ?

La caractéristique de cette tristesse, c’est aussi qu’elle va être régulière. Les jours se suivent et se ressemblent dans leur noirceur. Habituellement, il peut nous arriver de nous réveiller tristes ou emplis d’idées noires le matin. Mais on ne sait pas de quelle humeur on sera au prochain petit-déjeuner. Alors que la personne dépressive sait immanquablement que chaque jour, elle se lèvera d’humeur morose.

Une vie ralentie par la dépression

Autre signe qui ne trompe pas : le ralentissement général. Le déprimé est envahi par la fatigue, il ne parle pas, il n’a pas le courage de faire les activités qu’il faisait ou de s’impliquer dans son travail ou les relations avec ses amis. Il a une impression de décalage : comme si tout le monde allait à un autre rythme que lui, n’était pas sur la même fréquence. Perte d’énergie et sensation d’épuisement accompagnent cet état.

Trous de mémoire et syndrome dépressif

La personne qui souffre de dépression connaît aussi une fatigue intellectuelle : manque de concentration, difficulté de mémorisation, etc. On a l’impression que les pensées sont ralenties. À tel point que certains se demandent parfois s’ils ne souffrent pas d’Alzheimer : mais ces « faux trous de mémoire » cachent alors de vrais problèmes dépressifs.

Baisse de désir et troubles de l’humeur

L’absence de désir est une caractéristique essentielle de la dépression. Par exemple, vous pouvez vous sentir triste ou malheureux dans votre travail, et vous dire « vivement les prochaines vacances », ou « vivement mon prochain job ». Vous avez toujours un désir dans vos ennuis, une volonté de changer d’air. Alors que la personne déprimée ne désirera même plus autre chose. Une absence d’envies qui se ressent aussi dans les loisirs : la personne dépressive n’a plus de goût aux activités qu’elle pratique, elle n’y trouve plus de plaisir. Ce désintérêt touche tous les domaines de la vie.

Estime de soi et dépression

Signe aussi de dépression : le fait de se dévaloriser. La personne pense qu’elle n’est bonne à rien et n’a plus aucune estime d’elle-même. Le sentiment d’échec revient sans cesse. Cela peut même sortir du cadre professionnel, pour toucher la vie familiale : le déprimé pense qu’il ne mérite pas sa vie de famille, que l’amour que les autres lui portent n’est pas justifié.

Le réconfort insuffisant pour un vrai dépressif

La caractéristique de la dépression, c’est qu’elle ne peut pas être résolue par la consolation et l’affectif des proches. Une tristesse « normale » sera sensible au réconfort d’autrui. La dépression est tellement forte, que les proches n’ont aucune prise. Seul le traitement (médicaments et psychothérapie) permet à la personne de sortir la tête de l’eau, et alors seulement, elle pourra saisir une main secourable.

La cause exacte du trouble schizo-affectif est inconnue. Les changements dans les gènes et les produits chimiques dans le cerveau (neurotransmetteurs) peuvent jouer un rôle. Certains experts ne croient pas que c’est un trouble distinct de la schizophrénie.

Accepter d´être malade, voici une quête indivisible, la main noire invisible qui me contrôle est très nettement la pire chose qui me soit arrivée. Je baigne dans une lassitude profonde où seule la mort m´apportera le repos que je mérite. Je ne suis pas fait pour vivre en couple, je meurs chaque jour un peu plus. Ma sphère imaginaire m´envoie sans cesse les mêmes signaux. Je ne comprends pas pourquoi je veux être de nouveau avec cette personne que j´ai quittée. Car si je l´ai quittée, il y a sans doute une raison, peut-être que j´ai senti que nous étions incompatibles. Le mystère qui m´habite est profond, je suis comme un tableau peint en noir qui recherche la lumière de la délivrance du bout du pinceau de ses idées. Le doute m´envahit sans cesse et le manque de motivation est mon compagnon d’infortune le long du chemin de ma dépression. J´ai le cœur insondable éparpillé en mille morceaux tel un miroir brisé par la folie humaine. Je ne sais pas comment me sauver d´une situation désastreuse, je suis incapable pourtant de mettre un pied devant l´autre… Je suis tel un pauvre homme plein de regrets le long du chemin triste de la vie. Quand l´envie d´écrire est plus forte que l´envie de mourir sur le banc des sentiments, on se dépêche alors de poursuivre ce que l´on a entrepris pour donner du sens à sa vie et ne pas se laisser mourir au fond d´un trou noir. On se bat pour vivre et pour se relever, marcher et encore marcher jusqu´au bout de son chemin de croix. Ne pas avoir tendance à abandonner, ne jamais lâcher prise. Bien se tenir au fil qui nous raccroche à cette vie heureuse que l´on se projette au-delà des jours qui filent telles des aiguilles que l´on plante dans la peau en s´habituant à la douleur ressentie. Ainsi de fil en aiguille, on aperçoit une toile se tisser sur laquelle on pourra broder ses armoiries de douleurs. Le jour se lève sans fin et la dépression règne de toute son emprise sur mon âme, les aiguilles du temps bercent mon devenir dans un cadran cadenassé. Il ne faut pas se cacher, il faut faire face telle une montagne qui fait face au vent et reflète les rayons du soleil, même si au bas de cette montagne, la mer déchaînée tente de se frayer un chemin pour que ruissellent des torrents de larmes du colosse qui se tient devant elle. Pourtant, le roc tient bon et ne veut pas se fissurer. Les écumes tranchantes tentent en vain de laisser une cicatrice à ce monticule de rocaille. Combien de temps faut-il pour oublier quelqu´un qu´on a dans la peau ? Le monde nous demande sans cesse d´être les meilleurs, les plus beaux, les plus intelligents. Pourtant, ce qui compte réellement dans la vie, c´est d´être heureux. Mon bonheur actuel repose sur une seule personne. Je ne compte plus les jours loin d´elle, notre amour est impossible, elle en a décidé ainsi. C´est la vie, je dois faire mon deuil. Ce livre n´est que le reflet d´une tombe dans laquelle Jasmine repose en paix dans ma mémoire. Il faut faire la paix avec soi-même, se pardonner tous nos actes qui nous ont menés vers cette terre de solitude. Ouvrir de nouveau ses yeux sur la beauté du monde et son côté mystique. Si un jour vous avez des hallucinations, dites-vous que ce sont peut-être des signes de Dieu lui-même. Voir des choses qui n´existent pas ne s´explique pas encore, un jour peut-être serons-nous capables de faire le lien avec un côté divin. Les cloches sonnent dans ma tête, je me souviens d´une phrase alors que j´étais dans la voiture en pleine paranoïa : « Poirot, voulez-vous épouser… » J´avais l´impression de vivre quelque chose de mystique et qu´on m´indiquait que j´allais finir comme un légume, que mon cerveau ne tiendrait pas le choc d´un troisième empoisonnement. Je réalise aujourd’hui que je me suis enfui dans cette histoire d´empoisonnement pour fuir la réalité de la vie. Cette réalité qui a fait s´effondrer mon système de rêve dans lequel j´étais bercé. Le temps des regrets doit toucher à sa fin, il est temps de se frayer un chemin vers un futur prometteur. Il est temps de construire un pont au-dessus de ce torrent de larmes de souffrances. Il est temps d´oublier le mal que l´on s’est fait. J´étais aveuglé par mon imagination, j´étais perdu dans les étoiles. Tu m´as fait redescendre sur terre, j´ai entendu ton appel, malheureusement, il était trop tard. Tu as détourné ton regard de moi, tu es partie en avant vers ton futur. Je n´arriverai jamais à me pardonner de t´avoir quittée. J´espère du fond du cœur que tu seras heureuse dans ta vie.

Le rêve prend fin dans une tourmente insoluble. Devant moi se dresse un Mur des Lamentations inexplicable, je n´ai plus envie de vivre d´autres déceptions sentimentales. Je ne vis plus que pour attendre la mort certaine qui m´attend le long de cette traversée du désert. Mes croyances sont basées sur un paradigme où la seule réponse à toutes mes questions est d´accepter la réalité telle qu´elle vient et telle que je l’interprète. Nous ne contrôlons rien de notre insignifiante vie. Nous sommes les spectateurs d´une pièce de théâtre vivante. Voyageurs sans but qui errent dans l´univers mystique de la vie. Toute transformation passe par une phase de repli sur soi, telle une chenille formant son cocon. Je n´ai de cesse d´intérioriser et de drainer ce flux négatif de mes pensées à travers le maillage complexe de mon cortex. Mes neurones se replient sur eux-mêmes pour laisser de nouvelles connexions prendre forme. Elles vont éclore et apporter de nouvelles idées. Je suis toujours divisé entre le monde des rêves et la réalité, tel un ange suspendu dans les airs à la recherche du paradis terrestre. Laisser place à cette vision morbide de la vie me confirme que je vis un calvaire sans fondement. Je n´arrive plus à penser de manière positive, je ne vois que la noirceur de la vie. Pas à pas, je m´approche inexorablement de la délivrance mentale et physique, cette délivrance intitulée « la mort ». Je n´ai pas le choix, je dois passer par ce sentiment de lassitude enfoui en moi. Je dois combattre ce manque d´envie et cet ennui profond. Je ne fais que passer le temps de la manière la plus agréable possible. Je suis dégoûté d´être dans cet état-là, j´ai tellement envie que ma vie prenne fin. Sur le sentier de la perdition, je suis le roi. La folie m´a envahi, je ne peux m´empêcher d´écrire tout ce qui me tourmente. Mes visions de rêves ont laissé place à une réalité amère qui n´a de cesse de me faire languir la mort.

Je n´ai plus d´intérêt pour mon travail, je cherche en moi une motivation inexistante. Seule l´écriture reste une arme contre la grotte de dépression dans laquelle je me suis enfermé. Je veux de nouveau sortir, aller explorer le monde et voir de nouveau mes yeux s´émerveiller en contemplant sa beauté. Au lieu de cela, je passe mon temps à me haïr et à ne plus pouvoir me regarder dans une glace. Les souvenirs de Jasmine s´entrechoquent dans ma tête, je voudrais être libéré de ce sentiment d´appartenance. Il faut que j´arrive à me convaincre au présent qu´elle appartient à mon passé et qu´elle ne sera jamais mon futur. Je n´arrive plus à me ressourcer, comme si chaque jour, le temps essayait de puiser en moi une énergie aux abonnés absents. Je dois prendre des décisions pour changer ma vie et ne plus subir le temps présent. Je suffoque à rester sur place et à ne rien faire, je suffoque à penser tout le temps à des regrets de ma vie. Rester dans le mal et le contempler, j´ai l´impression quelque part d´aimer m´apitoyer sur mon sort. Il est si facile de ne rien faire pour changer les choses, il est si facile de ne plus avoir la foi. Je ne suis pas certain de ce que je veux faire sur cette terre, je ne suis pas certain d´avoir la force d´aider les autres. Je doute de moi et de mes capacités, je redoute de ne pas avoir le courage de changer ce cycle de vie qui m´anéantit.

Autant de questions restées sans réponses. Comprendre sera encore remis à plus tard. Comprendre pourquoi et comment l’esprit peut être troublé, déséquilibré, malheureux, mal dans sa peau, anxieux, désespéré. Il faut comprendre ce qui se passe au double niveau psychologique et biologique ; à ce double niveau, il faut en ajouter un troisième : le niveau moral, car tout se tient et l’on ne peut pas, pour comprendre, séparer ces trois plans.

Les niveaux moral et psychologique répondent, dans leur fonctionnement harmonieux, à des critères précis. Mais beaucoup de gens croient que ces domaines sont libres et que le critère moral, par exemple, est laissé à la discrétion de chacun, répondant aux options personnelles que chacun est libre d’adopter. Il existe des règles qu’il faut respecter pour vivre sans trouble ; ces règles s’imposent d’elles-mêmes pour celui qui vit dans un équilibre harmonieux.

C’est ainsi que les sujets anxieux, qui sont presque toujours des hyperémotifs, le sont en raison d’une anomalie biologique, physiologique d’abord. Puis secondairement en raison de l’impossibilité où ils sont de s’attacher au moment présent, qui constitue la planche de salut de tous les malades psychiques. L’anxieux est pessimiste, redoute le pire, est sans cesse en attitude d’attente ; il est en état permanent de tension et d’alerte. Il faut dire à cet anxieux de modérer cette fuite hors du présent, de s’efforcer de vivre fortement le moment présent. Il existe des méthodes, des critères, il faut les lui donner, les lui expliquer. En fait, dire à un anxieux de se calmer ne sert pas à grand-chose. Il faut lui faire accéder au véritable bonheur de vivre et à la pacification intérieure.

L’intérêt de pouvoir agir de façon endocrinienne ne préjuge en rien de l’origine du trouble psychique ou mental. Il est bien évident qu’une vie difficile, remplie de soucis, de préoccupations, d’émotions, de fatigue et de stress acheminera lentement un sujet vers le déséquilibre. Ce déséquilibre est, la plupart du temps, de forme endocrinienne pour commencer. Il ne deviendra psychique qu’en second lieu, c’est-à-dire que les troubles psychologiques, tels les scrupules, les phobies, les craintes, etc., pourront apparaître après coup et ne seront qu’une aggravation du déséquilibre endocrinien. Ils n’en seront que la dimension psychologique. Un tel sujet qui consultera un psychothérapeute, race prospère, sera « soigné » par un seul bout de la chaîne : le côté uniquement psychologique ; le thérapeute convaincra, encouragera, ou... psychanalysera !

Il faut donc établir une distinction entre les malades passibles de « crino-psychothérapie » et les bien-portants atteints de troubles psychiques plus légers, à qui devra suffire la méthode psychologique d’auto-éducation, qui implique certains moyens. Car il s’agit bien plus d’une éducation, d’un style ou d’une règle de vie que d’une psychothérapie proprement dite. Le terme de psychothérapie peut receler une connotation de personne assistée, ayant besoin de prothèse ; l’auto-éducation, au contraire, implique des règles de transformation de l’individu dont l’efficacité peut être souveraine, car elle agit aussi sur l’équilibre glandulaire de façon quasi mesurable.

C’est cette double méthode qui, seule, permet une guérison authentique et il ne faut pas désespérer que la psychiatrie adopte le principe de cette double action.

Les problèmes et les malchances font partie de la vie. Il nous arrive tous parfois d’être malheureux et lorsque les choses ne vont pas comme prévu, de nombreuses personnes deviennent temporairement déprimées. Les expériences d’échec provoquent souvent des sentiments temporaires d’inutilité et de reproche de soi, tandis que les pertes personnelles peuvent provoquer des sentiments de tristesse, de déception et de vide. Ces sentiments sont normaux et disparaissent généralement après un court laps de temps.

La maladie mentale ne naît pas du hasard. Elle est issue d’une grande souffrance psychique, nourrie parfois par une situation de grande précarité, source de combats qui nous amènent parfois à y laisser la santé mentale. Si tout était lié, nous serions donc rattrapés dans nos gènes par le vécu des vies antérieures. Peut-être que nos maladies mentales sont liées à des bribes du passé ancré au plus profond de nous. L´environnement actuel peut les faire ressortir, j’ai vécu des hallucinations qui semblent si réelles que je suis prêt à donner ma vie pour aider à la construction d’un monde meilleur.

Il y a trois voies par lesquelles chacun peut trouver le sens de sa vie, expliquait Viktor Frankl. « Créer, travailler, produire : c’est le sens de l’accomplissement. Nourrir des liens affectifs et entrer en contact avec la nature et l’art : c’est le sens de l’amour. Développer une attitude positive pour affronter un destin que l’on ne peut pas changer : c’est le sens de la souffrance. Oui, l’homme est capable de s’élever au-dessus de son sort. »

Retrouver la foi en quelque chose et ne plus avoir de pensées imaginaires incohérentes.

Nous sommes en août 2014 et nous avons résilié le bail de notre appartement. Caroline va chercher du travail en Suisse française pendant que moi, je vais chercher à guérir pour mieux la rejoindre, si jamais nous nous rendons compte que nous sommes bien faits l’un pour l’autre. Je cherche toujours le sens de ma vie, je suis toujours en dépression et je n’en peux plus. J’ai besoin de sortir de l’engrenage de la vie, où chacun se marie et a des enfants pour perpétuer l’espèce. Je sens un besoin de liberté profond tout au fond de moi, qui n’attend que d’être libéré. Sinon, je pense trop souvent à m’ôter la vie, si précieuse soi-disant, que Dieu nous a donnée. Je suis sans cesse happé vers le bas. Comme si je devais me battre contre une force obscure qui essaye de me faire rendre l’âme. J’écris pour ne pas me laisser mourir au fond de cette dépression. Je pense souvent à une meilleure philosophie de vie. Celle que j’avais auparavant où j’étais tous les jours heureux. Je me demande si la fuite en avant est la bonne solution. J’ai envie de partir loin de cette planète dont les guerres ne cessent de durer malgré tous les progrès de la science et de la philosophie. Trouver mon propre espace, celui où je me sentirai bien dans ma tête. Je pense que ce monde court à sa perte, les hommes ne sauront pas réparer tous les dégâts qu’ils ont faits à la nature suffisamment rapidement pour que le cycle de reproduction des ressources ait le temps de se mettre en place. Par chance, le destin apporte aussi son lot de bonheur lorsque l’on pense positif.

En effet, je vis depuis début 2015 avec mon âme sœur, Precylia, que je connais depuis 2006, le destin nous a de nouveau réunis. Precylia est mon âme sœur, il semble que j’ai enfin trouvé la personne qui me correspond le plus pour me marier et avoir des enfants.

« Dieu ne joue pas aux dés. » Albert Einstein

Alors que le fatalisme prédit une conséquence quelles que soient les causes, le déterminisme prédit une conséquence compte tenu des causes. Ainsi, je pense que tout a un sens, même cette maladie qui me ronge. Je n’ai pas hérité du nom de Morpheus, en latin le Dieu du rêve, pour rien. Je cherche de manière consciente à transmettre un trésor caché au plus profond de mon subconscient.

Toutes les leçons que j’ai apprises de la vie m’ont toutes guidé vers le partage de ce trésor. J’espère bien qu’un Dieu sera capable d’en décoder l’ensemble pour me prouver que je n’ai pas caché l’histoire de ma vie en vain. Le reflet de la réalité sur l’eau utilisée tel un miroir fait rejaillir le rêve d’un songeur. Lorsque les dernières cloches sonneront, la guerre mentale que je vis laissera place à l’analyse d’autres êtres humains. Ceux-ci chercheront à comprendre et à expliquer une maladie à mon époque encore si peu comprise.

Une maladie qui fait voir une double réalité et qui touche quand même environ un pour cent de la population mondiale. Je pense qu’il est très dur d’accepter de vivre dans une vie où l’on se demande tout le temps si certains de ses souvenirs ont vraiment eu lieu. Ou si au contraire, ils ne sont que des rêves à l’état d’éveil et sans personne pour en témoigner, vous êtes perdu dans le discernement et vous sombrez peu à peu dans le chaos. Aucun retour dans le passé possible pour voir de nouveau ces épisodes hallucinatoires et confirmer la maladie. Les médicaments tels que le Zyprexa font dormir plus que de raison, la concentration est diminuée. Les pages du livre de la vie de Morpheus s’accumulent sans aucune logique structurée de manière claire et hiérarchisée. Une œuvre d’art écrite, qui demande un œil nouveau et une réflexion divine pour être bien interprétée. Je pense que ce tissage de mots entrecoupé de réflexion sur la vie permettra sans doute à beaucoup de personnes de réaliser la chance que nous avons d’être des visiteurs de la planète terre. Les pensées engendrent les émotions et les émotions dirigent les actes. Après des années de réflexion, j’ai enfin découvert la pierre angulaire sur laquelle je construirai une maison solide, tapissée d’une mosaïque de réflexion. Cela m’a pris 15 ans pour découvrir cette petite pierre.

Ceci en me questionnant sans arrêt, utilisant la méthode du V.I.T.R.I.O.L.

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