De ce que peux dire sur l'érotisme brièvement
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est d'abord, et enfin (je n'ai pas le temps aujourd'hui), que l'érotisme trouve sa place dans le jeu même d'une alternance : voiler/dévoiler. C'est en effet dans l'espace intime de ce qui est montré et de ce qui est caché que l'érotisme se déploie volontiers. Mais en même temps : c'est aussi ce qui est montré en cachant, ou ce qui est caché en montrant (ce qui revient presque au même) que l'érotisme, dans ces conditions, a toutes les chances d'advenir — et toute la vie devant soi ! Car l'avenir, apparemment, dure longtemps.
À vous à présent d'en tirer toutes les conséquences. À vous d'y mettre tous les exemples ou tous les souvenirs que vous voulez : pour comprendre que j'ai raison. Moi, je retourne mater ce que dans le judas je suis seul à connaître !...
Mais disons quand même un peu plus ; par charité.
Dès lors qu'il faut deviner ce qui excite nos sens — en particulier, bien évidemment, la vue, et, toujours, PAR la vue — qu'on peut d'ores et déjà parler d'érotisme.
L' œil est partout. La discrétion nulle part.
Ainsi, une femme n'est jamais aussi excitante, désirable, que dans l'action qu'elle engage de ses mains d'ôter la première couche de vêtements et de ne laisser plus qu'à voir alors un déshabillé — qui oblige à deviner l'essentiel, que l'on entrevoit seulement pour l'instant.
Ce que je veux dire, pour conclure, et que cela soit entendu une bonne fois pour toutes, comme pour une vérité biblique, c'est que l'érotisme n'est rien d'autre qu'un masque de peau troué un peu partout ; mais parfait, irréprochable, recouvrant bien un peu partout aussi ! À chacun d'y comprendre ce qu'il voudra.
Allez, cette fois, j'y retourne !
27/04
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