Panthéon - Divinités mineures

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Les divinités mineures sont les compagnons des divinités intermédiaires, ayant un pouvoir moindre mais une influence comparable, certains lorgnant et jalousant le pouvoir des grandes divinités.

Selon les écrits de l’Arche de Torn, il s’agit des adariels, la race ancienne, qui ont accompagné Emnodar et Maar dans leurs royaumes respectifs. Ils se font aussi appeler Seigneurs Adariels pour les suivants d’Emnodar, et Tyrans Maariels pour ceux qui ont suivi Maar.

Israfel

La Reine Lionne

Israfel [iss-ra-fèl] est la déesse des justes et des tranquilles.

La Reine Lionne, telle qu’on l’appelle et qu’on la représente, est perchée sur son promontoire divin et surveille les mortels d’un œil impassible. Gardienne de la nature et de la paix, elle reste cependant impartiale. Les griffes qu’elle se plaît à montrer témoignent également de son caractère impitoyable. Gare à ceux qui l’offensent, car tôt ou tard, ils auront affaire à elle.

« La vérité libère. Punissez les coupables, défendez les justes et les innocents. La paix doit être préservée. Préférez la diplomatie aux armes, sauf pour rendre justice. »

La Reine Lionne est présente dans tous les lieux où la justice est prononcée. Tribunaux et lieux de procès possèdent au moins une chapelle dédiée à Israfel. Son clergé fait bien souvent partie des organismes régissant la loi au sein des royaumes, et possède une structure hiérarchique claire dont le sommet est réservé aux plus hauts magistrats.

Saleas

La Fée de la Chance

Saleas [sa-lé-ass] est la déesse de la chance, du commerce et de la fortune. Bien souvent vu comme un vieux grippe-sou ou une avare, elle promeut en réalité la réussite de toutes et de tous, par le biais des possessions monétaires surtout. C’est une déesse facétieuse et excentrique, qui use de la duperie à bon escient, souvent pour exercer un humour dont elle seule a le secret.

« La chance sourit aux audacieux. Prenez des risques, accumulez les richesses et provoquez votre chance. La fortune vient à tous ceux qui prennent le temps de défier le mauvais sort. »

La Fée de la Chance est révérée par les opportunistes de tous bords : voleurs, prospecteurs, entrepreneurs. De ce fait, il n’est pas rare de trouver des lieux dans n’importe quel endroit se prêtant à lui rendre hommage.

Jamaerah

La Dame Potière

Jamaerah [ja-ma-é-ra] est la déesse des artisans et des intellectuels. La Dame Potière est la source d’inspiration des créateurs et nombre de ceux qui travaillent de leurs mains lui offre au moins une prière par jour, de façon à ce que leurs talents ne s’épuisent pas.

De la même façon qu’elle façonne le talent le jour, la Dame Potière façonne les songes la nuit, modelant le subconscient des rêveurs pour leur donner créativité et inventivité le lendemain.

« Comme le tour du potier tourne, les mains façonnent. C’est par le modelage et la création que le bonheur arrive, et c’est par le travail et l’opiniâtreté que le talent s’exprime. Redoublez d’efforts et le résultat sera au rendez-vous. »

Dans toutes les cités possédant un quartier dédié à l’artisanat se dresse au moins un édifice à la louange de Jamaerah. Bien souvent, cet édifice est lui-même un atelier de création ou s’exprime le talent de nombre d’artisans en résidence ou de passage, certains officiant pour les autres, avec des rôles et des responsabilités assez floues.

Aior

Le Chevalier

Aior [a-i-or] est un dieu guerrier. Mais à la différence des autres guerriers, il inspire le courage et la noblesse à ceux qui le suivent. C’est un leader né, un soldat honorable. Le Chevalier comme on l’appelle, est celui qui donne le courage à ceux qui faiblissent dans le combat, celui qui rend les alliances forgées plus solides, et celui qui maintient l’ordre dans le chaos de la bataille.

« Suivez les préceptes du Chevalier et vous vivrez de manière honorable. Une arme peut être brandie, mais seul celui qui possède la vaillance possède l’avantage décisif dans toutes les batailles. Apprenez de vos échecs, et restez dans le bon chemin. »

Tous les ordres militaires rendent hommage à Aior. Des prières au Chevalier sont énoncées jusque sur les champs de bataille au cœur de la mêlée par de fervents prêtres de guerre. Des chapelles mobiles peuvent être dressées à proximités des batailles pour attirer l’attention d’Aior et inspirer la vaillance aux soldats. Les prêtres quant à eux sont des maîtres d’armes, des porte-étendards et des chevaliers, obéissants à une structure rigide codifiée par les préceptes de leur dieu.

Telantes

La Dame aux Cheveux d’Or, la Chevelure de Soleil

Telantes [té-lan-tès’] est la déesse rayonnante de la lumière. Elle illumine de ses rayons tout ce sur quoi son regard se pose. Elle déteste l’obscurité et les secrets. La gloire fait aussi partie de ses attributs, car sa lumière attire le regard autant qu’elle éblouit. Elle guide les égarés comme un fanal d’espoir et illumine ceux qui décident d’embrasser sa foi. Elle redoute la noirceur de Maar et demande bien souvent de l’aide pour lutter contre sa corruption. Bolga est aussi bien souvent son adversaire car contrairement à Saleas qui ne vient la voler que pour l’importuner, elle la vole et la trompe par pure méchanceté.

« Bonté, miséricorde et compassion sont mes vertus. Guide les personnes de bonne foi et éloigne-toi de ceux qui veulent te tromper par leur noirceur. La lumière guérit mais peut brûler ceux qui tentent de l’éteindre. »

Telantes aux Cheveux d’Or est honorée dans les lieux baignés par la lumière. Puits solaires, plaines dégagées, et même parfois sommets enneigés. Ses prêtres arborent des tuniques blanches ou jaune pâle, et affichent bien souvent des atours d’or, qui attirent bien trop souvent la convoitise des voleurs et des opportunistes.

Magganoth

Le Tyran des Saccages

Magganoth [ma-ga-not’] est le dieu de la guerre dans sa forme la plus pure. Il est l’incarnation de celle-ci, aveugle, destructrice, douloureuse. C’est une haine profonde envers la paix qui habite le Tyran des Saccages, le poussant à exacerber les instincts belliqueux de tous ceux qui l’entourent.

« La paix et l’apanage des faibles et des imbéciles. La guerre est bonne envers ceux qui l’embrassent et les rend forts. Les conflits et la souffrance qu’ils engendrent nourrissent ceux qui les provoquent. La retraite n’est pas envisageable, car Magganoth reconnaît les siens et donnera la force de surpasser même un adversaire plus puissant. »

Les prêtres du Tyran des Saccages sont présents aux abords des frontières disputées, près des champs de bataille, ou même en tant qu’espions au sein des cours royales. Leur but est clair, instiller la haine de l’adversaire, pousser au combat, mépriser la diplomatie et la paix.

Bolga

Le Chat Noir

Bolga [bo-l-ga] est une déesse crainte de tous car elle est vicieuse, malicieuse, méchante et mesquine. Le Chat Noir, comme on l’appelle, est capricieuse et jalouse, et ses comportements excessifs la rendent imprévisible. Malgré cela, elle est conviée à bien des rites mortels, car on craint sa colère si elle en venait à apprendre qu’elle n’ait pas été invitée.

« La roue de la chance tourne pour tout le monde. Ceux qui ont trop de chances finiront toujours par connaître l’étreinte de Bolga. Aussi bas que l’on soit, tout peut encore empirer. »

Œuvrer dans et pour la terreur, tel est un des principaux objectifs du culte de Bolga. Les suivants Dame Malchance suivent à la lettre son exemple en attaquant sadiquement les autres cultes bienveillants. Les obscénités et la destruction sont des actes qui rendent hommages à la déesse, seuls les fous se détournent d’elle, risquant la malédiction sur le restant de leur vie.

Nyatikil

L’Ombre du Spectre

Nyatikil [ni-a-ti-ki-l] est celui qui emboîte le pas de son maître, Maar. Si ce dernier est celui qui corrompt, tue ou détruit, l’Ombre du Spectre est désireux d’effacer les traces. Il effectue son devoir sans poser de question car l’annihilation est son seul but, et tout ce qui passe à sa portée est une aubaine. Effacer dans le néant et l’oubli est son devoir.

« Il n’est de seul repos que dans l’oubli et le néant. La vie perdure dans le souvenir, seul l’effacement lui permet une fin définitive. Brûlez les livres, incendiez les bibliothèques, tout le savoir doit disparaître afin qu’un nouveau monde puisse enfin exister. »

Les fanatiques de Nyatikil sont les ennemis du savoir. Ils sont fréquemment impliqués dans la destruction de collections, de bibliothèques, de musées ou d’œuvres d’art. Ils terrorisent tous ceux qui ont un grand savoir du présent et du passé, allant même jusqu’à profaner les ruines et les sépultures anciennes. Les suivants de l’Ombre du Spectre ne sont la bienvenue nulle part car ils constituent une menace même pour l’existence de la vie spirituelle d’une civilisation.

Jix

La Dame des Ouragans, l’œil du Cyclone

Jix [ji-ks] est la Dame des Ouragans, susceptible et ombrageuse. Elle obéit à ses propres instincts destructeurs. Elle est l’incarnation de l’imprévisibilité et de la fureur de la nature. La Dame des Ouragans excelle dans les démonstrations de destruction aveugle. Vue par les autres divinités comme une brute sans cervelle mais dotée d’un pouvoir de ravage colossal, elle ne sait s’imposer au regard des autres que dans l’usage de cette démesure forcenée.

On dit parfois d’elle que sa force provient de l’utilisation des Forces Primaires de l’Eau, de l’Air et du Feu. La Dame des Ouragans aurait de ce fait trouvé un moyen de puiser dans l’Elémental, et cela lui confèrerait un pouvoir incontrôlable mais quasiment illimité.

« Les feux de forêt, la foudre, les tempêtes et les tornades ne vous feront pas peur si vous marchez dans les pas de la Dame des Ouragans. Propagez la peur des destructions de Jix car ceux qui ne la vénèrent pas vont vers leur destruction prochaine. »

Le culte de la Dame des Ouragans est informel et épars, car sa représentation même est une menace pour beaucoup. Ces fanatiques de la destruction aveugle de la nature viennent adorer leur déesse sur les lieux dévastés. Des forêts incendiées, des tours foudroyées, ou bien même des carcasses de navires échoués. Les prêtres de Jix errent de pillage en pillage, répandant la peur et la crainte de prochains cataclysmes afin de grossir leurs rangs.

Korgoron

Le Tyran des Cœurs Brisés

Korgoron [kor-gor-on’] est le Tyran des Cœurs Brisés, car il sait mieux que quiconque torturer les amours des mortels par le biais d’intrigues et de séductions. Manipulateur, charmant et maniant l’illusion comme personne, Korgoron s’amuse à tourmenter les jeunes amants et à torturer les cœurs endeuillés. Le paroxysme de son plaisir vient lorsqu’il arrive à pousser au suicide l’un des partenaires, buvant avec délectation les larmes de désespoir de l’autre encore vivant.

« L’amour est faible et aisément corruptible. La séduction, la manipulation et le mensonge sont autant de jeux qui sont plaisants à jouer, surtout face à ceux qui n’en comprennent pas les enjeux. Le Tyran des Cœurs Brisés est là pour rappeler à tous et à toutes que la beauté est une arme qui mérite d’être maniée contre ceux qui perdent leur temps à se perdre dans le mensonge de l’amour. »

Apportant autant le malheur que le vice, le culte de Korgoron est plutôt mal vu de tous. Leurs prêtres font souvent usage de duperie pour effectuer de faux sacrements, faire de faux confessionnaux, ou même user de séduction pour pousser à la débauche des futurs mariés. Ils agissent en général en petites cellules secrètes sous couvert d’églises ou de temples.

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