I.

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Chaque soldat avait sa place précise. Le bâtiment était encerclé. Le centre commercial était effectivement la cible, mais seul un magasin les intéressait. Étant un plein air, les commerces étaient alignés les uns à côtés des autres. Celui qui allait être pris d’assaut se trouvait en bordure ; par conséquent, nos militaires avaient accès à trois faces de cette boutique.

La porte arrière était gardée par huit soldats, prêts à intervenir. Parmi eux se trouvait Natanielle. Ils formaient l’équipe 2.

Sur le côté, dans l’ombre et surtout à l’abris des regards indiscrets, les treize restants dont le colonel, formant l’équipe 1, s’apprêtaient à créer la panique.

En temps normal, les civils devraient être mis à l’abris en vitesse, essayant de générer le moins de peur, mais actuellement, la situation était bien différente, puisse que certainement qu’aucune des personnes se trouvant à l’intérieur n’en était véritablement. Cependant une chose pouvait les rassurer sur la certitude d'une présence humaine ou non : un civil normal se mettrait inévitablement à crier, fuir ou se cacher. C’était pourquoi, quatre soldats de l’équipe 1 se chargeraient de les sortir d’ici et de s’en occuper, tandis que les autres devront abattre les choses restantes dans l’établissement.

Si seulement, tout pouvait être si simple ! pensa Camille.

La mission avait été conçue ainsi, mais tous savaient que certaine chose n’allait pas se passer comme prévu, et donc, que l’improvisation serait leur meilleur atout. Mais n’étaient-ils pas habitués ?

En face, le parking était pratiquement désert. Seul quelques voitures étaient stationnées, ce qui renforçait l’idée que ce magasin était un nid. Il possédait bien trop de personne pour le peu de véhicules positionnés devant.

Camille prit une grande respiration, et lança un regard appuyé envers Joe.

Le colonel, espionnant toujours l’entrée, leva son bras et fit un signe de deux doigts. Clayton et Starker surent qu’ils leurs étaient adressés. Les deux dépassèrent le reste du groupe, alors que le supérieur murmura à son oreillette : « Deux, tenez-vous prêt. Un va commencer. »

Camille longea donc le mur de la façade rouge en compagnie de son acolyte. Tous deux désactivèrent la sécurité de leur fusil et se tinrent prêts.

Trois secondes. Ils comptèrent trois secondes et pénétrèrent en vitesse et sans discrétion le magasin. Ils tirèrent quelques balles en direction du plafond.

Silence. Ou presque ! Seul une mère et son enfant se firent entendre sur la droite, lieu des caisses, et se baissèrent de peur.

La seconde – et à priori dernière porte du lieu – claqua dans l’arrière-boutique, tandis que d’autres militaires les dépassèrent. Quatre, pour sauver les bons civils.

Les choses sérieuses commencèrent.

Camille sourit – un sourire malsain – parce qu’enfin elle allait pouvoir se défouler sans ménagement au vu du nombre d’ennemi qu’ils leur faisaient face.

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