Juillet 2022

Aujourd’hui, je sens que ça va déborder. Pas la petite goutte au bord du vase, non, trop facile, mais toute la flotte qui va se renverser.

Ce n’est pas encore le pétage de plomb en règle, mais c’en est pas loin. Je n’ai pas envie d’en arriver là, ça m’épuiserait trop.

Pas la peine de me mettre dans un tel état ! Pourtant, cette fois-ci, rien n’y fait. C’est plus fort que moi. Les vieux réflexes surgissent, les vieux démons débarquent.

Je sais que j’ai toutes les ressources en moi pour calmer et éteindre cette colère, tapie, telle un sous-marin, au fond de moi. Cette colère cache mon impatience, ma frustration.

Je ferai mieux d’aller nager, de respirer profondément ou de méditer. Mais je n’en ai ni l’envie, ni la force.

Arrive la phase où je commence à me dénigrer, à culpabiliser d’être dans cet état d'obsession. Cela m’empêche d’avoir les idées claires. Ce que je pense à ce moment précis est tout simplement de la merde. De la grosse merde en barre.

Pourtant, je suis motivé à ne plus me laisser déborder de la sorte. Je me suis juré de ne plus replonger dans cet état qui ne mène à rien. Pour me rassurer, je me dis que je suis tout simplement humain et pas Monsieur Parfait. Lui, il existe seulement sous ma plume, dans une histoire que j’ai écrite. En pensant à ce personnage, ça me ferait presque sourire.

Oui, c’est bien gentil tout ça, et après ? Je fais quoi ?

Je rentre chez moi, me déshabille et prends une douche. Une cascade d’eau ruisselante sur mon corps me calme toujours. Est-ce suffisant ?

Écrire sur ce qui vient de m’arriver serait-il une bonne chose ? Le garder pour soi suffirait. Le publier ici ?

Essayons…