Le khajeraaz

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Présentation

Le khajeraaz, ou "tempête aux cent épées" en langue majaghane, est une espèce d'arthropode de la même famille que les scutigères et les scolopendres. La différence notable avec ces espèces d'insectes est sa taille. En effet, au contact des sablefeux de la région du Dhazzem, et pour des raisons encore non identifiées, le khajeraaz a pris des proportions incroyables. Une femelle adulte peut atteindre trente-cinq mètres de long pour un poids de vingt quintaux. Un mâle adulte peut dépasser les quarante mètres de longs pour vingt-cinq quintaux. Le spécimen le plus grand jamais observé, nommé "La Mort Ambrée", mesurait cinquante mètres de long pour trente quintaux.

Description

À l'instar des insectes auquel il est lointainement apparenté, le corps de ce monstre est constitué de multiples segments fixés les uns aux autres. Il se déplace à l’aide de plusieurs centaines de pattes couvertes d'une chitine extrêmement résistante, et sa tête est dotée de petites ailes. Sa couleur est jaune sable, sauf au niveau du dos, qui est intégralement blanc et couvert de multiples aspérités et de piquants. Son langage est constitué de grognements et autres hurlements aux modulations diverses.

La caractéristique notable du khajeraaz est sa capacité de son corps à produire une chaleur incroyable.

Comportement

Le khajeraaz est un prédateur particulièrement agressif. Prenant sa proie par surprise en surgissant du sable, il bat des ailes lorsqu’il se retrouve au combat, ce qui lui permet de projeter une véritable tempête de sable autour de lui, tout en soulevant le premier quart de son corps. Puis il se détend brusquement vers l’avant et frappe à la vitesse de l’éclair. Il peut avaler directement sa proie, qui meurt aussitôt, incinérée par la fournaise qui brûle en permanence dans l’estomac du monstre. Lorsqu’il est pris d’excitation, il sécrète une substance qui fait chauffer ses intestins et, de là, son dos, tant et si bien que les multiples aspérités qui le parsèment deviennent rapidement rouge vif tant est grande la chaleur qui s’en dégage. Une arme fond aussitôt si elle vient à les toucher, et une créature entrant en contact avec le dos du monstre encourt de grave brûlures.

Les khajeraaz sont plus lents que la plupart des créatures vivant en milieu désertique. Ils préfèrent donc s’enfoncer sous le sable et faire surface lorsqu’ils entendent des proies à proximité, dans l’espoir de les prendre par surprise.

Habitat

L’antre d’un khajeraaz est généralement constitué d’un entrelacs de larges galeries arrondies de sable vitrifié, et qui s’enfoncent peu à peu sous terre pour finir par parvenir à une grande caverne centrale. Les tunnels creusés sont extrêmement glissants car la chaleur du monstre les fait fondre chaque fois qu’il les emprunte et ils se solidifient une fois qu’il est passé. La salle centrale fait à peine deux fois la taille du monstre si ce dernier est célibataire, contre quatre fois s’il s’agit d’un couple.

Les khajeraaz chassent dans un rayon d’une centaine de kilomètres aux alentours de leur repaire. Ils localisent leurs proies grâce au bruit de déplacement à la surface qui résonne dans toutes leurs galeries. Les khajeraaz localisent rapidement leur cible et passent à l'action. Ils tolèrent la présence de leurs congénères sur leur terrain de chasse, sauf dans les régions où il n’y a presque pas de gibier.

Écologie

Les khajeraaz sont des carnivores qui mangent généralement du dromadaire, des insectes et tout être vivant passant à portée. Ils s’accouplent à la fin de l’hiver et restent ensemble pendant deux mois avant de repartir chacun de leur côté. Bien que ce rituel se reproduise tous les ans, ils ne peuvent avoir des petits que trois ou quatre fois au cours de leur existence. La femelle pond un ou deux oeufs bruns et reste en permanence à leur côté (elle s’enroule même autour pour les garder bien au chaud ; en effet, s’ils sont ne serait-ce qu’un instant exposés à la température normale du désert, ils perdent toute chance d’éclore un jour). Les petits font un mètre de long à la naissance et arrivent à sept mètres au bout de quatre mois (c’est à ce moment qu’ils quittent le nid). Tant qu’ils n’ont pas atteint cet âge, leur carapace est encore un peu molle.

Ces créatures ont une espérance de vie de trois cent ans. Leurs œufs valent excessivement cher, et tout vendeur est assuré de trouver preneur car il s'agit d'un met particulièrement prisé dans les Royaumes Étincelants du Rajahai. La sécrétion qui génère l’incroyable température interne de ce monstre (et à laquelle on donne parfois le nom de iifraz) est utilisée pour créer les objets enchantés liés à la chaleur. Les alchimistes se l'arrachent donc au prix fort.

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