Les griffes de l'obscurité

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Là, tapi dans l’ombre, j’attendais. L’attente était un supplice exquis, chaque battement de cœur enfantin résonnant comme une promesse de terreur. Puis, lentement, inexorablement, j’émergeais du dessous du lit. D’abord un doigt, puis une main, le visage hideux suivant, se frayant un chemin dans le noir vers les yeux écarquillés de la victime. Le silence était total, brisé seulement par le souffle rauque de ma respiration monstrueuse. La peur était si intense qu’elle paralysait les cris, les transformant en un murmure étouffé, un râle inarticulé, un dernier soubresaut d’innocence face à l’horreur.
Une fois totalement sorti de mon repaire souterrain, la scène était à moi. Mes griffes, acérées comme du verre, se posaient sur la peau tendre, le pied minuscule de l’enfant tétanisé de terreur. Je sentais le sang frais qui affleurait à la surface, une douce excitation me traversant. Le petit pied était mon jouet, ma poupée macabre. Avec une lenteur calculée, une précision chirurgicale démoniaque, je commençais ma dissection. D’abord, une pression subtile, un effleurement glacial de mes griffes sur la peau, avant que je ne perce la chair. Le cri reste bloqué dans la gorge, un spasme inachevé qui me grise davantage. Un filet de sang rouge vif apparut, brillant sous la faible lueur lunaire qui filtrait sous le lit. Puis, le véritable travail commençait. La lame invisible de mon griffe se fraie un chemin dans les chairs et les tendons. Je sentis les petits os, fragiles comme du verre, se briser sous l’impitoyable pression de ma main. Le sang coulait à flot, imprégnant le drap de taches rouges écarlates, les petits doigts de l’enfant se crispant dans une tentative désespérée de résistance, un effort vain, inutile.
Mes griffes s’enfoncent plus profondément, déchirent, sectionnent, avec une précision monstrueuse, les muscles, les tendons, les nerfs. Une odeur âcre, sucrée, mêlée de sang et de chair en lambeaux emplit mes narines, ajoutant au plaisir sadique. Le petit pied se détachait lentement, morceau après morceau, sous l’œil terrifié de l’enfant. Des morceaux de chairs et de tendons se détachent, des lambeaux de peau pendaient encore comme des fragments d’un horrible puzzle. Le squelette, blanc et fragile, était mis à nu avant même que la séparation soit complète. Une dernière déchirure, un dernier craquement, et le petit pied était séparé du corps minuscule. Je gardais mon trophée, serrant le petit membre démembré dans ma main, sentant le sang chaud et visqueux couler entre mes doigts, savourant le silence assourdissant qui suivait le supplice. Le regard de l’enfant, empreint d’une peur inimaginable, était ma récompense. La nuit recouvrait la scène de son ombre protectrice, laissant derrière elle le mystère de l'horreur commise.

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