CHAPITRE 8 : Le cours de cuisine

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STAN

J’ai travaillé très tard pour l’audition de lundi avec Martin Scorsese. Le scénario est hyper intéressant. Je n’ai encore jamais joué de rôle comme celui qu’il me destine, mais en faisant des recherches et en travaillant, j’y arriverais. Comme toujours. Le tournage ne débuterait qu’en début d’année prochaine, j’ai le temps de travailler mon personnage. Enfin, si je décroche réellement le rôle.

Il est déjà dix heure trente et je viens seulement de me lever. Samantha doit arriver dans trente minutes. Je vais rapidement prendre une douche pendant que mon café coule. Dix minutes plus tard je suis lavé, habillé et je me demande si c’est vraiment une bonne idée de boire un café vu le degré de nervosité auquel je suis déjà. J’aurais bien besoin d’une cigarette, là, maintenant, pour m’aider à me détendre un peu.

Je vais céder à la tentation lorsque j’entends la sonnette de l’entrée. Je prends une grande inspiration et ouvre.

- Bonjour monsieur, je suis Christian Grimal, je suis le commercial pour la piscine.

- Oh oui, bonjour, entrez, je dis surpris.

J’avais totalement oublié ce rendez-vous ce matin et Samantha qui ne va pas tarder à arriver. Bon pas de panique, je vais gérer. Je vais dans le jardin avec Mr Grimal, je lui indique l’endroit où je voudrais installer la piscine et je lui montre le modèle que j’aimerais sur son catalogue. La sonnette retentie à nouveau, je m’excuse auprès de mon interlocuteur et m’empresse d’aller ouvrir à Samantha.

- Bonjour Stan, elle me dit avec un grand sourire.

- Bonjour Samantha, je réponds avant de la prendre dans mes bras et de l’embrasser passionnément.

- Oh ! Que me vaut un tel accueil.

- Tu m’as manqué, je lui avoue.

J’entends Mr Grimal qui m’appelle dans le jardin. Je dis à Samantha de s’installer, que je m’occupe de lui et que je la rejoints dans quelques minutes. Le commercial m’informe qu’il a pris toutes les mesures dont il avait besoin, qu’il a bien noté le modèle que je veux et que je devrais recevoir le devis dans une dizaine de jours. Je lui fais bien comprendre que je suis prêt à payer un bon supplément si je reçois le devis dans la journée et si les travaux commencent avant la fin de la semaine prochaine. Il me promet de faire le maximum pour répondre à mes exigences. On se serre la main et je le raccompagne jusqu’à la porte avant de pouvoir enfin rejoindre Samantha dans la cuisine.

Elle n’a pas perdu de temps et a déjà sorti tout un tas d’ustensiles et de produits de mes placards et du réfrigérateur.

- Alors pour que je sache un peu mieux où je mets les pieds, il faut que j’évalue quel est ton niveau.

- Il est très très bas.

- D’accord. Je ne suis pas très avancée avec ça. Bon je vais te poser deux ou trois questions faciles.

- Euh tu es sûre ? Parce que je te l’ai dit, je n’y connais absolument rien.

- Quel est le temps de cuisson pour faire un œuf dur ?

- Aucune idée. Une heure, je dis au hasard.

- D’accord, elle répond avec de grands yeux. Pour faire cuire des pâtes, comment tu t’y prends ?

- Je mets de l’eau dans une casserole, les pâtes et j’allume la plaque.

- Et tu laisses cuire combien de temps ?

- Je ne sais pas, je goûte et quand c’est cuit, j’éteins.

- Ok. Dernière question, qu’est-ce que veux dire le terme émincer ?

- Alors là aucune idée.

- Bon, effectivement, ton niveau en cuisine est relativement faible, je dirais même nul. Excuse-moi, même un enfant de dix ans est capable de donner une réponse correcte aux trois questions que je viens de te poser. Bon et bien on a du boulot, mais on va y arriver.

- Avec une professeure comme toi, je dis en la déshabillant du regard, je suis prêt à apprendre n’importe quoi.

Je m’appuie sur le plan de travail, colle mon corps contre le sien et je dépose un baiser sur sa joue, puis un autre, puis un autre tout en me rapprochant de ses lèvres. Je sens sa respiration s’accélérer. Elle déglutit et se dégage de mon étreinte.

- La première chose à faire, lorsque l’on cuisine, c’est de se laver les mains, elle dit en me poussant vers l’évier.

Je m’exécute et j’essaie de retrouver mon sérieux, mais ça n’est pas facile avec un cerveau qui ne cesse de vous rappeler toutes les scènes obscènes que vous avez imaginé la veille. Je peste intérieurement contre moi-même et je me concentre sur les paroles de ma compagne.

- Deuxième chose, toujours pour une question d’hygiène, on s’attache les cheveux, elle dit en joignant le geste à la parole.

Ses cheveux attachés, elle en fait de même avec les miens, puis se relave les mains

- Il faut que je pense à trouver un coiffeur, j’en ai marre de cette tignasse, je me plainds.

- Je peux te les couper si tu veux. Ma mère était coiffeuse et elle m’a appris les bases. C’est moi, maintenant qu’elle ne peut plus le faire, qui coiffe tout le monde à la maison.

- Non sérieux ?

- Oui, oui, elle me répond en hochant la tête positivement.

- Ok j’accepte.

- Si tu veux, on fait ça après le déjeuner.

- Perfect.

- Revenons à la cuisine. Une chose à la fois. Pour commencer, vu ce que tu possèdes comme aliments et vu ton niveau débutant, on va tout reprendre à la base.

Elle me nomme les ustensiles que l’on va utiliser et je la sens un peu moqueuse par moment, mais je garde mon sérieux. Si je perds ma concentration, c’est fini, on n’arrivera à rien. Studieux, j’écoute, je répète et j’obéis.

- On va faire une omelette à la ciboulette. Tu sais ce que c’est de la ciboulette ? Elle me demande.

- Non, aucune idée.

- Très bien, suis-moi. Il y a dans mon jardin, on va aller la cueillir nous-même. Rien de tel que des produits frais et c’est encore meilleur quand ils viennent de son propre potager.

Elle me prend par la main et me conduit jusqu’à un parterre où pousse tout un tas de légumes, d’herbes et de plantes différentes. Elle me les montre un par un en les nommant. Je m’aperçois que je n’en connais pas la moitié. Enfin si de nom seulement. Elle me demande de couper quelques brins de ciboulette, qu’elle m’a préalablement désignés, puis nous rentrons poursuivre la préparation de notre omelette.

Elle me laisse casser les œufs. Bon ça, ça va j’y arrive encore sans mettre une seule coquille dans le récipient. Je bats les œufs avec une pincée de sel. Alors une pincée c’est vraiment avec le bout des doigts, c’est précis, pas comme je fais, c’est-à-dire à vue d’œil. Elle me montre ensuite comment ciseler la ciboulette. Il ne faut pas que je taille des morceaux trop gros sinon ça ne sera pas terrible à manger, d’après elle. Je suis ses indications et je m’en sors plutôt bien. Passons à la cuisson. Une noisette de beurre dans la poêle pour que ça n’adhère pas. Une noisette de beurre, c’est comme la pincée de sel, c’est vraiment une petite quantité, c’est-à-dire qu’on ne met pas la moitié de la plaquette. Le beurre à peine fondu, j’y verse mes œufs battus et je saupoudre de ma ciboulette ciselée. Hummm ça sent bon. Samantha me dit de baisser un peu la chaleur de la plaque pour que ça ne brûle pas en dessous alors qu’au-dessus c’est à peine saisi. Trois minutes plus tard, elle m’annonce que c’est cuit. Je sors deux assiettes et des couverts. C’est l’heure de la dégustation. Je me sens comme dans Top Chef, au moment où les candidats présentent leurs plats au jury. Samantha partage en deux parts égales, dépose une assiette devant moi et garde l’autre. Il n’y a même pas besoin de couteau, la texture est tellement légère et moelleuse que ça se coupe tout à seul avec la fourchette. Je prends une grosse bouchée et …

- Hummmm ! Je n’ai jamais mangé des œufs aussi bons que ça. J’adore, je m’exclame. C’est tout simple, rapide et tellement bon. C’est incroyable.

- Et c’est toi qui l’as préparé, elle précise.

Elle goûte à son tour. Je le vois fermer les yeux et un sourire se dessine lentement sur ses lèvres.

- Félicitations, ils sont excellents, elle me complimente en rouvrant les yeux.

- Merci à toi. Sans toi, je n’aurais jamais fait aussi bien.

- Je n’ai pas fait grand-chose. Une fois que tu connais les bases et les bonnes associations en cuisine, tu peux préparer n’importe quoi. L’avantage avec l’omelette c’est que tu peux varier les ingrédients. Tu peux mettre du fromage, ou des champignons, des pommes de terre, du poivron, enfin tout ce que tu peux imaginer.

- Super. Tu peux m’apprendre autre chose ?

- Oui si tu veux, mais il faudra aller faire quelques courses. On ne cuisine bien qu’avec des bons produits. Je t’emmènerais faire le marché. Nous y trouverons des produits frais, de saison et pour pas cher, tu verras.

- Ok. Quand est-ce que l’on pourrait faire ça ?

- Je travaille toute la semaine alors il vaut mieux prévoir ça un samedi ou un dimanche. De toute façon il y a un marché tous les jours dans les villages aux alentours. On trouvera bien où se ravitailler.

- Samedi prochain, c’est bon pour toi ?

- Oui, ça me va.

- Super. J’ai hâte, je dis.

On finit notre repas et je charge le lave-vaisselle pendant qu’elle lave la poêle qu’elle estime ne pas être bien lavée en machine. J’avoue que je ne me casse pas la tête, je mets tout dans le lave-vaisselle, sans me poser de question.

Elle vient à peine de reposer soigneusement le torchon sur la poignée de la porte du four que je l’attrape par la taille et la fait pivoter pour qu’elle se retrouve face à moi. Je n’en peux plus. L’avoir si près de moi me rend fou. J’ai besoin maintenant, de l’embrasser. Je resserre mon étreinte, elle passe se bras autour de mon cou. Elle a très bien compris ce que je veux, mais vu son regard et son sourire malicieux, je sens qu’elle veut me torturer encore un peu plus.

- Maintenant que le cours est fini, j’ai le droit de t’embrasser ? je demande.

- Euh, voyons… elle dit en levant les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir.

Je retire l’élastique retenant ses cheveux, qui retombent en cascade sur ses épaules. Ma main redescend sur sa nuque, mon pouce caressant sa mâchoire inférieure puis suivant la ligne de son cou jusqu’à la clavicule. Je la sens frissonner. J’aime ça, la sentir perdre la raison sous mes caresses. Elle ne peut plus résister, je le vois dans ses yeux.

- J’estime que tu as été un très bon élève et que tu as le droit à une récompense, elle dit avec le peu de sérieux qu’il lui reste.

Elle se met sur la pointe des pieds, effleure mes lèvres puis reprend sa place initiale.

- Hey ! C’est tout ? je proteste.

- C’était juste une omelette, elle dit pour me taquiner.

- Ok, alors laisse-moi te remercier pour ce cours de cuisine, je dis en l’embrassant tendrement.

Waouh ! Que c’est bon de l’embrasser et de la serrer contre moi. Tout ce que j’ai pu m’imaginer, me revient en tête et m’excite encore plus. De tendre, nos baisers deviennent passionnés, avides. Nos langues jouent un ballet qu’elles seules connaissent. J’ai le souffle court, le cœur sur le point d’exploser et le corps en feu. J’ai envie, non j’ai besoin qu’elle m’apaise. Je la soulève légèrement et l’assoie sur l’îlot de la cuisine. Elle me fait une place entre ses jambes et je la fais glisser jusqu’à mon bassin. Je fais glisser les bretelles de son t-shirt et shit ! elle aurait pu s’abstenir de mettre un soutien-gorge aujourd’hui. Certes la dentelle blanche est hyper sexy, mais c’est une barrière supplémentaire dont je me serais bien passé. J’embrasse sa peau de velours. Je sens les battements fort et rapide de son cœur, lorsque je passe ma langue sur sa jugulaire. Ses doigts entreprennent de déboutonner ma chemisette, mettant à nu mon torse parfaitement sculpté, recouvert d’une légère toison. Elle pose ses mains sur mes pectoraux, puis les descends le long de mes côtes en dessinant chaque partie de mes abdominaux avec ses pouces. Je frisonne, mais c’est tellement bon. J’en ai eu des femmes dans ma vie, mais jamais aucune ne m’a fait autant d’effet que Samantha.

Au moment où ma chemisette touche le sol, la sonnette de l’entrée nous sort de notre bulle. Je peste contre l’importun. Front contre front, le souffle court, nous reprenons nos esprits. Je ramasse ma chemisette et la remet, tandis que Samantha descend de son perchoir et rajuste ses vêtements. Alors que je me dirige vers la porte d’entrée, elle m’informe qu’elle passe vite fait chez elle, prendre son matériel pour me couper les cheveux. Elle disparait par la porte de la cuisine au moment où j’ouvre à mon visiteur. C’est Mr Grimal. Il vient m’apporter le devis pour ma piscine. On peut dire que lorsque l’on trouve les bons arguments, ils savent accélérer le mouvement. Je lis rapidement, valide et signe le document. Il m’informe que les travaux pourront commencer dès ce jeudi et qu’ils en auront pour au maximum deux jours. Parfait. Je serais rentré de New-York.

Samantha revient quelques minutes après le départ de Mr Grimal, avec une petite mallette noire et argentée à la main. Elle me demande d’aller me mouiller les cheveux. Je passe ma tête sous le robinet d’eau froide. Ça a l’effet de me calmer un peu. Elle me demande de m’installer sur une chaise, sur la terrasse et d’enlever ma chemisette.

- Je croyais que tu voulais me couper les cheveux, je dis avec une lueur de malice dans les yeux.

- Et c’est ce que je vais faire. C’est pour que ça soit plus pratique pour moi sans le col qui me gênerait. Et puis si en plus je peux joindre l’utile à l’agréable, elle me répond avec un sourire coquin et un clin d’œil.

J’obéis et prend place. Elle peigne mes cheveux pour les démêler et évaluer leur longueur. Je lui demande une coupe courte, mais pas à la militaire non plus. Elle se lance et j’entends les ciseaux claquer auprès de mes oreilles. Elle est concentrée et extrêmement sérieuse. La voir s’agiter autour de moi, sa poitrine à hauteur de mes yeux, fait ressurgir mon désir. Je caresse sa jambe et elle me repousse en m’intimant de rester tranquille si je ne veux pas perdre une oreille. Je repose ma main sur l’accoudoir et j’essaie de penser à autre chose qu’à mon envie de lui faire l’amour. J’organise, dans ma tête, mon prochain voyage aux Etats-Unis. Je pars demain après-midi. Mon audition est lundi en début d’après-midi. Je passerais la nuit dans mon appartement de New-York et je reprendrais l’avion mardi matin pour être en France en fin de journée, avec le décalage horaire. Ça va être fatiguant et je risque d’être déboussolé quelques jours en revenant ici, mais je n’ai pas envie de m’absenter plus longtemps que nécessaire.

- Voilà, j’ai fini, m’annonce Samantha fière d’elle. Je te laisse aller voir le résultat, elle m’ordonne en rangeant ses instruments.

- Ok. Sers-toi à boire si tu veux. J’en ai pour un moment, je reviens.

- Euh… d’accord. Merci

************

SAMANTHA

Je vais prendre un soda dans le réfrigérateur de la cuisine et je ressorts sur la terrasse. Je m’installe sur un transat au soleil. Je ferme les yeux et me laisse doucement bercer par le chant des oiseaux. Je me remémore les dernières heures qui viennent de s’écouler et je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle on s’est rapproché Stan et moi. Je ne sais pas où cette relation va nous mener, mais je sens qu’une forte complicité s’installe entre nous. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi heureuse et je compte bien profiter de ce bonheur à fond.

Je ne sais pas combien de temps Stan a passé dans la salle de bain et je commence à me demander ce qu’il peut bien faire. Je m’apprête à aller voir quand il apparait sur la terrasse. Waouhh ! Je n’en crois pas mes yeux. Il a taillé sa barbe très fournie, presque à ras. Entre son changement de coiffure et sa barbe de trois jours, j’ai l’impression de me trouver face à un autre homme. Il est encore plus beau et plus sexy comme ça. Ça fait ressortir un peu plus le bleu de ses yeux, ça éclaire son visage et ça le rajeuni de quelques années. Je n’ai pas de mots pour décrire à quel point il est magnifique.

- Bonjour, vous devez être le jeune frère de Stan, je dis en m’approchant.

- Bonjour, belle dame, il répond en me prenant dans ses bras.

Je me mets à rire et il m’embrasse dans le cou.

- Tu es magnifique, je le complimente en passant ma main dans ses cheveux.

- Mon nouveau look te plait ?

- C’est avant tout à toi que ça doit plaire.

- J’aime beaucoup ce que tu as fait avec mes cheveux. C’est exactement ce que je voulais. Tu as des mains en or.

- Merci. Je n’ai pas de mérite, c’est le mannequin qui fait tout.

- Oh ! Tu trouves que je ressemble à un mannequin ? Il me demande le plus sérieusement du monde.

- Sérieux Stan ? Tu t’es vu ? Je dis en me reculant légèrement pour l’examiner des pieds à la tête. Tu es grand, élancé et battit comme un dieu Grec. Tu as un visage parfait et je ne parle même pas de tes yeux. Pfiouuu, mais n’importe quelle femme se damnerait pour ne serait-ce avoir qu’un regard de ta part.

- Merci pour les compliments. Te rends-tu compte de la chance que tu as, il dit en m’attirant dans ses bras.

- Oh que oui. Je n’aurais jamais imaginé qu’un mec comme toi puisses avoir un quelconque intérêt pour une femme comme moi.

- Comment ça une femme comme toi ?

- Attends, je suis tout à fait consciente de mon image et de mon corps. J’ai deux enfants, donc on peut oublier le corps de rêve. J’ai les yeux noisette, rien d’exceptionnel. Mes cheveux sont trop raides et ils manquent d’éclat. Mon nez est trop grand et ma poitrine trop petite. Voilà quoi. Je suis tout ce qu’il y a de plus banal.

- Tu n’as même pas conscience à quel point tu es belle, je dis avec des étoiles dans les yeux.

- Arrête ! S’il te plait.

- Mais enfin ! Tu n’as absolument rien à envier à toutes ces femmes que l’on voit dans les magazines ou sur les podiums des défilés de mode. Tu es bien plus belle qu’elles, justement parce que tu es naturelle, sans artifices, sans avoir besoin de maquillage pour camoufler les petites imperfections. Parce que se sont justement ces petites imperfections, ces cicatrices de la vie qui te rendent encore plus belle. Et puis ce que tu dégages, ce rayonnement qui émane de toi, c’est ce qui m’a attiré en premier chez toi. Bon après il y a tes yeux, tes jambes et ton beau petit cul, il avoue avec un sourire coquin.

- Tu sais, je suis absolument consciente qu’à quarante et un ans, je ne peux pas rivaliser avec des jeunes femmes de vingt ans.

- Pourquoi penses-tu que je serais plus attiré par une jeunette ?

- Parce qu’arrivé à un certain âge, la crise de la quarantaine peut-être, les hommes ont besoin de se prouver qu’ils peuvent encore plaire, séduire et ils visent une catégorie de femmes plus jeunes et encore innocentes. C’est ce qu’a fait mon ex-mari, je dis en baissant la tête.

Il passe un doigt sous mon menton et m’oblige à le relever pour le regarder dans les yeux.

- Et bien je dois faire ma crise de la quarantaine à l’envers, car je ne suis absolument pas attiré par toutes ces midinettes, mais par toi et rien que toi, il dit juste avant de m’embrasser avec une infinie douceur.

Des larmes de joie roulent sur mes joues. Ce n’est pas possible, je dois rêver. Il ne peut pas exister un homme aussi bien sous tous rapports. Il doit forcément y avoir quelque chose qui cloche chez lui. L’homme parfait n’existe pas et pourtant lui s’en approche de très très près et il a choisi d’être avec moi. Je ne mesure pas la chance que j’ai, mais j’en profite au maximum. Je ne sais pas combien de temps ça va durer.

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