CHAPITRE 18 : Cadeaux

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STAN

C’est bientôt Noël. Je viens de passer deux mois à me préparer durement pour mon prochain rôle. J’ai passé plusieurs jours avec un psychologue et un psychiatre puis avec les pompiers et paramedics de New-York qui m’ont formé aux premiers secours. Entre temps, j’ai continué la promotion de « Success » à l’étranger.

Je ne suis pas retourné en France depuis mon diner en tête à tête avec Sam, mais on communique tous les jours. Ça n’est pas simple de s’appeler ou de faire une visio entre le décalage horaire et nos travails respectifs, mais on s’adapte.

Dans une semaine c’est Noël. On s’est organisé avec Milla, pour nous partager la garde de Maia pendant les fêtes. Comme en tant que mannequin, elle a des séances photos de prévues juste avant Noël, j’ais Maia du vingt jusqu’au vingt-cinq au matin. Je dois la déposer chez Milla en milieu de matinée pour qu’elles se rendent au repas de Noël chez ses grands-parents maternels. J’ai pu organiser mon emploi du temps afin d’être entièrement libre pour ma fille durant six jours. Je l’aurais de nouveau une semaine juste avant le début du tournage car durant cette période je ne pourrais la voir qu’un week-end de temps en temps. C’est compliqué également de ce côté-là vu que Milla n’a pas d’emploi du temps fixe, tout comme moi et que l’on est amené l’un et l’autre à beaucoup voyager partout dans le monde. Mais je suis prêt à faire des heures d’avion pour juste passer un petit moment avec ma fille, même si je suis fatigué.

C’est très important pour moi, que je passe Noël avec fille, d’autant plus que ma mère est encore en croisière pour trois mois. Noël c’est une fête familiale, c’est la fête des enfants, c’est l’amour et le partage et je veux transmettre ces valeurs à Maia. En tant que père complètement dingue de sa fille et qui ne peut rien lui refuser, je l’ai évidemment couverte de cadeaux. J’ai hâte de la voir ouvrir ses paquets.

Je n’ai pas oublié Samantha et sa famille. Pour Isabelle et Etienne, je leur offre un mois en cure thermale. Ça leur fera le plus grand bien et ça soulagera les douleurs que provoquent leurs maladies. Axel, je lui fais livrer un ordinateur dernier cri. Le vendeur m’a assuré que c’était le top du top. Pour Mégane, j’ai eu un peu plus de mal à trouver. Je ne suis pas très doué pour les cadeaux destinés aux adolescentes, alors j’ai pensé qu’une carte cadeaux de mille euros dans une grande enseigne de vêtements, serait le meilleur choix. Une jeune fille, ça aime faire du shopping et renouveler régulièrement sa garde-robe et bien elle va pouvoir se faire plaisir. Et enfin, pour Samantha, je lui réserve une belle surprise.

************

SAMANTHA

C’est Noël. J’adore cette fête. Axel et Mégane ont décoré le sapin, depuis plusieurs semaines et ils attendaient ce jour avec impatience. Ils ont beau être grands, ils redeviennent de tous petits enfants et j’aime voir leurs yeux émerveillés en découvrant leurs cadeaux au pied du sapin.

Papa a allumé un bon feu dans la cheminée, maman nous a fait son chocolat chaud spécial Noël (cacao, cannelle, miel et chantilly) et j’ai mis une petite musique de circonstance. On est encore tous en pyjama et impatients d’ouvrir nos paquets.

On laisse l’honneur à Axel et Mégane, d’ouvrir les premiers cadeaux. Ils se précipitent dessus et déchirent les emballages sans ménagement.

Mon fils a reçu la dernière paire d’Addidas sortie récemment et un casque de gamer avec le micro intégré.

Mégane découvre le manteau sur lequel elle a flashé en magasin au début du mois et un nouveau téléphone.

Nous avons offert à mes parents, un voyage organisé de deux semaines pour visiter les châteaux de la Loire. Ça fait longtemps que je les entends en parler, mais ils trouvent toujours une excuse pour ne pas le faire. Voilà l’un de leur rêve qui se réalise.

C’est à mon tour d’ouvrir mon cadeau. Je suis émue en trouvant dans un bel écrin rouge, un collier en or dont le pendentif en cœur est formé par les prénoms de mes enfants et mes parents. Je les embrasse et les remercie.

Mon téléphone se met à sonner, c’est Stan qui m’appelle en visio. Je décroche en me dirigeant vers la cuisine pour m’isoler.

- Joyeux Noël, il dit.

- Joyeux Noël à toi aussi, je réponds avec un grand sourire.

- Vous avez déjà ouvert vos cadeaux ?

- Oui, on vient juste de le faire et toi ?

- Non pas encore, il n’est que deux heures du matin ici.

- Mais pourquoi tu m’appelles si c’est le milieu de la nuit pour toi ? Tu es fou !

- Je tenais absolument à voir ta tête lorsque tu vas ouvrir la porte d’entrée.

- Mais quelle porte ? Je demande stupéfaite.

- Ta porte. Dépêche-toi, il me presse.

Je m’exécute, toujours téléphone à la main. Je le vois qui s’impatiente. Je dévérouille la porte et lorsque je l’ouvre, je n’en crois pas mes yeux. Le père Noël existe vraiment, la preuve en est qu’il a déposé des paquets sur notre perron. J’appelle toute la famille pour qu’ils viennent m’aider.

- Tu es adorable. Tu n’aurais pas dû, je lui dis.

- Ça me fait plaisir, il me répond avec son sourire qui fait fondre mon cœur.

J’entends les enfants pousser des cris de joie. Axel a reçu un nouvel ordinateur qu’il me dit être le tout dernier modèle, même pas encore sorti en France. Mégane saute de joie à la vue du montant qui lui est alloué pour son shopping dans une grande enseigne de vêtements et mes parents restent sans voix en découvrant que Stan leur offre un mois de Cure Thermale en Suisse.

Mégane me tend une enveloppe à mon nom. Je m’assoie dans un fauteuil, mon téléphone calé sur la table basse, face à moi. J’ai les mains qui tremblent. Je me demande ce qu’il a bien pu faire comme folie. Je sors un billet d’avion et une place de concert en loge V.I.P pour le concert de Maroon 5, le quinze Janvier prochain à Paris. J’ai les larmes aux yeux.

- Stan… C’est… C’est… Je ne trouve pas les mots. Merci. Si tu étais là je te sauterais au cou pour t’embrasser, je dis heureuse.

- Je te l’aurais bien donné en main propre, rien que pour ça, si j’avais pu.

- Tu es… complètement fou. C’est beaucoup trop.

- Pas pour moi. Je ferais tout pour te voir sourire et te rendre heureuse, il dit sérieusement.

Je me lève pour m’isoler, la suite de cette conversation ne regarde que nous deux.

- Je vais me sentir ridicule maintenant avec mon cadeau pourri. Tu l’as reçu ?

- Oui, il est avec les autres au pied du sapin.

- Alors ne l’ouvre pas. Jette-le. Je vais t’envoyer autre chose, je dis nerveusement.

- Mais pourquoi ?

- Parce que c’est vraiment nul.

- Mais non ne dit pas ça. Tu m’autorises à l’ouvrir maintenant ?

- Non, non, surtout pas. Mets-le directement à la poubelle.

- Hors de question, il dit en déchirant le papier cadeau. Un livre de cuisine !

- Tu vois c’est vraiment nul, je dis en me couvrant honteusement le visage avec ma main.

- Au contraire, c’est une idée géniale. Comme ça, à chaque fois que je cuisinerais, je penserais à toi. Enfin je pense déjà tout le temps à toi de toute façon, il me dit avec un regard qui en dit long.

- Moi aussi je pense tout le temps à toi.

Cette conversation glisse sur un terrain dangereux. Il faut que je change de sujet.

- Euh ! Au fait ! Tu pourras me donner l’adresse d’un hôtel, dans mes moyens, pour après le concert. Tu connais mieux Paris que moi.

- Ne t’en fais pas pour ça. J’ai tout organisé. Une voiture viendra te prendre à l’aéroport et reviendra te rechercher après le concert pour te conduire à l’hôtel où je t’ai réservé une chambre.

- Alors là ! Je ne sais plus quoi dire. Tu as vraiment pensé à tout, je dis surprise et gênée en même temps. Tu n’aurais vraiment pas dû.

- Et encore, tu n’as pas tout vu.

- Ah bon ? Qu’est-ce que tu me réserves ? Je demande curieuse.

- Ah cette fois, je te laisse la surprise. Je ne vais tout de même pas te dévoiler tout le programme.

- J’ai hâte d’y être. J’aurais aimé que tu sois avec moi, j’avoue tristement.

- Moi aussi, mais je ne peux vraiment pas me libérer. Tu me raconteras et tu m’enverras des photos.

- Oh que oui. Tu peux compter sur moi.

Il se met à bailler et je vois qu’il a du mal à garder les yeux ouverts.

- Allez, va dormir. Maia ne va pas te laisser faire la grasse matinée, alors il faut que tu dormes un peu.

- J’aurais aimé rester encore à discuter, mais tu as raison, j’ai besoin de repos.

- Bonne nuit, je lui dis tendrement en lui envoyant un baiser.

- Bonne journée, il me dit avec un sourire. Je t’aime.

Il raccroche sans me laisser le temps de répondre. Quoi ? J’ai bien entendu ? Il vient de me faire une déclaration nette et franche, là ? Je n’ai pas rêvé ? Ces trois petits mots sont mon plus beau cadeau.

************

STAN

Je raccroche rapidement après lui avoir avouer mes sentiments. Ça fait un moment que j’ai envie de le lui dire, mais j’attendais un jour spécial et c’est aujourd’hui. Pourquoi je ne lui ai pas laissé le temps de répondre ? Parce que je veux lui laisser le temps de prendre conscience de ses propres sentiments à mon égard et qu’elle me le dise lorsqu’elle sera devant moi, en chair et en os.

Je ne regrette pas d’avoir veillé si tard pour attendre de la voir découvrir son cadeau. J’attendais ce moment depuis plusieurs semaines déjà et j’attends avec encore plus d’impatience, la date du concert.

Je vais me coucher heureux, le cœur remplit d’amour.

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