CHAPITRE 32 : L'année commence bien

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SAMANTHA

J’ai passé une soirée de rêve. Finir ce réveillon sur Times Square, je n’aurais jamais osé l’imaginer et encore moins avec l’homme que j’aime. C’était féérique. Le feu d’artifice, les confettis, cette ambiance festive, les gens autour de nous qui riaient, chantaient et dansaient. C’était incroyable de voir toutes ces personnes, qui ne se connaissaient pas avant, boire et s’amuser ensemble. Il n’y avait plus de statut social, plus de barrière de langue, plus de différence raciale, aucune animosité, aucun jugement. On était tous réuni au même endroit, pour la même raison : faire la fête tout simplement.

J’adore ce pays, j’adore la vie auprès de Stan et surtout je l’adore lui. J’avoue avoir eu un gros pincement au cœur lorsqu’il m’a révélé ses soirées dépravées avec des stripteaseuses, mais je ne peux pas lui en vouloir puisqu’on n’était plus ensemble et j’admire son courage de m’avoir fait une telle confession. Il devait avoir terriblement peur que je le rejette, mais il est allé jusqu’au bout de sa révélation par pur honnêteté envers moi, mais aussi pour sa tranquillité d’esprit. Pas de secret entre nous.

Nous sommes rentrés à six heure du matin et nous sommes montés nous coucher, chacun dans notre chambre, épuisés, légèrement saouls aussi, mais heureux. J’aurais bien partagé mon lit, mais il m’a dit que l’on était trop ivre et qu’il ne voulait pas avoir l’impression de profiter de la situation. Il veut que l’on soit tous les deux pleinement conscient de nos actes. J’ai un peu honte de l’avouer, je l’ai vampé pour obtenir ses faveurs, mais il a résisté, difficilement certes et pourtant il m’a embrassé et est allé dans sa chambre.

Ce matin, Stan n’est pas encore levé lorsque je descends à la cuisine. Vue l’heure, je préfère préparer un brunch au lieu d’un petit déjeuner. Je ne sais pas ce que Stan à prévu pour aujourd’hui, en l’attendant je sirote mon café, j’appelle mes enfants pour leur souhaiter une bonne année et j’entame la lecture d’un livre. Il descend une heure plus tard, déjà douché et habillé. Cette courte nuit festive n’a laissé aucune trace sur son visage, il est frais comme après une nuit de douze heures, alors que moi, j’ai eu du mal à cacher mes cernes et mon teint brouillé sous une couche de fond de teint.

- Bonjour my Love, il dit en m’embrassant.

- Bonjour, je réponds avec un sourire radieux.

Il se verse une tasse de café et je nous sers nos assiettes, que j’avais mis en attente dans le frigo, puis je fais cuire une omelette au fromage. Stan me propose d’aller faire une balade dans Central Park, après notre repas. Il y a du soleil aujourd’hui, c’est le temps idéal pour parcourir les allées recouverte de neige. Il m’assure que le spectacle vaut le coup d’œil et je lui fais entièrement confiance.

Nous nous habillons chaudement et dépassons les trois pâtés de maisons nous séparant du célèbre parc. Stan avait raison, le spectacle est incroyablement beau, je dirais même enchanteresque. Tout est recouvert d’une duveteuse neige blanche qui avec le soleil renvoi par endroits, des reflets bleutés. Stan passe son bras sur mes épaules et je me blottis contre lui, heureuse et amoureuse. Nous arpentons les chemins et il joue les guides touristiques. Les grands espaces sont remplis de New-Yorkais venus faire de la luge, faire voler un drone ou juste profiter des rayons du soleil et du bon air frais. Un peu plus loin, sur un sentier moins peuplé, nous nous arrêtons sur un petit pont en pierre surplombant un ruisseau. Stan me prend dans ses bras et m’embrasse. J’ai vraiment l’impression d’être dans un conte de fée.

Il commence à se faire tard, le soleil amorce sa descente et les températures se rafraichissent un peu plus. Nous prenons le chemin du retour lorsque Stan s’arrête et fait mine d’avoir repéré quelque chose au sol. Discrètement il prépare une boule de neige et sans que je n’ai eu le temps de prévoir son coup, il me la lance au niveau de la poitrine. D’abord surprise, je reste immobile tandis qu’il éclate de rire, content de sa farce.

- Ah c’est comme ça ! Je dis en me baissant pour à mon tour fabriquer un projectile.

Il s’en suit une bataille de boules de neige dont aucun de nous ne veut sortir perdant. Nous nous poursuivons et nous amusons comme des gamins. Je finis par capituler, morte de froid. Mon manteau à l’origine noir, est presque totalement blanc. Mes gants sont mouillés et j’ai les pieds glacés. Stan se pavane, fier comme un paon d’avoir gagné.

- Ça n’est pas une victoire très honorable, vu qu’il y a abandon, je dis un peu mauvaise perdante.

- Peut- être, mais j’ai gagné quand même, il me nargue.

- Mouais ! je réplique en brossant mon manteau de mes mains pour éliminer un maximum de neige.

Il m’enlace.

- Allez, je suis beau joueur et je t’offre un chocolat chaud, il me dit avant de déposer un rapide baiser sur mes lèvres.

- Avec plaisir, je suis congelée.

Nous repartons main dans la main et prenons une pause dans un Starbucks. Je commande un chocolat avec des morceaux de guimauve. Hummm ! C’est un vrai régal. Stan a préféré un Capuccino accompagné d’un muffin à la groseille. Je le taquine en lui en chipant un morceau, car je sais qu’il n’aime pas que l’on prenne dans son assiette. Il proteste.

- Vengeance, je réplique en fronçant le nez.

De retour à l’appartement, je monte en vitesse changer mes vêtements humides et froids. Dans ma valise, je tombe sur la pochette « Au cas où », que m’a préparé Mégane. Je souris. Il se pourrait bien que j’utilise ce qu’elle contient finalement. Je repense également aux achats coquins que Giulia à fait à mon intention et il me vient en tête de faire craquer Stan en lui offrant un petit défilé de lingerie sexy. Je vais y aller crescendo. J’enfile l’une des trois tenues, la moins affriolante à mes yeux. Stan est dans sa chambre pour se changer également. Je vais toquer à sa porte et lui demande à travers le battant fermé, s’il peut venir m’aider à choisir ma tenue car je n’arrive pas à me décider.

************

STAN

Je frappe à sa porte et elle m’autorise à entrer. Elle est debout près de son lit seulement vêtue d’une nuisette en satin bleu nuit. J’apprécie le spectacle qu’elle m’offre et la détaille des pieds à la tête en insistant sur sa poitrine.

- Ta mère m’a acheté deux tenues et je ne sais pas laquelle choisir, elle me demande en me présentant des dessous aguichants.

Si on se trouvait dans un dessin animé de Tex Avery, à cet instant, j’aurais pu jouer le loup aux yeux exorbités dont la mâchoire se décroche et la langue pend jusqu’au sol devant Jessica Rabbit.

- Tu veux peut-être que je les passe chacune à leur tour pour t’aider à faire ton choix, elle me demande d’un air coquin.

J’hésite. J’ai très envie de voir ce qu’elles donnent sur elle et en même temps celle qu’elle porte déjà, suffit à m’exciter au plus haut point. Je crois que ses intentions sont claires et je n’ai plus de raisons de résister puisque nous sommes de nouveau ensemble. Je m’approche d’elle, lui prend les cintres des mains et les balance à l’autre bout de la chambre.

- Tu n’en auras pas besoin, je dis d’une voix rauque juste avant de l’embrasser fougueusement.

Elle s’accroche à mon cou et répond à mes baisers avec une ardeur que je ne lui connaissais pas. Visiblement cette période d’abstinence a été aussi difficile pour elle que pour moi. Bon ok, je n’ai pas été totalement chaste, mais on ne va pas revenir là-dessus. Ça n’était absolument pas comparable.

Elle est tellement impatiente qu’elle n’y va pas par quatre chemins et avant que je ne m’en rende compte, mon t-shirt est déjà au sol et elle s’emploie à me retirer mon jean. A mon tour, je fais glisser le morceau de satin le long de son corps que je couvre de baisers. Ses yeux pétillent d’excitation. Je l’allonge sur son lit, mon corps reposant sur le sien. Mes mains parcourent sa peau nue, aussi douce que du velours. Bon sang ! Qu’est-ce qu’elle m’a manqué.

Elle se cambre et gémit sous mes caresses, réclamant plus. Pourquoi nous torturer d’avantage alors que nous en avons tous les deux tellement envie ? Je me débarrasse habilement de mon boxer et joint mes lèvres aux siennes alors que je la pénètre doucement. Petit à petit, je m’enfonce un peu plus en elle, mon plaisir augmentant à chaque coup de rein. Mes gémissements se mêlent aux siens, emplissant la pièce de l’écho de notre amour. Ses cris se font plus rapides, plus aigües, signe qu’elle est sur le point d’atteindre l’extase. Je me retiens avec peine. Je ne veux pas craquer avant elle, je veux voir l’expression de son visage lorsqu’elle sera envahie par la jouissance. Son corps se tend, ses jambes tremble et elle enfonce ses ongles dans mon dos lorsqu’elle rejoint enfin le septième ciel. Immédiatement je lâche prise et je me fonds en elle dans un râle rauque.

Je crois que c’était le meilleur moment de ma vie. Nos échanges précédents étaient déjà extraordinairement bons, mais là… wahouuuu ! Je ne trouve même pas les mots pour qualifier cette expérience. J’en ai la tête qui tourne et je peine à retrouver mon souffle. Elle semble dans le même état de béatitude que moi et seule sa respiration rapide et forte, m’indique qu’elle ne s’est pas évanouie sous cet assaut de volupté. Je dépose des petits baisers dans son cou et sur son épaule. Elle resserre ses bras autour de mon corps et se met à me caresser le dos distraitement.

Je finis par rouler sur le dos, à ses côtés. Elle s’appuie sur un coude et caresse la toison de mon torse tout en couvrant mon épaule de petits baisers. Peu à peu nous sombrons dans un sommeil réparateur.

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