Chapitre 25 – Lorsque nous descendîmes

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Empoussiérée, l’air hagarde, elle se tenait détachée dans cette nuit éclairée : on aurait dit un spectre de rouille ayant perdu sa couleur carmin pour la troquer au cinabre. Soudain, Tac se mit à tituber et sans réfléchir, il se précipita pour la rattraper. Le contact avec sa peau le fit se révulser, mais il se retint de la lâcher quand elle s’accrocha à lui. Leurs yeux se croisèrent et il comprit qu’elle venait de passer un moment horrible. Et aussi qu’ils avaient une forme étrange, comme si du verre en morceaux s’y nichait.

— Deux mois, dit-elle.

— Ça passe vite, répondit-il sans réfléchir.

Il s’en voulut : il aurait dire « désolé » ou « j’aurais dû rester, pour te dire que ce n’était pas ta faute ». Le ventou s’attendit à ce qu’elle l’insulte, le frappe même dans son état déplorable. Mais elle lâcha un petit rire. Qui se transforma rapidement en éclats.

— Désolé, dit-elle après avoir repris sa respiration, mais vraiment, tu es le pire.

— Je… Je peux te lâcher ?

Franchement, la deuxième pire chose qu’il lui disait après leur séparation. Il grimaça, mais une autre chose de sa part l’étonna : la braiseuse le lâcha immédiatement.

— On peut s’asseoir ? (Qwilo hocha la tête) Merci.

Elle se laissa glisser le long du mur, sans se soucier de sa rugosité. Il la rejoint, l’observant du coin de l’oeil alors que sa tête reposait contre la pierre, puis se détourna quand elle glissa un regard vers lui. La gêne qu’il ressentait en la voyant maintenant, après ce qu’il s’était passé… Il l’avait vu nue, et ne pouvait plus jamais enlever cette image de sa tête.

— Pourquoi t’as cette tête ?

— Que je fais cette tête ? répondit-il en observant les rares étoiles visibles.

— Non. Ta tête : la moitié est humaine, l’autre ventou.

Que racontait-elle ? Il sortit son téléphone pour regarder son reflet, mais son déguisement n’était pas tombé.

— Comment tu peux voir à travers l’enchantement ?

— Je sais pas, j’ai juste envie de vomir…

Elle se pencha sur le côté, le front luisant. Pour lui, ça ressemblait plus à quelqu’un de bourré qu’une personne qui venait d’apparaître de nulle part, subitement. Soudain, des petites étincelles y crépitèrent et alors Tac fit un bruit horrible qu’aucune bouche n’aurait dû faire et régurgita le contenu de son estomac sur le côté. L’odeur était atroce. Qwilo avança sa main pour la prendre par l’épaule, se retint, puis continua son geste maladroitement, tapotant par à-coups. « Là, là » disait-il. Des tremblements. Des vomissements. Une peau qui changeait de couleur. Il avait l’impression que…

— Bordel… Eugh… J’ai le bide en vrac.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

Elle se tourna vers lui, et il affronta son regard. Il se souvint de leurs échanges complices et muets, puis ça s’était changé en inquiétudes et après en voracité. C’est ce qui l’avait effrayé. Mais là, il était capable de sentir le reproche dans le regard fiévreux de son amie.

— Qwilo, je suis brisée.

— Tac, écoute : c’est pas ta faute si…

— Non, tu comprends pas : je suis une Brisée.

La nouvelle lui ficha un coup de marteau dans le ventre, laissant ses mots au fond de sa gorge. Merde. Alors voilà pourquoi elle se sentait mal, si elle avait ces étincelles et ce vomi qui sentait mauvais. La magie la rongeait de l’intérieur.

— Depuis quand ? finit-il enfin par dire.

— Quand t’es parti.

— Je… désolé.

C’était vraiment la cerise sur le gâteau : ils avaient couché ensemble pour guérir son état de Brisé, parce qu’il avait trop peur du sexe en général. Au final, sa peur était fondée et son amie avait contracté son état. Ultimonde cruel.

— Pas ta faute. La mienne non plus. C’est ce système qu’est pourri.

Il la dévisagea avec un air étonné : que ça sorte de sa bouche prouvait vraiment qu’elle avait passé les deux mois les plus horribles de sa vie. Conscient qu’il n’arrivait pas à la toucher longtemps sans se sentir mal, mais également qu’il voulait la consoler, il chercha les mots. Sa famille lui avait toujours répété que les mots ne suffisaient jamais vraiment, qu’il fallait entrer en contact, toucher l’autre. Que les mots mentaient, qu’ils étaient moins forts que l’amour qu’on prodiguait avec nos mains, nos bouches, nos corps.

— T’es vraiment la plus forte, Tac.

Mensonge, peut-être. Demi-vérité ? Sûrement. Au fond, les mots comme les mains ne suffiraient jamais. La braiseuse eut un reniflement discret avant de se lever par elle-même, en connaissance que le ventou ne l’aiderait pas aussi bien qu’aurait pu faire un autre. Et il se dit qu’elle ne l’avait pas retrouvé pour qu’ils se remettent ensemble : leur amitié, c’était deux solitaires qui marchaient côte à côte. Oui, ils se mentaient en permanence : ce n’était que pour magnifier leurs vérités.

— Bien sûr que je suis la plus forte. Toi, t’es une poule mouillée…

Debout, elle baissa les yeux sur le côté.

— Tu sais… J’ai beaucoup repensé à cette nuit – Qwilo sentit son poil se dresser – et à chaque fois, je me demandais pourquoi tu avais réagi aussi violemment.

— Comment ça ? J’ai eu une crise.

— Avant ça. Je peux pas l’oublier : tu as dis « non ». Comme une plainte… (elle s’enroula dans ses propres bras) C’était horrible, à ce moment-là. Je me suis sentie mal. Mal parce que je voulais tellement le faire avec toi. Comme avec Waima.

— Waima ?

— C’est ma petite amie.

— Oh. C’est cool.

Elle hocha la tête et il n’ajouta rien, sentant qu’elle avait encore des choses à dire. Après quelques instants, elle fit un signe de tête en direction du bout de la rue. Marcher. Il se souvenait qu’elle aimait aller autre part pour changer de sujet, comme si passer d’un endroit à un autre faisait la même chose dans sa tête. Sur le chemin, elle lui raconta ce qui lui était arrivé : la première crise, les trop nombreux partenaires, les médicaments et les nombreux rendez-vous, la fatigue chronique.

— Je me demandais souvent, finit-elle par dire, si tu n’étais pas attirée par moi, au début. Peut-être. Mais en fait, j’ai déjà eu des partenaires qui ne voulaient pas de moi, et c’était différent en général. Mais toi, tu avais ce regard… J’avais l’impression d’avoir piégé un animal dans une cage. C’était horrible. J’allais m’arrêter mais en même temps… (elle porta sa main à sa bouche comme pour vomir de nouveau) Je voulais continuer, parce que j’avais envie de toi.

Le ventou hocha la tête. Ça, c’était quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti, d’avoir « envie de quelqu’un ». Avec André ? Non, au fond : c’était de l’admiration. Avec Tac, c’était juste parce qu’il s’était jamais entendu aussi vite avec quelqu’un auparavant, et sa seule vraie amie depuis longtemps. Vrais amis… Syndara, Lou et Joan qui ne l’avaient accepté que parce qu’il n’avait rien dit.

— C’est tellement con, continua Tac, qu’après tout ce qu’on a appris sur le consentement, sur l’importance du contrôle, de s’arrêter quand il faut pour pas blesser l’autre, on peut pas s’empêcher de faire de la merde.

— Je crois, répondit Qwilo en captant un petit silence, que c’était parce que tu voulais aussi m’aider. Pas parce que t’étais attirée, Tac. Tu voulais vraiment, vraiment m’aider, me… réparer.

— S’il te plaît, ne fais pas comme si j’avais pas merdé.

— Non, tu comprends pas : comme tu dis, c’est ni ma faute, ni la mienne. C’est ce putain de système pourri qui m’empêche… (il s’arrêta) qui nous empêche de vivre pleinement.

Ils s’arrêtèrent à un T qui faisait face à un champ de vizéons, des fleurs qui fleurissaient qu’à trois heures du matin. Elles l’étaient, actuellement : leurs pétales jaunes fluorescentes laissaient échapper du pollen lumineux avec la douce brise qui caressait leurs cous et les faisait frissonner. Qwilo se sentit bien de parler de nouveau avec Tac : André était devenu paranoïaque, distant, Ally était une espionne. Et les autres Brisés pensaient presque tous comme des bombes à retardement.

— Comment tu as survécu, pendant deux mois ? s’enquit-il, curieux.

— Cleffe, ton médecin. Il me fournissait les médicaments.

Logique : Cleffe était là le jour de l’incident.

— Et puis, j’ai pas perdu mon pouvoir. Je crois que beaucoup de Brisés le perdent pas.

— Je suis arrivé à la même conclusion.

— Alors comme ça, t’en fréquentes beaucoup maintenant ? (elle tourna la tête vers le portail dans la rue éclairée) Iels sont sympa ?

— La plupart sont des sales cons, admit Qwilo. Mais il y en a des sympas.

— Comme André, j’imagine.

Elle remarqua son air fermé. André… C’était son meilleur ami, mais en même temps il n’était jamais venu chercher Qwilo quand celui-ci était au plus bas. Non, il était juste parti et revenu comme une fleur des années après, certes à cause de la DSSM, mais il était sorti beaucoup plus tôt, avant que le ventou ne quitte le lycée. Il avait du mal à lui pardonner. Sauf que ce soir…

— Je vois, fit Tac en se frottant les bras. Et à propos de tout ce qu’on fait les Dragonnets ?

— C’est… vrai, malheureusement. L’enchantement – il montra sa face – c’est pratique pour pas se faire repérer. Les ventous sont rares en ville. Donc on m’utilise pour foutre la merde.

— Ah. Et ça te plaît ?

— Pas vraiment. Mais j’ai appris quelque chose qui va peut-être changer la donne

— Pourquoi ?

— Ally est au service la DSSM et Seisseir est son « projet de recherche ». Faut la mettre hors d’état de nuire.

— Et après ?

Il la regarda sans comprendre et elle soupira.

— Tu vas faire quoi ? Détruire le palomin ? La ville ne sera plus protégée contre la dragonne/

— Peut-être que c’est pour le mieux, que les gens lui obéissent.

Pour une fois, il se sentit sincère : toute sa vie avait été régie par des forces extérieures, invisibles, que ce soit le fait d’être Brisé, le monde « libéré » qui ne l’était pas, la DSSM, l’État… Il observa la réaction de Tac : elle ne semblait pas d’accord. Tant pis : on était pas toujours d’accord avec ses amis.

— Et toi ? Tu veux nous rejoindre ? T’es Brisée, Seisseir peut te soigner.

— Tu lui fais tant confiance que ça…

— C’est ma seule solution. J’ai compris qu’ici bas, on doit parfois abandonner des principes.

— Et si je te disais que moi, j’ai une solution ? (il pouffa) Te moque pas, je suis sur une piste. Je pense que je vais comprendre comment guérir l’état de Brisé.

— Toujours sur ton train de guérir les autres, le railla-t-il, soudain en colère. T’en as pas assez ?

Tac se pencha pour effleurer une fleur du doigt. Son visage prenait des reflets enflammés sous la lueur étrange du champ de fleurs. Il y avait quelque chose de plus chez son amie, Qwilo le sentait : un aspect dans sa silhouette, dans sa façon de regarder cette fleur. Comme si elle apercevait un monde invisible qu’il ne distinguait pas.

— Je peux pas te guérir de tes sentiments à propos de gens, Qwilo. Je crois que, contrairement à Sinkec, t’as pas envie de coucher avec qui que ce soit.

Le fait qu’elle mentionne son frère aussi casuellement le troubla. Il oubliait toujours par colère qu’elle avait connu d’autres Brisés, qu’elle le comprenait même si elle n’avait pas eu cette condition dès sa naissance. Une légère culpabilité s’empara de lui, alors il ne lança pas de piques, même si elles venaient plus souvent ces temps-ci. Le monde l’avait changé en cynique ; plutôt, il s’était laissé faire.

— Tu sais, je te l’ai peut-être jamais dit… Moi, je tombe pas amoureuse.

— Pas besoin de me mentir autant pour me faire plaisir.

Mais son regard blessé, où se reflétaient les vibrantes fleurs, le transperça de part en part.

— Jamais, dans ma vie, j’ai été attiré comme ça. Quand tu me parlais d’André, Qwilo, avec tes étoiles dans les yeux… Tu sais ?

Oui, il s’en rappelait. André était la seule personne qui lui avait donné l’envie de se sentir complet à ses côtés. L’impression de vouloir sa compagnie plus que tout autre chose, quitte à tout foirer dans son existence.

— Là. Je te parle du regard que tu as là.

— J’ai vraiment ce regard ?

Elle s’accroupit complètement, les bras autour des genoux, la tête sur le côté. D’un instant à l’autre, le ventou pensait qu’elle allait disparaître sous terre.

— Quand je vois les autres avec ce regard : toi, Waima, Ally… Mes parents, aussi. Et mes autres amis ! Tant de gens qui se tiennent la main pour le montrer, qui se chamaillent gentiment en se disant des mots doux, qui deviennent profondément idiots que c’en est attachant, je… je me sens de trop.

— Mais tu aimes faire l’amour… Je comprends pas.

— Quel mot nul, aussi ! « Faire l’amour ! » ! C’est juste du sexe, Qwilo. Je voulais tellement te dire ça, ce jour-là : c’est juste du sexe, rien de plus. On glorifie ça parce qu’on fait de la magie avec, mais comme l’amour, quand tu le vis pas, ça représente rien.

Elle était tellement vulnérable. Pas sur un plan physique, mais émotionnel : ses mains tremblaient, ses yeux cherchaient des souvenirs dans les ombres des fleurs, du réconfort. Compatissant, Qwilo s’accroupit à côté d’elle pour regarder les fleurs, sans mot dire. Il réfléchissait : alors comme ça, Tac ne tombait pas amoureuse ? C’était bizarre, vraiment bizarre. Mais au fond, ça l’était moins que Qwilo qui ne voulait pas avoir de rapports, alors il saisissait assez. « C’est juste du sexe ». Que ça sorte de la bouche de quelqu’un qui en désirait autant que Tac le mettait sans dessus dessous.

— Ça va ? T’es silencieux.

— Ouais, non… Je comprends ce que tu veux dire, mais en même temps j’ai du mal.

— Pareil pour moi, Qwilo. Pareil pour moi.

Aussi restèrent-ils tous les deux côte à côte, deux marcheurs solitaires sur une route à peine éclairée par le rayonnement des fleurs qui commençaient déjà à faner. Le vent s’intensifie et Qwilo frissonna. Tac, elle, sembla l’écouter d’une oreille attentive.

— Dis.

— Y a quoi ?

— T’as un appart, non ?

Elle hocha la tête.

Il n’était jamais venu chez Tac. La braiseuse avait préféré squatter chez la coloc dès le début de leur relation, et de vents en monts, le réflexe de ne pas demander à venir chez elle s’était installé. C’était petit, chez elle : il y avait peu d’espace, juste une chambre-salon-cuisine séparée par des cloisons coulissantes. De nombreux posters de groupe inondaient les murs gris, et il y avait un piano, une batterie, une guitaire et un violoncelle qui était foutus un peu n’importe comment. L’un des posters attira son attention.

— T’as un poster d’Aiglefin signé ?

— T’écoutes du Aiglefin, toi ? dit-elle en sortant un matelas gonflable de son armoire.

— Ouais. Ma chanson préférée, c’est Naraka.

Un sourire naquit sur les lèvres de la braiseuse, du genre suffisant.

— Quoi ? s’agaça-t-il.

— Rien, rien. Mis à part que tu aimes la pire musique de tout leur album ?

— Tu déconnes, j’espère.

Elle leva les yeux au ciel et mima un bruit de trompette à mi-chemin entre le prout et le solo incroyable de Deemul, le cuivre du groupe. Qwilo ouvrit la bouche de stupeur avant de balancer le coussin à la face de son amie, qui le regarda d’un air scandalisé, avant de ramasser le sien à deux mains pour lui filer un coup bien senti. Qwilo esquiva mais se prit le second qui arriva plus vite qu’il ne l’eut crû. Alors là… Avec un cri de rage, il attrapa le traversin du petit canapé près de la fenêtre et commença le duel le plus légendaire de tous les temps. Des cris, des rires, des larmes et des injures toutes plus odieuses les unes que les autres. C’était un peu comme retourner en enfance.

Des minutes de bataille de polochon plus tard, haletants, les deux amis s’effondrèrent sur le canapé et se regardèrent un instant, avant d’éclater de rire. Tac reprit son souffle après s’être presque étouffée.

— T’es pas mauvais.

— Tu te débrouilles.

Elle le regarda avec ce sentiment qu’il avait toujours voulu avoir chez quelqu’un : celui d’une complicité indéfinissable, qui allait aux alentours de cette même affection qu’il portait à André, tout en étant totalement à l’opposé. Puis d’un coup, le visage de Tac se décomposa, lui piquant le cœur d’inquiétude.

— Quoi ?

— Tu sais, tout à l’heure, quand tu as traversé le portail ? (il hocha la tête) Quand j’étais à la DSSM, au Complexe, le docteur dont je t’ai parlé, Paolini : il va vous pourchasser. Toi, Léandre et Maël.

— Parce que nous sommes des Brisés ?

— Parce qu’on est au courant. Je l’ai pas dit à Waima, mais ça m’étonnerait qu’ils prennent le risque en l’épargnant. Je… (elle expira) Je nous ai mis dans une merde noire.

Qwilo lui passa le polochon dans ses mains pour qu’elle puisse le serrer. Peut-être était-ce pour ça qu’elle semblait… décalée. Tout le danger qu’elle avait soutenu pour juste le sauver : comment lui rendre la pareille ?

— Et ils en ont après M. Yvain, aussi…

Elle se laissa aller contre le canapé avec un râle.

— M. Yvain ? Pourquoi ?

— Je sais pas pourquoi, mais il a un lien avec la DSSM. Apparemment, il leur met des bâtons dans les roues.

— Alors si on peut pas demander de l’aide à Seissier… On peut aller le voir.

— Elle te laissera faire ? Et si elle te retire sa « protection » contre tes crises ? Qwilo, tu fais de la magie, c’est tout ce dont tu as rêvé ! (elle serra davantage le coussin) Je veux pas te retirer quelque chose à nouveau sous prétexte de t’aider.

— De un, c’est moi qui veut t’aider, et de deux… De deux, je peux plus aller à Hallioce. Je peux plus vivre sans que la DSSM me colle aux basques. Alors si mourir de Brisure ça m’enchante, mais alors vraiment pas, perdre la magie ? C’est pas grave. Elle m’a apporté que des problèmes de toute façon.

Le ventou ferma sa main. Sentir le pouvoir couler dans ses veines était une sensation vraiment merveilleuse, aussi mentit-il sur ce dernier point. Un peu. La magie agissait comme l’épicentre de l’existence de tous, y compris ceux qui ne pouvaient pas la manier. Il voyait à quel point elle pouvait apporter du bonheur et du sens aux gens, sauf que personnellement, elle lui cassait beaucoup les pieds. Ça n’était, au fond, qu’une épine dans sa chaussure, pas une belle mélodie qui lui disait qu’il faisait partie d’un grand tout.

Pour l’instant, pensait-il en desserrant le poing, il n’avait pas besoin de penser immédiatement à ça : l’important restait de trouver un endroit où se loger provisoirement, qui soit quelque part où la DSSM ne penserait jamais à fouiller.

— Tu connais un endroit qui n’est pas lié à nous de quelque manière que ce soit ? lui demanda-t-elle.

— Bah… ?

Son regard était éloquent, et il fit un « Aaaah » avec un sourire qui en disait long.

— C’est malin et complètement irresponsable. J’approuve.

— Moi je trouve pas ça ouf, mais on a pas le choix.

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