76. Nightmare's cure

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Arthur

Lorsque j’ouvre les yeux, je constate qu’il fait encore nuit noire. Je suis surpris car je distingue une poutre en bois au-dessus de ma tête. J’essaie de me souvenir où je suis quand j’entends un petit cri à mes côtés. Je me retourne et la vision qui s’offre à moi me ramène à la réalité des choses, une réalité où j’ai la chance de passer la nuit en charmante compagnie. Mes yeux se posent sur les jolies fesses de Julia qui n’a plus de couverture sur elle. Leur arrondi est un délice pour les yeux, et j’ai envie de venir me lover contre elle. Cependant, son attitude me fait hésiter. Elle a l’air très agité. Elle bouge ses jambes de manière un peu erratique. Ses mains sont serrées sur l’oreiller. J’ai l’impression qu’elle s’y accroche comme si elle avait peur de couler. Et à nouveau, elle pousse encore un cri. C’est ça qui a dû me réveiller.

Je pose une main sur son épaule pour la réveiller un peu, mais elle n’ouvre toujours pas les yeux. Sa main par contre vient se poser contre la mienne et la serre fort. J’essaie de deviner ce qu’elle murmure dans son sommeil et tends l’oreille.

- Je… Non… Rien ! Laissez-moi… Non ! … Partir... marmonne-t-elle d’une voix à peine compréhensible.

Je me rapproche tout contre elle et viens lui déposer des bisous dans le cou en posant ma main sur sa hanche pour la caresser gentiment. Elle bouge un peu mais n’ouvre toujours pas les yeux.

- Julia… chuchoté-je doucement. Réveille-toi, jolie femme. Je suis là.

Je la secoue légèrement pour l’aider à sortir du cauchemar dans lequel elle est. J’essaie d’être le moins brutal possible et multiplie les caresses et les bisous alors qu’elle parle encore dans son sommeil.

- Non.... Me touchez… Non !

Elle m’assène un grand coup de coude dans le ventre qui me coupe la respiration et se redresse brusquement dans le lit. Elle observe tout autour d’elle, le regard affolé et la respiration haletante comme si elle venait de parcourir un cent mètres, et sursaute lorsque je pose ma main dans son dos.

- Ouch. Eh bien ! Quel réveil ! C’est comme ça que tu me remercies de te faire des bisous ? Ça y est ? Tu es réveillée, Julia ? Ça va ?

- Je… Oui, oui, pardon, me répond-elle sans bouger. Je t’ai fait mal ? Je suis désolée…

- Ne le sois pas, je sais que je ne dois pas te réveiller avec des baisers, dis-je en souriant. La prochaine fois, je t’attache avant de faire les bisous !

- Je te déconseille de m’attacher. Je suis vraiment désolée, Arthur, soupire-t-elle en se levant pour aller se passer de l’eau sur le visage.

Je comprends à son ton que j’ai fait un impair. Je ne sais pas trop pourquoi, je me voulais juste un peu badin, mais ce que j’ai dit a l’air de la perturber. Ne voulant pas rester sur cette parole un peu sèche, je me lève à mon tour et la suis jusqu’au lavabo. Quand elle se met de l’eau sur le visage, je m’amuse à l’éclabousser un peu en souriant.

- Et te faire mouiller ou te mouiller, je peux ? dis-je avec un petit sourire.

- J’imagine, oui… Mais c’est un peu brutal comme réveil, l’eau, me répond-elle en s’appuyant sur le lavabo, la tête baissée. Tu devrais te recoucher, je te rejoins dans une minute…

Je me glisse derrière elle et doucement, je pose mes mains sur ses hanches avant de renouveler l’expérience du bisou dans le cou. Elle ne me repousse pas et je ne me prends pas de nouveau coup de coude, ce qui est bon signe.

- Tu veux vraiment que je te laisse tranquille ou bien je peux continuer à te faire des petits bisous sans risquer de me prendre un coup ?

- J’en sais rien, murmure-t-elle en attrapant mes mains pour les attirer sur son ventre tout en se pressant contre mon torse. Je… Je ne dors plus avec un homme depuis bien longtemps et je gère mes cauchemars seule, en général.

- Tu fais des cauchemars ? demandé-je, intrigué. Je suis curieux d’en savoir plus, mais je doute que tu veuilles en parler à un mec que tu frappes au réveil.

- Ça m’arrive, oui. Ce n’est pas pour rien que je voulais vous éviter à tes collègues et toi le genre de scènes que nous voyons en tant que militaires… Ça marque, la guerre. Certaines plus que d’autres encore.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Cette femme est un mystère pour moi. Un moment forte et intraitable, et l’autre fragile et traumatisée. Sous sa carapace de militaire, j’ai l’impression qu’elle cache de nombreuses faiblesses qu’elle ne dévoile qu’à ses tout proches. De la voir ainsi perturbée me retourne le cœur et j’ai envie de la prendre dans mes bras et l’embrasser pour lui faire tout oublier.

- Tu es con ou quoi ? Tu l’as déjà dans les bras. Embrasse-là, idiot.

Oui, c’est vrai, ça. Je suis bête. Je presse sur sa hanche pour qu’elle se tourne vers moi et, presque instinctivement, elle m’enlace le cou. Je l’embrasse alors tendrement, le temps que nos émotions se calment un peu, même si c’est mon désir qui prend la place et me laisse tout excité.

- Tu veux en parler, Julia ? Cela pourrait peut-être te faire du bien, non ?

- Il n’y a rien de bien qui sort de l’Afghanistan, Arthur…

- Si, toi !

Je l’interromps en lui donnant un nouveau baiser. Mes mains la caressent et se font un peu plus audacieuses en venant frôler ses seins et ses fesses.

- Et nous, c’est ce qui va sortir de cette guerre-ci, je crois, dit-elle doucement en caressant ma joue avec un sourire tendre sur les lèvres.

- Je l’espère autant que toi. J’ai l’impression que j’ai trouvé la femme parfaite. Même si elle crie pendant son sommeil.

Je l’attire avec moi sur le lit et elle vient lover son dos contre mon torse alors que mes jambes l’enserrent délicatement. Je ne peux dissimuler mon érection qu’elle s’amuse à presser entre nous alors que mes mains sont venues empaumer ses seins. Elle m’offre sa gorge que je m’empresse d’embrasser afin de la faire frissonner. Le petit gémissement qu’elle pousse m’invite à continuer mes baisers. Je n’ose pas aller plus loin suite à ce qu’elle a évoqué sur les raisons de son cauchemar, mais ses mains qui caressent mes jambes le long des siennes ne font rien pour apaiser la tension que je ressens dans mon entrejambe. Je lui caresse les épaules et essaie de faire diminuer la tension que je ressens dans son corps par un petit massage que je lui prodigue tout en douceur.

- Ça va mieux, Julia ?

- Oui… A deux c’est bien aussi, la gestion des cauchemars… Je suis vraiment désolée, et merci.

- Tu n’as pas à me remercier, Julia. A deux, comme tu dis, tout est plus simple. Et c’est moi qui devrais te remercier. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut avoir la chance d’avoir une jolie femme comme toi près de soi.

- Ne dis pas de bêtises, rit-elle en se tournant pour poser ses lèvres au coin des miennes. Dis-moi… Tu me donnerais un rapide cours de Silvanien, là, tout de suite ?

- Un cours de Silvanien ? Euh… Oui… Si tu veux. Tu veux apprendre quoi ?

- En fait… Je voudrais pouvoir dire à mon copain que j’ai envie qu’il me fasse l’amour… Mais tu sais, j’y connais rien, moi, me dit-elle avec un sourire en coin.

- Ah oui ? Tu aimerais pouvoir lui dire ça ? Eh bien, c’est tout simple en fait.

Je me penche et susurre les quelques mots à son oreille en articulant bien. Julia me sourit en plongeant ses beaux yeux dans les miens et les répète en tentant de ne pas fourcher.

- Tes désirs sont des ordres, surtout quand ils sont énoncés avec un accent aussi craquant que ça.

Je la repousse sur le lit et me positionne entre ses jambes pour venir lécher son intimité offerte à ma gourmandise. Son excitation suinte déjà et je me fais un plaisir de venir la déguster, laissant traîner ma langue entre ses lèvres. L’odeur qui se dégage d’elle est enivrante et je m’y perds avec délectation. Elle se cale bien dans le lit et vient appuyer sur mon cou pour que j’intensifie mes caresses. Je me régale ainsi un instant avant de lécher puis de sucer son clitoris déjà bien gonflé. Je le mordille légèrement et viens y déposer de petits coups de langue qui la font tressaillir à chaque fois. Je la sens déjà prête à exploser et insère un doigt au fond d’elle. Je trouve rapidement le rythme et l’inclinaison nécessaire afin de décupler son plaisir, car ses gémissements se font plus puissants et ses mouvements du bassin plus désordonnés. Lorsque tout son corps se tend et qu’elle se cambre sous mes caresses, elle pousse un petit cri de jouissance qu’elle maîtrise à peine. Loin de la relâcher, je continue mes caresses et tète son clitoris tout en venant m’amuser de ma main libre à titiller son petit trou. J’appuie légèrement mais n’ose pas procéder plus loin, attendant un signe d’elle pour avoir son accord.

Je constate qu’elle a l’air d’apprécier car ses gémissements ont repris alors que ses mains ne lâchent pas ses seins qu’elle caresse et presse frénétiquement. Je ne résiste plus à la tentation et insère le bout de mon doigt dans cet antre qui a l’air de s’ouvrir pour moi. J’y vais lentement mais sans hésitation et je commence de lents mouvements alors que ma bouche se délecte de toute sa cyprine qui m’inonde. Impatiente, elle me repousse un peu et ses doigts viennent s’immiscer entre ma bouche et son clitoris qu’elle se met à frotter énergiquement sous mes yeux excités. Cette femme est une vraie déesse de sensualité et la voir ainsi se faire plaisir est un spectacle d’un érotisme exceptionnel. J’ai l’impression que le deuxième orgasme qu’elle connaît alors est encore plus puissant que le premier, et elle étouffe ses petits cris de plaisir dans l’oreiller qu’elle appuie contre son visage afin d’en étouffer le son.

Je la laisse redescendre un peu avant de me redresser. Elle s’empare alors de mes lèvres et m’embrasse passionnément, goûtant ainsi à son propre nectar toujours présent sur ma langue. Je sens dans la frénésie qu’elle met dans ses caresses et ses baisers qu’elle a envie de plus. J’ai l’impression qu’elle est tellement excitée qu’elle en oublie toute retenue et elle s’empale sur mon sexe dressé en poussant un nouveau gémissement de contentement. La chevauchée qu’elle entame est ardente et passionnée. Mes mains sur ses fesses ont du mal à contenir ses assauts qui n’ont jamais été aussi sauvages. Elle monte et descend sur mon sexe dans un rodéo endiablé rythmé par nos gémissements et les petites morsures qu’elle dépose un peu partout sur mon corps. Quand enfin elle se cambre en appuyant fortement sur mon torse, je ne peux retenir mon orgasme et je jouis avec force, ma lance venant éteindre l’incendie qui la consume de désir alors qu’elle jouit à son tour. Elle continue ses va-et-vient jusqu’à ce qu’enfin son corps parvienne à se calmer un peu. Les contractions que je ressens sur ma verge me donnent l’impression qu’elle aspire tout mon sperme afin de prolonger cet instant magique.

Je peine à reprendre mon souffle et la garde serrée contre moi. Nous sommes toujours unis et je continue à sentir des contractions qui la prennent comme par surprise. J’ai l’impression qu’elle a atteint un plateau et éprouve quelques difficultés flatteuses à redescendre et à retrouver son calme.

- Wow Julia. C’était… Intense… Juste wow quoi.

- Ça l’est toujours, avec toi, rit-elle. C’en est presque flippant.

- Ce qui est flippant, c’est que plus on fait l’amour, plus c’est puissant, je trouve.

- Va falloir qu’on arrête, on va frôler la crise cardiaque à force !

- Oui, finalement, tu as bien fait de me réveiller. Enfin, pas que je sois content que tu fasses des cauchemars, mais des orgasmes avec toi, c’est mieux que le marchand de sable pour se rendormir.

- Tu m’as épuisée, je doute de faire à nouveau un cauchemar cette nuit, désolée, rit-elle doucement.

- Ce serait mieux que tu n’en fasses plus, je crois que l’on connaît le traitement préventif désormais. Un orgasme matin et soir, et fini les cauchemars !

- J’aimerais que ce soit aussi simple, vraiment, sourit Julia en venant m’embrasser tendrement. J’ai essayé plein de choses pour ne plus en faire mais pas cette prescription.

- C’est quoi que tu n’arrives pas à oublier comme ça ? Contre quoi, je me bats ?

- Je… Tu es sûr de vouloir savoir ? Enfin… C’est pas joyeux l’Afghanistan, Arthur, soupire-t-elle en nichant son nez dans mon cou.

- Comme tu veux. Je n’ai pas forcément besoin des détails, tu sais, mais juste quelques éléments pour mieux te comprendre.

- Hum… Tu te souviens quand tu m’as dit que Snow et moi étions vraiment proches ? Désolée de parler de lui maintenant mais… Bref, si on est si proche que ça c’est parce qu’à l’époque, j’ai été capturée par une bande d’Afghans qui pensaient qu’une petite nana soldat ne ferait pas le poids face à un interrogatoire en règles. Pour… Pour la faire courte, je me suis retrouvée enfermée dans une cave et j’y suis restée un moment, j’ai appris quelques techniques de torture durant mon séjour et c’est Snow qui a monté une opération sans l’autorisation de la hiérarchie pour venir me récupérer…

- Et ça a duré longtemps ? Snow t’a sauvé la vie, en fait, c’est ça, non ?

- Quatorze longs jours… Et il m’a sauvé de bien des choses. Ils en avaient marre que je ne parle pas, ils en étaient arrivés à se disputer pour savoir dans quel ordre ils allaient me passer dessus avant de commencer à sectionner des doigts. Bien gore, bonne nuit après ça, rit-elle tristement.

- Il faut reprendre un peu du traitement ? demandé-je pour essayer de faire disparaître ces tristes images.

- Peut-être bien oui… Mais vite fait, il faut dormir aussi, et j’ai un rapport à faire pour le Colonel tôt. Il va falloir être efficace, Monsieur Zrinkak !

Le rapport, mais pas celui du Colonel, a été fait. Intense et court. Efficace, mais nous apportant une nouvelle fois une exceptionnelle jouissance. Une belle conclusion à cette nuit de folie.

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