VIII. Spaghetti all'assassina

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《 Che piatto vuoi, signore?

- Spaghetti all'assassina.

- E tu, signore ?

- Je ... Tom ... aide-moi ...

- Avrà una Carbonara.

- Nota. E per le bevande?

- Birra. Due.

- Al momento. 》

La serveuse se dirigea vers une autre table, occupée par un couple de romains. Le service débutait doucement, un miracle dans la Città Eterna.

《 Tu es sûr qu’il viendra?

- Absolument.

- Qu’est-ce qui te le garantit ? Peut-être qu’il s’est disputé avec la propriétaire. Peut-être qu’il s’est cassé la jambe. Peut-être qu’il a déménagé. Peut-être qu’il est devenu allergique à l’huile d’olive. Peut-être que ...

- Il y’a une réservation à son nom. J’ai demandé à la serveuse.

- Ah ...

- Quand on parle du loup ... 》

La serveuse accourait, les deux bières dans une main, les entrées dans l’autre.

《 Grazie mille.

- Buon appetito.

- Un po' di musica, per favore.

- Scusate. Non ne abbiamo ...

- Va te faire voir.

- Scuzi ?

- Niente ... Niente ... Grazie. 》

La serveuse s’éloigna, les sourcils froncés. René luttait pour ne pas éclater de rire.

《 Arrête. Le voilà.

- Comment ?

- Le voilà. 》

Un homme en costume bleu marine venait d’entrer dans le restaurant. Sa moustache et ses cheveux poivre et sel lui conféraient cet air vieillissant mais non moins solide des quadragénaires.

Tommaso lui fit signe. Son visage adopta un air surpris, vite remplacé par un large sourire.

《 Ed ecco Tommaso Battista Cartagine!

- Nella carne !

- E questo signore è francese, suppongo?

- Francese come la baguette !

- Je ferais mieux de passer au français, alors, dit-il avec un léger accent.

- Prends une chaise, veux-tu. 》

Le nouveau venu s’installa. Il lança un gnocchi ! au serveur, avant de se tourner vers René.

《 Enchanté, cher ami.

- Enchanté. 》

Ils se serrèrent la main, sous le regard amusé de Tommaso.

《 René, la fillette à laquelle tu viens de serrer la main s’appelle Lorenzo Ardori, dirigeante ... oups ... dirigeant au DIS, autrement dit la CIA italienne. Il a été mon supérieur direct à l’armée pendant un bon bout de temps.

- Tu me flattes trop, Tommaso.

- Aucunement. Sinon, je ne me serais pas tapé mille cinq cent kilomètres dans une semi-remorque pour venir te voir.

- Ah ... Tommaso, toujours aussi rigolo.

- Je suis tout à fait sérieux. 》

Le sourire de Lorenzo s’effaça. Un long silence s’installa, brisé par la serveuse qui ramenait les spaghettis.

《 Raconte, finit par souffler Lorenzo. 》

Tommaso lui récita une longue et tumultueuse histoire. Ils touchèrent à peine à leurs plats, tant l’appétit était aux abonnés absents.

《 Si j’ai bien compris, finit par répondre Lorenzo, vous avez intégré une société secrète, pensant œuvrer à un monde meilleur. Vous vous retrouvez dans une organisation néonazie, qui projette d’attaquer notre ville le 11 octobre. Vous voyagez secrètement, ne soulevant ainsi aucun soupçon. Vous finissez par venir me voir, moi, Lorenzo Ardori, le seul ami qui soit assez haut placé pour pouvoir alerter les autorités sans passer pour un attardé du ciboulot.

- Tout à fait exact.

- Eh bien ! On aura du pain sur la planche. 》

Le vétéran engloutit un gnocchi, qu’il arrosa avec une gorgée de bière.

《 Finissez de manger. Je vous emmène chez moi. J’ai mille questions à vous poser. 》

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