IX. Elysium
《 Nous sommes arrivés 》, s’écria Lorenzo, au volant de son Alpha Romeo.
Ils se trouvaient devant le portail d’un vaste domaine riverain. Les chuchotements du Tibre en faisaient un sanctuaire digne de l’Elysium des héros romains.
《 Je ne savais pas que les services secrets étaient aussi lucratifs.
- Ils le sont ... Ils le sont ... 》
Lorenzo virait au rouge tomate. Ses mains tremblaient comme un sans-papier en cavale.
《 Tout va bien, Lorenzo?
- Oui ... Oui ... Je dois prendre mes médicaments.
- Tes médicaments ?
- Oui ... j’ai un ... une maladie hérédi ... 》
Le grincement du portail l’interrompit. Un vieillard en salopette les invitait à entrer.
《 C’est Marco, mon jardinier. Remarquable travailleur. 》
Ils roulèrent encore quelques centaines de mètres, avant de se garer devant une somptueuse villa.
《 C’est quel style? demanda René en sortant du bolide.
- Comment ?
- C’est quel style architectural ?
- Ah ... Euh ... Renaissance ...
- Ah bon ? Ces reliefs et ces statues me font plutôt penser à du Baroque.
- Oh ... vous savez ... du moment que j’ai un toit sur la tête ... 》
Lorenzo frappa trois coups secs à la porte massive. Ses tremblements s’étaient calmés.
《 Tu n’as pas de clés?
- Me ne frego ! C’est à ça que servent mes servi ... 》
La porte s’ouvrit.
Deux revolvers était pointés sur la tête de Tommaso.
《 Scusate, Tommaso. René, ça n’a rien de personnel. 》

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