Un samedi matin, atelier d'écriture à la médiathèque. Des petits bouts de papier dans une panière, il faut en tire quatre.
- un bouc émissaire
- une tête de linotte
- Entrer dans la fosse aux lions
- être une poule mouillée.
Mission ? Écrire une aventure, un texte avec ces quatre expressions.
Vous la voyez l'expression sur mon visage ? Mais qu'est-ce que je vais pouvoir faire avec toute cette ménagerie ? En plus, je ne peux même pas les mettre ensemble. Le lion va tous les bouffer, en commençant par le bouc. Je vois d'ici le tableau, il ne voudra pas perdre la face, le lon. Il va entrer comme un combattant, comme un gladiateur, avec un.... sèche-cheveux ou une serviette pour sécher les plumes de la poule. Et puis, si ça se trouve, va falloir ramener des animaux, parce qu'une linotte, c'n'est déjà pas bien gros, mais si en plus il n'y a que la tête à becqueter, il va avoir faim, le lion. Et ce n'est même pas de dire qu'il pourrait en bouffer un de lion, ben si, vous savez, celui de la Pub, celui qui fait rugir de plaisir.
En plus, s'il se met à bouffer la tête de linotte, le lion, il va sûrement souffrir d'effets secondaires indésirables, genre il ne va plus se rappeler où il a posé sa crinière ou son lionceau.
Le lionceau, ça me fait penser à Simba, le bouc émissaire qui s'enfuit de la tribu, persuadé qu'il est responsable de la mort de son père. Et Scar, l'affreux pervers jaloux, manipulateur, si pleutre, si veule, si lâche. Et Timon et Pumba qui n'hésitent pas à entrer dans la fosse au lion, ce n'est rien de le dire, pour aider leur ami qu'ils nourrissent à coups de larves et de Hakuna Matata.
Et non, ma Tata n'a rien à voir là-dedans, c'est juste que c'est une vraie tête de linotte, elle a oublié de venir me récupérer au zoo.