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Une minute de lecture

Horace avance à l’aveuglette : l’obscurité du souterrain est totale. Il garde la main sur une des parois du tunnel, véritable boyau qui passe plus profondément encore que les plus anciennes fondations de la forteresse de Zaïna.
Le golem n’a pas de moyen pour créer la moindre lumière, et avance, descend encore, doucement, perdant la notion du temps. Il tient la dague émoussée dans sa main droite, la pointe en-dessous de sa paume.
Le tunnel est silencieux, si ce n’est l’écho de ses propres pas. Horace perçoit peu à peu une forme d’humidité sur la paroi, peut-être de la boue. Il ne reconnaît pas l’odeur de ce qu’il touche ; il s’agit de moisissures.
Le golem progresse, jusqu’à entendre un bruit inquiétant, sous ses pieds : des petits craquements. Il croit d’abord écraser des insectes rampants, mais le bruit ressemble à des plantes que l’on arracherait, ou des souffles d’expirations.
Horace se baisse pour étudier précisément la matière sur laquelle il marche. Il semblerait que ce soit des champignons, toxiques pour les êtres vivants… Mais pas pour les golems qui ne respirent pas, comme lui ! Une telle flore ne peut avoir pour but de piéger le souterrain ; elle s’est donc implantée seule sur ses parois.
Horace envisage pourtant d’être tombé dans un piège destiné aux fuyards, lorsque sa dague heurte des barreaux devant lui. Le passage est fermé ! S’il veut continuer son périple, il doit venir à bout d’une fermeture mécanique, qu’il commence à évaluer à tâtons, dans le noir.

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