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Malgré la faible lumière, Horace ramasse aisément l’anneau d’acier chargé de clés, dont celle qui ouvrira les barreaux devant lui. Il se libère de l’intérieur sans trop se contorsionner, et garde le silence durant cette action, ce qui interpelle le borgne porteur des clés.
Ce dernier revient vers la chandelle sur le sol, maintenant un morceau de tissu crasseux sur son visage pour respirer, en plus du bandeau sur son œil. Il met son autre main sur la lumière, et découvre en l’éclairant la nature de l’être qui s’extirpe du boyau terreux.
D’abord muet de terreur tandis que Horace avance vers lui, le borgne chute en tentant de fuir ce qui ressemble à un des golems de Baldenazzar. Pleurant puis criant comme un enfant, l’homme perd ses moyens.
Horace se penche vers lui, plaque sa main sur la bouche édentée pour le ramener au calme, du moins au silence. Agité, le borgne sait qu’il n’a pas intérêt à se taire face à tant de brutalité.
« Ferme-la ! Je suis une création de ton maître, et il faut que tu m’aides ! »
Le malheureux borgne se met à tousser. Horace porte encore la toxicité des champignons du souterrain sur ses pieds et ses mains. Le borgne déjà malade, agonise dans les bras du golem. Impuissant, il assiste à l’extinction des yeux révulsés par la terreur. Figé et se refroidissant, on ne peut pas plus retirer un venin d'un corps, que ramener un mort à la vie.
« Peut-être est-ce mieux ainsi », pense Horace.
Il déshabille sa victime, dont la crasse est encore tiède. Il lui prend ses vêtements pour les passer lui-même. Ses guenilles sont dans un tel état d’usure que le golem les met, sans qu’elles ne se déchirent davantage.
Horace cache le cadavre dans le passage secret, referme les barreaux derrière lui. Puis il remonte le couloir, passe une première porte après que sa chandelle se soit hélas ! éteinte. Il pense être dans une pièce plutôt que dans un autre couloir ; il ignore ce qu’il cherche ici, hésitant à se servir des clés en sa possession.

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