Chapitre 4 - Partie 1 (/!\ scène explicite)

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Durant tout le trajet, elle ne décroche pas un mot. Maud silencieuse, c’est trop inhabituel pour que ça soit normal. Elle m’en veut. C’est la seule explication que je vois à son silence.

Nous arrivons enfin à la maison. Pas de trace de la voiture de Nate. Ils ne sont pas rentrés.

Et merde.

Je ne peux pas rester dans la même pièce qu’elle. Son silence me rend fou. Je ne peux pas utiliser l’alcool pour oublier comme je le fais d’habitude alors je fonce m’enfermer dans ma chambre. Je vais tellement vite que la porte se referme bien plus brutalement que je ne l’aurais voulu. Tant pis. Les affaires de Maud sont éparpillées au pied du lit. J’ai des flashs de ses seins dans mes mains.

Il faut que j’arrête de penser à elle. Et à boire. Je me dirige vers ma sono. Rien n’a bougé depuis mon départ. Je lance le premier CD qui me tombe sous la main et je mets la musique à fond. Ma compil’ de The offspring. Un bon groupe. Un bon CD. Un bon choix.

Je retire mon gilet et m’allonge sur le lit tandis que les premières notes retentissent. Je me laisse porter par la mélodie jusqu’à ce que je me souvienne du titre. « I want you bad ». La musique continue et les paroles me rappellent ma propre situation. Mauvais choix tout compte fait. J’attrape la télécommande et lance le titre suivant.

Je me rends compte que l’odeur de Maud a imprégné les draps. Je pince les lèvres. Putain, j’ai encore le goût de sa peau dans la bouche. La musique reprend et j’identifie « Million Miles Away ».

Sérieusement, vous vous êtes donnés le mot ou quoi ?

J’appuie rageusement sur le bouton aléatoire. Sur les 25 chansons de ce CD, il va bien y en avoir une qui ne me fera pas réfléchir ! « Self esteem » retentit. J’ai l’impression que les choeurs se moquent de moi. Je me lève d’un bon et sors sans même éteindre la musique. La porte de la chambre de Nate est fermée. Maud doit sûrement être à l’intérieur. Bien.

Il faut que je me prépare pour la soirée. Je balance mes chaussures et mes chaussettes dans la chambre de Thomas tout en remontant le couloir vers la salle de bain. Lorsque j’ouvre la porte, ma colère retombe et j’entends enfin couler l’eau de la douche. La salle de bain est toute embuée.

Elle est là.

Son corps n’est couvert que d’une petite serviette. Qui laisse entrevoir absolument tout. Elle tente de se couvrir davantage mais c’est peine perdue. Comme si ça n’était pas suffisant, le miroir du meuble derrière elle me renvoie l’image de son cul. Tout en moi hurle de la toucher, de la sentir. Et me voilà de nouveau au garde à vous en bas… Je me concentre sur son visage pour ne pas lui sauter dessus. Sauf que c’est pas mieux. Ses cils humides forment des étoiles autour de ses yeux. Ses joues sont rouges et font ressortir ses lèvres. Elle est excitante, séduisante, attirante. Bordel, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ses lèvres se refermer sur mon sexe.

Malgré son embarras évident, elle trouve le moyen de me lancer :

  • Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis nue là…

Oooh si, j’ai remarqué !

  • Je pense que je suis en droit de demander réparation, continue-t-elle. Fous-toi à poil. Au moins on sera sur un pied d’égalité.

Pardon ?

Je ne pense pas qu’elle soit sérieuse. Elle ne peut pas être sérieuse. Je ne peux pas la laisser plaisanter là-dessus. Et pas dans ce genre de situation. Mon sexe est tellement tendu dans mon boxer que je crois bien que je vais finir par y faire un trou.

Je n’arrête pas de jeter des coups d’œil vers son corps qui dépasse de la serviette. Un morceau de sein, une hanche, son cul dans le miroir… Je lâche enfin la poignée de la porte et ferme les yeux pour ne pas être tenté.

  • Maud…, je soupire en me pinçant l’arête du nez. Toi et moi, dans une maison vide, nus dans la même pièce ?

Quelques secondes plus tard, je sens un courant d’air et j’entends la porte se fermer. Son souffle se pose soudain sur mes lèvres. Je sais qu’elle est près de moi à la chaleur qui émane de son corps.

  • Zed…, susurre-t-elle en se rapprochant davantage. Toi et moi, dans une maison vide, nus dans la même pièce.

Elle reprend ma phrase mot pour mot. A la différence que je le suggérais ; elle, l’énonce comme un fait.

Je garde les yeux fermés et me passe une main dans les cheveux. Je rouvre les yeux. Putain, son corps n’est séparé du mien que par mes vêtements.

  • Bordel, Maud…, je commence.

Je grogne. Je laisse mes bras retomber et détourne le regard. Je n’arrive même pas à penser. A croire que tout mon sang est dans mon sexe et qu’il n’y en a plus assez pour le reste de mon corps ou pour former une pensée claire dans ma tête.

Je sens sa main froide attraper mon menton. Elle me force à la regarder. Se hissant sur la pointe des pieds, elle approche son visage du mien.

Oh… Oh merde…

Maud, complètement nue contre moi, m’embrasse. Sa langue se faufile entre mes lèvres et trouve la mienne. Sa main libère mon menton et vient se placer naturellement sur mon torse. J’ai envie de la serrer, de la coller encore plus à moi.

C’est mal, tellement mal... Oh, pas du tout, non... C’est bon, c’est tellement bon…

J’hésite à réagir à ses avances pendant quoi ? Deux secondes ? Je suis comme possédé. Je resserre mes bras autour d’elle et empoigne ses fesses. Je les serre, les malaxe. Elle gémit. Fort. Et je m’entends grogner à nouveau.

  • Tu es tellement douce, je râle contre son cou.

J’ai l’impression de ne pas l’avoir touché depuis des mois, pas quelques heures. Je nous fais reculer pour m’adosser à la porte. Je l’aide à l’enlever mon t-shirt aussi vite que possible et je rempoigne ses fesses pour l’attirer contre moi. Putain, ses seins nus contre mon corps... C’est le pied.

Elle m’embrasse dans le cou et fait glisser ses mains le long de mon corps. Je suis encore frappé par le contraste entre la chaleur qu’elle dégage et la froideur de ses mains. Ce chaud et froid m’électrise. Mes mains remontent le long de son dos. Elle s’arc-boute contre moi et gémit mon nom dans mon cou. Bordel, j’aime les petits bruits qu’elle fait. Les sons que je lui fais faire. Chaque halètement, chaque gémissement me transporte, brisant une à une le peu de limites qu’il me restait..

Elle défait les boutons de mon pantalon et souffle :

  • Laisse-moi te toucher.

Et là, je prends conscience de combien je veux la toucher moi. Tout son corps m'appelle. Je veux le découvrir, le parcourir. Son cul entier dans mes mains, ses tétons dans ma bouche, ma langue entre ses cuisses… Je veux m’être rassasié de son corps pour savourer pleinement ce qu’elle fera du mien.

Je la force à me regarder et elle suspend son geste. Ses pupilles sont toutes dilatées. Elle a de nouveau ce regard animal. J’ai trop envie d’elle. Je l’embrasse à pleine bouche, caresse sa langue avec la mienne et envoie valser mon pantalon et mon boxer en deux secondes.

Avant qu’elle ne puisse me toucher, je m’empare de ses bras et les place autour de mon cou. Je la soulève et positionne ses jambes autour de ma taille. Son sexe n’est qu’à quelques centimètres du mien. Ce serait tellement facile de me tourner, de la plaquer contre la porte et de la faire glisser le long de mon corps. De la sentir s’empaler sur moi centimètre par centimètre.

Non, non, non.

Je veux la toucher. J'ai besoin de la toucher. Sans cesser de l’embrasser, je me force à mettre un pied devant l’autre. Nous entrons dans la douche et je remercie silencieusement mon père d’avoir bataillé pour une douche à l’italienne.

Je détache nos lèvres alors que je la colle au carrelage. Elle frisonne. Elle a l’air d’aimer le chaud et froid autant que moi. Les yeux rivés sur son corps, je la fais lentement descendre, comme un voile de satin sur moi. Mon sexe frôle l’entrée du sien et elle pousse un petit cri.

Putain de merde, elle est brulante. Trempée. Et pas à cause de la douche.

Je garde les yeux sur son corps. Elle halète. Si je vois la faim dans ses yeux, je vais foutre en l’air ma résolution. Je glisse une main entre nous, maintenant mon sexe contre moi et je termine de la faire descendre comme je peux avec un seul bras. Elle esquisse un geste vers mon sexe.

Ooooh non, ma belle.

Je saisis ses mains et les remonte au-dessus de sa tête. Elle essaie d’enrouler une jambe autour de moi mais je l’en empêche. Brusquement, je la retourne. Je colle ses seins au carrelage et je me plaque contre elle.

J’ai dit que ses seins nus contre moi c’était le pied ? Non putain, mon sexe contre son cul, ça, c’est le pied !

Je ne desserre pas ma prise sur ses poignets. De ma main libre, j’écarte ses cheveux de sa nuque. Elle a un tatouage putain ! Je n’en savais rien. Je trouve ça tellement chaud. J’en dessine le contour d’un doigt. Sa respiration s’accélère.

Bordel, elle est juste trop tactile. C’est dingue. Je remplace mon doigt par mes lèvres. J’embrasse ce tatouage, ce signe qui, je le devine, doit avoir une signification particulière pour elle. Je laisse glisser ma langue de son symbole. Lorsque j’arrive dans son cou, Maud se cambre et laisse échapper un cri.

Un endroit plus sensible que les autres ? Bon à savoir.

Je lâche ses poignets et la serre contre moi. Je joue avec son cou, sur ce point précis pour la faire monter. Je la titille de mes lèvres, de ma langue. J’aspire sa peau dans ma bouche jusqu’à percevoir le goût du sang. Quand je relâche la pression, je vois que sa peau est rouge, marquée. Logique. Probant. Elle est à moi. Elle porte ma marque.

Je ne peux pas la voir mais je constate qu’elle aime ça. Sa réceptivité m’incite à être de plus en plus assuré, impatient. Je glisse une main entre son corps et le mur, mes doigts trouvant rapidement ses seins. Son téton est tout froid après son séjour contre le carrelage. Dans une autre position, je le prendrai à pleine bouche... Je me contente de le faire rouler entre mes doigts.

Maud respire de plus en plus fort. De plus en plus bruyamment. Mais ça ne vaut pas ses petits cris sexy. Je continue de m’occuper de son cou et de son sein tout en dirigeant mon autre main vers ses jambes. Je les lui fais écarter doucement. Elle inspire d’un coup.

Elle réagit au quart de tour dès que je la touche, putain. Je pose ma main sur le haut de son sexe. Rasée de près, sa peau est une nouvelle fois incroyablement douce. Malgré la chaleur étouffante, son corps se couvre de chair de poule.

J’ai envie de la manger.

Je la mordille au niveau du cou et elle gémit encore. Je glisse un doigt entre ses grandes lèvres et elle se cambre instantanément. Mon sexe se colle un peu plus à son cul quand elle pose sa tête contre mon torse. J’arrête de caresser son cou et concentre toute mon attention sur son entre-jambe. Je coince son clitoris entre mes doigts et j’applique un mouvement circulaire. Elle crie. Elle ondule contre moi et mon sexe glisse de haut en bas contre la raie de ses fesses. Putain c’est presque insupportable tellement c’est bon. Elle m’excite trop. Si ça continue, je vais jouir sans même qu’elle ne m’ait réellement touché.

Je libère mon emprise sur son sein et descend vers son sexe. Je prends garde à ne pas briser le rythme sur son clito lorsque je bloque son mouvement de va et vient contre mon érection. Je laisse ensuite ma main descendre encore plus sur elle. Je ne sais pas si elle est prête à franchir cette étape.

Et moi non plus d’ailleurs…

Mes caresses sur son clito sont rudes mais je suis encore confus et je touche ses petites lèvres du bout des doigts. Doucement, je la pénètre de mon majeur. Il entre facilement.

Elle est en feu ! Arrête de te mentir Cédric ! Tu sais que tu en meurs d’envie...

Je capitule contre moi-même. Je frotte et pince fort son clito. Je la baise lentement mais profondément avec mon doigt. Au milieu d’un cri, Maud colle une main à sa bouche, masquant presque ses petits bruits.

Ah ça, pas question !

Un grondement s’échappe de ma gorge. J’arrête de la caresser et éloigne sa main de sa bouche.

  • Ne couvre pas ta voix, lui dis-je.

Je remets fermement sa main contre le mur. C’est moi qui commande.

Je la doigte à nouveau, et décris de grands cercles autour de con clito. Elle est encore plus serrée que tout à l’heure. Je crois qu’elle aime quand je lui parle, quand je la domine. Je me tords le cou pour essayer de la voir. Putain, j’ai trop envie de voir l’effet que je lui fais se marquer sur son visage. Son corps est parcouru de petits tremblements. Elle continue d’atténuer ses cris en maintenant les lèvres serrées.

  • Je veux t’entendre, lui dis-je en sentant son sexe se resserrer sur moi.

Elle réprime un nouveau cri. Plus fort que les précédents. Elle essaie de garder le contrôle. Et moi je veux qu’elle perde la tête. Alors j’ajoute un deuxième doigt et j’accélère le mouvement. Je la prends plus vite, plus fort. Son jus me dégouline sur la main. Brulant. Plus encore que l’eau de la douche. Sa respiration est totalement erratique. Ses spasmes s’intensifient. Je la possède. Je la baise avec mes doigts comme si c’était moi en elle. Ce n’est pas doux. Ce n’est pas tendre. C’est brutal, bestial. Et elle adore ça putain ! Elle s’arc boute contre moi et je l’entends murmurer :

  • Continue… Comme ça… C’est bon…

Bordel !

L’entendre me dire ça… Ce n’est plus juste bandant c’est un feu d’artifice dans ma tête. Je me sens comme un roi. Mon cerveau va éclater. Je la sens se tendre contre moi.

  • Oh… Zed… Zed…

Sa voix me rend fou. Je veux encore l’entendre me dire qu’elle aime ce que je lui fais.

  • Oui ?
  • Je… Je vais…

Elle n’arrive pas à finir sa phrase mais elle n’a pas besoin d’en dire plus. Elle est tout près. Je le sens à la manière dont son sexe emprisonne mes doigts. A la façon dont elle perd le contrôle sur son corps. Je veux qu’elle aille jusqu’au bout de son plaisir. Je veux qu’elle me le donne tout entier. Qu’elle se laisse complètement aller. Qu’elle prenne son pied grâce à moi. Qu’elle jouisse en sachant que c’est moi qui lui fais ça.

  • Vas-y, je lui ordonne. Lâche tout.

Je la sens se contracter autour de mes doigts et elle hurle MON surnom. Elle crie encore et encore en même temps que je la pilonne de mes doigts. Bordel, je donnerai tout pour voir son visage en ce moment. Puis elle se relâche totalement. Au point que je dois cesser de la prendre pour la soutenir.

Je laisse mes doigts en elle un moment. Je savoure la sensation de son sexe qui se contracte autour de moi. Le plaisir et l’orgueil de savoir qu’elle a joui sur mes doigts. Puis, je m’extrais lentement de son sexe. Elle semble si fragile entre mes bras tout à coup. J’ose à peine reposer mes mains sur ses hanches. Elle se détache doucement de moi et se colle contre le mur. J’ai l’impression de m’être pris un uppercut.

Merde… Elle n’était pas prête. C'était trop. C'était trop et c’était trop tôt…

J’ai été trop loin. Je n’aurais pas dû la toucher comme ça. J’en ai pleinement conscience. Pour autant je n’arrive pas à la lâcher. Lorsqu’elle se retourne, elle a l’air encore plus belle que ce matin. Ses yeux brillent, ses lèvres sont légèrement gonflées et rouges. Je vois qu'elle est agacée. Je suis sûr qu'elle m'en veut. Qu'elle va me dire de partir. De ne plus l’approcher.

Elle n’était pas prête à ce que moi je lui fasse ça...

J’aurais dû m’y attendre et pourtant ça fait encore mal. Pourquoi est-ce que je continue à me faire mal comme ça ? Pourquoi est-ce que je continue à agir comme un con putain ?

Elle me tire de mes pensées en me tirant par la nuque. Lorsqu’elle m’embrasse, je me dis que c’est sûrement de la provocation ou un truc du genre “j'espère que tu m'as bien touché parce que t'aurais pas dû et ça n'arrivera plus jamais”. Je l’embrasse mais je n’arrive pas à me détendre et à en profiter.

Doucement, elle détache ses lèvres. C’est la première fois qu’elle arrête de m’embrasser la première. Si ça c’est pas un signe… Elle me regarde et je vois de la détermination dans ses yeux. Ça y est. C’est là qu’elle va me dire de partir. Sa main est toujours accrochée à ma nuque.

  • Est-ce que maintenant tu vas enfin me laisser te toucher ? me réclame-t-elle d’une voix espiègle.

Hein ?

Je ne peux pas le croire. J’ai sûrement rêvé. Non. J’ai bien entendu ce que j’ai entendu. Elle me sourit. C’est comme si je venais de perdre 10 kilos d’un coup. Je ris en prenant sa joue dans ma main.

C’est vraiment en train d’arriver.

Et alors pour la première fois, je prends le temps de savourer le goût de ses lèvres. Sans culpabilité. Sans pression. Sans heurt. Je l’embrasse avec la délicatesse qu’elle mérite.

Mienne.

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