Chapitre 17 - Partie 1

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Elle s’éloigne vivement de moi et se redresse.

  • T’es pas sérieux, là ? C'est complètement débile, crache-t-elle. Compte pas sur moi pour jouer selon tes règles. Pour moi y a pas de limites.

Elle tend un bras vers mon sexe. Je la bloque immédiatement et la fusille du regard.

  • Le consentement, ça marche dans les deux sens. Si tu me touches sans mon accord, non seulement je te fous à la porte mais je te bloque de partout. Appel, SMS, jeux en ligne… Partout.

Elle tressaille presque imperceptiblement mais se ressaisit aussitôt.

  • Alors ça va être ça notre relation ? On reste dans cet entre-deux merdique jusqu'à ce que tu te trouves quelqu'un d'autre avec qui jouer ?
  • JE NE JOUES PAS AVEC TOI ! je hurle.

Cette fois, elle ouvre tout grand les yeux. Je n’ai jamais haussé la voix sur elle. Jamais. Même quand j’étais de mauvaise humeur. Même les fois où elle m’a exaspéré. Jamais. Je me sens comme une merde. Mais ce qu’elle a dit… je ne peux pas le supporter. Le manque d’alcool plus la tension ambiante des derniers jours a forcé mon filtre. Je me doute qu’on ne pourra pas rester comme ça éternellement. Et ça me bouffe de l’intérieur. Je sais que je vais finir par la perdre d’une façon ou d’une autre. Elle n’a jamais été à moi mais je n'aurais ce qu'on a avec personne d'autre. Et c'est pour ça que je veux que rien ne change !

C’est le genre de chose que je ne peux pas lui dire. Ça ne change pas le fait que je me suis emporté et que je m’en veux terriblement. Je ne veux pas être ce genre de mec. Je vais pour m’excuser mais elle me coupe l’herbe sous le pied :

  • D’accord, murmure-t-elle. Je ne te toucherai pas. Je ne te toucherai plus.

Indéchiffrable, elle arrache sa main de ma poigne et sort de la pièce en fermant la porte. Je vois son ombre rester immobile sous l’interstice. Puis elle s’en va. La lumière s’éteint et j’entends les grincements du canapé, signe qu’elle s’est couchée.

Je suis toujours choqué de mon comportement. Comment tout a pu basculer si vite ? Coupable, je tends l’oreille quelques instants. Pourvu qu’elle ne pleure pas. Si je l’entends pleurer, je n’aurais qu’une envie : la ramener avec moi. C’est ce qui était prévu en fait : qu’elle dorme ici, avec moi. Sauf qu’après ce qu’il vient de se passer, ça m’étonnerait qu’elle ait envie de me voir.

Au bout de quelques minutes, je me décide à fermer les yeux et à tenter de dormir. Après les émotions de la journée, je suis emporté dans un sommeil sans rêve.

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