Chapitre 21 - Partie 1 (/!\ Scène explicite)
Jamais quinze minutes ne m’ont paru aussi longues. Dès que les derniers clients sont partis, je file sans demander mon reste. Il y a de la lumière dans ma chambre. Je cours.
Aucun bruit derrière la porte de chez Jona. Je ne sais pas si ça me rassure ou non. Je rentre comme un fou furieux dans l’appart. Je claque la porte et je la cherche. Maud est dans ma chambre, la tête dans l'armoire. Seule.
Pas le temps de respirer. Je fonce vers elle et referme la porte de la penderie d’un seul geste. Je la force ensuite à se tourner et la colle contre la porte. Ma question fuse :
- C’était quoi ce numéro au bar ?
Elle me regarde. Plus de mascara, plus de rouge à lèvres. Juste elle. Ça me désarme une demi-seconde.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler, rétorque-t-elle.
- Oh pardon, ça devait être une autre petite brune qui enchaînait les shots et se trémoussait sur la piste de danse en se frottant à un mec qu’elle ne connait même pas, je raille.
J’ai cru devenir fou. Chaque shot m’a percuté. Chaque rire m’a foutu la haine. La façon dont elle le touchait. Comment lui la touchait… Et cette putain de robe rouge qui laisse voir absolument toutes ses formes !
- C’était pas un inconnu. C’était Jona.
- Te fous pas de ma gueule, Maud… C’est pas toi, ça. A quoi tu joues ? Tu veux me faire rager ?
Me rendre jaloux ?
- Ça marche ? Me défie-t-elle en haussant un sourcil.
- Complètement.
Plus de limites. J’emmerde les conséquences.
Je m’empare de sa bouche avec une vitesse et une avidité telle qu'elle gémit. Elle a un goût de sucre et d’alcool. Un souvenir des shots qu’elle s’est envoyés. Je saisis soudain ses hanches et nous basculons sur le lit. En dessous de moi, Maud répond à mon baiser avec autant de passion que moi. Je me frotte contre elle malgré nos vêtements. Elle glisse ses mains dans mon dos pour remonter mon t-shirt et je l’aide à le retirer complètement.
Je voudrais arracher cette foutue robe pour sentir sa peau. Chose impossible tant qu’elle est sous moi. Je roule sur le côté afin d’inverser nos positions. C’est elle qui se frotte contre moi maintenant. C’est excitant et frustrant à la fois. Si seulement elle faisait ça nue… J’attrape le bas de sa robe et la remonte le long de son corps. Dès que ses lèvres sont à nouveau accessibles, je referme les miennes dessus. Le goût de sa langue mêlé à celui de l’alcool est incroyable.
Comme pour souligner son excitation évidente, son parfum fleur d’oranger vient me titiller. Je veux tout sentir d’elle, tout goûter. Je glisse une main dans son dos pour dégrafer son soutien gorge.
Putain, elle n’en porte pas.
J’empoigne ses seins. Leur douceur et leur moelleux est incomparable. Il faut que je les aies sur ma langue. Je cesse d’embrasser Maud et vient titiller ses tétons tous durs. Je l’entends gémir. Elle essaie encore de ne pas faire de bruit. Je veux l’entendre à nouveau me dire combien ce que je lui fais est bon. Je veux qu’elle se lâche, qu’elle ne soit plus capable de se retenir, alors je la mords. Malheureusement, elle arrive toujours à se contenir. Je dessers les dents et je me contente de lècher et téter. Malgré sa retenue vocale, je sais qu’elle n’est pas indifférente. Elle ondule contre moi, comme elle le ferait si je la prenais. Je voudrais qu’elle fasse ça sur ma bouche. Je l’invite à remonter. Pas de réaction. Je prends les choses en main et la guide au niveau de ma tête. Je l’aide à prendre place au-dessus de moi.
- J’ai envie de te dévorer.
Il n’y a plus que sa culotte entre nous. L'odeur caractéristique de son excitation me frappe. Sucré mais acidulé. Tout en enfonçant mes doigts dans ses cuisses, je décale le tissu de son sous-vêtement. La vision de son sexe lisse et humide me fait saliver comme un fou. Je la presse contre moi et essaie de récupérer un maximum de son jus. Doux et amer à la fois. Comme le gin. Je me concentre ensuite sur son clito. Il est aussi dur que je le suis. Je l’attrape avec mes lèvres et le suce. J’entends Maud étouffer un cri. Je relâche la pression sur son sexe, libère une main et la fesse. Elle crie enfin.
- Ne. Couvre. Pas. Ta. Voix !
Je mords sa cuisse pour enfoncer le clou. Elle n’a pas de raison de se retenir. Je veux l’entendre. Je veux qu’elle se laisse aller contre moi.
Je reprends mes caresses avec plus d’ardeur. Le message est passé : à chacun de mes passages sur son clito, je l’entends crier. Savoir qu’elle prend son pied m’excite. Je veux qu’elle me baise la bouche. Je glisse une main sur ses fesses pour la faire aller d’avant en arrière.
- Bouge contre moi, j’explique.
Elle reprend ses ondulations, mais cette fois contre ma langue. J’adore son goût. Je l’avale jusqu’à la dernière goutte. Je l’entends soupirer, gémir. Je me concentre sur son clito, me rappelant que mes mouvements circulaires lui avaient plu sous la douche l’autre jour. Je tente de les reproduire avec ma langue. Elle accentue ses mouvements de hanches contre moi. Quand il n’y a plus rien à lécher à l’extérieur, je la pénètre avec ma langue. Je fouille son sexe, cherchant la source de ce goût qui me grise. Je l’entends soudain geindre.
- Non…
Elle a changé d’avis ? J’ai fait un truc qu’il ne fallait pas ? Je lève les yeux vers elle.
- Quoi ?
- Reviens comme avant, souffle-t-elle.
Si ce n’est que ça, tout va bien. Je lui fais ce qu’elle veut. J’aime savoir qu’elle est suffisamment à l’aise pour me dire ce qu’elle aime. Je ne la quitte pas des yeux. Elles est trop sexy. Je repositionne ma langue à plat sur son clito et je la lappe en grands ronds.
- Oh oui… Comme ça… Exactement comme ça…
C’est ce que je rêve d’entendre depuis des jours. Sa voix rauque et animale, empreinte de désir. Combiné à la vue de ses seins qui oscillent en rythme avec ses hanches… Ça m’enflamme plus que tout le reste. Ses mouvements deviennent erratiques. Elle se déhanche contre moi et en même temps, elle tente de se redresser et de s’éloigner de ma bouche. Je la maintiens en place pour continuer à la faire monter.
- Laisse-toi aller, je l’encourage.
Elle tremble de partout. Je sens son sexe se serrer par à-coups. Elle est proche de l’explosion. J’ai tellement envie qu’elle vienne comme ça. Entre deux cercles, je souffle :
- Jouis… Jouis pour moi.
Je reprends mes mouvements et raffermis ma prise sur ses cuisses.
- Oh… Mon…
Putain ça m’excite. Je veux la faire jouir. Je veux sentir à nouveau les contractions de son orgasme mais cette fois contre ma bouche. Je m’entends grogner contre son sexe. Et soudain elle crie. Plus fort que je ne l’ai jamais entendue et je sais qu’elle vient. Elle s’appuie sur le mur, les yeux fermés à l'extrême. J’agrippe ses fesses et ses cuisses pour prolonger son orgasme le plus longtemps possible. Lorsque je sens qu’elle se détend, je ralentis le rythme. Elle ouvre alors les yeux et nos regards se rencontrent.
Elle tremble toujours légèrement. Je la laisse atterrir. Je suis fou de joie. Fou de désir aussi. Je retire ma langue et l’embrasse à la jointure de sa cuisse et de son sexe. La chaleur dans ses yeux ne disparaît pas. Elle me sourit avec un air de défi et se met debout au-dessus de ma tête. Je la vois retirer sa culotte sans me quitter des yeux. Elle s’assoit ensuite à califourchon sur mon ventre. Elle caresse mon visage et m’embrasse. Je dois avoir son goût sur les lèvres. Ça n’a pas l’air de la déranger.
- A mon tour, exige-t-elle.
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