Chapitre 21 - Partie 3 (/!\ Scène explicite)
Après quelques va et vient, elle change de rythme. Ses ondulations deviennent plus fluides. Plus sûres. Son souffle devient plus rapide. Son plaisir plus présent. Je l’entends dans ses gémissements. Je le vois à sa façon de se mordre les lèvres. Je le ressens dans chaque muscle tendu. Ça me rend dingue. Chaque frottement me transperce. Elle prend son temps. Et j’en veux toujours plus. Mais je tiens bon en attendant qu’elle soit prête. Je reste là. Supplicié volontaire.
Elle se penche vers moi, ses lèvres effleurant ma joue, puis mon menton. Elle glisse sa langue dans ma bouche, tout en me chevauchant. La pression de son corps contre le mien et le va-et-vient régulier de ses hanches, m’enflamme. Elle m’embrasse dans le cou et son souffle chaud me fait frissonner. Ma mâchoire se serre encore plus. Il faut que je me contienne. Malgré l’envie de répondre à ses mouvements. Non, au stade où j’en suis, c’est bien plus qu’une envie. C’est un besoin.
Elle s’approche de mon oreille et murmure :
- Prends-moi…
Deux mots. Qui changent tout.
Je serre plus fort ses hanches. Mes doigts s’enfoncent dans sa peau douce. Si fort qu’elle aura peut-être des marques. Je l’attire contre moi et j’autorise enfin mes hanches à bouger. Elle me suit, sans hésiter, accélérant le rythme. Chaque mouvement devient plus pressé, plus intense. Mon désir et mon plaisir presque insupportables. Une main contre sa nuque, je dévore ses lèvres.
Je deviens plus pressant, plus rapide, je laisse mes instincts prendre le dessus. Mes mains se crispent sur ses fesses. Elle gémit contre mes lèvres, tout aussi active que moi. La friction de ses seins sur ma poitrine me déchire de plaisir. Je m’enfonce plus en elle, mes muscles tendus à l’extrême. Je sens son corps se raidir au-dessus de moi, chaque mouvement de sa part me fait perdre un peu plus le contrôle. Je me rappelle qu’elle aime quand je lui parle.
- Tu es trop sexy, comme ça... Tellement belle, tellement douce…
- Plus fort…, souffle-t-elle entre deux soupirs.
Il ne m’en faut pas plus.
En une fraction de seconde, je l’attrape par les hanches et la soulève pour la retourner sur le dos. Un rapide coup d’œil me permet de voir sa surprise, mais aussi l’excitation dans ses yeux.
Je la place sous moi, mon poids sur elle, et je l’embrasse violemment. Mes mains se referment sur ses cuisses, je la soulève légèrement pour l’amener plus près. Je plonge en elle sans attendre, mes coups de bassin plus rapides, plus acharnés. La pression ne fait qu’augmenter.
Le bruit de nos corps qui s’entrechoquent résonne dans la pièce. Les gémissements qu’elle laisse échapper deviennent plus profonds, plus bruyants. Pour mon plus grand plaisir. Ses jambes entourent ma taille, ses doigts s’enfoncent dans mes bras, comme pour m’attirer plus près encore. Pour me retenir autant que me pousser à continuer. Je la sens se tendre, se cambrer sous moi. Ça m’excite encore plus.
Je veux la voir. Je me redresse sur mes bras, intensifiant mes va et vient. Ses seins se soulèvent sous l’impulsion de mes mouvements, et je n’arrête pas. Pas un instant. Les bruits qu’elle laisse échapper, entre cris et halètements, me motivent à aller plus fort, plus vite. Me consume tout entier. Elle est le feu.
- Zed… Zed… C’est trop bon…
Je m’arrête un instant, ma respiration erratique, le corps encore secoué par la frénésie des derniers instants. Je me redresse légèrement, retirant lentement mon sexe de Maud. Elle me regarde, interloquée, mais toujours aussi passionnée. Je l’admire un instant, puis je dicte :
- Retourne-toi.
Elle fronce un instant les sourcils, puis un sourire espiègle apparaît sur ses lèvres. Elle se dresse à son tour sur ses genoux et vient se poster devant moi le regard aguicheur, une lueur de défi dans les yeux.
- On dit “s’il te plaît”, quand on est poli, susurre-t-elle en me masturbant doucement.
Ce coup d’audace me prend de court. Mais je me reprends très vite. Ce petit jeu de qui dominera l’autre, c’est mon préféré. Et le fait qu’elle s’y prête, naturellement… C’est si bon signe pour la suite que j’en ai presque envie de rire.
Elle veut jouer ? Parfait. Elle n’a aucune chance. Je suis bien meilleur qu’elle à ce niveau là. La provocation, c'est un carburant érotique pour moi.
Je glisse un doigt sur son clito, une main sur sa nuque. Les yeux dans les yeux, je la caresse au même rythme que sa main monte et descend sur ma verge. En quelques secondes, elle rejette la tête en arrière et soupire de plaisir, vaincue.
- S’il te plaît, je souffle, narquois, mais bon joueur.
Elle me regarde, amusée et excitée, avant de se retourner. Avec une lenteur délibérée, elle se met à quatre pattes devant moi. Le spectacle qu’elle m’offre m’exalte. Ses fesses tendues, son dos courbé, son sexe trempé, la lueur de désir dans ses yeux… Je prends un moment pour apprécier la vue, puis je la fais lentement se pencher en avant. Les bras tendus contre le matelas. Ses fesses offertes à moi. Ma respiration s’accélère à la vue de son corps dans cette position.
Je la rejoins, collant mon torse contre son dos. Elle pousse un petit gémissement. Ma position est parfaite. Suffisamment proche pour sentir sa chaleur et la titiller encore. Juste assez loin pour apprécier la tension qui monte.
Ma main glisse le long de son corps, frôlant son ventre, ses fesses, et se dirigent vers son sexe. Je la doigte lentement, sans me presser. Ses gémissements sont doux mais se font plus fréquents, plus lourds à mesure que je la stimule. Elle arque le dos, agrippe les draps.
J’embrasse son épaule, son tatouage, puis le creux de ses reins, ma bouche glissant le long de sa peau. Ses bras tremblent légèrement sous moi et elle se cambre davantage, cherchant plus. Et j’ai bien l’intention de lui en donner plus.
Je retire mon doigt et le suce. Elle a vraiment un goût de fruit, “agrumesque”, proche du yuzu, avec une pointe d’amertume en plus. J’adore le Gin. Mais ce goût là… ça pourrait bien devenir ma prochaine addiction.
Je me positionne derrière elle, mes hanches se collant contre ses fesses. Je la pénètre délicatement, savourant la façon dont son sexe m’enserre. Elle pousse un long gémissement en me sentant entrer et mes mains reviennent naturellement sur sa taille.
Dès mon premier coup de rein, elle crie et je ne peux m’empêcher d’augmenter l’intensité de mes mouvements. Je n’ai plus qu’une seule envie : la faire se tendre, la faire crier de plaisir.
- Caresse-toi.
Elle obéit. Le plaisir déforme ses traits. Je la prends plus fort. Elle crie. Plus aigu, plus fort. Comme dans la douche, je sens son sexe se serrer de plus en plus. Mais cette fois c’est autour de mon propre sexe. Elle est au bord, je le sens. Prête à craquer, comme moi. Chaque coup de rein nous rapproche de l’extase. Mais elle n’y est pas encore. Et c’est ce qui me fait tenir.
- Ne t’arrête pas… Ne t’arrête pas…, souffle-t-elle.
Je ressens son corps se tendre, prêt à exploser. Son souffle devient plus saccadé, désespéré. Et là, elle se crispe, son corps se fige un instant, puis elle jouit, fort, en hurlant.
Après quelques secondes, ses mains lâchent son clito, son corps tremblant. Elle n’a plus de force. Je prends le relais, mes doigts retrouvant son sexe avec une pression plus rapide, plus pressée. Je veux la faire durer, qu'elle prenne encore tout le plaisir possible. Sa réaction est immédiate : son souffle s’emballe et tout son corps tremble.
Je n’arrête pas. Je la mène encore plus loin. Je la prends jusqu’au bout, chaque mouvement plus intense que le précédent. Elle pousse un nouveau cri, presque suppliant et c’est ce qui me fait éclater à mon tour. Un jet de plaisir, brutal, incandescent. C’est intense. Puissant. Je la remplis, encore, et encore.
J’essaie de respirer, de retrouver mon calme, ralentissant jusqu’à m’arrêter totalement avant de me retirer doucement. Elle se laisse tomber sur le matelas, épuisée.
Je la regarde un instant, haletant. Elle reste là, les yeux fermés, encore tremblante. J’adore voir son corps, nu, allongé dans mon lit. J’adore le calme de son visage satisfait. Et plus que tout, j'adore savoir que c’est moi qui l'ai satisfaite.
D’un geste assuré, je la fais rouler délicatement sur le flanc, dégageant le drap de sous elle. Elle se trémousse légèrement, roulant sur l’autre côté pour m’aider à libérer le tissu. Une fois le drap récupéré, je m’allonge à ses côtés, me calant contre son dos. Je nous couvre en un mouvement vif, puis mes bras l'entourent doucement. Elle se laisse faire, s’installant contre moi, ses fesses contre mon sexe encore légèrement tendu. Elle se colle un peu plus à moi. Pas besoin de parler. Ce silence entre nous, c’est enfin notre silence. Celui qui est naturel, apaisant.
Son souffle devient plus calme. Le mien devrait suivre, mais je n’arrive pas à me détendre. Tout ce qui s’est passé ce soir me travaille. Les limites ont volé en éclats, mais je ne sais pas où on en est. Je décide de me lever discrètement pour aller boire un verre d’eau. Pour mettre de l’ordre dans mes idées.
- Qu’est-ce qui te tracasse ? me demande une petite voix lorsque je reviens dans la chambre.
- J’essaie de comprendre. Comment je dois prendre ce qui s’est passé ?
Je m’installe près d’elle sous le drap.
- Comme un gros coup de poker, avoue-t-elle. Une idée de Jona…
Évidemment…
- que j’ai suivie parce que… Et bien parce que je voulais que tu réagisses. C’était mon ultime tentative pour que tu ne me vois plus comme la fiancée de Nate. Sans ça, rien n’aurait changé dans le sens où je l’espérais.
Je n’ai rien à répondre à ça. Parce qu’elle a raison. Complètement raison. Mais je ne suis pas plus avancé. Ce qui vient de se passer, là, qu'est-ce que ça voulait dire pour elle ? C’était un test ? Un coup d’un soir ? Ce n’est pas le genre de Maud. Mais, vu la mentalité de Jona sur le sujet, il aurait très bien pu l’influencer dans ce sens.
Comme une réponse à mon trouble muet, je la sens s’approcher davantage. Elle se blottit contre moi et me serre.
- Zed… Je veux être avec toi, murmure-t-elle en embrassant mon torse. Je te veux toi. Juste toi.
Elle ne m’a jamais dit ça. Pas comme ça. L’émotion me coupe le souffle. Cette fois, c’est sûr : elle est enfin à moi. Je la prends dans mes bras, sans réfléchir. Ma bouche trouve le sommet de son crâne, et j’y dépose un baiser. Après quelques minutes, sa respiration se fait plus lente et plus profonde. Je sens son corps s’alourdir peu à peu. Je ferme les yeux, profitant de ce moment de paix. Lentement, la fatigue me gagne. Le poids de la journée et de nos ébats m’engourdit. Son corps contre le mien, chaud et calme, me détend. Le sommeil nous emporte finalement, sans un bruit.
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