Chapitre 23 - Partie 3 (/!\ Scène explicite)

6 minutes de lecture

Quand je ressors, elle est dans la cuisine, en train de fouiller dans le frigo. Elle a remis mon t-shirt. Avec une simple culotte en dentelle noire en dessous. Je m’approche, un sourire en coin. Je tends la main, saisis l’ourlet de “son” haut, là où il frôle ses cuisses.

  • C’est con… Mais j'adore te voir porter ce truc.

Elle baisse les yeux sur le tissu.

  • Ah bon ?
  • Ouais. Ça dit que tu es à moi.

Elle hausse les sourcils, amusée. Puis elle se compose un masque faussement indifférent.

  • A ta place, j’en serai pas si sûr. Va falloir me le prouver.

Ce genre de phrase, d’attitude... Ça peut m'allumer en deux secondes.

J’inspire à fond pour me calmer, pour ne pas lui sauter dessus tout de suite.

  • Quand t’es comme ça… J’ai juste envie de te bouffer.
  • Et qui te dit que je ne le fais pas exprès ?

Elle penche la tête, malicieuse. Je vois à nouveau cette lueur de défi dans ses yeux. Je ne veux pas me faire de faux espoirs, mais ça m’intrigue.

  • Tu aimes jouer avec le feu ?
  • C’est le problème quand on a de quoi calmer ses brûlures, réplique-t-elle en me montrant ses mains. Ça rend… audacieuse.

Je la regarde, hypnotisé par ce mélange de douceur et d’insolence dans ses yeux. Ce n’est pas juste de la répartie. C’est un appel. Un jeu. Une invitation.

  • Impertinente aussi, je relève.
  • Ça te gêne ?

Ooooh que non !

  • Absolument pas. Je vais juste devoir me montrer… inflexible. Sévère.

Je sens la tension monter. Je tâte le terrain, plongeant une main dans ses cheveux. Serrant juste assez pour la contraindre à renverser la tête. Je vois ses pupilles s’élargir. Et elle rit, effrontée et provocante.

  • Essaie donc, susurre-t-elle. Je suis une mauvaise graine.
  • Je ne vais pas essayer. Je vais réussir.

Je m’approche encore, capturant ses lèvres dans un baiser à la fois tendre et ferme. Elle mord légèrement ma lèvre, plonge ses doigts dans mes cheveux. Je sens son souffle chaud contre ma peau, son corps qui frissonne à mon contact. Son parfum d'agrumes qui me confirme son excitation. Mon bas-ventre se contracte. Mon short me gêne.

Je laisse mes doigts glisser le long de sa nuque, cherchant à attiser ce qui crépite entre nous. Cette dynamique qu’on a survolée hier. Et que je n’ai jamais pu explorer jusqu’à maintenant. Pas une domination froide. Pas une soumission docile. Un équilibre nerveux. Un défi constant. Une complicité rare. Ce n’était jamais le bon répondant. Jamais la bonne personne. Jamais le bon lien.

Mais avec Maud ? Cette façon qu’on a de se chercher, de se défier. La tension, le jeu, la taquinerie… Ça a toujours été là. Bien avant le sexe. Bien avant les baisers. J’aurais dû m’y attendre. Avec elle, évidemment que ça marche.

  • Va sur le lit que je te bouffe !
  • Hum… Sévère mais si conventionnel, badine-t-elle en arquant un sourcil. Moi qui pensais que tu me prendrais à même le comptoir…

J’essaie de rester en contrôle, mais mon corps répond déjà. Je bande. Vite. Fort. Elle le sent. Bien sûr qu’elle le sent. Elle recule d’un demi-pas, juste pour me regarder. Pour savourer. Elle me cherche. Et le pire, c’est qu’elle le fait bien. Me montre qu'elle est parfaitement consciente de ce qu’elle me fait. Je plisse les yeux. Ma mâchoire se serre.

  • Méfie-toi, à me chauffer comme ça… Je vais atteindre mes limites.
  • Non…

Elle se coule contre moi, effleure mon sexe à travers mon short.

  • Avec moi, tu vas devoir les repousser.

Je n’attends pas plus. Mes mains attrapent ses fesses. Je la hisse sur le plan de travail, ferme, décidé. Son souffle s’accélère, mais c’est moi qui dirige, moi qui donne le rythme. Et je veux la faire languir.

Debout entre ses cuisses, je fais courir mes mains le long de ses jambes nues. Puis sous le t-shirt trop grand qu’elle porte — mon t-shirt — et je remonte doucement jusqu’à ses seins. Sa peau est chaude, douce sous mes doigts, et elle se cambre légèrement, cherchant le contact.

À peine mes mains effleurent-elles sa poitrine qu’elle descend lentement sa main vers ma braguette, tirant la fermeture éclair d’un geste assuré. Je frissonne au contact de ses doigts habiles et glacés qui viennent caresser mon membre. Elle sourit, cette lumière joueuse dans le regard. Je l’embrasse et ramène une main sur sa cuisse. Je caresse son sexe à travers le tissu fin de sa culotte, sentant son souffle se raccourcir, ses petits gémissements étouffés contre mes lèvres. Je glisse un pouce sous la couture et entre ses lèvres, déjà humides.

Elle resserre sa prise sur mon sexe, ses doigts s’activant avec une assurance qui me déstabilise agréablement. Je retiens un grondement. Je m’appuie contre elle, déposant mes lèvres sur sa mâchoire, puis son cou. Enfonçant mon doigt toujours plus profondément en elle.

Elle halète :

  • Retire ce doigt et prends-moi.
  • On dit “s’il te plaît” quand on est polie, je la copie en souriant.

Son regard s’embrase. Ses lèvres frôlent les miennes, puis mon oreille.

  • Qui a dit que, moi, j’étais polie ?

La provocation incarnée. Parfaite. Je ressors mon doigt et taquine son clitoris.

  • Moi, si tu veux ce que tu demandes.

Je continue. Lent. Méthodique. La poussant un peu plus loin à chaque frôlement. Redécouvrant ce qui la fait vibrer.

En quelques secondes, elle se tend. Renverse la tête en arrière. Tremble de partout. Tout son corps se couvre de chair de poule. Ses doigts s’accrochent à ma nuque, ses ongles s’y enfoncent légèrement. Elle se mord les lèvres. Ondule sur le plan de travail.

Et pas un instant elle ne cesse de me caresser. Je serre les dents. Son toucher devient presque trop bon. Je grogne, mais je tiens bon. Elle joue bien. Mais je suis meilleur. Je vais la faire céder. Pas l’inverse.

Les yeux fermés, elle s’arc-boute, s’agrippe à mon dos, cherchant un point d’ancrage. Mes doigts redoublent d’attention, attentifs à ses réactions. Chaque soupir me guide. Chaque tremblement m’invite à la faire plier.

Ses gémissements s’intensifient, mais elle résiste encore. Son souffle devient irrégulier. Son corps répond avec une intensité que je n’avais encore jamais vue, ni provoquée.

Puis soudain, elle pose son front sur mon épaule. Ses lèvres effleurent mon cou dans un souffle à peine audible :

  • S’il te plaît…

Je la saisis par les hanches et la pénètre sans attendre. Je la tiens serrée contre moi, prolonge mes caresses sur ce point si sensible. Je baisse la tête, laisse mes dents effleurer son cou, ma langue brûlante suivre la trace. Je sens chaque contraction de son corps autour de moi. Chaque soupir qu’elle essaie de retenir. Chaque gémissement étouffé.

Elle pince ses lèvres entre ses dents, cherche à faire le moins de bruit possible. Ça me frustre. Je veux l’entendre se lâcher, prendre son pied. Je pose mon front contre le sien.

  • Arrête de te retenir… Je veux t’entendre.

Elle tressaille, un souffle plus libre s’échappe enfin de ses lèvres. Un gémissement. Pas assez, mais c’est un début.

  • J'aime tes gémissements, mais j'aime encore plus tes cris. Alors, lâche-toi.

Elle se cambre, s’accroche à moi, et là, enfin, elle pousse un cri rauque, libéré. Ça me fait bander comme un fou.

Je passe mes mains sous ses fesses pour l’allonger sur le plan de travail, ses jambes contre mon torse. Je malaxe ses seins sous mon t-shirt, accompagnant chaque caresse d’un coup de rein.

  • Alors ? Tu as compris que tu étais à moi ?
  • Pas encore, halète-t-elle. Mais continue, peut-être que je te dirai si ça change…

Elle me teste, cherche mes limites. Une feinte d’indépendance, juste assez crédible pour m’exciter encore plus. Une invitation à la pousser dans ses retranchements. Elle veut que je prenne les rênes. Très bien, on va monter d’un cran. Plus question de douceur.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire YumiZi ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0