Chapitre 23 - Partie 4 (/!\ Scène explicite)

4 minutes de lecture

Je me retire lentement, la laissant haletante. Elle gémit, frustrée. Je retire sa culotte d’un geste net, sans lui laisser le temps de redescendre. Puis je contourne le comptoir, la dominant du regard. Mon sexe est au niveau de son visage. Elle comprend aussitôt et s’empare de moi avec sa bouche, avide, précise. Sa langue chaude s’enroule autour de moi avec une maîtrise qui me coupe le souffle.

Je bascule la tête en arrière un instant. Sa bouche… Divine. Elle me suce avec une ferveur qui m’arrache un râle.

Je pose une main dans ses cheveux. Pour la guider. La sentir. La garder proche. Je passe l’autre derrière sa cuisse pour la maintenir bien ouverte. Et je glisse à nouveau mes doigts entre ses jambes. Elle gémit, la bouche pleine, et son souffle vibre contre moi.

Et là… Putain, j’ai du mal à garder mon self-control. Mon sexe se contracte. Mon coeur cogne fort. Cette fille… A croire que c’est elle qui joue à me faire perdre la tête.

Je la caresse pendant qu’elle me goûte. Mon pouce retrouve son clitoris. Elle tressaille, et je sens sa succion vaciller un instant. Parce que même si elle tente de garder le contrôle, c’est moi qui mène la danse. Et on le sait tous les deux.

J’ai envie de tout. De la prendre. De la faire crier. De la sentir jouir contre mes doigts. Autour de moi.

Mes doigts s’enfoncent lentement, attentif à chacun de ses soubresauts. Je contrôle mes hanches, cherchant un rythme qui la laisse respirer, mais qui nous embarque aussi. Elle m’aspire plus fort à chaque va et vient de mes phalanges. Comme si son plaisir redoublait son envie de me sentir. Elle est superbe. Offerte. Je n’ai jamais eu aussi envie de quelqu’un.

Je baisse à peine la tête vers elle, caressant sa joue. Je la regarde se perdre un peu plus puis je demande :

  • Est-ce que c’est plus clair maintenant ?

J’entre en elle et sors, mes doigts et mes hanches parfaitement synchronisées.

  • Seulement si tu continues, chuchote-t-elle.

Je sens la pression monter, rapide, fulgurante. Sa langue ne flanche pas, ses lèvres me serrent juste ce qu’il faut. Je gémis, bas. Incontrôlé. Elle ferme les yeux, attrape mon poignet entre ses cuisses. Le serre. Elle m’implore, sans mot. Chaque mouvement de mon corps déclenche un frisson chez elle. Chaque réaction du sien m'entraîne plus haut.

Je m’enfonce un peu plus dans sa bouche. Mes doigts accélèrent. Précis, affamés. Elle tressaille à chaque passage sur son clitoris, ses hanches cherchant d’instinct à suivre mes gestes. Je suis au bord. Mes jambes tremblent. Tout mon corps se tend vers elle. Je grogne en sentant la jouissance monter, irrépressible, brûlante.

Et c’est là — juste au moment où je perds le contrôle — qu’elle se raidit d’un coup. Elle gémit contre moi, un son guttural, profond, alors que je viens dans sa bouche. Son bassin se soulève. Ses cuisses tremblent. Son corps se contracte. Ses doigts se crispent sur les miens.

Je reste là, debout contre le plan de travail, vidé, haletant. Ses gémissements imprimés dans ma mémoire. Mes doigts toujours en elle, enveloppés dans cette chaleur qui pulse doucement. Elle relâche lentement ma verge de sa bouche. Mais pas mon poignet. Comme si elle n'avait pas envie de rompre le lien. Pas tout de suite.

Je baisse les yeux. Son regard me transperce. Un souffle m’échappe, ému. Et je me penche vers elle. Comme si j’entrais dans un sanctuaire. Juste parce que j’ai besoin de la sentir. Là. Tout de suite.

Je pose mon front contre le sien. Nos peaux moites se frôlent, nos souffles se croisent, encore heurtés. Puis je glisse un bras autour d’elle. Maladroitement, vu nos positions. J’enlace ce que je peux. Je niche mon visage contre sa peau, au creux de sa gorge, puis plus bas, là où son cœur bat contre sa poitrine. J’y reste. Silencieux. Mon oreille posée sur elle. Mon cœur calé sur le sien.

Quelque chose me traverse. Violent. Silencieux. Une forme de paix que je ne reconnais pas. Et ça me fait peur, un peu. Parce que je ne savais pas qu’on pouvait se sentir aussi… bien. Autant en phase avec quelqu'un.

Elle me tient. Fort. Comme si elle savait exactement ce qui se passe dans ma tête.

Et je sens l’ombre qui remonte à l’intérieur. Automatique. Comme une démangeaison fantôme.

Le manque.

Brutal. Venu de nulle part. Non… Pas de nulle part. De là. Maintenant. De nous. De ce que je ressens.

Mon souffle se bloque. Je resserre mon étreinte. Sidéré par ce qui se passe en moi, que je ne comprends pas vraiment. Paralysé par ce besoin qui s'insinue partout. De faire redescendre ce trop-plein. De ne pas ressentir aussi fort. De me protéger. Et de la garder toujours plus près.

Elle ne dit rien. Mais d’une façon ou d’une autre, elle comprend que je perds pied. Elle bouge, se redresse à moitié, puis m’enlace. Entièrement cette fois. Ses lèvres contre mon cou. Sa poitrine contre la mienne. Ses bras qui m’engloutissent. Elle m'étreint comme on retient quelque chose de précieux. Je tremble dans ses bras. Et je jure que je pourrais chialer sur place.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire YumiZi ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0