Chapitre 29 - Partie 2 (/!\ Scène explicite)
Elle est là, assise en haut de mes escaliers, les coudes sur les genoux, le regard perdu vers le plafond. Dès qu’elle m’aperçoit, elle sourit et son visage tout entier s’illumine. Comme toujours.
- Waouh ! Deux tenues colorées en deux jours… Incroyable ! me chambre-t-elle.
- T’habitue pas trop. Va falloir que je me change, je commence dans deux heures.
Je déverrouille la porte et la laisse entrer. Elle se pose dans le canapé, je file direct dans la chambre. J’attrape un pantalon noir, une chemise noire. Les boutons glissent sous mes doigts. Un regard rapide dans le miroir : c’est pas la plus belle de mes chemises, mais ça fera l’affaire.
Quand je ressors, elle a retiré son short et est penchée sur son ordi. La lumière de l’écran accroche ses yeux.
- Tu bosses encore ?
Je m’approche et m’assois à côté d’elle, une jambe repliée sous les fesses, tourné vers elle. Je colle ma cuisse à la sienne, juste assez pour la sentir sans l’envahir.
- Non, me contredit-elle. Je cherche juste un cadeau pour ma mère. C’est son anniversaire demain.
Elle navigue encore quelques instants, puis elle ferme l’ordi, le pose sur la table basse et me fixe. Me mate, en fait. Sans vergogne.
- Ça te va vraiment bien, les chemises, tu sais ? souffle-t-elle.
Ce que je vois dans ses yeux… Cette admiration mêlée de désir, sans retenue, j’ai attendu trois ans qu’elle me regarde comme ça. Et je n’ose pas répondre à l’invitation.
D’un mouvement fluide, elle vient sur moi. À califourchon, ses cuisses bien ancrées de chaque côté de mes hanches. Son regard planté dans le mien, chaud, brillant.
Elle se penche, m’embrasse. C’est doux. Lent. Et putain, j’ai envie de la dévorer. Mais j’ai toujours peur d’hier.
Pas trop vite.
Je me laisse faire. Les muscles tendus, les pensées embrouillées. Ses doigts courent sur mes épaules, mes clavicules.
Contrôle… Tout doux…
Je caresse ses hanches du bout des doigts. À travers le tissu. Rien d'autre.
Ses mains glissent sur ma poitrine, ses lèvres sur ma mâchoire, dans mon cou. Elle me cherche. Chaque millimètre de peau qu’elle frôle me déclenche une décharge.
Bientôt… Non. C’est trop risqué.
Mon corps me crie de répondre. De la renverse. De la prendre sans tarder. Mais je n’y arrive pas. Même si j'ai dit que j'arrêtais d'y penser… ça revient. Sa respiration qui se brise. Son visage qui se tord...
D’un geste calme, elle retire son t-shirt. Le jette quelque part, sans le moindre mot. Ses seins nus sous mes yeux. Offerts.
Et moi, con que je suis, je reste là. À les regarder. À ne pas les toucher.
Elle s’écarte d'un coup. Juste assez pour me regarder, un sourcil levé. Son regard accroche le mien. Elle ne dit rien. Son visage se fend d'un sourire. Comme si elle avait repéré une faille. Ou quelque chose d'intéressant.
Elle caresse mon torse, défait les boutons de ma chemise un à un. Sans me lâcher des yeux. Comme si chaque bouton était un petit défi lancé à ma patience. Et elle passe ma chemise derrière mes épaules, fait descendre le tissu le long de mes bras jusqu’au bas de mon dos. Je veux l'aider à l'enlever mais quelque chose coince. Elle a oublié les poignets.
Son visage s'approche du mien. Avec toujours ce sourire en coin qui ne lui ressemble pas. Et je réalise que ce n'est pas un oubli. C'était délibéré.
- Maud... ?
- A rester sage, comme ça, tu me donnes envie de n’en faire qu’à ma tête.
Elle éclate de rire. Un rire sexy, félin.
- Et... tu ne vas pas du tout aimer ça, conclut-elle.
Son regard accroche le mien, défiant, sûr d’elle. Elle se colle contre moi, fait glisser sa poitrine contre mon torse. Elle attise un feu qui n'a pas besoin d'être réveillé, remontant le long de mon mon corps jusqu’à ce que ses seins soient juste devant ma bouche. À portée. Je m'avance, prêt à les sucer. Nouveau rire léger. Et elle s'éloigne.
Je tire légèrement sur mes bras. Pas moyen de me dégager. Pas dans cette position. Pas sans exploser ma chemise.
Sa langue parcourt mon corps, mes mamelons, mes tétons. Ma gorge se serre. Mon sexe palpite dans mon pantalon. J’ai chaud partout. Comme si elle lisait dans mes pensées, ses doigts tirent sur ma fermeture éclair, libère mon sexe tendu comme un arc.
Elle lèche le lobe de mon oreille, suce mon cou. Ses mains glacées m'effleurent puis me branlent avec une maîtrise qui me coupe le souffle. Suspendu à ses gestes, je suis à sa merci. Et elle n’en a aucune.
Elle ondule des hanches contre mon sexe, me caresse avec ses mains et sa dentelle, tout en me présentant ses tétons roses, gonflés. Je ressens, je vois. Mais je ne peux rien faire.
Je n'aurais jamais cru qu'elle pouvait agir comme ça. Elle sait exactement ce qu’elle fait. Joue à me faire grimper pour mieux briser la pression.
Et moi, bras tendus, toujours figé sous elle, je sens mes nerfs se tendre à l’extrême.
Ses mots tournent en boucle dans ma tête. "Tu ne vas pas du tout aimer ça." Et elle a raison. Je déteste ça. Cette brûlure qu’elle laisse derrière elle chaque fois qu’elle recule. Ne pas pouvoir la toucher. L'impression de prendre mon pied dans mon coin.
Elle est presque nue, offerte, somptueuse. Insolente. Indomptée. Mon sang bat à mes tempes et dans mon sexe. Je suis furieux, excité comme un fou. Impossible de savoir quel sentiment l'emporte.
Elle se lève, debout au-dessus de moi. Pose un pied sur ma chemise défaite, me contraignant à rester enfoncé dans le siège. Et elle se retourne, se penche, me montre sa dentelle imbibée de sa propre excitation.
C’est bon, j’ai compris ! Putain de merde, laisse-moi te manger !
Mais au lieu de ça, elle s'abaisse sur moi et me prend dans sa bouche. Ma tête bascule en arrière. Un grognement rauque m’échappe, presque animal. Je voudrais empoigner ses cuisses et la bouffer. Mais c’est elle qui me dévore. Sans pitié. Sa langue me fait suffoquer. Elle ralentit, accélère, recommence. Me torture.
Quand elle s'arrête enfin, je suis à bout. Elle se rassoit sur moi, sa culotte trempée contre ma verge en feu.
- Alors ? Toujours envie de me lâcher la bride ?
- Non !
Je tire sur mes poignets. Le tissu cède d’un coup. La chemise se déchire avec un bruit sec. Et mes mains se libèrent.
Elle n’a pas le temps de réagir. Je la saisis par les hanches, la plaque contre moi.
- Je tiens les rênes !
Je plonge mes lèvres sur sa peau, sa gorge, ses seins. Avide de tout ce qu’elle m’a refusé. Mes mains glissent sous ses fesses, l’attirant encore plus près. Elle rit, haletante, les yeux brillants d’excitation. Elle a gagné cette manche. Et elle le sait. Je fonds sur ses lèvres. L’embrasse comme un possédé.
- Alors ne me lâche pas, souffle-t-elle entre deux baisers.
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