Chapire 30 - Partie 4 (/!\ Scène explicite)

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L’appartement est à peine éclairé par la lumière qui filtre de la rue. Je ferme la porte derrière nous. Mes mains trouvent ses hanches comme si elles étaient aimantées. Je sens son corps, doux, moelleux mais ferme, et ma tête s’embrume encore plus.

Chaque rire qu’elle laisse échapper, chaque frisson que je sens sous mes doigts, me donne envie d’aller plus loin. Tout de suite. J’ai l’impression que tout est permis, que tout est simple. Plus rien ne compte, à part sa peau sous mes paumes, son cou sous mes lèvres, le parfum de la soirée sur elle.

Je ne réfléchis pas. J’attrape ses vêtements, les retire avec une impatience que je ne contrôle pas. Mon corps brûle et réclame. Sa respiration change, se cale sur la mienne. Je me noie là-dedans. Mes mains glissent sur ses cuisses, ses reins, comme si chaque centimètre devait être pris, possédé.

L’étourdissement se mélange à quelque chose de plus ancien, plus instinctif. Un cocktail d’envie et de besoin. Le genre de truc qui avale tout le reste.

Je l’attire davantage vers moi. Sauf qu’elle recule. Juste assez pour que mes mains se perdent dans le vide. Pour me frustrer direct.

  • On est plein de sel et de sable... Pas de sexe avant la douche, murmure-t-elle dans la pénombre.

Je bougonne, mais accepte. Tant qu'il y a du sexe, ça me va.

J'entends l'eau couler dans la salle de bain. D’un coup, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai peur. Je me dis que je vais la perdre.

J'ai pas le temps de penser que ma chemise est déjà par terre. Mon pantalon et mon boxer suivent. J'avance pour la rejoindre, manque de trébucher sur mes vêtements. Je me cogne l’épaule contre l’encadrement mais j’entre quand même, la vapeur me frappe au visage.

Elle est là, la tête sous le jet, et je me glisse derrière elle. Je cherche sa peau. Elle sursaute à peine en me sentant contre son dos.

Mes mains quittent ses hanches pour remonter sur ses seins. Je les caresse du bout des doigts d’abord. J’en redevine le poids, la forme… Et puis je resserre ma prise. Elle laisse échapper un petit son qui se perd dans le bruit de l’eau, mais que je sens vibrer jusque dans ma poitrine.

  • Zed… Qu’est-ce que tu fais ?

Mes pouces frôlent ses tétons, et je sens ce petit frisson lui traverser l’échine. Mon sexe durcit encore plus en sentant ça.

  • T’as dit pas de sexe avant la douche… Mais t’as rien dit pour pendant

Je cale mon menton sur son épaule, ma bouche glisse sur sa nuque, maladroite, humide. J’embrasse son cou, descend sur son épaule. Je la retourne contre le mur carrelé et je manque de perdre l’équilibre, ma main se rattrape contre le mur carrelé. Je colle mon front au sien pour m’ancrer un peu. Je retiens mon souffle. Je ne veux pas qu’elle sente l’alcool dans mon haleine. Que ça la rebute.

Mais elle lève les yeux vers moi, ses doigts se faufilent dans mes cheveux et m’attire juste ce qu’il faut pour m’inviter. Alors je goûte sa bouche, l’eau, le gin. Tout se mélange.

Je descends ma bouche sur sa mâchoire, puis dans son cou. Je prends le temps, j’aspire légèrement sa peau, assez pour lui arracher un petit cri. Mes lèvres suivent la courbe de ses épaules, puis reviennent sur sa poitrine. Je m’agenouille jusqu’à ce que le carrelage froid me morde. L’eau frappe mes épaules, ma bouche capture un sein, l’embrasse, le goûte. La saveur de l’eau et de sa peau se mélangent, et ma tête tourne un peu. Pas juste à cause de l’alcool. Je sens sa main qui s’agrippe à ma nuque, l’autre qui glisse sur mon épaule.

Je suis le seul qui te fait ça.

J’embrasse, encore et encore, chaque parcelle, chaque frisson qui passe sous mes paumes.

Et puis, je relève les yeux vers elle.

  • Dis-moi que tu me veux.

J’enfouis mon visage là, entre elle et l’eau.

  • Dis-moi que tu me veux… même avec l’alcool.

Je serre Maud contre moi, mes mains comme des chaînes, la peur de la perdre me noue la poitrine. Sa voix traverse le voile sombre dans mon cerveau. Un peu trop haute, comme si ma demande la prenait de court :

  • Bien sûr que oui.
  • Dis-le quand même.

Même si c’est faux. Même si elle change d’avis. Là tout de suite, j’ai besoin de l’entendre me le dire.

  • Je te veux. Même avec l’alcool.

Je sais qu’elle parle de maintenant, de mon goût sur ses lèvres. Mais dans ma tête, je me raconte qu’elle me veut tout entier. Même comme ça.

Ne laisse personne d’autre te toucher.

Je m’assois sur mes talons, baisse la tête pour embrasser la ligne de son ventre, mes paumes à plat sur ses hanches. Je descends encore, effleurant de mes lèvres l’intérieur de ses cuisses. Elle écarte légèrement les jambes, un souffle court lui échappe.

T’es à moi !

Ma main glisse devant, caresse l’intérieur de sa cuisse, puis remonte entre ses jambes. Mon pouce frôle la courbe de son sexe, juste assez pour qu’elle inspire un peu plus fort. J’aime ce son. Il reste dans mes oreilles, me fait oublier le reste.

Sous mes doigts, elle est déjà chaude, prête, et ça m’enivre autant, sinon plus, que tout le Gin du monde.

  • Tu sais pas ce que tu me fais…, je souffle contre sa peau.

L’eau ruisselle et s’infiltre partout, mais c’est sa chaleur que je cherche. C’est son goût qui me rend fou. Je la goûte. Je lèche lentement d’abord, pour sentir chaque frisson qui traverse son corps. Puis ma langue trouve son clito, le caresse, l’effleure, le cerne avec obstination.

T’es trop belle…

Elle gémit, sa main s’agrippe à mes cheveux, ses fesses roulent contre ma bouche comme si elle me suppliait d’y rester.

Trop douce pour moi…

Je redouble d’ardeur, je lèche plus fort, plus vite, ma langue s’enfonce dans sa fente, s’y perd, remonte sur son clito que je harcèle avec une faim de possédé.

Mais t’es à moi.

Sa respiration est saccadée, ses ongles me griffent la nuque, et chaque son qu’elle arrache me fait bander plus dur, au point d’en avoir mal.

Je pourrais jouir rien qu’avec ça. Sa saveur, ses gémissements, ses jambes qui tremblent autour de moi. Je m’y perds, je m’en fous. Je la veux comme ça, offerte, perdue dans le plaisir que je lui offre.

Je mordille l’intérieur de sa cuisse, puis je replonge entre ses lèvres. Ma langue s’enfonce, glisse, tourbillonne. Je la fouille, je la bois. Mes mains se resserrent sur ses fesses, je la plaque contre ma bouche. Et quand son bassin se cambre, offert, suppliant, mes doigts quittent sa hanche pour se faufiler plus bas.

Un doigt la pénètre. Puis un deuxième le rejoint. Je sens ses parois qui m’avalent, qui se contractent autour de moi. Ça me rend fou. Je veux tout. Tout lui donner. Qu’elle me donne tout.

Ses gémissements se brisent, plus rauques, plus désespérés. Tout en elle s’agrippe à moi. M’emprisonne presque. Ses doigts tirent mes cheveux. Ses cuisses tremblent autour de ma tête. Sa respiration se hache. Se brise en petits sanglots de plaisir :

  • Zed… Oh… Mon dieu…

Je sens son sexe se resserrer autour de mes doigts. Son bassin frotte contre ma bouche. C’est la plus belle putain de vision de ma vie.

Je sens son orgasme monter. Son corps se raidit, son ventre se contracte. Sa voix s’élève, plus rauque, plus sauvage.

  • Encore ! Encore !

Ses doigts se crispent sur ma nuque au point de me faire mal, mais je continue. Et d’un coup, elle éclate. Un cri sec, déchirant, couvre le bruit de l’eau. Elle se libère d’un coup, se tend, secouée de spasmes incontrôlables. Ses jambes cèdent, et je dois la maintenir par les hanches pour qu’elle ne glisse pas contre le mur.

Elle jouit longtemps, son corps vibrant contre mes lèvres, ses gémissements qui deviennent plus aigus, puis plus étouffés quand elle cache son visage dans son bras. Chaque tremblement, chaque contraction me fait bander plus fort encore.

Je ne m’arrête pas. Au contraire. J’en veux plus. Je continue de la lécher, d’aspirer son clito déjà gonflé, mes doigts qui la remplissent toujours. Son sexe pulse toujours autour de moi. C’est comme une seconde drogue.

  • Zed…, souffle-t-elle, haletante, sa voix déjà brisée.

Son bassin fuit un peu, mais je la rattrape, je m’accroche à elle, incapable de lâcher. Je la provoque encore. Affamé. Accroché à son goût. A sa chaleur. Ma langue, mes doigts, tout s’accélère. Je veux pas m’arrêter. Je ne peux pas m’arrêter.

Elle gémit, proteste un instant, mais déjà son souffle se heurte de nouveau. Elle cède. Ses hanches cherchent le contact malgré elle. Son corps se tend, secoué d’une nouvelle salve de spasmes incontrôlables. La deuxième vague arrive. Elle se serre si fort autour de mes doigts que je peine à les bouger. Ses ongles me labourent le crâne.

Et puis elle se cambre, hurle presque. Cet orgasme lui arrache tout.

Quand enfin je la laisse atterrir, ses mains glissent mollement de mes cheveux. Sa poitrine se soulève vite, ses joues rougies par la chaleur et le plaisir. Elle est magnifique. Brisée et radieuse à la fois.

  • T’es… complètement fou !

Elle a repris ma formulation. Et je sais qu’elle l’a fait exprès.

Je me redresse, je l’embrasse à nouveau sur la poitrine, puis je me lève, léchant chaque centimètre jusqu’à ce que je sois revenu à sa hauteur. Mon corps colle au sien, et je sens ses seins se soulever contre moi. Elle ferme les yeux quand mes mains épousent ses fesses, la serrant fort, comme si je pouvais la fondre dans ma peau.

Je ne suis pas fou. Je veux que toi tu sois folle. De moi.

Je l’embrasse. Pas un baiser doux. Un baiser qui prend, qui revendique. Mes mains s’accrochent à ses hanches, la tirent contre moi. Sa bouche répond, s’ouvre, m’avale presque. Elle gémit contre mes lèvres.

Elle tremble quand je la touche. Je veux tout d’elle. La posséder, la garder, l’empêcher de s’éloigner. Mes lèvres reviennent à sa bouche, avides, urgentes.

Serre-moi.

Ses doigts s’accrochent à mes cheveux, à mes épaules. J’ai la sensation que rien d’autre n’existe. Que c’est moi, elle et l’eau qui coule.

  • Dis-moi que t’as besoin de moi… que tu ne veux que moi…
  • Je ne veux que toi, Zed.

Ses mots se répètent dans ma tête, se mêlent au bruit de l’eau. Les images se brouillent, se dissolvent. Tout devient flou, chaud, lointain.

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