Chapitre 9 : James

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New-York, je n’avais jamais rien vu de tel. Les bâtiments s’élevaient jusqu’au ciel, comme des tours défiant les dieux eux-mêmes. Ils étaient faits de verre et d’acier, froids, lisses, sans aucune trace de magie, et pourtant, ils semblaient respirer. La ville tout entière vibrait. Des gens, des centaines, non, des milliers, marchaient à toute vitesse autour de moi. Personne ne se regardait, personne ne semblait même s’apercevoir de la présence des autres. Ils étaient tous plongés dans de petits rectangles lumineux qu’ils tenaient comme des talismans.

L’attente. C’était probablement ce que je détestais le plus. Nous avions récupéré tous les ingrédients sauf la mandragore, qui devait arriver sous peu. En attendant, Mia avait décidé de me faire découvrir un peu la ville. L’idée m’avais surpris, mais je n’allais pas refuser. Après tout, c’était un territoire inconnu pour moi, et elle semblait y évoluer avec une aisance déconcertante.

Nous marchions dans les rues bondées, le bruit incessant des klaxons et des conversations rythmant notre avancée, pas de silence, pas d’oiseaux, pas de vent qui murmure entre les branches, juste… le chaos. Ce monde grouillait d’énergie, une énergie que je n’avais jamais connue à Ostaria. Là-bas, tout était plus… figé. Ici, tout semblait vivant. L’air sentait bizarre. Pas mauvais, mais… différent. Il y avait des relents de fumée, de métal, d’une nourriture inconnue que je ne savais même pas nommer. Et la lumière. Ce ‘était pas la lumière douce des lucioles ou celle tremblotante des flammes enchantées. Ici, tout clignotait, hurlait des couleurs vives depuis d’immenses panneaux suspendus au-dessus des rues. J’ai cru à des illusions, mais non, c’était leur réalité, leur quotidien.

—Tu comptes me faire visiter toute la ville en une journée ? Demandais-je essoufflé

Mia esquissa un sourire amusé, le premier que je voyais depuis notre arrivée.

— Je doute que tu survives à une journée entière dans mes pas, Ostaria-boy.

— Ah oui ? Lançai-je en souriant à l’entente du surnom. Et qu’est-ce qui te fais croire ça ?

— Ce monde n’est pas le tien. Rien ici ne suit tes règles, et encore moins celles de ton père.

— Pourtant, tu sembles t’y être parfaitement adaptée.

Elle haussa les épaules, son regard dérivant vers la foule animée.

— J’y ai été forcée.

Un silence, dense, pas pesant, juste… chargé. Il y avait quelque chose dans son regard. Une ombre, un souvenir qu’elle n’avait pas envie de raconter.

— Viens, dit-elle brusquement.
Elle me prit le bras, je fus surpris mais la suivis sans résister. On s’engouffra dans une ruelle, avec des petites boutiques, moins de bruit, plus de calme. Elle s’arrêta devant un café discret mais chaleureux.

— Cet endroit fait les meilleurs chocolats chauds de la ville, dit-elle en poussant la porte.

L’odeur du cacao et des épices me frappa aussitôt, et un sentiment étrange s’insinua en moi. C’était cosy, intime. Rien à voir avec l’image que je m’étais faite de New-York jusqu’ici.

Nous passons commande et je prends la même chose qu’elle, plus par curiosité que par réelle envie. Je décide de payer, hors de question qu’elle m’invite. Nous nous installons à une table près de la fenêtre, je l’observe un instant en silence. Il y avait quelque chose d’apaisé en elle, ici. Comme si ce lieu était l’un des rares où elle pouvait être elle-même.

— Tu n’as jamais eu envie de revenir définitivement ?

Elle haussa les épaules, soufflant doucement sur sa boisson brûlante.

— Je pensais pouvoir fuir éternellement.

Son regard croisa le mien, et pour la première fois, je vis une fragilité derrière son masque d’assurance.

— Et toi ? Demande-t-elle. Tu te vois vivre ailleurs qu’à Ostaria ?

Je prie une gorgée du chocolat, surpris par sa douceur relevée d’une pointe de cannelle.

— Je n’y ai jamais réfléchi, avouai-je. Mon monde a toujours été celui de Gabriel, de la magie.

— Un vrai petit Ostaria-boy.

Un silence s’installa, mais cette fois, il était plus doux, presque complice. Sans vraiment réfléchir, je souris.

— Alors c’est quoi la suite de la visite ?

Mia me détailla un instant avant de poser sa tasse avec un léger soupir.

— Suis-moi, Ostaria-boy. Il est temps de te montrer un vrai coin de New-York.

La nuit était tombée, la ville dorée. Elle marchait vite, moi, je suivais. Une rue animée, des lanternes suspendues, des couleurs partout. Un marché nocturne. Des odeurs sucrées, épicées, des rires, des voix, des musiques.

— Bienvenue dans un trésor caché.

— Bienvenue dans un des petits trésors cachés de New-York.

Mia se tourna vers moi, un sourire en coin. Je n’avais jamais vu un endroit pareil. Dans notre monde, les nuits étaient calmes presque silencieuses. Ici, la nuit semblait être une seconde journée, plus libre, plus effervescente.

— Tu aimes ce genre d’endroit ?

Elle haussa les épaules, avançant déjà parmi la foule.

— J’aime l’énergie qui s’en dégage. Et puis, ça me rappelle que je suis libre. Ici, personne ne sait qui je suis vraiment, personne ne cherche à me modeler ou à m’utiliser. Je suis juste une fille qui vient acheter des brochettes et négocier des babioles inutiles.

Je souris malgré moi en la regardant se fondre dans l’ambiance, à l’aise parmi les inconnus. Elle s’arrêta devant un stand de street food et, sans hésiter, commanda deux brochettes.

— Tiens goûte ça. C’est délicieux.

J’attrapai la brochette et mordis dedans sans trop réfléchir. Une chaleur brûlante explosa dans ma bouche, me tirant une grimace instantanée. Mia éclata de rire en me voyant lutter contre la montée de l’épice.

— Tu aurais pu me prévenir !

— Où serait le plaisir, sinon ?

Elle se moquait de moi, et étrangement, je ne détestais pas ça.

Nous continuâmes notre exploration, nous arrêtant devant des stands d’artisanat, de bijoux faits main, de lanternes gravées de symboles mystérieux. Mia semblait connaître chaque recoin du marché, chaque raccourci entre les étals. A un moment, elle s’arrêta devant un petit stand vendant des bracelets en cuir tressé. Elle en prit un entre ses doigts, l’observant avec un air pensif et elle paya le vendeur et me tend le bracelet.

— Tu auras toujours un souvenir de New-York avec toi maintenant.

J’eus un sourire, je ne m’y attendais pas et je fus surpris et très heureux de ce cadeau. Je n’oublierai jamais ce moment.

Nous continuâmes ainsi, errant entre les allées du marché, échangeant des piques légères, partageant des moments volés entre les lumières de la ville, et pour la première fois depuis longtemps, je n’avais pas l’impression de devoir me méfier, de devoir constamment être sur mes gardes. Avec elle, ici, dans cet instant suspendu, tout semblait étrangement… naturel.

Le lendemain matin, un bruit sourd me tira du sommeil . Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, frappait à la porte de ma chambre avec insistance.

— James, debout. Le petit déjeuner est prêt, on part bientôt.

La voix de Mia. Un peu trop énergétique pour le réveil. Je grognai, enfouissant mon visage dans l’oreiller, mais elle frappa à nouveau, plus fort cette fois.

— Je t’entends râler. Bouge-toi.

Je soupirai, sortis du lit, attrapai un t-shirt, la lumière filtrait par les volets était douce. Mia était déjà installée, chocolat en main. Un plateau sur la table. Viennoiseries. Fruits. Jus.

Dans la cuisine, Mia était déjà installée, une tasse de chocolat entre les mains. Un plateau de viennoiseries, de fruits et de jus de fruits trônait sur la table.

— Tu es du matin toi.

— Peut-être, mais il est sûr que toi tu ne l’es pas, il est déjà 10H30.

Elle esquissa un sourire amusé avant de me tendre une tasse. Je l’attrapai, savourant la chaleur entre mes doigts.

Nous étions sortis juste après, Mia s’était glissée dans la foule avec cette assurance qui me laissait toujours un peu à la traîne, et après plusieurs rues, elle s’était arrêtée devant un bâtiment aux briques rouges un peu usées, coincé entre un salon de coiffure et un restaurant aux odeurs épicées. Sur la devanture il était marqué « Golden Fist Gym ». Elle a poussé la porte sans attendre, comme si elle rentrait chez elle. Moi, je l’ai suivie, un peu perdu, un peu curieux. L’intérieur sentait la sueur, le cuir, et un vieux bois poli par les années. Il y avait une énergie dans l’air, une tension presque palpable, pas magique, mais physique.

Des gens frappaient dans des sacs suspendus au plafond, d’autres s’entraînaient sur un ring au fond. Le bruit des coups résonnait comme des battements de cœur, réguliers, puissants.

— C’est ici que j’ai appris. A dit Mia en se tournant vers moi. Après ma fuite. J’avais besoin de reprendre le contrôle, de mon corps, de ma vie.

Elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Je voyais dans ses yeux que cet endroit représentait bien plus qu’un simple gymnase. C’était un champ de bataille, un sanctuaire, un lieu où elle s’était reconstruite, poing après poings.

Je l’ai suivie jusqu’au ring. Un des entraîneurs l’a saluée comme une vieille amie, et elle a souri. Pas le sourire qu’elle garde pour masquer ses émotions, un vrai, un rare.

— Tu veux essayer ? M’a-t-elle lancé malicieuse.

J’ai haussé un sourcil.

— T’es sérieuse ?

Elle a attrapé une paire de gants et me les a tendus.

— Tu sais te battre avec une épée. Voyons ce que tu vaux avec tes poings.

J’ai ri.

— Tu veux me faire mal, c’est ça ?

Elle a incliné la tête, faussement innocente.

— J’ai promis qu’on se défoulerait.

Et pendant ce temps j’ai oublié Ostaria, New-York, la mission. Il n’y avait plus que Mia, ce ring, nous.

Après cet entraînement rude et très amusant, elle m’avait amener dans un restaurant assez luxueux, et elle continua la visite en m’emmenant dans un musée. Il ne ressemblait à rien de ce que j’avais connu, pas de parchemins anciens, ni de reliques enchantées sous verre. C’était un lieu… silencieux, propre. Les murs étaient blancs, presque froids, et pourtant remplis de couleurs. Des tableaux, des sculptures, des formes que je ne comprenais pas. Une toile couverte de tâches, un visage peint de manière étrange, presque déformée.

— C’est de l’art moderne, m’a soufflé Mia.

J’ai hoché la tête, sans trop savoir quoi dire. Certains tableaux me perturbaient, d’autres me fascinaient. Il n’y avait quelque chose là-dedans que je ne pouvais pas nommer. Comme une magie étrangère. Une magie humaine, pas celle qui transforme ou guérit, mais celle qui ressent. Brutalement, profondément.

A un moment, Mia s’est arrêtée devant une toile : un ciel éclaté de rouge et d’orange, comme une tempête au crépuscule.

— Tu sais, quand je suis arrivée ici… j’étais vide, j’avais besoin de quelque chose qui n’était pas lié à mon passé. Ce genre de lieu m’a aidée, j’ai découvert des lieux qui n’existait pas dans notre monde, et j’ai aimé ce que je voyais.

Elle a sourit puis sans rien ajouter, elle m’a pris la main, j’ai senti sa paume chaude contre la mienne et mon cœur loupa un battement, et la suivi prêt d’une sculpture, elle l’a décrivait avec tant de passion, je la regardais, elle avait une prestance, un charisme naturel, elle s’exprimait avec éloquence.

Après notre après-midi au musée, nous rentrions chez elle, dans son jardin elle avait étalé une grande couverture sur l’herbe, et était partie chercher quelques bricoles à l’intérieur. J’observais son jardin, il était protégé par des haies, il semblait coupé du reste du monde, comme une bulle hors du temps, un refuge secret niché au cœur de la ville. Il était illuminé par des guirlandes suspendues entre deux arbres. Sur un côté, quelques pots en terre cuite débordaient de plantes aromatiques : menthe, basilic, romarin et d’autre. Leurs parfums flottaient dans l’air, discrets mais persistants, portés par le vent.

Mia revient elle posa sur la grande couverture un panier rempli de petite choses : du pain, du fromage, des fruits, du chocolats. Rien d’extravagant. Mais tout semblait avoir été choisi avec soin. Je me suis installé à côté d’elle, elle m’a tendu une figue sèche. J’ai hésité, je l’ai pris, je l’ai goûtée, elle avait ce goût à la fois sucré et terreux, un goût que je n’aurais jamais cru aimer, mais ici, avec elle, tout semblait différent, même les goûts.

Elle me parlait de choses sans importance, une voisine qui parlait à son chat, une pluie d’été qui avait noyé ses tomates, un moineau trop curieux, et moi, je l’écoutais comme si chaque mot était un sortilège qu’elle jetait sans s’en rendre compte. Elle s’est allongé sur le dos, les bras derrière la tête, regardant le ciel.

— Tu crois qu’on peut vivre normalement après tout ça ?

— Il faut juste apprendre à vivre avec. Ceux qu’on a perdu ne voudrais pas qu’on s’empêche de vivre.

Elle souri, sans me regarder, et j’ai compris que c’était peut-être ça, la vraie magie. Ce moment suspendu. Elle, moi, ce jardin volé au tumulte du monde. Nous avions continuer de parler jusqu’à tard.

Le lendemain, ce fut la lumière qui me réveilla, douce, chaude. Elle glissait à travers les rideaux comme une caresse. J’ouvris lentement les yeux, le corps encore engourdi. Une seconde, j’oubliai où j’étais, puis les souvenirs revinrent, en vagues calmes : New York, la veille, Mia.

Je me redressai dans le lit, m’étirai sans bruit. L’appartement était silencieux. En sortant de la chambre, je descendis les quelques marches qui menaient au salon. Vide, pas un souffle, pas de mouvement.

Je m’approchai à pas feutrés de la porte entrebâillée de la chambre de Mia. Elle dormait encore. Ses cheveux, éparpillés sur l’oreiller, prenaient la lumière comme des filaments d’or. Son visage, paisible, contrastait avec la tension que je lui connaissais à l’état éveillé. Je me retirai, refermai doucement la porte.

Je n’avais pas sommeil, et pour la première fois depuis longtemps, je n’étais pas pressé.
Pas de mission, pas d’urgence. Je me dirigeai vers la cuisine, tout était parfaitement rangé. Mia avait un ordre discret, silencieux, mais réel. J’ouvris quelques placards, trouvai les œufs, du pain, un peu de lait. Il y avait aussi un petit pot de confiture, presque vide, et du beurre dans le frigo.

Je me mis à l’œuvre, sans précipitation. Je cassai les œufs, les battis légèrement, ajoutai une pincée de sel. Le bruit doux de la poêle chaude me fit sourire. Je fis griller les tranches de pain, surveillai les œufs pour qu’ils restent moelleux J’en disposai une portion sur chaque assiette, ajoutai deux toasts dorés. Le tout sentait bon, une odeur simple, rassurante, comme un matin sans guerre, sans peur. Je posai les assiettes sur la petite table du salon, puis me versai une tasse de thé.

Un bruit derrière moi. Je me retournai. Mia se tenait dans l’encadrement de la porte, encore un peu froissée par le sommeil, les cheveux en bataille, mais son regard, bien éveillé, me fixait avec une lueur d’étonnement amusé.

— Tu cuisines, maintenant ? dit-elle, la voix encore rauque.
— Seulement pour les personnes très importantes, répondis-je avec un sourire discret.

Elle s’approcha lentement, l’air encore incrédule.
— Tu veux m’empoisonner ou m’impressionner ?

— Peut-être les deux.

Elle rit, s’assit, prit une bouchée, elle mâcha, puis haussa les sourcils.
— Ce n’est pas mauvais.

— Merci, je prends ça comme un compliment royal.

Elle attrapa sa tasse de thé, mais le recracha aussitôt. Je ne suis pas doué pour faire du thé quand ils ne sont pas en sachet, je ne dose jamais bien.

Le silence s’installa, doux, complice. C’était un matin ordinaire, mais il avait ce goût rare, celui de l’intimité, fragile, silencieuse, partagée.

— Et maintenant, qu’est-ce que tu as prévu pour aujourd’hui ?
Je posai la question avec un sourire en coin, déjà certain qu’elle avait un plan. Mia n’aimait pas l’inaction.

— On va faire les boutiques, répondit-elle avec une pointe d’excitation dans la voix. Et à midi, je t’emmène déjeuner. Pas n’importe où, un restaurant exceptionnel. Très luxueux, magnifique, même. Tu vas adorer.

Je haussai un sourcil, amusé.
— Je te prends au mot. J’espère que tu es prête à ce que je juge sans pitié.

Elle rit, légère, sincère. Depuis que nous étions arrivés ici, elle n’avait presque pas cessé de sourire. New York semblait la transformer ou peut-être que c’était simplement le fait d’être loin de tout ce qu’elle avait fui. Ce monde, ce rythme, cette lumière, tout semblait l’apaiser, lisser les tensions qui crispaient son regard lorsqu’elle était ailleurs. Elle semblait respirer mieux ici, et moi, je découvrais un autre visage d’elle, plus libre, plus lumineux.

Trois heures plus tard, nous arpentions encore les allées du centre commercial. Nous avions enchaîné les magasins, les cabines d’essayage, les rires. Elle s’attardait sur certaines vitrines, on riait sur des tenues absurdes portées par des mannequins en plastique figés. Elle ponctuait ses commentaires d’anecdotes du métier, des coulisses de défilés, des stylistes excentriques, des photoshoots ratés dans des lieux improbables. Je l’écoutais parler avec une aisance naturelle, fasciné.

Elle s’était arrêtée dans ses boutiques favorites. Elle en connaissait les moindres recoins. Elle y glissait des vêtements sur son bras, entrait dans la cabine, ressortait quelques minutes plus tard avec une tenue différente, à chaque fois, et à chaque fois, elle était superbe, pas seulement parce qu’elle était belle, elle l’était, évidemment, mais parce qu’elle savait habiter chaque tissu. Elle ne portait pas les vêtements : elle les révélait. Son charisme, sa grâce discrète, la façon dont elle levait le menton ou croisait les bras... Tout semblait maîtrisé sans jamais être forcé.

Elle riait encore, en sortant d’une cabine dans une robe noire simple mais parfaitement coupée.
— Tu crois que je prends celle-là aussi ? Ou je garde un peu de place dans ma valise ? demanda-t-elle, un brin provocante.

Je la regardai, longuement.
— Tu peux prendre tout le magasin, mais quoi que tu portes, ce sera toujours toi qu’on remarquera en premier.

Elle baissa les yeux, un sourire timide aux lèvres. C’était rare, ce genre de sourire chez elle, presque fragile, et dans ce regard baissé, je perçus quelque chose d’autre, un éclat de gratitude.

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