Chapitre 11 : Mia

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Trois jours, trois jours passés à arpenter New York, à s’enfoncer dans ses rues agitées, à goûter son souffle, ses excès, ses contrastes. Nous n’avons presque pas dormi. Je l’ai guidé, quartier après quartier : les briques rouges de Brooklyn, l’éclat des néons à Times Square, le silence suspendu de Central Park quand l’aube effleure les arbres et à chaque pas, je redécouvrais la ville, à travers ses yeux.

James regardait tout comme un enfant ouvre un livre neuf. Chaque lumière l’émerveillait, chaque bruit l’interpellait. Il fixait les vitrines, les enseignes, les passants, il respirait fort, comme s’il voulait capturer l’odeur des trottoirs mouillés, le parfum des food trucks, la trace d’une ville vivante, Ostaria ne lui avait rien offert de tout cela, là-bas, le temps était suspendu, isolé, cousu de sortilèges et de silence. Ici, tout bouge, tout crie.

Il souriait souvent, mais parfois, il semblait perdu, trop d’impulsions d’un coup, trop d’énergie pour quelqu’un qui vient d’un monde figé et moi, à ses côtés, je me souvenais, quand je suis arrivée, il n’y avait personne, pas de main tendue, juste la foule, immense, pressée, étrangère. J’étais seule, noyée dans un monde sans repères, sans pitié. Il a fallu apprendre vite, marcher sans trembler, lire entre les lignes, faire semblant, trouver un boulot, n’importe quoi, juste pour tenir debout et sourire, même quand tout brûlait à l’intérieur.

À Ostaria, la magie te berce, te structure, là-bas, tout est codifié. Le bois des maisons sent l’encens et les livres, les rues parlent bas, elles protègent leurs secrets. Chaque chose semble ancienne, précieuse, puissante. New York, c’est l’inverse, pas de charmes murmurés, pas de traditions sacrées, ici, la seule règle, c’est le bruit, klaxons, pieds qui courent, portes qui claquent et partout, l’argent, rien ne fonctionne sans lui, pas de toit, pas de pain, pas de place. C’est la monnaie, pas la magie, qui décide.

Quand je le vois, poser les yeux sur cette ville comme si elle était un miracle, je ressens quelque chose de particulier. De la fierté peut-être, et un peu de mélancolie aussi, parce que lui découvres ce monde avec émerveillement, moi, je l’ai découvert avec les dents serrées.

— Mia ?
Je sursaute. Sa voix me ramène, douce, presque timide.

— Tu vas bien ? Je te parle depuis tout à l’heure. On dirait que t’es ailleurs.

Je détourne les yeux et m’excuse dans un souffle :

— Désolée… Je pensais à mon arrivée, à ce que j’ai dû traverser, à celle que j’ai dû devenir.

Il ne répond pas tout de suite et me regarde, longtemps, sans pitié, juste ce silence calme, un silence qui comprend. Je lève les yeux et croise les siens.

— T’aurais pas dû porter tout ça seule, dit-il doucement.

Je baisse le regard. Un rire amer me traverse :

— J’avais que moi, et j’suis encore là, donc… c’est que ça valait le coup, non ?

Il ne dit rien, mais sa main frôle la mienne, un instant, juste assez pour que je sente qu’il comprend, qu’il est là.

Nous arrivons au restaurant, la porte se referme derrière nous, le calme nous enveloppe d’un coup, dense, feutré. L’air sent l’ambre, la cire, les fleurs coupées. Le marbre noir et or luit comme une eau figée. Des colonnes blanches montent vers un plafond peint, parsemé d’or et d’étoiles, d’où pendent des lustres en cristal. Chaque éclat se reflète, se brise, se multiplie sur les murs, une pluie de lumière. Les tables sont immaculées, repassées au fil près, porcelaine fine, verres taillés. Au centre, un vase de verre souffle la douceur d’un bouquet de pivoines. Une bougie diffuse sa lueur. Les fauteuils sont profonds, recouverts de velours bleu nuit, on pourrait y dormir. En fond, un quatuor à cordes joue, presque rien, un souffle, un murmure de soie.

L’hôtesse s’approche, un tailleur noir, pas un pli, pas un mot de trop. Elle nous mène à notre table, gestes précis, mesurés. Un ballet sans musique. Je m’assois automatiquement, James, lui, reste debout un peu plus longtemps. Il regarde, il détaille les dorures, les murs, les serviettes, puis il s’assoit enfin. Il ne touche pas au menu, ses yeux absorbent encore comme si ce monde-là était trop beau pour être vrai comme s’il n’en croyait pas ses yeux.

Je l’observe en silence, amusée par son expression émerveillée. Il a ce regard un peu perdu, celui qu’on a quand on découvre quelque chose de vraiment très beau.

— Tu comptes commander ou tu vas continuer à manger le plafond des yeux ? je murmure en retenant un sourire.

Il sursaute légèrement, comme tiré d’un rêve éveillé. Ses yeux reviennent vers moi, et un sourire un peu coupable étire ses lèvres.

— Désolé… C’est juste… incroyable. Je ne savais même pas que des endroits comme ça existaient vraiment.

— Et encore, t’as rien vu. On est même pas encore au dessert, je réponds, espiègle. T’as l’air d’un enfant devant une vitrine de Noël.

Il rit doucement, baissant la tête un instant, les joues légèrement rosies.

— À Ostaria, on mangeait dans la grande salle du conseil, tu sais. Des pierres froides, des bancs durs et une lumière magique suspendue au-dessus de la table. C’était… fonctionnel.

— Ici, c’est un peu différent, je glisse en lui tendant la carte. Ici, on mange aussi avec les yeux et le portefeuille.

Il prend le menu avec précaution, comme s’il avait peur de l’abîmer, et me lance un regard mi-amusé, mi-reconnaissant.

— Heureusement que tu es là pour me guider dans la jungle new-yorkaise.

Je hausse un sourcil, moqueuse.

— Fais-moi confiance, j’ai survécu ici. Toi aussi, tu peux y arriver et puis… c’est pas une jungle, c’est un théâtre et ce soir, t’es sur scène.

Il rit à nouveau, plus franchement cette fois. Et dans ce rire, dans cette légèreté retrouvée, je sens quelque chose d’autre. Quelque chose qui naît, doucement, sans qu’on ose encore y poser de nom.

A la fin du repas, nous avons décider de marcher dans les rues avant de rentrer. La nuit, sur New York, tombe un voile, un voile de mystère. Il ne cache rien, mais adoucit la lumière, le reste. La ville ne dort pas, elle veille, elle rêve, même, mais debout, elle est baignée de lumière artificielle, une lumière faite de néons, de vitrines, de réverbères. Les rues vibrent d’une beauté singulière, une beauté brute, une beauté scintillante, chaque détail semble grandir dans l’ombre, amplifié, plus intense, et puis, il y a le reste. Les détails minuscules, la musique d’un saxophone, seule une note qui flotte, à la surface du bitume. Les fumées blanches, les bouches de métro la brume chaude, les taxis jaunes. La beauté de New York la nuit, c’est ça. Un équilibre fragile entre grandeur et silence, entre foule et solitude. Une ville qui brille pour ne pas disparaître et dans cette lumière insistante, obstinée, elle dit quelque chose. Elle dit sa poésie.

Nous avons marché longtemps, sans but précis, simplement portés par le rythme tranquille de nos pas et le murmure de la ville autour de nous. La soirée s’est étirée comme un fil d’or, douce et insouciante. Nous étions fatigués, c’est vrai, nos corps réclamaient du repos, mais nos esprits, eux, flottaient, légers, portés par les éclats de rire qui ponctuaient notre chemin. Nous avons ri, souvent, parfois pour des riens, parfois pour des souvenirs que l’on déterrait à demi-mot. Le temps s’était dissous quelque part entre deux rues, entre deux éclats de lumière. Les heures avaient glissé sans bruit, et quand enfin nous avons réalisé l’heure qu’il était, la nuit était déjà bien entamée.

Sur le chemin, les conversations se mêlaient : sérieuses, légères, profondes ou absurdes. On parlait de tout, de rien, sans chercher à construire un sens. Juste l’envie d’être là, ensemble, loin des obligations, loin du poids de la mission qui, s’était effacée. Elle avait disparu, avalée par les néons et le bitume. Il ne restait que nous, nous et cette ville immense, vibrante, presque vivante. Elle nous enveloppait, nous accompagnait comme une présence discrète mais bienveillante et dans ce moment suspendu, fragile et lumineux, quelque chose de précieux avait pris forme, quelque chose que ni le temps, ni la fatigue, ni le chaos du monde ne pouvait altérer.

La nuit était tombée sur la ville. Dehors, le bruit s’était tu, remplacé par cette rumeur sourde que New York garde pour elle seule. Je m’étais couchée, le corps épuisé mais l’esprit agité. Je rêvai d’abord d’un lieu familier. La petite bibliothèque d’Ostaria. Le parquet grinçait sous mes pas, la lumière était douce. Tout était comme avant, puis, sans prévenir, la pièce s’assombrit. Le plafond s’éleva, les murs reculèrent, et je compris.

— Tu crois m’avoir fui, Mia ?

Sa voix, grave et froide. Lucas. Il apparut, derrière moi, comme toujours. Je ne pouvais pas bouger. Il marchait lentement, ses pas résonnaient comme des coups de marteau dans mon crâne.

— Tu es à moi. Tu l’as toujours été.

Il tendit la main. Un filet d’ombre s’en échappa, s’enroula autour de ma gorge. J’étouffais. Je voulais hurler mais aucun son ne sortait. Il s’approchait encore. Trop près.

— Où que tu sois, je te retrouverai.

Un éclair, une lame, un hurlement, puis plus rien.

Je me réveillai en sursaut, le souffle court, le cœur battant. La chambre était calme, trop calme. Le poêle ronronnait doucement, mais je sentais encore son regard sur moi, comme une brûlure. Ce cauchemar n’était pas un souvenir, c’était un avertissement. Je finis par réussir à me rendormir.

Le lendemain matin, un coup frappé à la porte me tira du sommeil, brutal et sec, il me fit sursautai. Qui pouvait bien venir si tôt ? Le livreur, peut-être, la mandragore était peut-être là. Je tendis la main vers mon téléphone, posé sur la table de chevet, aucune notification, c’est curieux. Le stress dû au cauchemar doubla mon anxiété.

Je me levai, descendis doucement l’escalier, pieds nus. Il n’y avait aucun bruit dans le salon. Mon esprit restait trouble, encore enveloppé de sommeil. Je déverrouillai la porte avec précaution, mains lentes, gestes prudents. J’entrouvris et soudain, un corps contre le mien. Une silhouette familière, vive, qui me saisit sans prévenir. Bras autour de mon cou, chaleur humaine.
Des cheveux noirs, lourds, tombant sur son dos. Une étreinte qu’on ne relâche pas.

— Myriam ?! soufflai-je, surprise, mais un sourire déjà naissant sur les lèvres. Qu’est-ce que tu fais là ?

Elle se détacha un peu. Son regard accrocha le mien, large et intense. Dans ses yeux, un mélange de colère, de tendresse et d’inquiétude.

— C’est à moi de poser la question, Mia. Tu étais où, bon sang ? Et pourquoi tu ne m’as rien dit ? Rien sur ton retour ?

Je baissai les yeux. Une main dans mes cheveux.

— C’est… une longue histoire.

Elle croisa les bras, ses sourcils froncés, son menton relevé.

— Tant mieux, j’ai tout mon temps.

À cet instant, des pas s’approchèrent. James, réveillé par le bruit sans doute, apparut derrière moi. Il s’arrêta près de la porte et Myriam tourna aussitôt la tête. Elle l’observa longuement puis un sourire, taquin, fleurit sur son visage.

— Oh, je vois. Voici donc la raison, et quel beau gosse, en plus. Dis-moi, Mia, tu ne m’avais pas dit que tu avais bon goût.

Je levai les yeux au ciel, mi-agacée, mi-amusée.

— Myriam, je te présente James. James, voici Myriam. Mon amie la plus redoutable.

James lui tendit la main poliment mais distant. Elle la saisit, doucement et l’examina de ses yeux noirs perçants, elle scrutait ses traits. Elle Cherchait à lire, analyser et deviner. Elle a toujours eu ce besoin de savoir à qui elle a affaire.

— Elle fait toujours ça, soufflai-je à James, dans un sourire complice. Mais rassure-toi, elle n’a jamais su lire dans personne.

James sourit à son tour, léger. Myriam relâcha sa main puis se tourna de nouveau vers moi.

— Comment tu as su que j’étais là ? demandai-je.

— Le fleuriste. Il t’a trahie, ma belle. Il m’a parlé d’une cliente mystérieuse, magnifique et qui sentait la noix de coco . J’ai compris tout de suite que c’était toi.

Je souris, un peu gênée. Bien sûr, mon parfum, ma silhouette. Des détails suffisaient.

— Je ne comptais pas rester longtemps, avouai-je.

Elle arqua un sourcil, l’air joueur.

— Et le beau gosse part avec toi ?

— Oui. On doit faire nos valises ce soir.

Elle rit doucement, d’un rire franc.

— Hors de question. Avant que tu disparaisses encore, on passe la journée ensemble et je compte bien apprendre à connaître ton compagnon de route.

Sans attendre ma réponse, elle entra Naturellement comme si elle était chez elle. Elle traversa la pièce, jeta son sac sur le fauteuil, et s’installa sur le canapé, les jambes croisées, le dos droit. Elle était à l’aise comme toujours. Je lançai un regard en coin à James. Il me fixa, un sourire amusé aux lèvres.

— Prépare-toi, soufflai-je. Elle ne repartira pas sans avoir tout fouillé, tout questionné, tout compris.

Il acquiesça, résigné.

La journée s’était écoulée à une vitesse surprenante, emportée par le flot incessant des paroles de Myriam. Fidèle à elle-même, elle n’avait cessé d’interroger James, enchaînant les questions avec un naturel désarmant, oscillant entre curiosité sincère et taquinerie appuyée. Elle flirtait, clairement avec lui, par petites touches, par des regards appuyés, des sourires étirés un peu trop longtemps, des remarques à double sens glissées avec cette aisance dont elle seule avait le secret, mais James, lui, restait égal à lui-même. Il était courtois, poli et un brin distant. Il répondait, bien sûr, mais sans jamais se laisser prendre au jeu. Il semblait naviguer autour de ses sous-entendus comme un homme évitant les écueils, sans jamais s’y heurter et quelque part… cela me rassura.
Je me surpris à sourire face à son impassibilité, à cette manière qu’il avait de garder une forme de réserve, presque instinctive. Je ne voulais pas y penser trop fort, ni le nommer, mais si James avait répondu à ses avances, même vaguement, même en riant… Oui, sans doute, une ombre de jalousie aurait germé en moi. Je n’étais pas certaine de ce que je ressentais, pas encore. C’était flou, diffus, mais c’était là. Une sensation fine, presque imperceptible, logée au creux du ventre, à la lisière du trouble et le voir ainsi, indifférent à ses tentatives, ne fit que renforcer cette impression étrange, cette chaleur discrète que je m’efforçais de ne pas laisser monter à la surface.

Myriam, elle, ne s’en formalisa pas. Elle poursuivait son petit numéro, à la fois joueuse et attentive, sans se départir de sa bonne humeur, mais je voyais bien, dans ses yeux vifs, qu’elle n’était pas dupe. Elle avait perçu quelque chose. James venait de quitter la pièce. Il avait dit qu’il allait chercher quelque chose dans le cellier. À peine avait-il disparu que Myriam s’était tournée vers moi. Son regard, acéré, presque pressant, s’était planté dans le mien. Je compris qu’elle allait parler, poser des questions, chercher ce qu’elle pensait avoir deviné depuis un moment.
Son visage s’était fermé, net. Toute la légèreté qu’elle affichait depuis le matin, effacée comme si elle n’avait souri que pour cacher l’instant qu’elle préparait : l’interrogatoire. Elle ne perdit pas de temps.

— Vous vous connaissez depuis longtemps, lui et toi ?

Je haussai les épaules. Petit geste, pas de quoi éveiller l’attention. Je cherchai une réponse courte, pas trop précise, assez vague pour détourner le sujet.

— Pas vraiment, pas si longtemps que ça.

Elle plissa les yeux, elle n’était pas convaincue. Sa voix, elle aussi, changea, plus directe, plus incisive.

— Et il se passe quoi entre vous deux ?

Je réagis trop vite.

— Comment ça, « il se passe quoi » ? Rien du tout.

Le ton avait glissé, trop vif, trop défensif. Myriam le remarqua aussitôt. Elle eut ce petit sourire en coin qu’elle réservait aux vérités qu’elle captait avant même qu’on les pense. Pas un sourire amusé. Non. Plutôt celui d’une amie qui observe, qui devine.

— Mia… je t’ai regardée et j’ai vu. J’ai vu comment tu le regardes, comment lui te regarde. À chaque fois que je tentais quelque chose, que je faisais un pas vers lui, ses yeux… restaient sur toi. Il ne te quittait pas, pas une seconde.

Elle marqua une pause.

— Il n’était pas intéressé par moi, parce qu’il l’était déjà, par toi.

Je ne répondis pas, rien ne sortait. Le silence entre nous pesa. Elle ne le brisa pas tout de suite. Elle croisa les bras. Elle me scruta cherchant dans mon regard, dans mes épaules tendues, dans mon hésitation, une faille, un mot, un aveu, puis, sa voix changea encore, plus douce, presque tendre.

— Tu me connais, Mia. Je suis franche, mais je suis loyale. Si tu me dis qu’il se passe quelque chose, je ne m’interposerai pas. Je ne marche pas sur les plates-bandes des autres, mais ce que je vois, je le dis et ce que je vois, c’est qu’il y a quelque chose, même si toi, tu n’oses pas encore l’admettre.

Je baissai les yeux. Elle avait peut-être raison ou peut-être voyait-elle des choses que je n’étais pas prête à voir moi-même.

— Vous vous êtes rencontrés comment ? demanda-t-elle enfin, d’un ton plus calme.

Je relevai la tête, mais ma gorge se noua, trop d’images, trop de souvenirs encore emmêlés. Des morceaux de vérités, des secrets, de la douleur, encore fraîche.

— C’est compliqué, murmurai-je. Je te raconterai un autre jour.

Elle ne répondit pas tout de suite. Elle me regarda encore un instant, sans insister, puis, doucement, elle hocha la tête comme si elle comprenait que forcer n’amènerait rien.

James finit par revenir. Il franchit la porte avec un plateau de verres dans les bras.
À peine avait-il posé le pied dans la cuisine que Myriam redressa la tête, changea de ton. Elle relança la conversation avec légèreté, comme si rien ne s’était dit. Comme si la tension n’avait jamais existé et la journée se termina dans une tranquillité des plus totale.

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