III

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« Un oiseau qui fut prit d’une vive curiosité pour les êtres humains, s’amusaient à voler au-dessus des routes. Pire encore, il ne volait qu’au-dessus des routes, il ne coupait pas comme ses camarades dans les landes, dans les champs, au-dessus des arbres, non, lui il volait toujours une dizaine de mètres au-dessus des chemins boueux, des routes caillouteuses et des rues pavés.

Il était souvent montré du doigt par les humains curieux, par les enfants rieurs surtout. On se moquait de lui aussi bien de la part de ces derniers que de la part de ses camarades et amis oiseaux. Ce petit être n’était pas comme les autres, il ne faisait pas comme les autres. Pourtant, il volait en battant des ailes, il piaillait aussi fort, voire mieux, que ces compères et il mangeait à sa faim parce qu’il était bon chasseur. Il avait fondé plus d’une famille ici ou là dans des nids dans des branches d’arbres ou entre deux pierres hors de danger. Il s’occupait avec assiduité de l’apprentissage du vol à ses enfants et aux enfants des autres s’il le fallait. Mais il avait cette curiosité des êtres humains et de leurs routes qui le faisait être différent.

Un jour alors qu’il volait en direction d’un pommier pour retrouver une amie et qu’il volait au-dessus de la Grande Route des Marchands de l’Ouest, il passa au-dessus d’un groupe d’hommes. L’un d’eux tira une flèche qui atteignit l’aile de l’oiseau. Vaillant mais paniqué, l’oiseau chancela dans son vol. Son aile droite n’était plus efficace, alors il sombra et il chuta de la hauteur de son vol. Il rebondit avec violence sur une pierre sur la route et son rebond le fit aller dans les herbes sauvages au bord de la route à quelques mètres de là. Les humains accoururent vers l’endroit de la chute de l’oiseau. Mais celui-ci avait disparu de la route, il s’était noyé dans les herbes. L’oiseau était effectivement petit, il n’était qu’un grain de sable dans l’océan des herbes folles. Les humains repartirent sur leur chemin bredouilles. L’oiseau était introuvable.

Il fut trouvé le lendemain, inconscient, blessé mais vivant, par un lynx qui s’était juré de ne prendre en repas que les oiseaux volant au-dessus des landes où il se trouvait. Comme il n’avait jamais vu cet oiseau de sa vie, il attendit qu’il revienne à lui. Le lynx attendit auprès du petit oiseau des heures. Il se battit avec un serpent, un rat des champs puis un renard qui voulaient le manger. Il fut le gardien de ce petit oiseau jusqu’à ce qu’il se réveille :

« Où suis-je ? demanda-t-il

- Dans mes hautes herbes, qui es-tu ? » Entendant cette réponse, l’oiseau prit conscience de sa situation, à terre, incapable de voler et avec un lynx devant lui, il prit peur.

« Je ne te ferais rien, répondras-tu à ma question ? fit le lynx.

- Je suis un oiseau, je suis dans les airs habituellement mais alors que je volais au-dessus de la route, un humain m’a chassé.

- Tu volais au-dessus de la route ?

- Oui, c’est ce que je fais toujours, j’espère ne pas vous avoir dérangé ?

- Houu, au contraire, petit être. Tu es le premier oiseau que j’attrape que je ne vais pas manger.

- Merci, merci beaucoup, monsieur le lynx ! »

Mais le petit oiseau n’a pas eu le temps d’apprécier sa grâce qu’il fut manger par le lynx d’une seule bouchée.

Oui, car le lynx n’avait pas attrapé l’oiseau. »

 Avec un grand étonnement de ma part, nous avons trouvé un campement à l’endroit exact où on se trouvait lorsque la nuit tombait. Le calcul était très bon et il impressionna, apparemment, beaucoup les grands chefs de notre caravane qui nous accordèrent à tous le loisir de partager avec eux la joie de trouver un campement, rustique certes, à l’endroit prévu.


 Nous avons donc campé dans cet espace prévu. Pour tout expliquer : la route dans la forêt est bien creusée entre les arbres et bien aplati pour nos charrettes, nos bœufs et les chevaux, et elle est large de quelques mètres, de quoi faire tenir cinq hommes de front, voire plus. Et les lieux de campement sont circulaire de part et d’autre de la route pour faire tenir une caravane entière d’une poignée de charrette, il y a un espace où attacher les chevaux, un autre espace pour y faire reposer les bœufs et tout le loisir de monter sa tente sous le ciel étoilé ou bien proche des arbres de la forêt. Les Elfes ont pensé à tout et ont fait un sacré travail de déboisage. J’ignore à quel point ces êtres sont attaché aux arbres et à la forêt, j’ignore même s’ils ont un lien spirituel ou une chose comme cela avec les arbres et la nature, mais outre le travail physique que cela a dû demander, déboiser une forêt, celle qui nous cache et nous permet de nous tenir éloigné de la turbulence des Humains, j’imagine que cela a demandé un travail au-delà du simple physique. Mais comme à leur habitude, lorsque les Elfes se mettent à faire quelque chose, ils le font à la perfection en pensant à toutes les situations.

Je dois bien avouer que cela pique ma curiosité. Je me demande comment les Elfes vivent, à quoi ressemble leur ville dans la forêt et surtout quelle est leur société ? On parle souvent du Prince des Elfes dans les livres d’école, alors ils vivent dans un genre de monarchie ? Est-ce qu’elle est universelle ou bien il y a des Elfes qui sont en marge de l’autorité du Prince ? Est-ce qu’il existe des rebelles ? Les Elfes se font-ils la guerre ? Cela pique ma curiosité, oui, du moins ce soir avant de passer ma première nuit dans la Forêt des Elfes. On verra la suite.


 J’ai bien aimé l’histoire avec le petit oiseau curieux des Humains, je vais essayer de me la remémorer pour l’écrire.

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