CHAPITRE 2

9 minutes de lecture

Devant la baie vitrée, j’observe la partie de la cité qui se dévoile à moi.

Nous sommes quasiment au sommet de l’immeuble. Le monde sous moi est minuscule. Je ne distingue aucune forme pouvant faire penser à des véhicules. Il y a bien un trame qui zigzague entre les bâtiments, suspendu à un rail. Le parc de mon réveil est le seul point de verdure de cette partie de la cité. De forme ovale, des rues larges le contournent accentuant sa forme. Je ne sais dire si je regard vers l’est ou vers le nord tant la masse nuageuse parait faire suffoqué le ciel encombré.

Le soleil diffusant une clarté presque magique à travers des nuage d’un blanc immaculé. Il y a du monde dans les rues. D’où je porte mon regard, je ne distingue que d’imposante masse de fer et de verre. Au loin, il y a une sorte de muraille haute. J’aperçois plusieurs éoliennes verticales mais je suis incapable de savoir si elle tourne ou le contraire.

En suivant la baie, je rejoins Alice dans la cuisine.

— Nous aurons un temps de réaction, si ma maitresse arrive !

Alice s’est calmé depuis notre arrivé. Je suppose qu’elle ne sauvait pas un iinconnu tous les jours. Et elle doit encore s’interroger de savoir pourquoi elle a agit d’une telle manière. Elle marque un long silence tandis que j'observe les lieux.

Le mobilier de la cuisine me parait insolite, rien de commun ou d'ordinaire. Absence totale d'appareils électroménagers comme une cafetière, remplacés par des objets de formes bizarres.

— C’est quoi le nom de cette ville ? Il n’y a rien ici qui ressemble à ce que j’ai pu voir avant même si je t’avoue que mon cerveau est plus qu'en vrac.

Elle me toise quelques instants

— Crédopolis !

— Silence ! Chuchotai-je en lui couvrant la bouche d'une main. Écoute !

L’ouverture de la porte d’entrée et ma panique a aiguisé mon ouïe. Je pose ma main sur les lèvres douces de la jeune fille qui se met a tremblé comme une feuille. Elle me parait tout aussi confuse que moi. Je l’imagine se poser mille question. Dans ces secondes d'incertitude qui paraissent des minutes, elle doit s'interoger.

Pourquoi ai-je fait ça ? Est-il dangereux ? Qu’est-ce que je dois faire maintenant ?

— Ecoute !

Elle repousse ma main me regarde avec une sensation de panique. Regarde autour d’elle à la recherche d’un échappatoire

— Alice ? Dit une voix. Jamais je n'ai vu autant de surveillantes dans le quartier. Il semblerait qu'un indigène mâle ait été découvert dans le parc.

— Oh non, c'est ma maîtresse! S'inquiète la rouquine tandis qu'on entend des bruits de pas dans le salon.

Je la regarde avec scepticisme. Elle se tourne vers moi, me pousse vers un placard.

— Mets-toi là et ne fait pas de bruit !

Elle dégrafe son chemisier blanc laissant apparaitre des petits seins. Déboutonne son pantalon, le faisant glisser légèrement sur ses cuisses. Et s’ébouriffe les cheveux en refermant la porte du placard.

Le confort n’est pas des plus spartiate à cause de ma taille. Et j’ai le reflexe d’empêcher des casseroles de sonner comme un ensemble de cloches. Un plat en verre me colle les cotes. Je suis surpris de la profondeur du placard.

Un léger jour entre les deux vantail me permet d’observer la cuisine. La propriétaire des lieux a l'air plutôt ordinaire.

— Tu sais ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que tu faisait dans la cuisine, porte fermée ?

Alice s'éloigne de l'armoire tentant de reprendre une contenance normale. Elle ramasse un magazine par terre. La maîtresse se rapproche. Mon inquiétude monte, mais elle s'arrête à quelques pas de ma cachette, le dos tourné vers moi. En réalité, elle est plus que normale, elle est vraiment belle. Sans doute la trentaine, sa longue chevelure blonde impeccablement tirée en queue de cheval, contraste avec son joli visage souriant tandis qu'elle attend une explication.

— Euh... Je... J'étais un peu pensive, madame...

Je ne vois pas le visage de la maitresse mais j’aperçois sa main se poser sur le chemisier de de la jeune fille.

— Je vois !

Alice semble embarrassée et son visage se teint de plus en plus de rouge. Je ne peux pas voir le magazine, mais cela a déclenché un rire chez la maîtresse. Pendant un court instant, elle dévoile ses seins de belle taille encore emprisonnés dans une dentelle délicate. Un tatouage ovale habille son bras gauche, à mi-chemin entre le coude et l'épaule.

— On m’attends...

Lla position que j'ai adoptée depuis quelques minutes est trop inconfortable. Une crampe pointe à l'horizon ; il faut que je bouge une jambe. J'essaie de m'étirer sans faire de bruit. Mais je glisse en voulant me redresser et fais un bruit sourd, en heurtant la porte de l'armoire. Je me trouve alors complètement idiot, me retrouvant en partie dévoilé devant ces deux femmes.

Alice av baissé la tête, pâle comme un linge. Sa maîtresse s'est instinctivement reculée et me regarde avec un mélange de surprise et de colère. Son regard est assassin.

— Que fait cet indigène chez moi ?"

La rousse est toujours prostrée, assise appuyée sur une main, les jambes pliées sur le côté, cachant la moitié de son visage derrière ses longs cheveux bouclés.

— Je... Parvient-elle tout de même à dire

Je suis sur le point de dire une bétise. histoire de débrider une situation brutellement trés complex. mais cela n'aurait sans doute pas arrangé la situation. Mon regard croise à nouveau le sien.

— Pourquoi as-tu fait ça Alice ?

Elle prend visiblement du plaisir à la détresse de sa servante.

— J’ai eu pitié ?

— Hmm… Tu ne m’as pas habitué à recueillir les chiens errant. C’est nouveau ! Il faudra refaire ton éducation .

Je m’approche de la pauvre Alice.

— Ne bouge pas, toi ! Ou je te renvoie à la prison dont tu n’aurais jamais dû sortir !

Je la contemple une fois de plus. Elle n’est pas bien épaisse, sans doute peu encline à se battre… Je pourrais sans aucun doute la maîtriser physiquement… Mais elle dut comprendre mes intentions.

— Il me suffit d’un ordre pour faire intervenir les gardiennes de l’immeuble, et tu ne sortiras jamais d’ici vivant.

Elle est belle, vraiment, et cette rudesse qu'elle affirme, accentue encore la délicatesse de son faciès. Je me tourne vers Alice. Elle lève les yeux vers moi et donne son approbation par un clignement de paupières.

— Bien... Quel est ton nom ? Répond-elle d'un ton plus doux.

— Simon ! Répondis-je.

— Écoute, Simon, tu vas devoir m'obéir sans faire d'histoires, et tu pourras peut-être sortir d'ici libre, d'accord ?

Je dois avoir une bonne étoile ou mon ange gardien est le meilleur. Pourquoi ne me dénonce-t-elle pas ? J’étais un indigène envahisseur chez elle quand même.

Je laissai échapper un soupir avant de répondre. Son ton s’est adouci

— Et quels sont vos désirs, madame ?

Elle fronce les sourcils, mais ce n'était pas le ton insolent de ma réponse, qui l'a surprise.

— Cet accent... tu n'es pas d'ici ? Où l'as-tu trouvé, Alice ?"

Je hausse les épaules. Elle tourne son regard vers Alice qui reste sans réaction

— D'où viens-tu ? De quel endroit t'es tu évadé ?

— Je ne me suis évadé de nulle part. J’ignore totalement d’où je viens! !

Ses pupilles brillent d'une certaines exitation. Elle est curieuse mais térifié à la fois. 

— Il a dû prendre un coup sur la tête, il est amnésique. Ose la rouquine.

— Ou il fait l’amnésie pour mieux te berner, insolente !

La magnifique blonde s'approche de moi, caressant effrontément mon visage de sa main gauche.

— Hm... Cette audace, ce visage défiante, ces yeux intrépides...

Ses doigts glissaient sur mes épaules, puis sur mes côtes, en descendant lentement.

—... Ce corps robuste, et cette masculinité...

Elle se détourne ensuite, s'éloigne et pousse un des canapés faisant et fait signe à son employée de faire de même avec l’autre.

— Tout ce que nous détestons tant... et pourtant chez toi...

Elle finit de dégager une place importante. les canapés dévoilent un tapis crème recouvert de motifs triangulaires. J’observe le manège des deux femmes, les nerfs tendus, les muscles prêt à fuir, dans le cas où ils leur prendraient la mouche de sonner l’alarme.

— Non, il est évident que tu n'es pas d'ici.

Elle observe un moment de silence en me passant au crible, de haut en bas, le regard amusé.

— Je veux que tu m’affronte. Et que tu réussisse à prendre le dessus sur moi. Si tu y arrives, tu seras libre mais cela fait longtemps que je n'ai pas joué avec un homme."

Mon esprit bourdonne, un blanc se forme dans ma tête. Je pensais avoir mal entendu. Mon regard croise celui d'Alice, complètement terrifiée. J'ai pensé pendant un moment que c'était une blague. Une caméra cachée peut-être.

— Écoutez, commençai-je sur un ton véhément, je n'ai pas l'habitude de...

Elle m’interrompt d’un geste de la main et déboutonne le haut de sa longue robe.

— Nous les suprêmes sommes formées à tous les arts. La diplomatie, la décoration et le combat aussi bien au corps à corps qu’au arme de jets !

Je reste dubitatif. Buggé aussi bien par ce corps en petit tenue que par les propos de la blonde.

Qu’est-ce que les suprêmes ? Je ne peut me battre avec une femme fussent elle championne de quoique ce soit !

— Il y a une épreuve. Disons une sorte de cirque où les poulains de chaque suprême s’affrontent. Le plus souvent se sont des indigènes femelles qui se battent. Il est vrai que les mâles sont de plus en plus rare. Les chasses finissent souvent par un tribu de femelles apeuré sans aucun caractère.

En disant cela, elle achève d’enlever ses bijoux qu’elle tend à Alice. Cette dernière les pose avec soin sur un des canapés.

Je suis éberlué devant eux quand un puissant coup de poing viens me frapper l’estomac. J’ai l’impression que tout l’air emmagasiné dans mes poumons est rejeté par ma bouche. La douleur m’électrise tout le corps. Je n’ai pas le temps de comprendre qu’un puissant coup de pied frappe mon genou. Je m’effondre comme une vieille chaussette sous les rires de la blonde.

— Je n’ai pas chance mais je ne vais pas pouvoir me pavaner lors des Grands Cercles !

Alice me fait le geste de ne pas me relever d’un geste de la tête. Je sens la colère monter en mois et l’adrénaline me fait bondir pour plaqué la patronne au sol. D’un puissant coup de coude je lui frappe le visage. Mais elle a le temps de mettre son avant-bras et j’ai l’impression de frapper un mur de béton. Son genou vient percuter mes parties intimes et des éclaires explose dans ma tête.

Elle roule sur le coté passant au-dessus de moi avant même que je réagisses.

Elle me frappe plusieurs fois au visage. je sens du sang coulé sur mes yeux. Elle a dû m’ouvrir une arcade. J’hurle et avec rage je lui frappe l’estomac. Elle a le souffle coupé et ne paraissait pas s’y attendre parce qu’elle flageole sous le choc. J’en profit pour la repousser et me redresser. D’un puissant coup de tête, je la désarçonne, maculant son visage de mon sang. Avec une agilité que je ne connaissait pas, je me remets sur mes pieds et lui frappr la poitrine comme si je prenais ses seins imposant pour des ballons de football.

Elle est désorientée. Alice m’attrape par les épaules pour me faire cesser.

— Arrête ! Hurle-t-elle.

Héloïse le corps couvert de sang et d’hématomes, les seins à l’air, pose la main à plat sur le tapis. Des traces vermillons anarachiques ont remplacé par endroit la blancheur de ce dernier.

— Je m’avoue vaincu ! dit-elle sans colère.

Elle se relèvent sans me quitter des yeux, retire son soutien-gorge taché et sa culotte. Elle reste quelques instants dans une tenue d’Eve, immobile face à moi.

— Viens m’aider sous ma douche, Alice ! Ensuite tu lui fera prendre sa douche et tu le feras quitter la ville sans vous faire prendre, j’ai encore besoin de toi ma mignonne.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire BARDEL DAVID ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0