10 - Gensou
Gensou est le sixième Village ninja fondé en Yuukan. Sa spécialité est le Genjutsu. Il fut fondé en l'an 1384. Il est le plus jeune des Trois.
Le Village est organisé selon une disposition en croix au coeur d'un cercle d'effleurements rocheux qui constituent des remparts naturelles. Il s'agit des bords du cratère d'un très ancien volcan.
Gensou a à cœur sa prospérité, en particulier économique. A cette fin, Gensou encourage le commerce et l'activité de mercenariat et n'hésite pas à réduire sa marge au profit de la quantité.
Les protectorats :
De par la proximité du Junkyo, l'actuel Gensoukage est aux petits soins avec ses protectorats, afin de s'assurer qu'il ne leur vienne pas à l'idée d'aller voir ailleurs. Il a donc consenti à d'importantes concessions en leur faveur, ce qui lui a valu de nombreuses critiques au sein de Gensou. Mais cette politique commence enfin à porter ses fruits. La prospérité des villages des protectorats s'accroit davantage chaque jour, accompagnée d'un afflux constant de nouveaux arrivants, tandis que de nombreux villages limitrophes ont commencé à prendre contact avec Gensou. La richesse du protectorat s'accroît donc constamment et avec elle celle de Gensou.
Dans le même temps, le Gensoukage continue la politique de son prédécesseur et poursuit sa tentative d'infiltration du Junkyo, visant à terme son assujettissement. Des familles importantes sont acoquinées avec les shinobis depuis parfois plus d'une décennie, et de nombreuses figures politiques de premier plan se sont vues sauver la mise par une intervention efficace et gracieuse du Village qui entend bien leur rappeler leur dette le moment venu.
Enfin, l'actuel Gensoukage a à coeur l'entente et la paix entre les Trois. Il se montre donc particulièrement tolérant envers les autres villages. Gensou favorise la coopération entre les différentes forces ainsi que les programmes d'échanges entre les villages. Lors des réunions entre les Trois, Gensou prend souvent le rôle de tampon et d'arbitre pour apaiser les tensions entre Chikara et Mahou.
Le Kage
Il est désigné par son prédécesseur, auprès duquel il étudie et se forme pendant parfois des années. Il accède au pouvoir lorsque le Kage se retire ou, plus rarement, lorsqu'il décède. Traditionnellement, l'apprenti Gensoukage prend le poste de Chef des Kunins en attendant son heure, quelque soit son groupe d'origine.
Si par malheur le Gensoukage et son apprenti devaient disparaître simultanément, ou s'il arrive malheur au Gensoukage avant qu'il n'ait désigné de successeur, c'est un concile de l'ensemble des chefs de clan du village qui détermine la succession. Néanmoins, sous la pression des partisans d’Heiwa, les textes juridiques ont été modifiés de façon à ce que les importantes familles civiles aient leur mot à dire.
A l'instar des autres Kage, le Gensoukage est la clef de voûte du Village. C'est lui qui oriente la politique générale du village, tant de son orientation interne que de son essor externe.
Maître absolu de la chaîne militaire et diplomatique du Village, le Kage a la charge de diriger et développer Gensou.
4. Le Conseil
Le Conseil correspond au bras droit administratif du Gensoukage. Chaque conseiller joue un rôle précis dans la mécanique bien huilée du village, et sert d'intermédiaire entre ce dernier et le Kage. Ils répercutent et appliquent les décisions et les orientations du Kage, et font remonter les problèmes rencontrés sur des domaines précis. Les conseillers sont donc généralement des individus capables, à même de prendre des décisions et de trouver des solutions.
Les actuelles figures politiques
L'actuel GensouKage :
Né en 1766, Azuma Satsunada est un petit génie du Ninjutsu, qui passa Chunin à l’âge de 16 ans puis Jounin à 18 ans. Trois ans de plus et il était accueilli dans les rangs des Kunins. Quatre de plus et Ryoshima Tremeres le prenait officiellement comme disciple et successeur.
Pendant 21 ans, Azuma fut l’ombre de Ryoshima, qui lui transmit le savoir, les manières et la puissance des Kage. En tant que successeur du Gensoukage, il obtint le poste de Chef des Kunins et eût pour tâche de superviser leurs actions, tout en accomplissant lui-même sa part du travail. Ses diverses actions à ce poste lui permirent d’étendre son charisme et de s’attirer le respect de tous.
Né en Azuma est un homme froid et distant, doté d’un calme olympien. Il n’a pas conquis le cœur de Gensou par son attitude chaleureuse ou son amabilité, mais plutôt par la justesse de ses interventions et son aptitude naturelle à rassurer et diriger. Pour beaucoup de Gensouard, son côté inaccessible ne fait qu’ajouter à la vénération qu’ils lui portent.
Azuma a observé Ryoshima sous-estimer le Heiwa et se prendre dans leur filet malgré ses multiples tentatives pour en venir à bout. Il en a tiré des leçons et compte bien ne pas les laisser mener Gensou.
Azuma Satsunada est un homme solitaire et taciturne, qui vit seul au QG. Il supporte à peine la compagnie des membres de son Conseil durant ses journées.
Les Courants Moraux
Gensou est actuellement déchiré entre deux courants moraux qui diffèrent grandement dans la façon qu’ils appréhendent les choses.
Heiwa
Né dans le Junkyo sous l’impulsion de Jigoro Kyoden, ce courant humaniste place l’homme au cœur de ses préoccupations et recherche avant tout son épanouissement. Il est basé sur des concepts de tolérance et de générosité, et aspire à l’harmonie entre les hommes.
Ce courant s’est implanté dans Gensou par l’intermédiaire de Sojirô Rayken, l’un des disciples de Jigoro ainsi que l’un de ses partenaires commerciaux. S’appuyant sur sa grande fortune, il s’installa à Gensou et fonda le premier média indépendant du village, qu’il utilisa pour propager la philosophie d’Heiwa.
Pour une partie de jeunes effectifs du village, qui n’ont connu que la paix, comme pour une partie des plus anciens qui ont connu l’horreur de la guerre, cette philosophie dégageait un quelque chose de séduisant et de remarquable. Si peu se prétendirent Heiwa Iji-gun (Pratiquant de l’Heiwa), beaucoup avaient de la sympathie pour ce courant de pensée. Quant au QG, il l’ignora purement et simplement, n’y voyant ni menace ni intérêt.
Les choses prirent une tournure inattendue lorsqu’éclata l’affaire d’Horjka, un petit village de la frontière nord qui s’était révolté contre son propriétaire terrien. Ce dernier fit appel aux services du Village et engagea une demi-douzaine de shinobis pour massacrer l’ensemble des villageois en guise d’exemple pour les autres villages tentés de se révolter. Inexplicablement, l’affaire transpira du QG et fit la une des journaux indépendants. Ceux-ci fustigèrent l’absence de moral du QG ainsi que sa vénalité, critiquant le fait que le premier venu pouvait se permettre les pires exactions tant qu’il payait bien. Le QG, bien loin de répondre à tout ça, se mit en tête de retrouver les auteurs des fuites, sans succès malgré de nombreux interrogatoires plus ou moins légaux.
Ces méthodes heurtèrent une partie de la population shinobi qui rejoignirent l’Heiwa et entrèrent en croisade pour moraliser les instances gouvernementales.
Durant les années suivantes et jusqu'à ce jour, le Gensoukage doit faire face à l'influence croissante d’Heiwa et de leur arme phare : les médias et l'opinion publique. Ceux-ci n'ont pas cessé de mettre en exergue les dérives du pouvoir militaire et leur immoralité. Ce qui n'était au départ qu'un objet de plaisanterie s'est mué au fil du temps en une véritable épine dans le pied, et une part non négligeable de shinobis se rallie à l'opinion d’Heiwa notamment au sein de la jeune génération. Le QG a donc entamé une vaste politique de communication pour contrer ses adversaires, tout en cachant au maximum ses opérations les moins avouables (ce qui inclut la traque inlassable des sources de fuite du QG)
Les Conservateurs
Les Conservateurs regroupent tous ceux qui sont hostile à la philosophie d’Heiwa. Depuis les va-t’en-guerre qui considèrent qu’on ne peut pas faire un bon ninja si on commence à se demander ce qui est moral ou pas, aux religieux qui prétendent que placer les considérations humaines avant les considérations religieuses est le propre du mal, en passant par les shinobis inquiets du mal qu’Heiwa peut apporter au village.
Tous ne sont pas du même bord et sont bien loin de penser les mêmes choses. Leurs motivations sont éclectiques et ne pourraient être intégralement listées. Mais tous ont décidé de faire cause commune pour lutter contre l’influence d’Heiwa qu’ils accusent de dénaturer Gensou et ses principes fondateurs.
L'Organisation militaire
L'armée est la force vive du village, qui regroupe quasiment l'intégralité de ses combattants. Ceux-ci sont "mis à la disposition" d'autrui via les missions déposées au QG, et souvent utilisés par le QG lui-même pour remplir des objectifs nécessaires au bien du Village.
La Police
Les Yuushis
Le lien entre le clan Yuushi et le maintien de la loi remonte à l'époque de Shinobi. Alors que le Village se peuplait davantage chaque jour, il fallut instaurer un service d'ordre de plus en plus important. Rapidement, cette responsabilité incomba à une poignée de clans qui prirent cette charge à coeur, se détournant de la voie classique du Nîndo et de l'activité de mercenariat.
Les Yuushis furent choisis pour leur Dojutsu : le Tenrai no Dôkô. Lorsque le pouvoir des pupilles est activé, les yeux émettent une lueur apaisante qui parvient à calmer les suspects les plus enragés et permet souvent de désamorcer une situation de crise. Les membres les plus puissants étaient même capable d'atteindre un stade permettant d'immobiliser tant les victimes qu'un possesseur de ce Dojutsu.
Cette capacité apparentée au Genjutsu fut rapidement déclinée sous forme de Jutsu pour étoffer l'arsenal des différents clans des forces de l'ordre mais sans jamais détrôner le Dojutsu en terme d'efficacité.
En raison de cette capacité, le clan Yuushi se tourna très vite vers l'étude du Genjutsu et rejoignit rapidement les rangs des grands clans du Genjutsus. Il n'est donc guère étonnant que le clan prit position pour les rebelles lors de la guerre civile qui conduisit au schisme des futurs Gensouards. Les Yuushis firent parti de l'exode.
Lorsque le premier Kage fonda Gensou, il sut qu'il lui faudrait rapidement mettre en place un service d'ordre efficace pour éviter que son œuvre ne sombre dans l'anarchie. C'est donc tout naturellement que les Yuushis retrouvèrent leurs anciennes prérogatives et assurèrent le maintien de l'ordre.
Au fil du temps, la population de Gensou s'accrut dans des proportions gigantesques, forçant le clan Yuushi à s'adapter. Celui-ci commença par recruter d'autres ninjas pour étoffer ses troupes, puis puisa dans le vivier civil pour toutes les tâches ne nécessitant pas la présence de shinobi.
Bien que la totalité des Yuushis s'investissent dans la police, ils ne forment plus qu'une goutte d'eau dans l'océan des effectifs des forces de l'ordre. Néanmoins, leur Dojutsu leur assure toujours des résultats impressionnants qui leur permet de progresser rapidement au sein de la hiérarchie et de se retrouver invariablement aux postes clés.
La philosophie des Yuushis s'est étendue à toute la police, et repose sur le concept du maintien de l'ordre en évitant au maximum les dégâts collatéraux. Les escouades de la police préfèrent donc filer discrètement un individu le temps qu'il s'éloigne de la foule et qu'ils puissent intervenir en toute sécurité.
Les protectorats
Lorsque le premier Gensoukage fonda le Village de l'illusionnisme, il voulut dans un premier temps conserver le secret absolu sur le Village de crainte de se faire retrouver par Shinobi. Il établit donc le minimum de contacts, et seulement avec les villages les plus proches. Ceci combiné au fait que Gensou soit le plus récent des Trois explique que Gensou possède moins de protectorats sous sa coupe que ses rivales. Néanmoins, ses liens avec les villages sous sa protection sont extrêmement solides et Gensou ne cesse de les renforcer de peur qu'ils décident de rejoindre le Junkyo.
Ce qui permet à Gensou de ne pas avoir à rougir de ses rivales est la présence proche du Junkyo qui constitue un formidable atout économique, malgré son énorme réservoir de complications, ainsi que sa main-mise sur Minato qui lui offre les missions de quantités de marchands fortunés faisant commerce avec les terres d'au-delà des mers.
A tort ou à raison, Gensou ne pratique aucune discrimination envers ses différents protectorats. Ces derniers bénéficient tous de la même protection et de la même offre de services, quelque soit leur importance et leur ancienneté. Outre une protection classique basée sur des patrouilles de shinobis, Gensou propose aussi différentes offres en fonction d'un forfait annuel. Cela peut aller jusqu'à l'établissement de forces de police pour protéger les citoyens à une antenne du QG avec un petit contingent de shinobis pour une plus grande réactivité, ainsi que d'autres avantages de toutes sortes selon le forfait dont souhaite s'acquitter le village.
Les points stratégiques
Le Junkyo est un regroupement de Cités-Etats qui partagent des intérêts et des philosophies communes. Gensou la convoite autant qu'elle la craint. Le Junkyo possède de nombreuses guildes marchandes et de riches prince-marchands, ainsi qu'une économie florissante qui produit toutes sortes de biens. Mais le Junkyo est aussi, voire surtout, le berceau d’Heiwa dont la philosophie met régulièrement le QG et la société shinobi en butte avec une partie de ses ouailles. Ce courant gangrène le dispositif militaire de Gensou et nombreux sont ceux qui craignent qu'elle ne finisse par infecter l'ensemble du Village, voire la société shinobi dans son ensemble.
Minato est le port majeur du Yuukan, la porte vers les terres exotiques d'au-delà les mers. Des quantités monstrueuses de richesses transitent via ce port et nécessitent d'y être acheminées depuis l'intérieur du Yuukan. Le port nécessite une protection de tous les instants contre les pirates. C'est une ressource économique de premier ordre pour Gensou et une part non négligeable de missions déposées au QG ont un lien plus ou moins direct avec ce port.
La Mafia Gensouarde
La pègre Gensouarde est tolérée dans les Bas-Fonds par le QG uniquement tant qu'elle sait rester à sa place. Les chroniques du Village ont en effet été régulièrement émaillées de descentes d'escouades de shinobis pour éradiquer la structure mafieuse. Le vide laissé par de tels nettoyages est rapidement réinvesti par différents groupuscules qui s'entre-déchirent jusqu'à ce qu'un boss en ressorte, ce qui est d'autant plus compliqué par le fait que les Bas-fonds sont divisés en deux. En règle général, ledit Boss ne met pas très longtemps avant de se mettre en tête d'étendre son influence et finit invariablement par agacer le QG, provoquant un nouveau nettoyage.
Malgré son relatif isolement, le monde souterrain de Gensou propose quasiment tout ce qu'on peut désirer de ce genre de commerce depuis le rapt et le trafic d'être humain, en passant par la vente de drogue, d'arme ou d'information. Comparé aux mafias des autres Villages, celle de Gensou fait un peu office d'amatrice avec son côté artisanal, car elle n'est pas en position de pouvoir étendre ses activités jusqu'à pouvoir traiter les choses en grande quantité.
Néanmoins, cela leur confère un avantage certain : aucun groupe extérieur ne parvient à s'adapter à cette façon de mener les affaires. L'hégémonie de la mafia Gensouarde n'est donc pas prête d'être remise en cause sur son propre territoire.
L'actuel parrain de la pègre de Gensou est connu sous le surnom de Zeus.
Un statu quo règne entre la pègre et le QG. Ce dernier laisse les malfrats mener leurs petites affaires, tant que la sécurité de la ville n'est pas en jeu. De leur côté, la pègre restreint volontairement son activité pour ne pas devenir un problème préoccupant nécessitant une solution radicale.
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