13 - Nagame
1/ La géographie de Nagame :
Nagame est séparée des autres régions par les Haiirobôheki, au nord, et les Nezumiiro no Yama à l'Est. La chaîne montagneuse du Nord est une succession de massifs escarpés et inextricables, peuplés d'une faune variée de prédateurs affamés, de féroces herbivores qui font l'objet d'une étroite surveillance des patrouilles Tsuchistes. Il n'existe presque aucun échange entre Nagame et Yuukan, ce qui explique qu'il n'y ait guère de piste dégagée ni de guide.
Le Nagame jouit principalement d'un climat tropical, alternant une saison humide à une saison sèche. Pour cette raison, elle se présente sous la forme d'une vaste savane, parcourue d'un entrelac de petites collines ce qui, combiné aux hautes herbacées, restreint grandement le champs de vision.
2/ L'Historique du Nagame :
Himitsu, l’antique Village :
A l'instar de Shinobi, les racines d'Himitsu remontent à des âges oubliés, nimbé de mystère. La plupart des historiens s'accordent à dire que les deux cités naquirent lors de la même ère et suivirent un développement parallèle. En regroupant une puissante force armée apte à neutraliser les dangers environnants, elles étendirent leur sphère d'influence respective sur une large région, s'appuyant sur les communautés qu'elles protégeaient pour poursuivre leur développement. Les deux cités vécurent alors un véritable âge d'or.
C'est au cours de cette période relativement calme qu'au Nord, Shinobi voyait ses théoriciens se pencher davantage sur la circulation du chakra "intracorporel" et la meilleur façon de s'en servir, alors qu'au Sud, leurs homologues d'Himitsu orientèrent davantage leurs études sur le chakra "extracorporel", cherchant les meilleurs vecteurs pour le canaliser.
Cette divergence dans le développement est la principale cause de la différence significative du Nindo du Yuukan et de Nagame. La majorité des Nordistes continuent à ne baser leur nindo que sur eux alors que la majorité des Sudistes l'exercent par le truchement d'un objet ou d'un organisme.
Le choc des cultures :
Les deux cités prospérèrent et s'étendirent, et ce qui devait arriver arriva : les troupes de Shinobi finirent par s’aventurer sur le territoire d’Himitsu. On sait très peu de choses sur les premiers échanges qu'il y eût entre euxi, mais tout laisse à penser que les premiers rapports furent amicaux. Malheureusement, Himitsu et Shinobi centralisaient toutes deux un immense pouvoir, tel qu'il n'en a plus été vu depuis sur Hokuto. Les dirigeants ne virent pas en leurs homologues des égaux ni des alliés potentiels, mais plutôt une menace latente et une occasion inespérée de mettre à l'œuvre leur pleine puissance. En l'espace de seulement quelques années, les relations entre les deux titans dégénèrent en conflit ouvert. Au bout d'une décennie de combats acharnés, Shinobi remporta la victoire. Elle parvint finalement jusqu'à Himitsu et la raya de la carte au cours d'une ultime et atroce bataille. Le pouvoir d'Himitsu n'était plus. Ses troupes étaient décimées et les survivants éparpillés aux quatre vents. Tout semblait terminé.
La chute de Shinobi :
La victoire de Shinobi signa néanmoins sa perte. Fort de leur victoire, les seigneurs de guerres et leurs factions regagnèrent le Yuukan. Sans plus aucun ennemi contre qui se tourner, ils finirent finalement par s'entredéchirer, politiquement dans un premier temps, puis par les armes. Au terme de sa première guerre civile, Shinobi se renomma Subaku après que les séparatistes eurent fondé Yuki. Après cela, la cité sombra dans un cycle sans fin de guerres interminables qui se solda finalement par son annihilation par Chikara.
Trop prise par ses propres problèmes internes, Shinobi ne s'intéressa plus jamais à ce qu'il advint au delà des montagnes. Et tandis que la puissance du Yuukan périclitait au fil des siècles alors que ses Villages s'entredéchiraient sans pitié, les deux Villages du Nagame, unis par leur racine et leur rancoeur commune, prospéraient lentement mais sûrement. Tant et si bien qu'un beau jour, les puissances du Yuukan et du Nagame s'équilibrèrent.
La naissance de Kusa et Tsuchi :
Si Kusa et Tsuchi vouent une haine irrépressible contre les Trois Villages descendant de Shinobi, c'est parce qu'eux-même descendent directement d'Himitsu.
Tsuchi fut bâti dans les montagnes par les guerriers les plus véhéments qui jurèrent sur les ruines de leur cité de venger le massacre des leurs. Ils fondèrent donc un petit village non loin de la frontière et surveillèrent constamment les aléas des guerres civiles du Yuukan, attendant patiemment leur heure. S'étant installé dans un environnement où les animaux présents sont le principal danger, ils s'orientèrent vers la manipulation des objets inertes, que ce soit les marionnettes et les prothèses surnuméraires...
Kusa fut fondée par ceux qui promirent de faire revivre la gloire d'Himitsu, et se dresse par ailleurs à moins d'une journée de marche des ruines de l'ancienne cité. La plaine fertile où ils s'installèrent facilitant le contact avec les animaux. Ce fut le plus naturellement du monde que les habitants de Kusa y axèrent leur Nindo.
3/ La Religion à Nagame :
A l’époque d’Himitsu et de son expansion, il y avait très peu de temples à Nagame. Les habitants considéraient qu’ils méritaient ce qu’ils recevaient et gagnaient. C’est dans ces circonstances que sont apparus quelques temples dédiés au mérite des soldats morts, des soldats vivants, ou bien de la Victoire elle-même. Cet essor des temples de la guerre et de ses conséquences a encore plus fait croître une certaine obsession pour les victoires militaires et les hauts faits d’armes, et ce dès l’âge d’Or de Himitsu.
Tsuchi et Kusa, haineux envers la descendance de ceux qui avaient détruit leur passé, décidèrent d’entretenir leur culture de la vengeance, quel qu’en soit le coût. Il est communément admis que c’est Komitsu Haku, Jounin de faible puissance, tacticien hors pair et orateur talentueux, qui lança ce qui devait plus tard devenir la nouvelle religion Nagaméenne.
Après avoir rassemblé les survivants suite à la destruction finale d’Himitsu, il aurait fait un discours exceptionnel dans lequel il exhortait à la vengeance, à faire payer le prix du sang pour venger les mânes des morts. Haku prêta ensuite serment en premier sur les ruines fumantes et partit avec son ami d’enfance fonder Tsuchi et en devenir le premier Kage.
Ce discours conduisit à une nouvelle religion de Nagame. L’âge d’Himitsu fut alors considéré comme un véritable âge d’or, une époque de victoires faciles, de gloire, de richesse et d’opulence. Et c’est à Shinobi que revint la faute de l’avoir interrompu, par pure jalousie. Désormais, la mission des Nagaméens était de restaurer cet âge d’or en mettant à feu et à sang le Yuukan. Certains écrivains se sont posés la question de comment tuer des gens restaureraient un âge d’or. La réponse était simple : en pillant les victimes, et en élevant sur les décombres de leurs maisons les palais dus aux peuples de Nagame. La haine envers le Yuukan se développa jusqu'à prendre des proportions incroyables. D’ailleurs, même les non-shinobis furent accusés de tous les maux imaginables. C’est ainsi que la natalité régionale a spectaculairement augmenté. Chaque enfant étant l’avenir de la patrie, un futur combattant qui apaiserait les esprits de ceux morts injustement et procurerait richesse et bonheur à Kusa et Tsuchi. La ‘’natalité de guerre‘’ de la région a conduit à un écart de population entre Yuukan et Nagame, à l’avantage de ces derniers.
Alors que les Nagaméens se préparaient pour l’offensive finale, l’aboutissement de siècles d’efforts, une flotte pirate apparut sur les côtes ouest et décida de se tailler un empire. Venant d’un empire lointain, John Smith et sa seconde Taspocaha pillèrent et mirent à sac Nagame. Un terrible affrontement qui dura trois ans commença entre de nouveaux arrivants aux dents longues et deux peuples pris de court au moment où leurs projets allaient aboutir.
Peu à peu, les pirates fuirent en laissant un grand trou dans la démographie Nagaméenne. La plupart des combattants avaient péri au cours d’énormes attaques de masse, venant de l’un ou l’autre camp. Ce n’est que de nos jours que la population Nagaméenne a rattrapé celle de Yuukan.
4/ Le Kibajutsu :
Le Kibajutsu est né à Nagame, dès les fondations de l'antique cité d'Himitsu. En effet, les Himites se spécialisèrent bien vite dans l'agriculture, et furent obligés à leur début de se servir de la force animale pour développer leurs cultures. Il ne fallut pas bien longtemps pour que les Himites, en formidables éleveurs, apprirent différentes façons d'utiliser leurs animaux, en tant que compagnie jusqu’au combat.
Au fil du temps et de multiples croisements, les Himites parvinrent à renforcer et développer des traits particuliers sur leurs lignées animales, et aboutir à la création d'animaux redoutablement intelligents, capables de développer des aptitudes ninjas et d'utiliser le chakra. Ces animaux furent surnommés "Kan", pour "Instinct".
Lors de la chute et de la mise à sac d'Himitsu par les troupes de Shinobi, de nombreux ninjas en profitèrent pour mettre la main sur de tels animaux, et les ramenèrent dans le Yuukan dans le but d'apprendre à s'en servir. C'est ainsi que cette discipline particulière se répandit dans le Yuukan. C'est néanmoins toujours à Nagame, et plus spécifiquement à Kusa, que cet art est le plus développé et où on trouve les meilleurs experts.
Le rôle principal du shinobi est de canaliser (ou refréner) l'énergie animale belliqueuse de la bête, afin de la tourner essentiellement vers l'ennemi. C'est lui qui donne les instructions à l'animal S'il n'est pas guidé par son maître, un Kan ne peut absolument pas utiliser ses capacités basés sur le Chakra.
Si le lien est brisé avec son maître, l'animal se laisse submerger par son agressivité, au point d'attaquer sans distinction alliés et ennemis. Le choc est tellement violent qu'il bouleverse totalement l'animal, qui peut même s'en prendre à son maître inconscient.
Tsuchi est aujourd’hui le Village spécialiste du Kibajutsu.
5/ Tsuchi, le village de la Roche :
Composition du Village :
La cité de Tsuchi se niche dans un étroit canyon des Haiirobôheki et se caractérise par une architecture nettement différente de toutes les autres cités shinobiques du continent d'Hokuto. En effet, ne disposant que de peu d'espace au sol, les Tsuchistes ont dès le début privilégier l'architecture verticale à l'horizontal. De fait, la cité de Tsuchi est telle une immense forêt de fines tours effilées, reliées entre elles par d'audacieuses passerelles, et bordées de nombreux escaliers en colimaçon.
L'organisation de la ville suit une logique concentrique. Au centre de la cité se dresse la Tour QG, la plus haute de la ville. C'est en son sein que se trouve la plus vaste académie d'Hokuto, qui occupe les étages inférieurs, tandis que les étages supérieurs sont occupés par le QG. Les appartements des fonctionnaires de l'Académie et du QG comblent les niveaux intermédiaires. La cime est elle-même constituée des appartements du Kage et d'une partie de sa garde, et comprend entre autres sa salle d'entraînement personnel.
La Tour QG est encerclée par un premier large cercle de tours, dont la plupart constituent les fiefs des Grands Clans du Village, ainsi que des familles qui leur sont directement inféodées. C'est dans ce même cercle que se trouve la Tour Arène, dont la cime a été coupée pour accueillir l'arène extérieur. Les étages inférieurs abritent une seconde arène à peine plus petite, des forges et des salles d'armes, de nombreuses salles d'entraînement et surtout, l'Hôpital du Village. La seconde série de tours encerclant le QG est essentiellement dédiée aux quartiers d'habitations, organisés en sorte de gargantuesques HLM, échelonnés sur plusieurs dizaines de niveaux. On y trouve également de vastes portions appartenant aux clans mineurs.
La troisième série de tours comprend d'autres tours d’habitations, essentiellement dédiées aux civils, ainsi que les commerces et les entrepôts. Enfin, aux points stratégiques, proches des parois du Canyon, se dressent les Tours de garde, portant les ponts amovibles qui relient la cité aux Haiirobôheki. Ces ponts, unique moyen d'accès à la cité, sont rétractés à l'intérieur des structures lorsque la ville est en alerte. Hormis la chapelle personnelle du Kage, ainsi que la petite annexe de la Tour Arène, il n'existe pas de temple au sein même de Tsuchi. En effet, les prêtres ont préféré s'installer au fond du Canyon, plus précisément à l'entrée de la grotte qui abrita les premiers Tsuchistes et où mourut Komitsu Haku, fondateur de la religion de Nagame.
La grotte elle-même a été reconvertie en un vaste temple souterrain. C'est dans cette même grotte qu'est rituellement désigné le nouveau Kage.
La pègre de Tsuchi :
Le marché parallèle a toujours eu énormément de mal à se développer et à se maintenir à Tsuchi, faisant constamment l'objet d'une éradication en règle par les forces de l'ordre. Pourtant, depuis quelques années, les réseaux démantelés se font de plus en plus rare, mais aussi de plus en plus organisés. Et inlassablement, un nom refait régulièrement surface : Akimoto Sorai.
Nul ne sait rien de cet homme, mais il semble fédérer de nombreuses cellules de la pègre. Personne ne sait à quoi ressemble Sorai, pas même ses plus proches collaborateurs : marionnettiste patenté, l'étoile montante de la pègre ne transmet ses ordres que par l'intermédiaire de ses poupées.
La police Tsuchiste et l’ANBU :
En raison de la loi martiale, et afin de couper court à tous les troubles, la police de Tsuchi est intraitable et réputée pour ne pas faire dans la dentelle. Si la population civile ne pose guère de problème, le côté foudre de guerre de la majorité de la population ninja entraîne régulièrement des soucis. Par ailleurs, la police de Tsuchi s'occupe aussi de traquer les déserteurs, afin qu'ils soient ramenés au QG et publiquement puni à titre d'exemple.
Pour cette raison, une demi-douzaine d'ANBU sont constamment affectés à la police afin d'aller récupérer leurs pairs qui se seraient mis en tête de trahir le Village. La police de Tsuchi est uniquement composée de shinobis, issus de tous clans et de toutes spécialités. Ils sont tout autant choisis pour leur compétence et leur expérience que pour leur fanatisme et leur loyauté envers la cité.
Situation politique de Tsuchi :
Tsuchi est une nation en guerre perpétuelle et sous le couvert de la loi martiale. Les conseillers du Kage sont tous des shinobis aguerris et il n'y a guère de place pour les civils au sein du Conseil. Toutes les activités de Tsuchi sont conditionnées par l'effort de guerre, raison pour laquelle ce sont les spécialistes en la matière qui mènent la barque. Malgré tout, il serait pourtant faux de penser que la population civile est maltraitée, car tous les Kage de Tsuchi savent que leur présence est indispensable à la cité.
Simplement, ils n'ont pas voix au chapitre lorsqu'il s'agit de prendre des décisions. Malgré l'absence de contre-pouvoir civil, l'armée ne règne pas en maître absolu sur Tsuchi. Les habitants sont particulièrement pieux, et le clergé du village a donc implicitement un énorme poids politique. Même si aucun d'entre eux ne siège au Conseil, une simple déclaration du clergé permet régulièrement d'abroger ou de modifier, voire d'annuler, des décisions officielles.
Le clergé entretient constamment la flamme belliqueuse de la population, de même qu'il s'occupe de choisir le nouveau Kage lorsque le précédent décède ou se retire au profit de la "jeune" génération. Par bien des aspects, c'est donc le clergé qui tient les rênes du pouvoir, même s'il sait se mettre en retrait au profit des plus compétents pour tout ce qui touche à la guerre.
L’actuel Kage :
Denzaemon Sukejuro est l'actuel Kage de Tsuchi, désigné par le clergé en 1800. Il a été surnommé l'homme tronc car il s'est séparé de ses membres organiques contre prothèses qu'il anime avec son Chakra. En temps normal, il se contente de deux bras et deux jambes standard. En cas de conflit, il les échange pour des paires de bras supplémentaires et des jambes plus adaptées au combat. Habitué à se battre avec des membres deux fois plus grands que la normale, Denzaemon s'impose comme l'un des grands maîtres du Taïjutsu de cette époque. Stratège avisé et méticuleux, Denzaemon sait que le glas du Yuukan sonnera de son vivant, et refuse de rester dans l'histoire comme étant le Kage qui aura fait échoué la vengeance de Tsuchi.
Aussi prépare-t-il avec un soin tout particulier son plan de bataille, cachant son jeu tant qu'il le peut. A mesure que le temps avance, Denzaemon semble de plus en plus soucieux et passe de plus en plus de temps enfermé dans sa tour. Connaissant la vérité sur la véritable motivation des pirates qui ont fondu sur Nagame, il ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la venue d'Izanami et son objectif de détruire les Trois et ne lui fait donc pas complètement confiance.
Craignant de devoir affronter tôt ou tard cet adversaire hors du commun, il passe donc le plus clair de son temps à s'entraîner, avec sa garde rapprochée. Officiellement dans le but d'être prêt lorsque Nagame s'attaquera au Yuukan affaibli, mais surtout car il pressent une inévitable trahison de la part d'Izanami. Pour autant, Denzaemon ne néglige pas ses fonctions de Kage.
Tsuchi reste sur le pied de guerre comme elle l'a toujours été et ses préparatifs se sont même accrus, bien qu'aucun observateur extérieur ne puisse s'en rendre compte. Les disparitions près des Haiirobôheki se sont multipliées, et la production de machines de douleurs par les artisans de Tsuchis n'a jamais été aussi massive.
Dans le même temps, si l'arrivée d'Izanami leur a offert sur un plateau la meneuse idéal pour le projet Arasu, Denzaemon n'a pas pour autant abandonné le poulain que Kusa et Tsuchi s'étaient mis en tête de former pour ce rôle et poursuit donc la formation du jeune homme, bien que pour un autre objectif.
6/ Kusa, le village de l'Herbe
Composition du village :
Kusa est installé au pied de l'Haneitsuki, le grand lac central de Nagame, en face des ruines d'Himitsu. Jouissant de terres fertiles et d'une importante ressource en eau, Kusa se distingue par des cultures fructueuses et abondantes. La périphérie de la cité est encerclée par de multiples entrelacs de champs fertiles, où travaillent une bonne partie de la population civile.
L'architecture de Kusa est caractéristique de la ville : de grandes structures en pierres blanches, aux toits plats où s'épanouissent des jardins luxuriants pour les plus petites constructions, tandis que les plus grandes s'organisent généralement autour d'un jardin intérieur. Chaque rue, chaque pâtée de maison a le droit à son propre parc foisonnant d'une végétation variée et exubérante. Les avenues et les grandes allées de la ville sont encadrées par de larges bandes de verdure. Le tout est égayé par les nombreuses fontaines et aqueducs qui parsèment la ville. Enfin, on trouve en de nombreux endroits des statues à la mémoire des différents héros de Kusa.
Kusa a prêté serment de rebâtir la légendaire grandeur d'Himitsu. Bien que ses rues n'en soient toujours qu'un pâle reflet, elle ne cessera jamais de vouloir s'en approcher.
Les champs mis à part, on peut séparer Kusa en deux : l’Ancienne cité et le reste.
L'Ancienne cité constitue les vestiges qui ont survécu au grand assaut pirate. Déjà à l'époque, ces bâtiments constituaient le cœur de la cité. C’est toujours le cas de nos jours.
A Kusa, habiter l'Ancienne cité est un signe de réussite car seuls les nantis, les héros du QG et les clans les plus influents y ont leur quartier. On y retrouve tout naturellement des quartiers marchands dédiés aux produits de luxe, et c'est dans cette zone que les transactions les plus importantes se font.
Le reste de la cité a été rebâtie après la dévastation provoquée par les pirates et se distingue principalement par une constante singulière : il n'y a presque aucune rue, allée et avenue en ligne droite. Cette topographie peut sembler extrêmement alambiquée mais possède un avantage bien pratique : les tours et les détours sont en effet idéal pour organiser des embuscades, ce qui permet à la ville de pouvoir se passer d'imposantes murailles. Dans les faits, se frayer un chemin à travers la cité neuve coûterait plus chère en vie que de se lancer à l'assaut d'une muraille protégé en bonne et due forme.
C'est dans la cité neuve qu'on retrouve les habitations des clans mineurs et des civils. On y trouve aussi de nombreux temples. La section Est est principalement dédiée aux espaces de stockage et de transformation alimentaires. La Section Sud regroupe la majorité des commerces de la cité neuve, ainsi que le Dohyô, une vaste arène aménagée de façon à pouvoir y recréer tout type de décor, depuis la vaste étendue de sable à la forêt luxuriante en passant par l'étang d'intérieur. Enfin, la section Ouest est une zone un peu plus laxiste, où on y retrouve les coins mal famés et les marchands louches.
Bien que la police de Kusa y soit aussi présente, elle ferme relativement les yeux tant que cela ne prend pas de proportions trop grosses.
La pègre de Kusa :
La pègre de Kusa se concentre dans la section Ouest de la Cité neuve, et tous les vices peuvent y être relativement assouvis.
Si tous les gangs et groupuscules de cette zone sont relativement indépendants, ils tombent néanmoins tous sous l'autorité de Keiko Saori, l'actuelle maîtresse du marché noire. Né en 1789, Saori a récupéré le pouvoir en éliminant l'ancienne boss de Kusa et son état-major, afin de placer ses propres sbires aux postes les plus influents.
Bien qu'elle ne porte pas l'autorité dans son cœur, Saori est une femme très pieuse, qui croît fermement au nouvel Age d'Or qu'est sensé apporter la Kage. Pour cette raison, et contrairement à son ancienne prédécesseuse, Saori ne tente donc pas de saper le pouvoir de Toya Sugahaga, l'actuel Kage, ni de repousser les frontières du Secteur Ouest. A la place, Saori a donc tourné son attention vers l'extérieur, et a entrepris de prendre le contrôle de la pègre des cité-états de Nagame. Bien que cela s'annonce ardu, elle a d'ores et déjà réussi à établir de solides têtes de pont.
La police Kusienne :
La police est entre les mains d'un seul clan majeur et ses satellites, les Henbo, qui ont reçu cette charge à la création de Kusa et la transmette de façon héréditaire à leurs descendants.
Les Henbo par le biais de pacte et de serment, les Henbo sont devenus les frères de sang de nombreux animaux, et les membres du clan sont tous capable de prendre la forme d'un unique animal, absolument indiscernable d'un vrai. Dans une ville où la faune est aussi omniprésente qu'à Kusa, cette faculté permet au Henbo de passer complètement inaperçu, et d'espionner autrui en toute impunité.
Incapable de différencier un animal d'un espion de la police, les Kusiens se sentent inconsciemment sous une surveillance omniprésente, ce qui étouffe dans l'œuf la majorité des troubles.
Le régime politique de Kusa :
Kusa est la seule et unique société matriarcale d'Hokuto. Cela s'est fait le plus naturellement du monde, car les survivants d'Himitsu qui fondèrent Kusa étaient majoritairement composés de femmes, et c'est l'épouse du premier Kage qui prit la suite, débutant une série ininterrompue de Kage féminin. Les postes-clés furent rapidement cédés à d'autres femmes, et cet état de fait durant depuis plus de six siècles, les Kusiens y sont habitués et considèrent que c'est dans l'ordre des choses.
A l'inverse des futurs-Tsuchistes, qui prêtèrent serment d'éliminer Shinobi et ses descendants de la surface du monde, les futurs-Kusiens jurèrent de restaurer la puissance révolue d'Himitsu. Pour cette raison, même si Kusa se prépare solidement à la guerre, elle se focalise aussi beaucoup sur l'essor de sa société, et a à cœur que sa population soit bien portante, heureuse et prospère. Kusa est probablement la cité shinobique où la culture et l'art sous toutes ses formes prospèrent le plus.
A l'instar de Tsuchi, la religion est très présente à Kusa, néanmoins, elle se concentre plus sur le spirituel et laisse totalement aux institutions administratives le soin de gérer le reste. Bien que la forme diffère, il en résulte un même fanatisme à toute épreuve.
L’actuel Kage : Toya Sugahaga
Toya est désignée comme la plus solide de toutes les Kage. Elle maîtrise si bien le Doton qu'elle est, dit-on, parvenue à couvrir la paroi ses organes d'une couche de terre qui la protège de la plupart des coups dit "mortels".
Tout le monde à Nagame connaît son histoire. Fille d'un ancien marchand dudit village, elle vit ses parents se faire massacrer puis dévorer par le monstre qu'elle fréquente actuellement, et ce lorsqu'ils étaient en voyage d'affaires. Le dragon, après s'être repu de la chair humaine et devant le menu trop frugal qui se tenait devant lui, décida de prendre l'enfant sous son aile.
De retour au village quelques années, elle apprit à toutes les conditions de la mystérieuse disparition de la caravane marchande. La Kage précédente, charmée par l'aventure de la jeune héroïne, décida de la prendre elle-même sous son aile. Il est dit qu'elle fut stérile, ce qui expliquerait la raison du pourquoi elle voulait considérer la rescapée comme sa propre fille.
Quoi qu'il en soit, elle la façonna de la tête aux pieds. Elle lui remémora la civilité et lui apprit le Ninjutsu. Bien évidemment, la jeune demoiselle développa rapidement un talent unique. La précédente dirigeante lui remis sa place, non sans cacher la fierté qu'elle éprouvait pour cette "élue".
Impitoyable, son passé fait qu'elle a toujours su s'imposer au dépend de l'adversité. Très peu d'individus ont aujourd'hui le cran de s'interposer dans ses décisions. La Kage est une femme qui sait se faire respecter et imposer sa place. Très habile au pouvoir, elle sait gérer les affaires aussi bien, voire mieux que sa mère adoptive. Cela semble idéal pour mener à bien la revanche contre le Yuukan.
En place depuis 1770, Toya semble être dotée d'une longévité qui tient du miracle.
7/ Les Samouraïs de Nagame
Les Samouraïs Kaori
Localisation :
Les Kaoris possèdent une petite forteresse-monastère dans le Sud de Nagame, sur l'un des bras de l'Aoihebi. Leur sphère d'influence est assez réduite, et ne s'étend qu'aux quelques villages proches.
Néanmoins, les Kaoris sont des vagabonds dans l'âme, et on en trouve dans toute la région du Nagame, toujours prêts à venir en aide à ceux dans le besoin.
Historique :
Les Kaoris constituent une faction dissidente des Taraïs, qu'ils accusent d'avoir trahi le Bushido au profit des richesses matériels. Aussi, afin de retrouver leur pureté spirituelle, les Kaoris quittèrent Taraï et fondèrent une petite forteresse-monastère dans le Sud, où ils se consacrèrent à la recherche de l'éveil.
Philosophie :
Les Kaoris sont à la recherche de la pureté spirituelle, et pratiquent énormément pour atteindre le degré ultime de l'éveil.
Une telle recherche les pousse à arpenter constamment Nagame, approfondissant leur savoir et cherchant à en faire profiter autrui. Ils parcourent donc la steppe, apportant leur soutien à ceux dans le besoin, sans aucun a-priori envers ceux qu'ils rencontrent.
Rapport avec l'extérieur :
Les rapports de Kaori avec le reste du monde sont assez simples : les innocents méritent leur soutien et leur protection, et les méchants doivent être ramenés dans le droit chemin ou anéantis. Quant au reste, il faut leur montrer ce qu'est l'éveil pour les pousser à s'y consacrer s'ils le désirent.
Héraldique :
N'accordant aucun intérêt aux ressources matérielles, les Kaoris ne possèdent pas d'emblème. De même, ils ont délaissé les riches armures des autres Samouraïs, ne portant que de simples kimonos, et leur armement se résume à leur Arme Éveillée. Les Kaoris sont donc des guerriers lestes et agiles.
Les Samouraïs Taraï
Localisation :
Les Taraïs se sont installés sur la rive Ouest de Nagame et possèdent la plus impressionnante forteresse-monastère d'Hokuto, engoncée dans des falaises quasiment impraticables. Les Samouraï Taraï exercent une très grande influence le long de la côte Ouest.
Historique :
Les Taraïs sont issus des Iyokus. En effet, il y a un peu plus de six siècles, les Iyokus envoyèrent une vaste expédition à travers la faille d'Ato Ono afin d'explorer les contrées du Nagame.
Une fois sur place, les Taraïs se frottèrent à de nombreuses reprises à Himitsu. Ils virent dans le complexe de falaises une position aisément défendable et y établir leur camp de base. De fil en aiguille, ce dernier se transforma en une puissante forteresse-monastère, apte à repousser les assauts d'Himitsu.
Au cours du siècle qui s'ensuivit, Taraï et Himitsu n'eurent de cesse de s'accrocher. Mais cette période prit fin lorsque Himitsu dut rassembler la totalité de ses forces pour tenter d'éradiquer un adversaire tout aussi puissant qu'elle : Shinobi.
Les Taraï saisirent l'opportunité de saper la puissance d'Himitsu en bâtissant une vaste cité, Kaldir, à même d'accueillir tous les réfugiés qui souhaitaient fuir les combats.
Lorsque les forces de Shinobis franchirent les Toshisiru Yama, la vaste majorité des populations civiles située entre les montagnes et Himitsu entamèrent un exode massif jusqu'à Kaldir.
La cité appartenant aux Taraïs, ceux-ci la louèrent aux populations de réfugiés et acceptèrent même qu'on leur rachète les terres. S'avérant plutôt doués pour le commerce et la spéculation, les Taraïs s'enrichirent massivement à cette époque. Cela révolta une partie des leurs, les Kaoris, qui quittèrent la forteresse-monastère pour aller fonder leur propre cité, plus en accord avec la voie du Bushido.
De nos jours, l'influence des Taraï est fermement ancrée sur les côtes Sud et Ouest de Nagame, et les Samouraïs sont une faction incontournable du pays.
Philosophie :
Les Taraïs sont perçus par les autres Samouraï comme des renégats ayant trahi le Bushido. En effet, les Taraïs semblent plus préoccupés par leur enrichissement personnel que par l'utopie samouraï. C'est pourtant grâce à leur immense fortune qu'ils purent armer une vaste flotte d'exploration dont le naufrage aboutit aux Kurogans et aux Shudas. Cette même fortune financa une vaste expédition, piétonne cette fois-ci, pour tenter de retrouver les navigateurs perdus et donna naissance aux Samouraïs Toshin.
Si les Taraïs n'ont donc jamais relevé les accusations des autres Samouraïs, il semble néanmoins qu'ils n'aient absolument pas abandonné l'idéal Samouraï. Pour eux, faire partie des plus puissants guerriers passe par l’équipement et donc par la richesse.
Ce serait donc à cette fin que travaille Tarai, qui ne se contente pas de nouer des relations avec les familles régnantes et aristocratiques,mais aussi avec les marchands influents et les familles d'artisans renommés.
Rapport avec l'extérieur :
De la métropole de Nogor au port de Sango, toutes les villes de la côte sont immensément redevables au Taraï que ce soit pour leur protection ou leurs investissements. Toutes les villes ont des liens très forts avec Taraï, qui les traitent en retour avec beaucoup de respect et de bonté. De fait, Taraï et les cités qui l’environnent forment une force politique avec laquelle l'avenir d'Hokuto devra compter.
Les Tarai n'ont que peu de rapports officiels avec les Kaoris, même s'il en va autrement sur le terrain. Les Taraïs considèrent les Kaoris comme des alliés fiables et indéfectibles, bien qu'à la philosophie un peu bizarre. De leur côté, les Kaoris soutiennent régulièrement les Taraï en espérant toujours les ramener au véritable Bushido.
Les Taraïs sont très méfiants vis-à-vis de Kusa, mais doivent bien admettre qu'elle et ses cités font d'excellents partenaires commerciaux ce qui explique qu'ils s'en accommodent malgré l'inimitié naturelle qu'il existe entre Samouraï et Shinobi.
Héraldique :
L'emblème des Tarais est une carpe dans un cercle plus ou moins travaillé.
Ils arborent souvent les couleurs rouge et or, et leurs équipements sont toujours richement travaillés. Le tout donne un ensemble peu discret mais ce n'est pas le but car ils renforcent leur image de force sûre et crainte.
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