Ils se dirigent tous trois avec empressement en haut des escaliers, mais la porte est verrouillée.

— Éloïse ! Matthias ! Vous êtes là ?

Pas de réponse.

— Comment on a pu être aussi bêtes ? On est coincés ici maintenant ! s’exclame Lola.

— Il faut qu'on trouve un moyen d’ouvrir cette satanée porte, dit François en tournant plusieurs fois la poignée.

— Elle a l'air assez solide, remarque Quentin.

Ils redescendent à la recherche de quelque chose qui pourrait les aider à crocheter la serrure.

— Dans les films, les femmes utilisent des épingles à cheveux, quel dommage que je n'en porte plus. Dorénavant, j'en garderai toujours une dans ma poche.

— Dans les films, tout a l'air plus simple, rétorque Quentin. Tu sais vraiment t'en servir de cette façon-là ?

— Non, mais je vais organiser un atelier avec mes enfants, il faut qu'on soit toujours capable de sortir de ce genre de situation. Et toi, en tant que dessinateur, t'as jamais un crayon sur toi ou autre chose dont on aurait besoin ?

— En quoi ça nous aiderait maintenant ?

François les rappelle à l'ordre.

— Ça suffit vous deux. Gardez votre énergie pour tâcher de trouver quelque chose qui nous sera utile.

Ils cherchent dans toute la cave lorsque Lola trouve une feuille de papier cachée derrière des bouteilles de vin.

— Venez voir ce que je viens de trouver. Encore une liste avec nos pseudonymes sur Scribay, mais cette fois avec une petite croix à la fin de chaque.

Elle montre la feuille de papier où il est noté ceci :

AUDREY = ALBA x

BRIGITTE = PERSONNE x

TIMOTHEE = TIM O THE x

GERARD = GERARD x

ROXANE = ENAROX x

FAUSTINE = ISA TEN x

ELOISE = ANGELIQUEB x

Quentin lui arrache le papier des mains.

— Qu'est-ce que ça veut dire ? Il manque les nôtres et celui de Matthias. Perdus dans leurs réflexions, il n'entendent pas le bruit du verrou et la porte de la cave qui s'ouvre. Ils se retournent brusquement au moment où ils entendent une voix familière s'exclamer :

— Mes chers scribayens et scribayenne...